Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ps 137.1-2 et suivants. En effet, ici commence une avant-dernière série de psaumes, pour la plupart de David. Ils reprennent le récit de la restauration finale d’Israël depuis sa servitude au milieu des nations, à travers sa tribulation, jusqu’à la délivrance et, dans les Ps. 145 à 150, la louange générale. Le début du Psaume 137 évoque la captivité de Babylone. Comment les pauvres transportés auraient-ils pu chanter sur commande et se réjouir sous le joug de l’oppresseur? Il n’est pas de joie pour eux loin de Jérusalem. Ceux qui leur ont tout pris n’ont pu leur en ôter le souvenir. Ainsi, chers croyants, étrangers dans un monde hostile, nous n’y trouvons rien pour nos cœurs, mais nous possédons en Christ une joie que personne ne nous ôte (Jean 16.20-22). N’oublions jamais la cité céleste ! Car Dieu achèvera ce qui nous concerne, non par la destruction de la race des méchants, mais par le retour du Seigneur.
Car Édom et Babylone sont les ennemis dont parlent les fidèles de l’Israël de Dieu, si longtemps affligés. Babylone, nous le savons, est souvent traitée comme un mystère dans l’Écriture. Quant à Édom, remarquons simplement que son jugement est annoncé de manière effrayante. « Quand toute la terre se réjouira, je te réduirai en désolation » (Ésaïe 34; Jér 49; Éz 35; Abdias; Mal. 1). Car Ésaü (le profane) choisit délibérément le monde pour sa portion, ignorant toutes les promesses de Dieu. Mais pour revenir aux sujets plus heureux que nous présente ce magnifique recueil, nous remarquons ceci: alors qu’Israël était captif à Babylone, jamais les fidèles ne chantèrent; sur le chemin du retour il leur arriva parfois de chanter; mais une fois dans le pays, ce fut sans cesse qu’ils chantèrent des cantiques – soit de bénédiction (134), soit de louange (135), soit d’actions de grâces (136), et cela continuellement. Il en est de même pour le croyant. Il apprend que, de toute sa gaieté avant qu’il ne connaisse le Seigneur, il ne doit rester qu’un souvenir plein de honte et de tristesse.
Maintenant il doit accomplir des services mêlés de joie et de peine, de prière et de louange; mais il attend le moment où, habitant dans la maison de Dieu pour toujours, rien ne viendra interrompre ses cantiques ou ternir sa joie. Toutefois, nous pouvons ajouter ceci: en lisant ces psaumes comme le langage des fidèles du résidu depuis leur départ de Babylone jusqu’à leur arrivée dans le pays, et en considérant ces exilés à la lumière des livres d’Esdras, Néhémie et Esther, nous pouvons dire qu’ils connurent des exercices d’âme plus bénis à Babylone que ceux du peuple autrefois en Égypte; et sur le chemin du retour, que ceux d’Israël dans le désert. Il n’y avait pas la même manifestation de gloire, mais davantage d’énergie spirituelle intérieure. Pas de nuée au-dessus d’eux, mais au-dedans l’exercice caché du cœur. À Babylone, ils suspendaient leurs harpes aux saules; debout, prêts au départ, ils montrent une foi admirable sur les bords du fleuve Ahava; en chemin, ils s’encouragent en chantant parfois un cantique; arrivés dans le pays, bien que dans la faiblesse et dans l’opprobre, ils se consacrent au service et à la louange.
Alors, le Ps. 137 est le seul qui fasse mention de Babylone pour donner l’histoire complète des souffrances d’Israël ; dans les derniers jours il n’aura qu’un accomplissement mystique, mais qui a son importance, parce que c’est au temps de la captivité de Babylone que la présence divine dans Jérusalem a pris fin et que la puissance des Gentils a été établie. Car la foi ne pouvait pas être heureuse sur une terre étrangère, ni y chanter les cantiques de Sion. Ces fidèles que nous trouvons ici, ne forment point un peuple céleste ; c’est pourquoi leur pensée se tourne vers Jérusalem que la foi n’oublie jamais. Babylone doit être détruite ; son jugement est ardemment désiré : l’inimitié d’Édom n’est point oubliée. Ainsi, le but du Psaume est d’exprimer tout l’attachement que, dans leur captivité, les fidèles portent à Sion ; le cœur ne pouvait être séparé d’elle sur la terre étrangère.
‘Fille de Babylone, la dévastée…!’ Le psalmiste discerne le jugement de Dieu à venir, bien que pas encore apparent, par l’œil de la foi, comme l’apôtre appelle bien la foi « la contemplation de choses non vues ». (Hébreux 11:1.) Aussi incroyable qu’il puisse paraître que toute calamité devrait envahir un empire aussi puissant que Babylone était alors, et imprenable comme on le considérait généralement, il voit dans le verre de la Parole sa destruction et son renversement. Il appelle tout le peuple de Dieu à faire de même, et par la foi depuis l’élévation des oracles du ciel, à mépriser l’orgueil de cette ville abandonnée. Si les promesses divines nous inspirent l’espérance et la confiance, et que l’Esprit de Dieu atténue nos afflictions à la règle de sa propre droiture, nous élèverons nos têtes dans les profondeurs les plus basses de l’affliction, et nous glorifierons dans le fait qu’il est bien avec nous dans nos pires détresses, et que nos ennemis sont dévoués à la destruction.
En déclarant heureux ceux qui devraient ‘rembourser leur vengeance sur les Babyloniens’, il ne veut pas dire que le service rendu par les Mèdes et les Perses, en lui-même, a rencontré l’approbation de Dieu. Car ils ont été poussés dans la guerre par l’ambition, la convoitise insatiable et la rivalité sans principes; mais il déclare qu’une guerre qui a été menée d’une manière sous les auspices de Dieu, doit être couronnée de succès. Comme Dieu avait décidé de punir Babylone, il prononça une bénédiction sur Cyrus et Darius, tandis que d’un autre côté, Jérémie (Jérémie 48:10) déclare les maudits qui devraient faire l’œuvre du Seigneur avec négligence, c’est-à-dire échouent à exécuter avec force l’œuvre de désolation et de destruction, à laquelle Dieu les avait appelés comme ses bourreaux à gages. Il peut sembler avoir un goût de cruauté, qu’il veuille que les bébés tendres et innocents soient précipités et mutilés sur les pierres, mais il ne parle pas sous l’impulsion d’un sentiment personnel, et n’emploie que des mots que Dieu avait lui-même autorisés, de sorte que ce n’est que la déclaration d’un juste jugement, comme quand notre Seigneur dit:« Avec quelle mesure vous mesurez, cela vous sera de nouveau mesuré. » (Matthieu 7:2.) Mais, Isaïe (Ésaïe 13:16-17) avait publié une prédiction spéciale en référence à Babylone, que le psalmiste a sans doute ici dans ses yeux – « Voici, Dieu a aiguisé le fer et plié les arcs ; il envoie les Mèdes et les Perses, qui ne regarderont ni l’argent ni l’or; ils n’auront soif que de sang. »
Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.
Auprès des fleuves de Babylone :
· Découragement
-Moise Nb 11.15 Plutôt que de me traiter ainsi, tue-moi, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur.
-Josué Jos 7.7 Josué dit: Ah! Seigneur Éternel, pourquoi as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple, pour nous livrer entre les mains des Amoréens et nous faire périr? Oh! si nous eussions su rester de l’autre côté du Jourdain!
-Élie 1 Rois 19.4 Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s’assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant: C’est assez! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères.
-Job Jb 10.1 Mon âme est dégoûtée de la vie! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l’amertume de mon âme.
-David Ps 42.7 Mon âme est abattue au dedans de moi: Aussi c’est à toi que je pense, depuis le pays du Jourdain, Depuis l’Hermon, depuis la montagne de Mitsear.
-Jérémie Jr 15.10 Malheur à moi, ma mère, de ce que tu m’as fait naître Homme de dispute et de querelle pour tout le pays! Je n’emprunte ni ne prête, Et cependant tous me maudissent.
-Les disciples Lc 24.17 Il leur dit: De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes?
· Patriotisme, exemples
2 S 10.12 Sois ferme, et montrons du courage pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que l’Éternel fasse ce qui lui semblera bon! 1 Rois 11.21 Lorsque Hadad apprit en Égypte que David était couché avec ses pères, et que Joab, chef de l’armée, était mort, il dit à Pharaon: Laisse-moi aller dans mon pays. Neh 2.3 et je répondis au roi: Que le roi vive éternellement! Comment n’aurais-je pas mauvais visage, lorsque la ville où sont les sépulcres de mes pères est détruite et que ses portes sont consumées par le feu? Ps 137.1 Sur les bords des fleuves de Babylone, Nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Esa 66.10 Réjouissez-vous avec Jérusalem, Faites d’elle le sujet de votre allégresse, Vous tous qui l’aimez; Tressaillez avec elle de joie, Vous tous qui menez deuil sur elle;
· Prisonniers de guerre
Gn 14.2 il arriva qu’ils firent la guerre à Béra, roi de Sodome, à Birscha, roi de Gomorrhe, à Schineab, roi d’Adma, à Schémeéber, roi de Tseboïm, et au roi de Béla, qui est Tsoar. Nb 31.9 Les enfants d’Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses. Dt 20.14 Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l’Éternel, ton Dieu, t’aura livrés. Dt 21.11 peut-être verras-tu parmi les captives une femme belle de figure, et auras-tu le désir de la prendre pour femme. 2 Rois 25.6 Ils saisirent le roi, et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla; et l’on prononça contre lui une sentence. 2 Ch 28.15 Et les hommes dont les noms viennent d’être mentionnés se levèrent et prirent les captifs; ils employèrent le butin à vêtir tous ceux qui étaient nus, ils leur donnèrent des habits et des chaussures, ils les firent manger et boire, ils les oignirent, ils conduisirent sur des ânes tous ceux qui étaient fatigués, et ils les menèrent à Jéricho, la ville des palmiers, auprès de leurs frères. Puis ils retournèrent à Samarie.
· Esprit de vengeance, exemples
2 Rois 6.21 Le roi d’Israël, en les voyant, dit à Élisée: Frapperai-je, frapperai-je, mon père? 2 Ch 18.26 Vous direz: Ainsi parle le roi: Mettez cet homme en prison, et nourrissez-le du pain et de l’eau d’affliction, jusqu’à ce que je revienne en paix. Ps 137.9 Heureux qui saisit tes enfants, Et les écrase sur le roc! Mc 6.19 Hérodias était irritée contre Jean, et voulait le faire mourir. Jn 18.10 Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus. Ac 23.12 Quand le jour fut venu, les Juifs formèrent un complot, et firent des imprécations contre eux-mêmes, en disant qu’ils s’abstiendraient de manger et de boire jusqu’à ce qu’ils eussent tué Paul.
De tout ce qui précède, nous notons que ce psaume sonne comme le langage des captifs de retour à Jérusalem. Ils se souviennent de leur captivité à Babylone: ils ne pouvaient alors, ils ne pouvaient là, chanter de cantique. Ils refusaient de prendre leurs harpes pour autre chose que les louanges de Sion; ils refusaient d’en pincer les cordes en présence des ennemis de Sion. C’est ce dont ils se souviennent maintenant, et cela est spontané et naturel. Ils moissonnent maintenant avec chants de joie, mais tout en portant leurs gerbes, ils se souviennent qu’ils ont semé avec larmes. La fête des Tabernacles, la plus grande des fêtes juives, type de la joie du peuple pendant le règne, comportait de semblables rappels. Pendant sept jours en effet le peuple habitait dans des cabanes en souvenir du désert. Mais tous ces regards en arrière ne servaient qu’à rendre leur joie actuelle plus vive et plus parfaite et nos cœurs n’ont pas de difficulté à le comprendre. De retour dans leur terre, les fidèles d’Israël demandent que les jugements atteignent leurs persécuteurs. Ceci ne saurait non plus surprendre: il y a concordance entre ces exercices de cœur et les scènes célestes. Dans l’Apocalypse en effet, nous sommes témoins des diverses activités des saints glorifiés, soit qu’ils proclament leur joie présente, soit qu’ils se souviennent de leur détresse et de leur bas état d’autrefois, soit qu’ils anticipent le jugement qui va bientôt tomber sur leurs ennemis (voir Apoc. 5, 7, 11). Christ, leur «proche parent» qui a opéré leur rachat, est l’objet de leurs louanges. Christ qui va prendre en main leur vengeance est l’objet de leur attente. Ils sont prêts, lorsqu’il se lèvera comme justicier, à triompher par ses jugements (Apoc. 19), comme ils l’ont été pour célébrer sa grâce (chap. 5).
PRIERE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain “ le sort opposé des justes et des méchants. ”
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.