Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de 2 Co 7. 1 et suivants. En effet, l’amour de Christ étreignait Paul pour ses Corinthiens. Et cet amour était aussi vrai, aussi grand quand il leur avait écrit sa première lettre sévère. Mais à présent son cœur est au large; il peut laisser parler librement ses affections. Ceux qui nous reprennent et nous avertissent avec le plus de sévérité sont souvent ceux qui nous aiment le plus. “Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime”, dira le Seigneur à une église devenue tiède(Ap 3.14-22).

L’assemblée avait jugé le mal au milieu d’elle; elle avait ainsi montré sa pureté et sa droiture(2 Co 7.11): si elle avait supporté un affreux péché, c’était par ignorance et par négligence. Les Corinthiens n’en avaient pas moins dû s’humilier de leur état qui avait permis à un tel mal d’apparaître au milieu d’eux et ils en avaient éprouvé une tristesse selon Dieu. Notons que le simple regret, la honte, le remords… ne sont pas la repentance. Celle-ci consiste à porter sur nos fautes le même jugement que Dieu, à reconnaître le mal et l’abandonner, qu’il s’agisse des actes commis avant ou après notre conversion (Pr 28.13). Elle est le premier fruit de la foi. Et à son tour elle produit “des fruits qui conviennent à la repentance” comme le disait Jean-Baptiste à ceux qui venaient à son baptême(Luc 3.7-9). Chacun de nos lecteurs est-t-il passé par une vraie repentance?

L’obéissance des Corinthiens avait éveillé la joie et l’affection de Tite et ainsi doublement réjoui et réconforté Paul lui-même. Mais ils étaient encore loin d’avoir le zèle des saints de la Macédoine. Ces derniers n’avaient pas donné simplement telle ou telle partie de leurs ressources et de leur temps: ils s’étaient donnés eux-mêmes tout entiers. Ils n’avaient pas attendu, comme certains, la fin de leur vie pour n’offrir à Dieu qu’un pauvre reste de leurs forces; ils s’étaient donnés «premièrement»… Ils n’avaient pas non plus commencé par le service des saints; non, c’est au Seigneur qu’ils s’étaient d’abord donnés. Et ce premier don avait entraîné tous les autres. Ils appartenaient aussi aux apôtres, parce que ceux-ci étaient serviteurs du Seigneur. Était-ce chose pénible pour ces Macédoniens? Bien au contraire. 

Nous avons vu ce qui caractérisait l’apôtre comme ministre de Christ. Ici, nous ne retrouvons pas ces caractères, mais, quelque chose de plus précieux encore: nous trouvons le cœur de l’apôtre. C’est ce qui lui fait dire: “Je ne dis pas ceci pour vous condamner, car j’ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à mourir ensemble et à vivre ensemble”. Son cœur allait tout entier au-devant de ses enfants dans la foi. Eux étaient à l’étroit dans leurs propres cœurs, comme il est dit au chapitre précédent: ils ne les avaient pas assez larges pour contenir tout l’amour qui leur était témoigné par l’apôtre, tandis que lui représentait cet amour en pratique, au milieu d’eux. Son cœur si large à leur égard désirait réveiller leurs cœurs en sorte qu’ils n’aient ensemble qu’une pensée, un but, un sentier, un objet. 

Aussi, loin de se servir contre eux de l’autorité qui lui était confiée, il leur ouvre son cœur et déploie à leurs yeux toute l’affection qu’il avait pour eux, ses enfants dans la foi. Il se glorifiait d’eux auprès de Tite, et il est heureux que Tite ait trouvé les choses comme il les lui avait fait espérer.

Après les avoir exhortés à la sainteté, il cherche à lier leurs cœurs ensemble, afin qu’ils puissent être en communion avec lui, l’apôtre, et avec le Seigneur Jésus dont il était le représentant. Mais il met en avant une autre chose: son ministère avait produit des fruits: “Quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quel ardent désir, quel zèle, quelle vengeance! À tous égards vous avez montré que vous êtes purs dans l’affaire”(2 Co 7.11). En lisant ce passage, on pourrait se demander: Pourquoi donc l’apôtre s’était-il montré si sévère envers les Corinthiens, puisqu’il était démontré qu’ils n’avaient trempé en rien dans le péché odieux qui s’était produit parmi eux? 

C’est que, malgré cette non-culpabilité relative, ils avaient grand besoin de repentance. Nous lisons dans 2 Co 7.10: “La tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret”. Quelle repentance, s’ils n’étaient pas complices de l’acte criminel, et avaient montré qu’ils étaient purs dans cette affaire? Que s’était-il donc passé? La première épître leur avait prouvé qu’au lieu d’être des chrétiens spirituels, ils étaient des chrétiens charnels, restés à l’état de petits enfants en Christ! Les motifs de leur activité n’étaient pas autre chose que la satisfaction de leur orgueil; ils se servaient de leurs dons pour s’exalter eux-mêmes. Tel était l’état de cette brillante assemblée de Corinthe, où l’on ne pouvait entrer, sans dire: “Dieu est véritablement parmi vous!” 

Mais quand, devant la parole de l’apôtre, ils font un retour sur eux-mêmes, ils sont plongés dans la tristesse, se demandant comment ils ont pu laisser se développer au milieu d’eux un mal aussi scandaleux. Ah! disent-ils, nous étions loin de Dieu dans nos pensées, sans communion réelle avec Lui; nous recherchions beaucoup de connaissance, la solution de toutes sortes de questions intellectuelles, les signes extérieurs de force et de puissance qui exaltent l’homme, mais notre conscience n’était pas en jeu dans ces choses!

Chers amis, cela est très important pour nous tous. Quand nous voyons un mal se produire dans l’assemblée, nous sommes instruits à ôter promptement “le méchant du milieu de nous-mêmes”, mais nous arrêtons-nous à cela, et n’allons-nous pas plus loin? Cette affaire devrait atteindre nos consciences. La production d’un mal quelconque, dans une assemblée de Dieu, provient non seulement de l’individu qui a fait le mal, mais de l’assemblée qui était dans un état non jugé. Quand le mal éclate, soyons-en certains, il n’y a pas seulement un coupable, mais c’est l’assemblée de Dieu qui est le coupable.

Les Corinthiens ne s’étaient pas bornés à la tristesse: “La tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret”. C’est un jugement complet de soi-même en la présence de Dieu. Quand l’apôtre leur écrivait ces lignes, toute idée de se faire valoir avait disparu au milieu des larmes qu’ils avaient dû verser; toutes les questions d’intelligence qui les avaient tant occupés étaient laissées de côté; la repentance était produite. La fin de ce chapitre nous montre un troisième résultat du ministère de l’apôtre envers les Corinthiens: le premier était de lier leurs cœurs dans l’amour fraternel avec celui de Paul; le deuxième de produire une repentance à salut; nous trouvons le troisième dans les derniers versets de ce chapitre: “L’affection de Tite se portait plus abondamment sur eux, quand il se souvenait de l’obéissance d’eux tous, comment ils l’avaient reçu avec crainte et tremblement” (2 Co 7.15). Ainsi le ministère selon Dieu, s’exerçant au milieu des chrétiens, s’il les pousse au jugement d’eux-mêmes, les pousse aussi à l’obéissance. Un chrétien désobéissant ne peut s’attendre qu’à la discipline ou au jugement de Dieu. Il en est de même pour une assemblée désobéissante; l’apôtre dit ici: “l’obéissance de vous tous”. Pas un n’était excepté. Ils avaient gagné à cette discipline l’amour, la repentance et l’obéissance. Ils étaient maintenant unanimes quant à la voie dans laquelle ils avaient à marcher pour servir le Seigneur et le glorifier. 

L’apôtre ajoute: “Comment vous l’avez reçu avec crainte et tremblement”. Ce mot revient souvent dans l’Ancien et le Nouveau Testament et désigne toujours la complète défiance de soi-même. Dans la première épître, Paul leur dit comment il avait été parmi eux “dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement. La crainte n’est pas la peur, mais le sentiment qu’il n’y a en nous aucune force pour faire l’œuvre de Dieu. Il avait fallu la verge pour que les Corinthiens apprennent à réaliser ce que, dès le début de son ministère parmi eux, l’apôtre en personne leur avait enseigné. 

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

  • Purification, le repentir des méchants

Es 1.16 Lavez-vous, purifiez-vous, Otez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions; Cessez de faire le mal. Jr 4.4 Circoncisez-vous pour l’Éternel, circoncisez vos coeurs, Hommes de Juda et habitants de Jérusalem, De peur que ma colère n’éclate comme un feu, Et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, A cause de la méchanceté de vos actions. Ac 22.16 Et maintenant, que tardes-tu? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. 2 Co 7.1 Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. 2 Tim 2.21 Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre. Jc 4.8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos coeurs, hommes irrésolus. 1 Jn 3.3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.

  • Hardiesse spirituelle, exemples

Mc 15.43 arriva Joseph d’Arimathée, conseiller de distinction, qui lui-même attendait aussi le royaume de Dieu. Il osa se rendre vers Pilate, pour demander le corps de Jésus. Ac 4.13, 31 Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus. 31 Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. Ac 9.29 Il parlait aussi et disputait avec les Hellénistes; mais ceux-ci cherchaient à lui ôter la vie. Ac 14.3 Ils restèrent cependant assez longtemps à Icone, parlant avec assurance, appuyés sur le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce et permettait qu’il se fît par leurs mains des prodiges et des miracles. Ac 19.8 Ensuite Paul entra dans la synagogue, où il parla librement. Pendant trois mois, il discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu, s’efforçant de persuader ceux qui l’écoutaient.

  • Causes particulières de la Joie spirituelle

-la dédicace de la maison de Dieu  Esd 6.22 Ils célébrèrent avec joie pendant sept jours la fête des pains sans levain, car l’Éternel les avait réjouis en disposant le roi d’Assyrie à les soutenir dans l’oeuvre de la maison de Dieu, du Dieu d’Israël.

-le retour de la captivité  Ps 126.2 Alors notre bouche était remplie de cris de joie, Et notre langue de chants d’allégresse; Alors on disait parmi les nations: L’Éternel a fait pour eux de grandes choses!

-les bénédictions d’une vie spirituelle  Es 61.10 Je me réjouirai en l’Éternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s’orne d’un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux.

-les délices de la parole de Dieu  Jr 15.16 J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; Tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon coeur; Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées!

-les temps de rafraîchissement spirituel  Ac 8.5, 6, 8 Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ. 6 Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait. 8 Et il y eut une grande joie dans cette ville.

-l’amour de Christ  1 P 1.8 lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse,

  • Dire la vérité

Pr 12.19 La lèvre véridique est affermie pour toujours, Mais la langue fausse ne subsiste qu’un instant. So 3.13 Les restes d’Israël ne commettront point d’iniquité, Ils ne diront point de mensonges, Et il ne se trouvera pas dans leur bouche une langue trompeuse; Mais ils paîtront, ils se reposeront, et personne ne les troublera. Za 8.16 Voici ce que vous devez faire: dites la vérité chacun à son prochain; jugez dans vos portes selon la vérité et en vue de la paix; Ml 2.6 La loi de la vérité était dans sa bouche, Et l’iniquité ne s’est point trouvée sur ses lèvres; Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, Et il a détourné du mal beaucoup d’hommes. 2 Co 12.6 Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité; mais je m’en abstiens, afin que personne n’ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu’il voit en moi ou à ce qu’il entend de moi. Ep 4.25 C’est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres. Ep 6.14 Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur.

De tout ce qui précède, nous notons que l’apôtre n’avait qu’un seul objet par son ministère, garder les Corinthiens, non seulement dans le chemin de la sainteté, mais dans le chemin de l’amour, d’un amour qui lie les enfants de Dieu les uns aux autres et les lie tous ensemble à Christ. Comme il était peu estimé, cet apôtre bien-aimé, par ses enfants dans la foi! Lui qui débordait d’amour, était obligé de leur dire: “Recevez-nous: nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous ne nous sommes enrichis aux dépens de personne”. Dans quel état se trouvaient-ils donc, alors que, nous les trouvons déjà restaurés, pour que des choses pareilles doivent leur être dites? C’est qu’il y avait des gens parmi eux qui cherchaient à déprécier l’apôtre, en leur représentant qu’il était un homme intéressé, lui qui, après avoir tout laissé pour les servir, suivait si fidèlement la trace de son Seigneur et Sauveur, en n’ayant rien. Il ajoute: “Je ne dis pas ceci pour vous condamner”; ne pensez pas que je vienne vers vous avec la verge. Si une autorité lui était confiée dans l’Église de Christ, il n’en usait pas ici, parce que l’exhortation de la première épître avait commencé à porter ses fruits. C’est en effet à cela qu’aboutit toujours pour le chrétien la défiance de lui-même; il s’appuie sur Celui en qui est la force, qui ne change jamais, qui se tiendra jusqu’au bout à ses côtés et lui fera atteindre le salut final dont le couronnement est la gloire. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIERE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin  que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain sur “ Tite et deux autres frères sont envoyés à Corinthe.”

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Eternel des armées. 

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