Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ec 3.1 et suivants. En effet, Dieu ordonne «les temps» de toutes ses créatures. Il a ainsi déterminé la date de notre naissance et celle de tous les événements de notre vie. Comme le psalmiste, le chrétien peut dire avec confiance: Seigneur, «mes temps sont dans ta main» (Ps 31.15-17). À tout ce que Lui fait «il n’y a rien à ajouter, ni rien à en retrancher» (v. 14). Il «a fait toute chose belle en son temps» (v. 11); la création est sortie parfaite des mains de Dieu. Mais, malgré toutes les merveilles qui sont encore visibles dans la nature, nous ne pouvons plus l’admirer aujourd’hui dans sa splendeur et sa fraîcheur primitives. L’homme l’a souillée et dégradée par sa méchanceté (v. 16); il l’a soumise à la vanité (Rom 8.19-23). Les épines et les ronces lui rappellent sa chute (Gen 3.17-21). De plus, au milieu du naufrage produit par le péché, l’homme lui-même ne subsiste que comme une triste épave de ses bénédictions passées. Et, finalement, le v. 20 évoque la sentence de Gen 3.17-21: «Tu es poussière et tu retourneras à la poussière». Pour chacun échoit «le temps de mourir», plus proche souvent qu’il ne le pense. Ah, cher lecteur, si vous n’êtes pas encore sauvé, sachez qu’il existe aussi un temps pour se convertir et que c’est aujourd’hui.

Après le sujet que le Prédicateur a développé dans les deux premiers chapitres de ce livre, il semble qu’il aborde ici un sujet nouveau. Aux versets 1-8, il commence par établir que l’activité humaine est une succession de contrastes, de choses opposées, dont chacune arrive en son temps. Une volonté cachée les dirige. Le péché se montre partout: la mort, la destruction, le meurtre, les ruines, les pleurs, les lamentations, les lapidations, les haines, les guerres. D’autre part une tendance opposée se montre aussi partout; il y a des brèches restaurées, des douleurs apaisées, des plaies guéries. Toutes ces choses se succèdent; les temps et les saisons en sont réglés pour maintenir l’équilibre dans ce pauvre monde. Le monde n’est pas, comme on l’enseigne, un mélange de mal et de bien, car il est tout entier «plongé dans le mal» et le constater va être l’expérience du Prédicateur, le monde est une scène de mal, mais qui n’enlève pas à Dieu son privilège de modifier l’ordre des choses en se servant de l’homme pour réédifier ce que lui-même a détruit ou bien pour détruire ce qui était réédifié. Ainsi chaque chose arrive en sa saison.

Il était bien important de constater que si, du côté de l’homme, tout est vanité (2:26), Dieu peut se servir en son temps de l’homme lui-même pour appliquer des remèdes sur les plaies ou pour introduire du bien au milieu du mal. En résumé, nous trouvons ici un autre aspect du monde qu’aux premiers versets du chap. 1. Là, il nous était parlé du retour régulier de tous les phénomènes de la création, se succédant dans un cercle uniforme qui ne donnait pas lieu à l’apparition d’un phénomène nouveau. Ici, Dieu nous fait assister à une œuvre de destruction et de reconstruction régulière, dans un monde où, dès le début, le péché a tout gâté, mais où la Providence divine se sert de l’homme pour maintenir l’équilibre actuel tant que l’heure de la destruction finale n’a pas sonné.

Maintenant la question se présente: Pourquoi toute l’activité très réelle de l’homme ne rapporte-t-elle rien? La réponse est celle-ci: Au commencement Dieu a fait toute chose belle, puis il a mis l’homme au centre de sa création avec la faculté de la comprendre et de la dominer: «Il a mis le monde dans leur cœur». Le cœur de l’homme est ainsi devenu un «microcosme» au milieu de cette immensité, un petit monde dans lequel se reflète la création tout entière. Maintenant qu’est-il résulté de cette beauté initiale et de tout cet ordre ordonné de Dieu? Le péché est entré, la création a été gâtée, le monde reste encore dans le cœur de l’homme, mais ce dernier n’est plus capable de concevoir l’ordre selon Dieu, au milieu du désordre produit par le péché: «de sorte que l’homme ne peut comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’œuvre que Dieu a faite» (v. 11). Car traduire «le monde dans le cœur» par «l’éternité dans le cœur» nous semble, quoique cette traduction ait des défenseurs, en contradiction avec toute la pensée de l’Ecclésiaste qui se tient en dehors du domaine spirituel et ne considère que la persistance des choses présentes, avec sa désolante conclusion. Jamais l’éternité dans le cœur ne pourrait amener l’homme à conclure que tout est vanité.

En effet, devant cette incapacité, produite par le péché, le Prédicateur en revient à ce qu’il a dit au commencement: 1° «Il n’y a rien de bon pour eux, sauf de se réjouir et de se faire du bien pendant leur vie; et aussi que tout homme mange et boive, et qu’il jouisse du bien-être dans tout son travail: cela, c’est un don de Dieu». Il avait conclu de même au chap. 2:24, et ne le nie pas. Cette jouissance était ordonnée pour l’homme à la création, où Dieu lui avait donné toutes choses pour en jouir. 2° Tout ce que Dieu fait est immuable et demeure. C’est ce que le Prédicateur avait reconnu dès le début (1:4-7). Il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher. Cet ordre complet et magnifique avait pour but que la crainte du Dieu Créateur fût établie dans le cœur de l’homme: «Dieu le fait, afin que, devant Lui, on craigne». Mais voici (v. 16, 17) que tout est gâté par le péché. Au lieu du bien, la méchanceté est trouvée sous le soleil; la crainte de Dieu n’existe plus dans le cœur de l’homme; la justice ne règne pas. Aussi qu’arrivera-t-il? C’est que Dieu jugera le juste et le méchant. C’est ainsi que, sans Révélation positive, l’homme sage, placé en face de l’énigme du monde, doit conclure. Cet homme sage connaît Dieu; le connaissant, il le craint; le craignant, il sait que Dieu ne peut supporter le mal et doit un jour le juger, où qu’il se trouve, que ce soit chez le juste ou chez le méchant. Il n’est pas besoin d’une Révélation pour cela. La conscience naturelle de l’homme en chute ne le lui dit-elle pas? Adam se cache devant son juge, un pauvre païen idolâtre cherche à l’apaiser.

Et maintenant, constatation désolante, qui n’exclut nullement le jugement de Dieu, d’où vient que l’homme suit le même chemin que la bête? Était-il soumis primitivement à la mort? A-t-il un avantage sur la bête? Non, il retourne à la poussière comme elle. C’est le fruit du péché, comme tout ce que ce chapitre nous présente (Gen. 3:19). La sagesse sans une Révélation ne va pas au-delà de cette pensée. Elle ne saurait dire si l’esprit de l’homme va en haut, et celui de la bête en bas. Cette simple question arrête la sagesse de l’homme qui est incapable de la résoudre. Il ne peut sonder même l’avenir le plus prochain. Dieu l’a ordonné ainsi pour éprouver l’homme et lui faire toucher du doigt la cause de tant de misère et d’ignorance. Il ne reste donc à l’homme qu’à se réjouir «dans ce qu’il fait, car c’est là sa part», devant un avenir dont la vue, sauf le jugement, lui est complètement fermée.

La morale de ce livre va plus loin même que celle des Proverbes – d’un côté du moins; car souvenons-nous qu’il s’agit de ce monde (sous le soleil). La sagesse ne vaut pas plus que la folie. Entre elles la différence est aussi grande que de la lumière aux ténèbres; mais la même chose arrive à tous, et beaucoup de réflexions ont pour effet de nous faire haïr la vie. Le cœur se fatigue à force de sonder et après tout, on meurt comme un autre. Le monde, comme système, est ruiné, et la mort coupe le fil des pensées et des projets, et anéantit tout rapport entre le plus habile ouvrier et le fruit de son travail. Qu’y a-t-il gagné? Il y a un temps pour tout; il faut faire chaque chose en sa saison, et jouir, en passant, de ce que Dieu donne. Mais Dieu est le même en tout ce qu’il fait, afin qu’on le craigne. Dieu jugera le juste et l’injuste, mais, quant à ce qu’il sait, l’homme finira comme la bête; et qui peut dire ce qu’il devient ensuite? Il ne s’agit pas ici de la révélation du monde à venir, mais des conséquences tirées des expériences de ce qui se fait dans ce monde. La connaissance de Dieu enseigne qu’il y a un jugement; pour l’homme, tout est ténèbres au-delà de la vie présente.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Mieux vaut être mort que vivant :

  • Oppression, exemples

Ec 4.1 J’ai considéré ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console! ils sont en butte à la violence de leurs oppresseurs, et personne qui les console! Esa 5.7 La vigne de l’Éternel des armées, c’est la maison d’Israël, Et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse! Jc 2.6 Et vous, vous avilissez le pauvre! Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment, et qui vous traînent devant les tribunaux? Jc 5.4 Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées.

  • Lassitude de la vie

Gn 27.46 Rebecca dit à Isaac: Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie? Ec 2.17 Et j’ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m’a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent. Ec 4.1-2 J’ai considéré ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console! ils sont en butte à la violence de leurs oppresseurs, et personne qui les console! 2 et j’ai trouvé les morts qui sont déjà morts plus heureux que les vivants qui sont encore vivants, Jon 4.8 Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent chaud d’orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, au point qu’il tomba en défaillance. Il demanda la mort, et dit: La mort m’est préférable à la vie.

  • Sollicitude, folie de la

-Infructueuse Ps 39.7 Oui, l’homme se promène comme une ombre, Il s’agite vainement; Il amasse, et il ne sait qui recueillera. Ec 1.13 J’ai appliqué mon coeur à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux: c’est là une occupation pénible, à laquelle Dieu soumet les fils de l’homme.

-Le sort du pécheur Ec 2.26 Car il donne à l’homme qui lui est agréable la sagesse, la science et la joie; mais il donne au pécheur le soin de recueillir et d’amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C’est encore là une vanité et la poursuite du vent.

-Chasse le sommeil Ec 8.16 Lorsque j’ai appliqué mon coeur à connaître la sagesse et à considérer les choses qui se passent sur la terre, -car les yeux de l’homme ne goûtent le sommeil ni jour ni nuit,

-Indique un manque de confiance dans la providence Mt 6.31-32 Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? 32 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.

  • Dieu insondable, ses voies et ses oeuvres

Ec 3.11 Il fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur coeur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. Ec 8.17 j’ai vu toute l’oeuvre de Dieu, j’ai vu que l’homme ne peut pas trouver ce qui se fait sous le soleil; il a beau se fatiguer à chercher, il ne trouve pas; et même si le sage veut connaître, il ne peut pas trouver. Esa 40.28 Ne le sais-tu pas? ne l’as-tu pas appris? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, Qui a créé les extrémités de la terre; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point; On ne peut sonder son intelligence. 1 Co 2.16 Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ.

De tout ce qui précède, nous notons qu’il faut respecter Dieu et celui à qui il a donné l’autorité, le roi. On voit encore aux chap. 9 et 10, combien peu les choses répondent à la capacité apparente de l’homme; et même, si cette capacité est réelle, combien peu elle est estimée. Cependant la sagesse du juste et la folie du fou portent chacune leurs conséquences, et Dieu juge après tout. En résumé, il faut se souvenir de Dieu, et cela avant que la faiblesse et la vieillesse nous atteignent; car la conclusion évidente de tout ce qui a été dit, c’est: «Crains Dieu, et garde ses commandements; car c’est là le tout de l’homme». Le principal sujet de ce livre, c’est donc la folie de tous les efforts de l’homme dans la recherche du bonheur ici-bas. Il montre aussi que la sagesse, qui juge tout cela, ne fait que rendre l’homme encore plus malheureux. Puis, toute cette expérience de l’homme de la plus haute capacité est mise en contraste avec le simple principe de toute vraie sagesse, savoir la soumission et l’obéissance à Celui qui sait tout et qui gouverne tout, parce que: «Dieu amènera toute œuvre en jugement». Si l’on se souvient que c’est là l’expérience de l’homme, que ce sont les raisonnements de l’homme sur ce qui se passe sous le soleil, on ne verra aucune difficulté dans les passages qui ont l’apparence de l’incrédulité. L’expérience de l’homme est nécessairement incrédule. Il confesse son ignorance; car au-delà de ce qu’on peut voir, elle ne peut rien savoir. Or la solution de tous les problèmes moraux est au-dessus et au-delà de ce qu’on voit. Le livre de l’Ecclésiaste rend cela manifeste. La seule règle de vie donc, c’est de craindre Dieu qui dispose de la vie, et qui juge tout ce que l’homme fait tous les jours de la vie de sa vanité. Il ne s’agit ici ni de grâce, ni de rachat, mais de l’expérience de la vie prescrite et de ce que Dieu a dit à cet égard, c’est-à-dire de sa loi, de ses commandements, et du jugement qui suivra – ce qui est ordonné aux hommes. C’est l’homme avec ses facultés naturelles, tel qu’il est, ayant sans doute la conscience de ce qu’il a à dire à Dieu, mais cherchant, par ses propres pensées, où il peut trouver le bonheur. Seulement il faut admettre que la conscience a sa part dans la question et que la crainte de Dieu est reconnue à la fin. Dieu est réellement reconnu, mais on trouve ici l’homme dans le monde avec la pleine expérience qu’il a de tout ce qui s’y trouve. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain “ La vie est pleine de tourments et de désillusions (Ec 4).

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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