Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Nb 20.1 et suivants. En effet, pas d’eau! Les murmures reprennent. Le peuple s’attroupe et conteste comme à Mériba (Ex 17.1-7). N’a-t-il fait aucun progrès depuis le commencement du désert, malgré les riches expériences de l’amour de Dieu? « Et pourquoi… et pourquoi…? » (v.4-5). Pas d’eau? Pourtant le rocher est toujours là. L’Éternel est obligé de le rappeler même à Moïse. Seulement ce ne sont pas les « pourquoi » qui peuvent faire couler son eau. Il faut parler à ce rocher. Belle figure de la prière. Dieu pourrait nous donner tout ce qui nous est nécessaire sans jamais attendre que nous en manquions. Mais il désire que nous le lui demandions pour nous rappeler que nous dépendons de lui. Moïse fait ici une expérience fâcheuse. Au lieu de parler au rocher, comme l’avait dit l’Éternel, il le frappe avec impatience et brusquerie. Geste en apparence de peu d’importance, en réalité grave par sa signification! De même que le rocher avait été frappé une fois à l’Horeb (Ex 17.1-7) et ne devait plus l’être, Christ a reçu une fois pour toutes à la croix les coups du jugement divin. Dorénavant il n’a plus à souffrir et à mourir. Son œuvre est suffisante pour donner en abondance aux siens l’eau vive tout au long du désert. À condition de Lui parler. Le faisons-nous?

Un coup d’œil sur la carte montre que pour passer du désert aux plaines du Jourdain en contournant la mer Morte, il faut traverser Séhir, le pays d’Édom. Se souvenant de sa parenté avec ce peuple (Ésaü ancêtre d’Édom était frère de Jacob), Israël lui demande le droit de passage. Mais Édom répond par un refus sec accompagné de menaces. Quelle dureté de cœur! La fatigue qui a atteint son frère en chemin (v.14) le laisse insensible. L’égoïsme, la crainte d’être dérangé, l’emportent sur tout autre sentiment. Édom, avec son roi, représente le monde et son prince qui voudraient empêcher les enfants de Dieu d’atteindre le ciel, leur demeure.

Elle est belle cette demande d’Israël! Il témoigne de sa condition d’autrefois, et de ce que Dieu a fait pour lui. Il prévient ensuite qu’il n’a besoin de rien: il passera seulement « avec ses pieds » sans rien devoir à personne. Ni les champs, ni les vignes (pour nous, les affaires de la vie et les joies du monde) ni les puits d’Édom puisque le rocher a été retrouvé, rien de tout cela ne peut attirer ni détourner un peuple en marche vers sa patrie. Comme l’Éternel l’avait annoncé en Nb 20.7-13, Aaron meurt avant l’entrée en Canaan et sa succession est assurée par son fils Eléazar. « Et les fils d’Israël, toute l’assemblée, vinrent au désert de Tsin, le premier mois; et le peuple habita à Kadès; et Marie mourut là, et y fut enterrée. » (v.1)

Le chapitre que nous allons examiner offre un exemple remarquable de la vie et des expériences du désert. Nous y voyons Moïse, le serviteur de Dieu, traversant quelques-unes des scènes les plus pénibles de sa carrière si pleine d’événements. En premier lieu, Marie meurt. Celle dont on avait entendu la voix au milieu des scènes brillantes du chapitre 15 de l’Exode, chantant l’hymne de victoire, disparaît, et sa dépouille est déposée dans le désert, de Kadès. Le tambourin est mis de côté. Les chants s’éteignent dans le silence de la mort. Elle ne peut plus conduire les danses. Elle avait chanté mélodieusement en son temps; elle avait saisi d’une manière heureuse le ton de ce magnifique cantique de louange entonné sur la rive de résurrection de la mer Rouge. Son chant personnifiait la grande vérité principale de la Rédemption. « Chantez à l’Éternel, car il s’est hautement élevé; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait. » C’était vraiment un thème sublime. C’était le langage convenable en cette joyeuse circonstance.

Mais maintenant la prophétesse disparaît de la scène; la voix de mélodie est changée en voix de murmure. La vie du désert devient fatigante. Les expériences du désert mettent la nature à l’épreuve; elles dévoilent ce qui est dans le cœur. Quarante années de fatigues et de labeurs produisent de grands changements dans le peuple. Il est rare, en vérité, de trouver des exemples de chrétiens chez lesquels la sève et la fraîcheur de la vie spirituelle soient conservées, bien moins encore augmentées, à travers toutes les phases de la vie et de la lutte chrétiennes. Ce fait ne devrait pas être si rare; le contraire devrait avoir lieu, puisque les détails réels, les sérieuses réalités de notre sentier dans ce monde, sont pour nous autant d’occasions de faire l’expérience de ce que Dieu est. Béni soit son nom; il prend occasion de chaque difficulté du chemin, pour se faire connaître à nous dans toute la douceur et la tendresse d’un amour qui ne varie jamais. Rien ne peut épuiser les sources de grâce qui sont dans le Dieu vivant; il demeurera ce qu’il est, en dépit de toutes nos méchancetés. Dieu restera Dieu, quelles que soient l’infidélité et la culpabilité de l’homme.

Nous avons un encouragement, une vraie joie, et la source de notre force en ceci, que nous avons affaire avec le Dieu vivant. Quoi qu’il arrive, il se montrera à la hauteur de tous les événements – amplement suffisant « pour le besoin de chaque instant ». Sa grâce patiente peut supporter nos nombreuses infirmités, nos chutes et nos égarements; sa force s’accomplit dans notre extrême faiblesse; sa fidélité ne fait jamais défaut; sa bonté est d’éternité en éternité. Les amis trompent ou disparaissent; les liens de la plus tendre amitié se brisent, dans ce monde froid et sans cœur; les compagnons de travail abandonnent leurs compagnons; les Marie et les Aaron meurent; mais Dieu reste. Ici se trouve le secret intime de tout bonheur vrai et solide. Si nous avons avec nous le cœur et la main du Dieu vivant, nous n’avons rien à craindre. Si nous pouvons dire: « L’Éternel est notre Berger », nous pouvons ajouter en toute certitude: « Nous ne manquerons de rien. »

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Les eaux de Mériba :

  • Déserts célèbres

Ex 19.2 Étant partis de Rephidim, ils arrivèrent au désert de Sinaï, et ils campèrent dans le désert; Israël campa là, vis-à-vis de la montagne. Ex 23.31 J’établirai tes limites depuis la mer Rouge jusqu’à la mer des Philistins, et depuis le désert jusqu’au fleuve; car je livrerai entre vos mains les habitants du pays, et tu les chasseras devant toi. Nb 20.1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël arriva dans le désert de Tsin le premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadès. C’est là que mourut Marie, et qu’elle fut enterrée. 1 S 23.24 Ils se levèrent donc et allèrent à Ziph avant Saül. David et ses gens étaient au désert de Maon, dans la plaine au midi du désert.  

  • Lieux secs

Nb 20.2 Il n’y avait point d’eau pour l’assemblée; et l’on se souleva contre Moïse et Aaron. 2 Rois 3.9 Le roi d’Israël, le roi de Juda et le roi d’Édom, partirent; et après une marche de sept jours, ils manquèrent d’eau pour l’armée et pour les bêtes qui la suivaient. Ps 68.7 Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés, Il délivre les captifs et les rend heureux; Les rebelles seuls habitent des lieux arides. Jr 14.3 Les grands envoient les petits chercher de l’eau, Et les petits vont aux citernes, ne trouvent point d’eau, Et retournent avec leurs vases vides; Confus et honteux, ils se couvrent la tête.

  • Désespoir, références générales

Ex 6.9 Ainsi parla Moïse aux enfants d’Israël. Mais l’angoisse et la dure servitude les empêchèrent d’écouter Moïse. Dt 28.34 Le spectacle que tu auras sous les yeux te jettera dans le délire. Ez 37.11 Il me dit: Fils de l’homme, ces os, c’est toute la maison d’Israël. Voici, ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus! Ap 9.6 En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux.

  • Manque d’hospitalité

Nb 20.18 Édom lui dit: Tu ne passeras point chez moi, sinon je sortirai à ta rencontre avec l’épée. Nb 21.23 Sihon n’accorda point à Israël le passage sur son territoire; il rassembla tout son peuple, et sortit à la rencontre d’Israël, dans le désert; il vint à Jahats, et combattit Israël. Dt 23.4 parce qu’ils ne sont pas venus au-devant de vous avec du pain et de l’eau, sur le chemin, lors de votre sortie d’Égypte, et parce qu’ils ont fait venir contre toi à prix d’argent Balaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour qu’il te maudisse. Lc 9.53 Mais on ne le reçut pas, parce qu’il se dirigeait sur Jérusalem.

De tout ce qui précède, nous notons que l’Éternel prit soin de sa propre gloire. Il se glorifia lui-même devant le peuple; car, malgré leurs murmures, les erreurs et la faute de Moïse, l’assemblée de l’Éternel vit des flots jaillissants sortir du rocher qui avait été frappé. Non seulement la grâce triompha en donnant à boire aux troupes murmurantes d’Israël; mais, quant à Moïse lui-même, elle éclata de la manière la plus brillante, comme nous pouvons le voir en Deutéronome 34. Ce fut la grâce qui conduisit Moïse sur le sommet du Pisga (ou de la colline), et lui fit voir de là le pays de Canaan. Ce fut la grâce qui fit que l’Éternel procura un sépulcre à son serviteur et l’y enterra. Il valait mieux voir la terre de Canaan, dans la compagnie de Dieu, que d’y entrer dans la compagnie d’Israël. Cependant nous ne devons pas oublier que Moïse ne put pas entrer dans le pays, parce qu’il avait parlé d’une manière irréfléchie. (v.10.) Dieu, agissant en gouvernement, tint Moïse en dehors de Canaan; agissant en grâce, il l’amena sur le sommet de la colline. Ces deux faits de l’histoire de Moïse démontrent clairement la différence qui existe entre la grâce et le gouvernement – sujet du plus profond intérêt et d’une grande valeur pratique. La grâce pardonne et bénit mais le gouvernement suit son cours. Rappelons-nous toujours ceci: « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera ». Ce principe se retrouve dans toutes les voies de Dieu en gouvernement, et rien ne peut être plus solennel; néanmoins « la grâce règne par la justice, pour la vie éternelle, par Jésus Christ, notre Seigneur. » Dans les versets 14 à 20 de ce chapitre, nous avons les communications échangées entre Moïse et le roi d’Édom. Il est instructif et intéressant d’observer le ton de chacun d’eux et de le comparer avec le récit donné en Genèse 32 et 33. Ésaü (ou Édom) avait une sérieuse rancune contre Jacob et quoique, par l’intervention directe de Dieu, il ne lui ait pas été permis de toucher à un cheveu de la tête de son frère, cependant, d’un autre côté, Israël, successeur de Jacob, qui avait supplanté Ésaü, ne devait pas inquiéter Édom dans ses possessions. « Commande au peuple, disant: Vous allez passer par les confins de vos frères, les fils d’Ésaü, qui habitent en Séhir, et ils auront peur de vous; et soyez bien sur vos gardes; vous n’engagerez pas de lutte avec eux, car je ne vous donnerai rien de leur pays, pas même de quoi poser la plante du pied, car j’ai donné la montagne de Séhir en possession à Ésaü. Vous achèterez d’eux la nourriture à prix d’argent, et vous la mangerez; et l’eau aussi, vous l’achèterez d’eux à prix d’argent, et vous la boirez. » (Dt 2:4-6.) Ainsi le même Dieu, qui ne pouvait pas permettre qu’Ésaü touchât Jacob (Genèse 33), ne veut pas maintenant permettre qu’Israël touche Édom. Le dernier paragraphe du chapitre 20 est fort émouvant. Nous ne le citerons pas, mais le lecteur fera bien de le lire et de le comparer soigneusement avec la scène décrite en Exode 4:1-17. Moïse avait jugé que la compagnie d’Aaron lui était indispensable; mais il la trouva, par la suite, comme une épine douloureuse à son côté; puis, finalement, il est obligé de le faire dépouiller de ses vêtements, et de le voir recueilli auprès de ses pères. Tout ceci est très instructif, sous quelque aspect que nous le considérions; soit pour ce qui concerne Moïse, soit pour ce qui concerne Aaron. Veuille le Seigneur en graver profondément les sérieuses leçons dans nos cœurs! Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Victoire du peuple sur le roi d’Arad. » Nb 21

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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