Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Rt 2.1 et suivants. En effet, Orpa n’avait pas longtemps balancé. D’un côté: le veuvage, la misère en compagnie d’une femme triste et âgée, un peuple et un Dieu inconnus. De l’autre: sa propre nation, l’affection des siens, la perspective de fonder un nouveau foyer, ses idoles familières. Ses larmes vite séchées nous rappellent ce jeune homme qui, parce qu’il préférait ses richesses, s’en alla tout triste au lieu de suivre le Seigneur. «Je te suivrai partout où tu iras» dit un autre homme à Jésus. Mais Celui-ci le prévient: «Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer Sa tête» (Matt. 8:19-20 mt 8.19-22 — voir aussi Luc 14 versets 25 et suivants lc 14.25-30).

Chez Ruth tout a été bien pesé; elle a calculé la dépense. Sa décision est irrévocable; c’est le choix de la foi. Elle s’est attachée à Naomi, mais aussi à son peuple, à son Dieu. Sans regarder en arrière, sans se laisser non plus arrêter par des craintes au sujet de l’avenir, elle se met en route avec sa belle-mère et arrive à Bethléhem. Ce nom signifie «maison du pain», l’abri par excellence contre la famine spirituelle. Là, avec le consentement de Naomi, elle va chercher sa subsistance. Et Dieu la conduit «par bonheur» – mais d’une main sûre – dans les champs de Boaz, l’homme qu’Il a préparé pour lui donner consolation et repos.

Ruth n’avait encore eu affaire qu’aux serviteurs de Boaz. À présent elle rencontre personnellement cet ami puissant et riche (verset 1), «figure» particulièrement belle du Seigneur Jésus. Boaz évoque pour nous l’Ami suprême, débonnaire et compatissant, celui dont Dieu peut dire au Psaume 89:20 ps 89.20-25: «J’ai placé du secours sur un homme puissant». Voyez-le dans cette ville de Bethléhem — celle-là même où le Sauveur devait naître — bénissant ses serviteurs et les dirigeant, veillant à tout, remarquant la pauvre glaneuse, usant enfin envers elle d’une grâce pleine de délicatesse qui met en confiance la jeune femme craintive. Il l’invite à s’approcher, parle à son cœur et la console.

L’expérience que Ruth a faite, il faut que chacun de nous la fasse aussi. Il ne suffit pas de connaître les serviteurs du Seigneur: pasteurs, docteurs ou évangélistes, et de trouver auprès d’eux, ici et là, quelques enseignements tirés de la Parole de Dieu. Chacun doit avoir affaire directement au Seigneur Jésus. Alors Il parlera Lui-même à notre cœur. Il nous fera comprendre ce qu’Il a traversé pour nous quand Il vint ici-bas pour souffrir et mourir — ce grain rôti du verset 14. Et Il nous rassasiera des trésors de Son amour.

En Israël, lors de la moisson, les coins du champ devaient être laissés au pauvre, à l’étranger et à la veuve qui viendraient pour glaner (Lév. 23:22 lv 23.22; Deut. 24:19 dt 24.17-19). Ruth a par conséquent un triple droit pour profiter de cette disposition de la grâce. Glaner nous parle de l’activité nécessaire pour que notre âme soit nourrie de ce que le Seigneur Jésus donne. Et souvent c’est avec l’aide des serviteurs de Dieu qui nous permettent de mieux entrer dans Ses pensées. Cela demande quelque effort, mais le Seigneur, vrai Boaz, ne sera pas en reste et donnera «bonne mesure tassée et secouée et qui débordera…» (Luc 6:38 lc 6.36-38). Ruth bat sa récolte et la rapporte à la maison. Faisons profiter les nôtres des biens excellents que le Seigneur nous a fait trouver dans Sa Parole.

La foi de Ruth s’appuyait jusqu’alors sur l’œuvre de grâce que Dieu avait opérée en faveur de son peuple; mais il faut un objet à la foi, un objet personnel, et il est impossible qu’elle ne le rencontre pas. Ruth ne connaît pas encore cet homme puissant, dont il nous est parlé au v. 1; mais elle espère le rencontrer sur le pied de la grâce. Écoutez-la parler à Naomi: «Je te prie, j’irai aux champs, et je glanerai parmi les épis, à la suite de celui aux yeux duquel je trouverai grâce».

Boaz, de la famille de cet Élimélec qui était mort, le remplace pour ainsi dire. Naomi a en Israël un protecteur, un riche et puissant chef de sa famille. «En lui est la force» pour restaurer cette pauvre maison entièrement ruinée. Son nom est celui d’une des deux colonnes du temple futur de Salomon (1 Rois 7:21) érigées par ce roi comme témoins de l’établissement de son royaume, de cette période glorieuse qui suivit les afflictions du règne de David.

Attendez: ce chapitre lui en réserve de nouvelles, les chapitres suivants de nouvelles encore. Elles se multiplient et grandissent jusqu’au bout des collines éternelles! Ah! c’est qu’elle a affaire à Boaz! Si la foi est une chose admirable, combien plus admirable encore Celui qui en est l’objet. Quelle majesté, unie à quelle condescendance, à quelle presque maternelle tendresse! Il s’élève comme la colonne d’airain du temple de Salomon, il s’abaisse jusqu’aux soins minutieux et délicats de l’amour, d’un amour qui n’a rien de commun avec la passion humaine, plein de majesté sainte et miséricordieuse, élevant à lui l’objet aimé, après avoir consenti à s’abaisser à son niveau. Tel est Boaz, tel est notre Jésus!

La connaissance des ressources de la grâce ne nous vient pas en un moment. Elles sont notre part selon la mesure de l’activité de notre foi. Christ nous ouvre graduellement la jouissance des trésors infinis de son cœur.

Ruth répond comme Moïse, en Ex. 33:13; la louange de Boaz ne l’élève pas; elle sent bien que tout est grâce et désire trouver grâce encore. Elle reconnaît son autorité sur elle et se déclare sa servante indigne. Alors il la distingue en l’invitant à son festin. Ruth à la table de Boaz! Quelle faveur pour la pauvre étrangère! «Elle mangea, et fut rassasiée, et en laissa de reste». N’est-ce pas comme si nous assistions à la multiplication des pains par Jésus?

La communion que Ruth vient de trouver à la table de Boaz, ne lui fait pas oublier sa tâche. Elle y puise au contraire une force et une activité nouvelles, avec des résultats plus abondants et plus bénis encore qu’auparavant. Notre œuvre, pour être efficace, doit découler de ce que nous avons reçu pour nous-mêmes et sera d’autant plus riche en résultats que, personnellement, nous avons joui davantage de la présence du Seigneur.

Jamais le cœur nourri et désaltéré par Christ ne peut être égoïste. N’est-il pas dit: «Des fleuves d’eau vive couleront de son ventre?» Ruth pense à Naomi, et revient lui apporter les restes de son repas et ce qu’elle a glané, désirant que sa mère soit rassasiée comme elle. Ainsi le fidèle rapporte son travail au peuple de Dieu et cherche sa prospérité. Combien peu les chrétiens réalisent ces choses! Quelle importance a la prospérité de l’Église de Christ pour ceux qui lui préfèrent leur église et leur peuple avec ses dieux?

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

Ruth glane dans le champ de Boaz :

Activités agricoles : glaner

-Lv 19.10 Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l’étranger. Je suis l’Éternel, votre Dieu.

-Lv 23.22 Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu abandonneras cela au pauvre et à l’étranger. Je suis l’Éternel, votre Dieu.

-Rt 2.2, 8, 23 Ruth la Moabite dit à Naomi: Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. Elle lui répondit: Va, ma fille. 8 Boaz dit à Ruth: Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ; ne t’éloigne pas d’ici, et reste avec mes servantes.

De tout ce qui précède, nous notons que le pauvre peuple de l’Éternel, affligé, ne paraît pas digne de soins à ces cœurs indifférents. Ils insisteront peut-être sur le travail de l’évangile envers le monde, mais un cœur en communion avec le Seigneur ne sacrifie pas l’un à l’autre. L’apôtre Paul était aussi bien serviteur de l’Assemblée que serviteur de l’Évangile. Il aimait cette Église que Christ, dans son amour, avait acquise par son propre sang. Loin de lui, d’aimer une secte ou une église de son invention; il ne connaissait que l’Assemblée de Christ, et était jaloux à son égard d’une jalousie de Dieu, pour la présenter au Seigneur comme une vierge chaste. Car le cœur de Naomi est rempli de reconnaissance envers l’homme qui a reconnu Ruth, quand il aurait pu la rejeter comme une étrangère. Quel doux entretien entre ces deux femmes de Dieu! Ruth prononce ce beau nom de Boaz, Naomi répond par des actions de grâces à Celui qui n’a pas discontinué sa bonté envers les vivants et envers les morts. Caractère touchant que celui de Naomi! Ruth a davantage le premier élan d’une jeune foi, Naomi l’expérience d’une foi mûrie à l’école de l’épreuve. Ne vous passez pas, jeunes âmes chrétiennes, de l’expérience de ceux qui ont connu le Seigneur longtemps avant vous. Naomi aide sa belle-fille à le mieux connaître: «L’homme nous est proche parent, il est de ceux qui ont sur nous le droit de rachat». L’expérience est toujours unie à l’intelligence. Naomi a le sentiment de ce qui convient en Israël, de l’ordre qui doit parer la maison de Dieu. Les conseils de l’expérience chrétienne attachent toujours les âmes à la famille de Dieu et à Christ, comme ceux de Naomi attachent Ruth à l’entourage de Boaz. Mais aussi ils la séparent de tout autre champ. Peut-être ces derniers offriraient-ils autant d’épis aux glaneurs, mais il leur manquerait la présence de celui auquel désormais le cœur de Ruth était lié indissolublement, ainsi que la paix, la joie et la communion qu’il dispense. Précieuse expérience de ceux qui ont vieilli dans le chemin de la foi, car elle contribue à faire marcher les jeunes dans la sainteté! C’est aussi la bouche de l’expérience qui bénit toujours le mieux, car elle connaît la grâce et la bonté de l’Éternel dans le passé comme dans le présent. Ruth s’attache à Boaz et habite avec sa belle-mère. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Ruth passe la nuit aux pieds de Boaz dans l’aire de battage. » Rt 3

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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