Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de 2 R 21.1 et suivants. En effet, Ézéchias avait été le plus fidèle des rois depuis David. Son fils Manassé sera le plus détestable. «Il fit de multiples façons ce qui est mal aux yeux de l’Éternel» (verset 6). Et à tous ses crimes, s’ajoute la responsabilité d’être le fils du pieux Ézéchias, celui qui jadis avait dit: «Le père fera connaître aux fils ta vérité» (Ésaïe 38:19 es 38.17-20). Si nous n’avions que ce seul chapitre à son sujet, nous dirions qu’à coup sûr un tel homme est perdu pour l’éternité. Mais le 2ème Livre des Chroniques (ch. 33 v. 12, 13 2ch 33.10-13), qui nous donne la fin de son histoire, nous apprend que la grâce de Dieu a eu le dernier mot. Qui aurait cru qu’un homme semblable pouvait se repentir, prier et être exaucé? En vérité les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées. Notre salut ne dépend pas de la manière plus ou moins honnête dont nous avons pu nous conduire. Il résulte de l’incomparable grâce du Dieu d’amour. Ce que nous avons fait avant notre conversion devrait de toute manière nous paraître abominable devant Dieu. Paul s’appelait lui-même le premier des pécheurs, parce qu’il avait persécuté l’assemblée. «Mais miséricorde m’a été faite… – ajoute-t-il – afin qu’en moi, le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience…» (1 Timothée 1:16 1tm 1.12-17).

Amon succède à Manassé. Après deux ans d’un règne impie, il périt de mort violente. Et le petit Josias, son fils, monte sur le trône à l’âge de huit ans. Nous nous souvenons que son nom avait déjà été prononcé bien des siècles plus tôt par un prophète qui était monté à Béthel pour parler contre l’autel en présence de Jéroboam (1 Rois 13:2 1r 13.1-10). Ce fils devait naître à la maison de David pour accomplir la justice et le jugement. Ainsi, nous voyons qu’en présence du mal qu’Il supportait, les pensées de Dieu se tournaient depuis longtemps vers cet enfant. Mais de toute éternité elles reposaient sur le petit enfant de Bethléhem qui deviendrait le Sauveur du monde.

Le règne de Josias, comme celui de son aïeul Ézéchias, correspond à ce qu’on appelle un réveil. Dans l’état de sommeil de la chrétienté, le Saint Esprit a produit encore, ici ou là, de semblables réveils. Celui dont Josias est le remarquable instrument se trouve caractérisé: par un nouvel intérêt pour la maison de Dieu, par un retour au saint Livre, enfin par le souci de se séparer du mal.

L’exemple du petit roi Josias rappelle aussi à tous nos enfants qu’il n’est jamais trop tôt pour faire «ce qui est droit aux yeux du Seigneur» (v. 2). Souvent une période de réveil est suivie d’une marche plus rapide dans le chemin du déclin; et, chose notable, il n’est pas dit que Dieu souligne particulièrement cet état de choses par ses jugements. Le règne de Manassé, caractérisé par un vrai débordement d’idolâtrie, est le plus long qu’enregistre l’histoire des rois de Juda et d’Israël. On ne peut juger de l’état des hommes d’après le plus ou moins de sévérité des voies de Dieu envers eux. C’était précisément l’erreur des amis de Job qui jugeaient de son caractère d’après les épreuves, et concluaient du manque d’épreuves à une justice relative de l’homme. Manassé commence son règne à douze ans et le prolonge 55 ans à Jérusalem. Le nom de sa mère nous est donné: Hephtsiba, «Mon plaisir en elle», le nom même dont Jérusalem restaurée sera appelée par l’Éternel (És. 62:4). Pour le moment, Hephtsiba avait, hélas! enfanté un être monstrueux, objet du déplaisir de l’Éternel. Est-ce pour cela que ni le père, ni le lieu d’origine de la mère de Manassé ne sont mentionnés? Manassé rebâtit les hauts lieux détruits par son père, élève des autels à Baal, fait une image de Vénus Astarté, dont le culte impur déshonorait même les idolâtres, place sa statue dans le temple, érige des autels dans la maison de l’Éternel et dans les deux parvis, s’adonne au culte des astres, sacrifie son fils à Moloch, se livre aux pronostiqueurs et aux enchanteurs et fait, par toute sa conduite, errer le peuple de l’Éternel. Il n’y eut pas en Juda de roi plus abominable; cependant, son règne fut prospère, par sa durée d’abord, et nous ne voyons pas, sauf en une occasion, qu’il ait amené des calamités spéciales sur son peuple. Nous tenons à répéter ce que nous avons dit précédemment, Dieu juge des actions des hommes d’après ce qu’ils sont envers Lui, et non d’après leur conduite envers le monde. Conclurons-nous qu’un athée est moins coupable aux yeux de Dieu, parce qu’il se dévoue à une cause humanitaire? En aucune façon. Les hommes seront jugés d’après la manière dont ils ont estimé Dieu et son Christ, et si leurs œuvres n’ont pas le Père et le Fils pour objet, leurs œuvres sont mauvaises. Tel était le cas de Caïn qui prétendait s’acquérir un mérite par les riches fruits de son travail, tandis qu’il haïssait Abel, son frère.

Les actes de Manassé appelaient le jugement, mais Dieu n’en avait pas encore fini avec son témoignage en Juda. «L’Éternel parla par ses serviteurs les prophètes» (v. 10). C’est ainsi que la parole de Dieu reste encore la seule ressource en ces temps fâcheux, mais elle n’est plus que le témoignage du jugement imminent pour le peuple, d’un jugement sans appel. «J’écurerai Jérusalem comme on écure un plat: on l’écure et on le tourne sens dessus dessous. Et j’abandonnerai le reste de mon héritage, et je les livrerai en la main de leurs ennemis; et ils seront le butin et la proie de tous leurs ennemis, parce qu’ils ont fait ce qui est mauvais à mes yeux et qu’ils m’ont provoqué à colère depuis le jour que leurs pères sont sortis d’Égypte jusqu’à ce jour» (v. 13-15). L’Éternel rattache leur état à la sortie d’Égypte. Dès ce moment-là, ils avaient péché. Pouvait-on, pourra-t-on dire que Dieu n’ait pas usé de patience envers ceux sur lesquels son nom était invoqué?

La Parole ajoute que «Manassé versa aussi le sang innocent en grande abondance, jusqu’à en remplir Jérusalem d’un bout à l’autre bout» (v. 16). Ainsi Manassé persécutait le peuple de Dieu, ceux qui étaient innocents de toutes ces infamies. Dieu nous laisse ici sur ce spectacle terrible qui appelle la vengeance divine, mais les Chroniques, qui se plaisent toujours à constater l’action de la grâce, nous donnent des informations sur la fin de l’histoire de Manassé. Il avait, jusqu’à un certain moment de son histoire, accepté la suzeraineté des rois d’Assyrie. Ésar-Haddon avait succédé à Sankhérib (2 Rois 19:37), puis Assurbanipal, son fils. Babylone, qui avait secoué le joug d’Assur sous Berodac-Baladan, avait été bientôt reconquise et replacée sous la domination des rois d’Assyrie. Manassé, probablement enveloppé dans une conspiration de tous ces royaumes orientaux contre la dure servitude de l’Assyrien, est emmené captif à Babylone, chargé de chaînes d’airain. Telles sont probablement, à en juger par l’histoire, les causes de cette cruelle captivité, mais la vraie cause nous est révélée dans la Parole. C’est «l’Éternel qui fit venir sur Manassé et son peuple les chefs de l’armée du roi d’Assyrie» (2 Chron. 33:11).

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

Manassé, roi de Juda :

-2 R 21.1, 9, 16 Manassé avait douze ans lorsqu’il devint roi, et il régna cinquante-cinq ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Hephtsiba. 9 Mais ils n’obéirent point; et Manassé fut cause qu’ils s’égarèrent et firent le mal plus que les nations que l’Éternel avait détruites devant les enfants d’Israël. 16 Manassé répandit aussi beaucoup de sang innocent, jusqu’à en remplir Jérusalem d’un bout à l’autre, outre les péchés qu’il commit et qu’il fit commettre à Juda en faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel.

-2 R 24.3 Cela arriva uniquement sur l’ordre de l’Éternel, qui voulait ôter Juda de devant sa face, à cause de tous les péchés commis par Manassé,

-2 Ch 33.1, 20 Manassé avait douze ans lorsqu’il devint roi, et il régna cinquante-cinq ans à Jérusalem. 20 Manassé se coucha avec ses pères, et on l’enterra dans sa maison. Et Amon, son fils, régna à sa place.

De tout ce qui précède, nous notons que le but de Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, fut atteint. Manassé s’humilia, jugeant devant Dieu toute sa conduite, et Dieu le ramena à Jérusalem et dans son royaume. Alors il fut aussi zélé pour brûler ce qu’il avait adoré que les rois pieux qui avaient précédé Ézéchias, son père, et le peuple entra dans la même voie. Joël, qui prophétisait sous Manassé, semble faire allusion à cet événement (Joël 2:12-14). Seulement, les hauts lieux ne furent pas abolis. Ce ne fut pas un réveil proprement dit, mais un retour vers Dieu par l’affliction qui fait que le malheureux crie à Lui et reçoit la délivrance de toutes ses angoisses. Ce sujet devra être repris plus tard dans l’étude des Chroniques. Le livre des Rois s’arrête quand il a constaté la responsabilité du roi; celui des Chroniques nous montre la grâce agissant par les jugements pour le restaurer. Quelle heureuse pensée, que les cœurs les plus endurcis puissent devenir des objets de la grâce! Combien n’en rencontrerons-nous pas auprès du Seigneur dont la carrière semblait, comme ici, brisée par le jugement, et qui, sans que nous nous en doutions, ont été touchés par une repentance à salut! Le court règne d’Amon (deux ans) est caractérisé par la même impiété que celui de son père, plus grave encore si possible, en ce que, témoin du jugement infligé à Manassé, de sa repentance et de l’abandon qu’il avait fait de ses idoles, il aurait dû en recevoir instruction pour lui-même. Sa mère était Meshullémeth, fille de Haruts, de Jotba. Elle devait être une Édomite, si Jotha est le même lieu que Jotbatha des traites d’Israël (Nomb. 33:33; Deut. 10:7). Ce n’est pas sans raison, comme nous l’avons dit souvent, que nôtre livre fait partout une allusion discrète aux origines maternelles des rois. Quoiqu’il en soit, relever des idoles détruites, est pire encore aux yeux de l’Éternel que d’en ériger de nouvelles. C’est un mépris insolent de Dieu, après que, par ses voies et par sa Parole, il s’est révélé à nous pour nous faire abandonner ce qui le déshonore. Y revenir, c’est agir comme si Dieu n’existait pas et n’avait pas parlé, et c’est aussi ce qui rend la chrétienté si coupable. Dieu l’a séparée de l’idolâtrie et de ses principes immoraux; elle est retournée à ces principes, comme nous le voyons en 2 Tim. 3:1-5, comparé avec Rom. 1:29-32, et retournera plus tard aux idoles elles-mêmes. Amon «abandonna l’Éternel, le Dieu de ses pères»; telle est sa sentence. Pour lui, il n’est pas laissé de place à la repentance. Il meurt de mort violente comme les derniers rois d’Israël. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Josias, roi de Juda. » 2 R 22

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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