Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Rt 1.1 et suivants. En effet, comme un rayon de lumière, après les sombres pages du livre des Juges, Dieu nous donne l’histoire de Ruth. Ce beau récit nous apprend que la foi personnelle peut exister dans tous les temps et chez tous les peuples, et que Dieu est toujours prêt à faire de grandes choses pour répondre à cette foi. Dans ces jours où les juges jugeaient, voici un homme, Élimélec, qui fait, comme chacun «ce qui est bon à ses yeux». Il quitte l’héritage de l’Éternel et va s’établir avec les siens dans les champs de Moab, c’est-à-dire au milieu des ennemis de son peuple.
On ne gagne rien à s’éloigner de Dieu. Qu’en résulte-t-il pour cette famille? La mort, les larmes, la misère, l’amertume! Et voilà Naomi la veuve, avec ses deux belles-filles, veuves elles aussi, sur le chemin du retour. Triste retour? Oui, mais pourtant heureux retour pour celui qui, à bout de ressources, tourne vers Dieu ses pensées et ses pas. Ainsi le fils de la parabole, dans le pays éloigné, se souvenant du lieu où il peut trouver du pain en abondance, se lève et s’en retourne à la maison paternelle, reconnaissant son péché (comparer verset 6 avec Luc 15:17 lc 15.11-19). On appelle cela la conversion. Nous aimons à penser que chacun de nos lecteurs connaît le sens de ce mot par expérience personnelle.
Orpa n’avait pas longtemps balancé. D’un côté: le veuvage, la misère en compagnie d’une femme triste et âgée, un peuple et un Dieu inconnus. De l’autre: sa propre nation, l’affection des siens, la perspective de fonder un nouveau foyer, ses idoles familières. Ses larmes vite séchées nous rappellent ce jeune homme qui, parce qu’il préférait ses richesses, s’en alla tout triste au lieu de suivre le Seigneur. «Je te suivrai partout où tu iras» dit un autre homme à Jésus. Mais Celui-ci le prévient: «Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer Sa tête» (Matt. 8:19-20 mt 8.19-22 – voir aussi Luc 14 versets 25 et suivants lc 14.25-30).
Chez Ruth tout a été bien pesé; elle a calculé la dépense. Sa décision est irrévocable; c’est le choix de la foi. Elle s’est attachée à Naomi, mais aussi à son peuple, à son Dieu. Sans regarder en arrière, sans se laisser non plus arrêter par des craintes au sujet de l’avenir, elle se met en route avec sa belle-mère et arrive à Bethléhem. Ce nom signifie «maison du pain», l’abri par excellence contre la famine spirituelle. Là, avec le consentement de Naomi, elle va chercher sa subsistance. Et Dieu la conduit «par bonheur» – mais d’une main sûre – dans les champs de Boaz, l’homme qu’Il a préparé pour lui donner consolation et repos.
Les événements du livre de Ruth se déroulent au milieu des tristes circonstances qui caractérisaient le gouvernement des Juges, et cependant il n’y a rien de commun entre le courant des pensées de ce récit et de celui qui le précède. Le livre des Juges nous décrit la ruine d’Israël livré à sa responsabilité, ruine irrémédiable, malgré les tendres soins de la miséricorde divine qui cherchait à restaurer le peuple et souvent même le restaura partiellement. En contraste avec la sécheresse et la stérilité des voies de l’homme infidèle dans le livre des Juges, celui de Ruth est plein de rafraîchissement. On y trouve les «ruisseaux, les sources et les eaux profondes», dont parle Moïse; il est frais comme un lever d’aurore. Tout y respire la grâce, et nulle fausse note n’interrompt cette délicieuse harmonie.
C’est une oasis verdoyante dans le désert, une idylle pure au milieu de la sombre histoire d’Israël. Quand nous méditons ce petit livre de quatre chapitres, il prend pour nos âmes des proportions infinies. La scène n’a pas changé, et pourtant on dirait que les sentiments et les affections du ciel sont venus élire domicile sur la terre. On a peine à comprendre que ce pays, témoin de tant de guerres, d’infamies et d’idolâtries abominables, fût à la même époque le théâtre d’événements dont la simplicité nous reporte aux temps bénis des patriarches.
Cela s’explique. Depuis la chute, deux histoires se côtoient, celle de la responsabilité de l’homme avec ses conséquences, et celle des conseils et des promesses de Dieu, avec la manière dont il les accomplira malgré tout. Or c’est la grâce. Il ne peut être question que d’elle, quand il s’agit de conseils et de promesses divines, car la responsabilité de l’homme ne peut les atteindre, sa culpabilité ne saurait les changer, une scène de ruine est incapable de les entraver, et Dieu tance Satan lui-même quand il cherche à s’opposer à leur cours (Zach. 3:12).
Mais si Ruth est un livre de grâce, il est nécessairement aussi un livre de foi. La grâce ne peut aller sans cette dernière, car c’est la foi qui la saisit et se l’approprie, qui s’attache aux promesses divines et au peuple des promesses, qui trouve enfin ses délices dans Celui qui en est le porteur et l’héritier. Tel est le caractère merveilleux des pages que nous allons considérer. «Et il arriva, dans les jours où les juges jugeaient, qu’il y eut une famine dans le pays» (v. 1). Ces paroles marquent les circonstances spéciales de la scène. Nous sommes aux jours des juges, dans la terre d’Israël, mais c’est la famine, un temps où les voies providentielles de Dieu s’exercent en jugement contre son peuple. «Et un homme s’en alla de Bethléhem de Juda, pour séjourner aux champs de Moab, lui et sa femme et ses deux fils». Cette vérité, développée dans le livre des Juges, celui de Ruth ne fait que la constater, mais en y ajoutant, aux v. 2 à 5, certains faits importants.
Pendant ces jours de ruine, et sous les voies de Dieu en châtiment, Élimélec, nom caractéristique qui signifie «Dieu, le roi», s’expatrie avec Naomi, «Mes délices», et ses enfants. Sous le gouvernement divin, ils cherchent un refuge parmi les gentils. Au milieu de cette désolation, Naomi est encore, malgré tout, liée à son mari et à ses enfants. Son nom n’a pas changé et elle le porte encore, malgré la ruine. Mais Élimélec, Dieu le roi, meurt, et Naomi reste veuve. Par leur alliance avec la nation idolâtre de Moab, ses fils se profanent et meurent. En apparence, la race d’Élimélec est éteinte sans espoir de postérité, et «Mes délices» en deuil et désormais stérile, est plongée dans l’amertume.
«Et Naomi se leva, elle et ses belles-filles, et s’en revint des champs de Moab; car elle avait entendu dire, au pays de Moab, que l’Éternel avait visité son peuple pour leur donner du pain. Et elle partit du lieu où elle était, et ses deux belles-filles avec elle; et elles se mirent en chemin pour retourner dans le pays de Juda» (v. 6, 7). À la nouvelle que l’Éternel usait de grâce envers son peuple, Naomi se lève et se met en route pour rentrer dans son pays. L’état d’Israël n’avait pas changé, mais Dieu lui-même avait mis fin à ces jours de jugement providentiel qui s’étaient abattus sur la nation, et cette pauvre veuve, courbée sous le fardeau de l’affliction, pouvait espérer des jours meilleurs. La grâce, telle est donc, nous l’avons dit, la note première et dominante du livre de Ruth. Par cette expression bien connue, l’Ancien Testament caractérise les bienfaits apportés à Israël par le Messie. «Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres» (Ps. 132:15). Ah! si la nation l’eût voulu, ces biens eussent été sa portion permanente, quand le Christ fut venu au milieu d’elle, multipliant les pains aux 5 000 et aux 4 000 hommes! Bien-aimés, quelque peu familiers avec la prophétie, ne peuvent manquer de voir dans toute cette scène un tableau de l’histoire passée d’Israël et des voies futures de l’Éternel envers lui. Bien qu’il eût été chassé parmi les gentils pour son infidélité, certains liens pouvaient subsister encore entre le peuple et Dieu.
Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.
La famille d’Élimélec émigre en Moab :
Famine
-Gn 12.10 Il y eut une famine dans le pays; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine était grande dans le pays.
-Rt 1.1 Du temps des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab.
-2 S 21.1 Ritspa, fille d’Ajja, prit un sac et l’étendit sous elle contre le rocher, depuis le commencement de la moisson jusqu’à ce que la pluie du ciel tombât sur eux; et elle empêcha les oiseaux du ciel de s’approcher d’eux pendant le jour, et les bêtes des champs pendant la nuit.
-1 R 17.12 Et elle répondit: L’Éternel, ton Dieu, est vivant! je n’ai rien de cuit, je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils; nous mangerons, après quoi nous mourrons.
De tout ce qui précède, nous notons que l’Éternel avait dit par leur prophète: «Bien que je les aie éloignés parmi les nations, et bien que je les aie dispersés par les pays, toutefois je leur serai comme un petit sanctuaire dans les pays où ils sont venus» (Ézéch. 11:16). Mais leur Élimélec est mort; le seul chef de la famille d’Israël, Christ, le Messie, a été retranché; alors la nation est devenue comme une veuve privée d’enfants et stérile au milieu des gentils. Mais quand il reconnaît et accepte le jugement de Dieu sur lui et boit dans l’humiliation cette coupe d’amertume, voici que l’aube d’un jour nouveau se lève pour ce pauvre peuple. L’ancien Israël de Dieu, objet, dans sa «vieillesse toute blanche», des voies de l’Éternel à l’étranger, se met en route dans l’amertume de son âme pour retrouver les bénédictions de la grâce. Avec lui se lève un Israël nouveau, un Lo-Ammi qui n’était «pas son peuple», mais qui, trouvant son germe en Ruth, revient, pauvre résidu, des champs de Moab pour redevenir le «peuple de Dieu». Il nous est montré sous la figure d’une étrangère, parce que, sur le pied de la loi, il n’a aucun droit aux promesses, et que de nouveaux principes, la grâce et la foi, le mettent en rapport avec l’Éternel. Sur ce pied-là, Dieu le reconnaît comme son peuple et lui donne une place d’honneur suprême en l’associant à la gloire de David et du Messie. Du terrain stérile est sortie une source rafraîchissante qui n’attendait, pour se montrer, que le moment où tout espoir humain était perdu. Cette fontaine devient une eau courante, un fleuve large et profond, le fleuve de la grâce divine, qui porte Israël jusqu’à l’Océan des bénédictions messianiques et millénaires! Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Ruth va glaner dans le champ de Boaz. » Rt 2
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.