Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de 2 S 14.1 et suivants. En effet, bien qu’au fond David eût le cœur droit devant Dieu et une piété qui reconnaissait Dieu profondément, une fois qu’à la suite des bénédictions dont Dieu l’avait comblé, il est sorti du chemin de l’humble dépendance que produisent la foi et la réalisation de la présence de Dieu, il a rendu amère la fin de ses jours, en agissant d’après sa propre volonté au milieu de ces bénédictions. Il y a péché dans sa maison, colère à cause de ce péché, vacillation parce qu’il avait de la partialité à l’égard d’Absalom. Joab paraît sur la scène, ainsi que cela a lieu chaque fois que des affaires d’intrigue et de méchanceté se retrouvent dans cette histoire. C’est tout ce qu’il est nécessaire de dire de la triste histoire d’Amnon et d’Absalom.

La partialité de David pour Absalom a eu encore d’autres suites plus pénibles et de lourds châtiments. Il est triste de voir le vainqueur de Goliath, chassé de sa propre maison et de son trône par son fils bien-aimé, et cela, de la main de Dieu. Car, si Dieu ne l’avait permis, qui aurait pu chasser l’élu de Dieu du siège royal où l’Éternel l’avait établi ? L’épée était dans sa maison, selon la parole de Dieu, plus pénétrante qu’une épée à deux tranchants. Que Dieu est juste ! Mais il châtie ceux qu’il aime. Aussi, tout en étant la manifestation du juste gouvernement de Dieu, tout ceci est-il l’occasion pour David d’exercices profonds du cœur et d’une connaissance de Dieu plus réelle et plus intime ; car le vrai et éternel lien du cœur avec Dieu se trouvait en lui, de sorte que tous ses malheurs ont produit leurs fruits bien que ses fautes les eussent amenés.

Nous avons déjà remarqué que Joab ne fait jamais une chose qui ne lui soit utile. S’il a embrassé la cause de David, ce n’est pas par affection, quoiqu’il fasse preuve d’un certain attachement à son maître, mais parce qu’il estime le parti de David le plus propre à satisfaire ses vues ambitieuses. Elles n’allaient pas jusqu’à la royauté; il était assez avisé pour savoir que l’accès au trône lui était fermé; son ambition se bornait à être généralissime, ministre de la guerre, conseiller du roi. Si quelque obstacle à ses desseins se dressait devant lui, il était prompt à le surmonter et un crime ne l’arrêtait pas.

Avant tout, Joab cherchait à se rendre indispensable. Le meilleur moyen était de se faire le serviteur des faiblesses du roi. Quand David se débarrasse d’Urie en le remettant aux mains de Joab, ce dernier n’a pas une parole de reproche; il agit sans hésitation. David coupable a gagné un complice discret, mais qui, par sa discrétion même, est devenu son maître. La réputation du roi dépend désormais de Joab. Seulement les plans de ce dernier sont déjoués par l’intervention divine. Dieu parle, David se reconnaît coupable; la lèpre, au lieu de rester cachée, est publiquement manifestée et reconnue dans l’humiliation et dans les larmes, non seulement devant Dieu, mais devant les hommes.

Ainsi tous les plans de Joab sont déjoués, tous ses intérêts lésés; il ne peut plus dominer son maître par son crime secret: il lui faut s’y prendre autrement pour regagner son influence. Au moment de s’emparer de Rabba, déjà privée de la source d’eau qui l’alimente, Joab fait dire à David: «Maintenant assemble le reste du peuple et campe contre la ville, et prends-la, de peur que moi je ne prenne la ville et qu’elle ne soit appelée de mon nom» (12:28). Quel désintéressement! Mais ne regagne-t-il pas ainsi son ascendant sur le cœur du roi? David obéit; nous avons vu, dans le chapitre précédent, que sa victoire sur Rabba n’est pas en faveur de son instinct spirituel, mais Joab redevient indispensable et retrouve l’ascendant qu’il avait perdu.

À la fin du chap. 13, le roi languissait après Absalom. C’était une fâcheuse faiblesse. Absalom était un meurtrier; la loi de l’Éternel ne permettait pas à David de languir après lui. Le meurtrier tombait entre les mains du vengeur du sang, et l’expiation ne pouvait être faite que par le sang de celui qui l’avait versé (Nomb. 35:33). David l’avait montré pour l’Amalécite, pour Baana et Récab. Absalom, rentrant de son exil volontaire, la sentence devait être exécutée. L’épargner, c’était ajouter une désobéissance à une transgression. Le fait d’avoir épousé Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueshur (Absalom s’était réfugié chez son grand-père), était une transgression de David. Talmaï était un des rois cananéens épargnés par l’infidélité du peuple (Jos. 13:2-3); tout mariage avec eux était interdit à Israël (Ex. 34:15, 16). Bien avant que cette interdiction fût prononcée, le sens spirituel d’Abraham lui en avait fait une loi (Gen. 24:3). David s’était servi de la puissance souveraine pour enfreindre cette ordonnance, au lieu d’obéir à la loi.

Tous ces faits humiliants auraient dû imposer silence aux affections de David; mais Joab veille, intéressé à ce que le roi ne suive pas le simple chemin de l’obéissance. «Joab, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était pour Absalom» (v. 1). Il n’est pas homme à n’en pas profiter et prépare une intrigue indigne, pour amener David à rappeler le fugitif à Jérusalem. Les paroles qu’il met dans la bouche de la femme tekohite portent à supposer chez Joab l’arrière-pensée que David pourrait désigner Absalom comme son successeur: «Ils ont dit: Livre celui qui a frappé son frère, afin que… nous détruisions aussi l’héritier» (v. 7). «Pourquoi as-tu pensé ainsi contre le peuple de Dieu?» (v. 13). «L’homme qui veut nous exterminer, moi et mon fils ensemble, de l’héritage de Dieu» (v. 16). En vérité, on peut voir dans les paroles de cette femme, que Joab avait la pensée de se ménager pour l’avenir une position auprès d’Absalom, qui lui serait certainement reconnaissant de l’avoir ramené à la cour.

Et Joab avait l’audace, pour accomplir cette machination, de se porter garant, auprès du roi, des pensées de Dieu: «Dieu ne lui a point ôté la vie, mais il a la pensée que celui qui est chassé ne demeure plus chassé loin de lui!» (v. 14).

En tout cela David était excusable, sans doute, si nous pensons aux sentiments naturels d’un père pour son fils, mais coupable comme serviteur de Dieu. L’Éternel lui avait désigné, par la bouche du prophète (12:24, 25), celui de ses fils sur lequel reposait son choix; c’était Salomon, fils de Bath-Shéba, que Dieu avait appelé «Jedidia, le bien-aimé de l’Éternel». Joab se rendait compte que le cœur de David caressait en secret, sans se l’avouer peut-être clairement à lui-même, la pensée d’avoir Absalom pour successeur. Entre la parole positive de Dieu et les insinuations intéressées de Joab, le roi pouvait-il hésiter? Il aurait dû comprendre qu’Absalom, malgré tous ses avantages extérieurs (v. 25-27), quoiqu’il fût un homme plus beau et peut-être tout aussi imposant que Saül, ne pouvait être l’homme des conseils de Dieu. Il avait vu son frère Éliab, dont même un Samuel pensait: «Certainement l’oint de l’Éternel est devant lui» (1 Sam. 16:6), mis de côté, malgré sa belle apparence, pour lui faire place, à lui, le pauvre gardeur de brebis. C’est une chose sérieuse de nous laisser diriger par nos affections naturelles, quelque légitimes qu’elles soient, et non par le jugement spirituel que Dieu nous a donné.

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

Impartialité du roi David suite à l’affaire Urie(adultère et meurtre) :

-Jb 34.18-19 Qui proclame la méchanceté des rois Et l’iniquité des princes, 19 Qui n’a point égard à l’apparence des grands Et ne distingue pas le riche du pauvre, Parce que tous sont l’ouvrage de ses mains?

-Mt 5.45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

-Ac 10.34 Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes,

-Rm 10.12 Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent.

De tout ce qui précède, nous notons que c’est depuis l’oisiveté et les séductions de Satan qui ont conduit le roi bien-aimé à installer l’épée dans sa propre maison. Il y avait dans son cœur certes une corde divine, mais Joab le savait bien et ne manqua pas de s’en servir. Car l’appel à la grâce trouvait toujours un écho chez David; ainsi la femme de Tekoa vint donc plaider pour la grâce, auprès de lui. Le roi céda, oubliant, que la grâce n’est pas seule en cause; Dieu est aussi un Dieu juste, et l’on ne peut exalter sa grâce aux dépens de sa justice. Le conseil de Joab, suivi par David, le conduit à un abus de la grâce, d’autant plus sérieux que ses sentiments naturels étaient en jeu. C’est comme le miel dont le mélange avec les sacrifices était interdit (Lév. 2:11). La grâce ne doit donner aucune place aux sentiments, aux liens humains, à la douceur de la nature humaine. Tel ne fut pas le cas de David. Cédant à son amour paternel, il ne discerne pas suffisamment l’œuvre de l’ennemi, quoiqu’elle ne pût lui échapper entièrement: «La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci?» La femme avoue: «Joab a fait cela»; et le roi dit à Joab: «Voici, j’ai fait cela». Il prend maintenant la responsabilité de ce que Joab a voulu faire. L’ennemi, Absalom, est reçu à Jérusalem, et quel ennemi! Cependant David ne veut pas que le coupable se présente devant lui. Joab accepte la décision de son maître. Une fois, deux fois, il refuse de voir Absalom qui le fait appeler, sentant qu’il est de son intérêt d’être avec le roi. Absalom, dans son emportement, fait mettre le feu au champ de Joab, usant de violence envers celui qui, après avoir plaidé sa cause, était allé le chercher à Gueshur et l’avait ramené à Jérusalem, comptant s’en faire un obligé. Joab, poussé par ses intérêts, vient s’enquérir auprès d’Absalom des raisons de son acte, et il lui faut, contre son gré, intercéder auprès de David pour qu’il consente à revoir son fils. En Absalom, Joab a trouvé son maître. Dieu permet toutes ces choses. Il s’est déjà servi des ruses, de l’habileté, de la méchanceté, de la cruauté de Joab, pour accomplir ses desseins; il va se servir d’Absalom dans le même but, et ses voies ne seront, en définitive, que grâce envers David. Mais Joab est obligé d’obéir à celui qu’il pensait dominer. Il ne l’oubliera pas. Absalom est devenu un obstacle à ses vues, une puissance sur laquelle il ne peut plus compter et qui se tourne contre lui. Quand le moment sera propice, Joab tuera Absalom. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « La conspiration d’Absalom. » 2 S 15

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *