Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Job 9.1-2 et suivants. En effet, Bildad a souligné la justice inflexible de Dieu. Job ne peut faire autrement que d’être d’accord avec lui. Mais alors il soulève la grande question: «Comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu?» (v. 2). Elle a tourmenté beaucoup de sages et de penseurs depuis les origines du monde! La réponse n’est pas dans les raisonnements des philosophes et des moralistes. Elle n’est pas même dans les œuvres puissantes du Créateur, dont Job donne ici quelques exemples. C’est dans la parole de Dieu que nous la trouvons! Après avoir établi qu’«il n’y a pas de juste, non pas même un seul», elle nous annonce la bonne nouvelle: nous sommes «justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus…». Et en même temps: «l’homme est justifié par la foi…» (Rom. 3.9-28 – voir aussi Tite 3.3-8; 1 Cor. 6.9-11; Gal. 3.22-26). À partir du v. 15 Job exprime sa totale impuissance. Entre Dieu et lui, la lutte est inégale. Il s’estime écrasé par un juge impitoyable qui sans cause multiplie ses blessures (v. 15, 17). Triste pensée pour un croyant! Nous possédons un tendre Père en Jésus. Qu’aucune circonstance, si pénible soit-elle, ne nous le fasse oublier!

En Job 7.5-6 Job avait comparé la fuite de ses jours à la navette du tisserand. Il emploie ici l’image d’un coureur, puis celle des barques légères emportées par un fleuve, enfin celle d’un aigle qui fond sur sa proie (v. aussi Jacq. 4.14-16 et Ps. 39.5-7). Jeune on ne le réalise guère, en revanche le témoignage de tous les vieillards est unanime: la vie est en réalité vite passée. Et nous n’en avons qu’une seule à vivre. Non, il n’est pas possible de les retenir, ces jours qui s’échappent sans retour. En revanche, la manière dont nous les remplissons peut leur donner une valeur éternelle. Employé pour le monde, le temps se dissipe en vanités s’ils sont utilisés pour le Seigneur, les courts moments pendant lesquels nous sommes sur la mensongères. Mais terre peuvent porter un fruit qui demeure (Jean 15.14-17). Nous adressons une exhortation toute spéciale à ceux d’entre nos lecteurs qui n’appartiendraient pas encore au Seigneur: Cette rapide fuite des jours incite bien des personnes à jouir de la vie. «De l’heure fugitive, hâtons-nous, jouissons; L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive…» – a dit un poète. C’est un mensonge! Il y a une rive (Marc 4.35-41), il existe un port (Ps. 107.23-32). Préparez-vous à y aborder en sûreté! Dans sa réponse, Job repousse les insinuations de Bildad et maintient toujours que la majesté même de Dieu le rendait incapable, lui pauvre et faible créature, de résister à ses coups. C’est là le grand point de son discours. Il démontre que, si même il le voulait, il ne pourrait, quoique juste, faire valoir sa justice devant Dieu, car ses yeux d’une sainteté infinie ne devaient voir en lui que misère et imperfection. Aussi son seul désir était qu’il y eût entre eux un Arbitre qui pût établir une juste balance entre Dieu et l’homme. De plus, dans le sentiment de son impuissance pour résister à la force accablante qui l’avait écrasé, il exprime de nouveau son désir de mourir. Telle paraît être la pensée générale de la réponse de Job à Bildad.

Or les amis de Job insistent sur la doctrine que le gouvernement terrestre de Dieu serait actuellement une pleine manifestation et une pleine mesure de sa justice et de la justice de l’homme qui aurait dû y correspondre ; doctrine qui démontrait une ignorance totale de ce qu’est la justice de Dieu, de ce que sont ses voies, ainsi que l’absence de toute vraie connaissance de ce que Dieu est, ou de ce que l’homme est comme pécheur. On ne voit pas non plus chez eux un cœur mû, dans ses sentiments, par la communion avec Dieu. Leurs arguments sont une fausse et froide appréciation de la justice exacte de son gouvernement, comme manifestation adéquate de ses relations avec l’homme, quoiqu’ils emploient plusieurs lieux communs que même l’Esprit de Dieu admet comme justes. Lors même que, dans l’appréciation que Job fait de lui-même, il ne soit pas devant Dieu, il juge tout cela avec justesse. Il fait voir que, bien que Dieu n’approuve pas les méchants, les circonstances dans lesquelles on les trouve souvent renversent les raisonnements de ses amis.

On voit en lui un cœur qui, tout en étant rebelle à Dieu, compte sur Dieu et aimerait à le trouver et qui, aussitôt qu’il peut, en quelques mots se débarrasser de ses amis qui, il le sent bien, ne comprennent rien ni à son cas, ni aux voies de Dieu, se tourne vers Dieu (quoiqu’il ne le trouve pas, et qu’il se plaigne que sa main s’appesantisse sur lui). C’est-à-dire qu’on voit un homme qui a goûté que le Seigneur est bon (1 Pier. 2:3), dont le cœur, froissé sans doute et insoumis, réclame pour Dieu, parce qu’il le connaît, des qualités que les froids raisonnements de ses amis ne savaient pas Lui attribuer ; un cœur qui se plaint amèrement de Dieu, mais qui sent que, une fois auprès de Lui, il le trouverait tel qu’il se le représentait et non pas tel que le représentaient ses amis, ou tels qu’ils étaient eux-mêmes – s’il pouvait le trouver, il ne serait pas comme eux, Dieu mettrait des paroles en sa bouche ; un cœur qui repoussait avec indignation l’accusation d’hypocrisie, car Job sentait qu’il regardait vers Dieu, qu’il l’avait connu et avait agi par rapport à Lui, quoique Dieu trouvât bon de lui rappeler son péché.

C’est par une reformulation infiniment triste de ce que Dieu lui a fait apparaître par le discours de Bildad que Job commence sa réponse. Oui, il en est ainsi. Comment l’homme peut-il être juste devant un tel Dieu ? Vous me dites que mes enfants sont accablés de destruction pour leurs péchés. Vous me dites que moi qui ne suis pas encore tout à fait mort, je peux avoir une nouvelle prospérité si je me mets dans de justes relations avec Dieu. Mais comment cela peut-il être? Il n’y a pas de droiture, pas de devoir, pas d’obéissance pieuse, pas de sacrifice qui le satisfasse. J’ai fait de mon mieux ; pourtant Dieu m’a condamné. Et s’Il est ce que vous dites, Sa condamnation est sans réplique. Il a une telle sagesse à concevoir des accusations et à les maintenir contre l’homme faible, qu’il espère qu’il ne peut y en avoir pour aucun être humain. Répondre à l’une des mille accusations que Dieu peut porter, s’il combat l’homme, est impossible. Les tremblements de terre sont des signes de son indignation, enlevant des montagnes, secouant la terre de sa place.

Il est capable d’éteindre la lumière du soleil et de la lune et de sceller les étoiles. Qu’est-ce que l’homme à côté de la toute-puissance de Celui qui seul a étendu les cieux, dont la marche est sur les vagues immenses de l’océan, qui est le Créateur des constellations, l’Ours, le Géant, les Pléiades, et les chambres ou espaces du ciel du sud ? C’est le jeu du pouvoir irrésistible que Job trace autour de lui, et l’esprit ou la volonté divine est impénétrable. Pas à pas, la pensée avance ici dans cette effroyable imagination de l’injustice de Dieu qui doit aboutir à la révolte ou au désespoir. Job, se retournant contre la logique amère de la tradition, semble pour l’instant plonger dans l’impiété. Penseur sincère et sérieux qu’il est, il tombe dans une tension que nous sommes presque obligés d’appeler faux et blasphématoire. Bildad et Eliphaz semblent être des saints, Job un rebelle contre Dieu.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Réplique de Job : l’homme pourrait-il discuter avec Dieu ?

  • Discuter avec Dieu, il est insensé de

Jb 9.33 Il n’y a pas entre nous d’arbitre, Qui pose sa main sur nous deux. Jb 33.13 Veux-tu donc disputer avec lui, Parce qu’il ne rend aucun compte de ses actes? Esa 45.9 Malheur à qui conteste avec son créateur! -Vase parmi des vases de terre! -L’argile dit-elle à celui qui la façonne: Que fais-tu? Et ton oeuvre: Il n’as point de mains? Rm 9.20 O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé: Pourquoi m’as-tu fait ainsi?

  • Justification de soi-même, impossible

Jb 9.2 Je sais bien qu’il en est ainsi; Comment l’homme serait-il juste devant Dieu? Ps 143.2 N’entre pas en jugement avec ton serviteur! Car aucun vivant n’est juste devant toi. Ez 14.14 et qu’il y eût au milieu de lui ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, ils sauveraient leur âme par leur justice, dit le Seigneur, l’Éternel. Rm 3.20 Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché.   

  • Colère de Dieu

Ex 4.14 L’Éternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence. Jos 7.1 Les enfants d’Israël commirent une infidélité au sujet des choses dévouées par interdit. Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérach, de la tribu de Juda, prit des choses dévouées. Et la colère de l’Éternel s’enflamma contre les enfants d’Israël. Jg 2.14 La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains de pillards qui les pillèrent, il les vendit entre les mains de leurs ennemis d’alentour, et ils ne purent plus résister à leurs ennemis. Ps 7.12 Dieu est un juste juge, Dieu s’irrite en tout temps.

  • Bâton de correction

Ps 89.33 Je punirai de la verge leurs transgressions, Et par des coups leurs iniquités; Pr 13.24 Celui qui ménage sa verge hait son fils, Mais celui qui l’aime cherche à le corriger. Pr 29.15 La verge et la correction donnent la sagesse, Mais l’enfant livré à lui-même fait honte à sa mère. Lm 3.1 Je suis l’homme qui a vu la misère Sous la verge de sa fureur.

De tout ce qui précède, nous notons que le Tout-Puissant est comme un lion qui saisit la proie et ne peut être empêché de la dévorer. C’est un tyran courroucé sous lequel les assistants de Rahab, ces pouvoirs qui, selon un mythe de la nature, soutiennent le dragon de la mer dans son conflit avec le ciel, se penchent et cèdent. Job essaiera-t-il de lui répondre ? C’est vain. Il ne peut pas. Choisir des mots dans une telle controverse ne servirait à rien. Même un seul droit dans sa cause serait dominé par la toute-puissance tyrannique. Il n’aurait d’autre ressource que de demander grâce comme un malfaiteur détecté. Une fois Job a pu penser qu’un appel à la justice serait entendu, que sa confiance dans la justice était bien fondée. Il est en train de s’éloigner de cette croyance maintenant. Cet Être dont le pouvoir despotique a été placé dans ses vues n’a aucun sens du droit de l’homme. Il ne se soucie pas de l’homme. Personne ne peut demander des comptes à Dieu. Le tempérament du Tout-Puissant apparaît à Job tel que l’homme doit renoncer à toute controverse. Dans son cœur, Job est encore convaincu qu’il n’a fait aucun mal. Mais il ne le dira pas. Il anticipera la condamnation volontaire du Tout-Puissant. Dieu attaquerait sa vie. Job répond avec une révolte féroce: « Qu’importe après tout? Car j’ose le dire, Il détruit les parfaits et les méchants » (Job 9:22). Maintenant, devons-nous expliquer cette langue? Sinon, comment défendrons-nous l’écrivain qui l’a mis dans la bouche d’un héros encore du livre, apparaissant toujours comme un ami de Dieu ? Pour beaucoup de nos jours, comme autrefois, la religion est si terne et sans vie, leur désir de l’amitié de Dieu si tiède, que la passion des paroles de Job leur est incompréhensible. Son courage de désespoir appartient à une gamme de sentiments qu’ils n’ont jamais pénétrés, n’ont jamais rêvé d’entrer. Le monde calculateur est leur foyer, et dans son atmosphère glaciale, il n’y a aucune possibilité de cet ardent effort pour la vie spirituelle qui remplit l’âme comme de feu. Pour ceux qui nient le péché et l’anxiété à propos de l’âme, le livre peut bien apparaître comme un rêve du vieux monde, une allégorie hébraïque plutôt que l’histoire d’un homme. Mais le langage de Job n’est pas une explosion d’anarchie ; il jaillit plutôt d’une réflexion profonde et sérieuse. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Dieu, pourquoi t’en prends-tu à moi? »(Jb 10)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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