Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 15.1 et suivants. En effet, en repoussant les offres du roi de Sodome, Abram n’a rien perdu. Au contraire! L’Éternel lui apparaît et lui déclare: « je suis ta très grande récompense ». Il ne lui dit pas ce qu’il veut lui donner, mais ce qu’il veut être pour lui. Posséder le donateur, c’est plus que posséder ses dons. La foi d’Abram s’empare de la promesse que Dieu lui fait d’une descendance céleste. Il donne « gloire à Dieu en étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir » (Rm 4.13-22). Croire Dieu (et pas seulement croire en Dieu) suffit pour être rendu juste (v. 6). Ce verset capital est cité trois fois dans le Nouveau Testament (Rm 4.1-3; Ga 3.5-7; Jac 2.20-24). L’Éternel s’étant ainsi engagé, l’alliance doit être scellée par des sacrifices (v. 9, 10). La mort de Christ est le seul moyen par lequel Dieu peut accomplir ce qu’il a promis. Des oiseaux de proie cherchent à s’emparer des pièces des animaux: image des efforts de Satan pour nous ravir quelque résultat de la mort de Christ. Mais notre foi, comme celle d’Abram, doit être active pour l’éloigner.
La fin du chapitre montre que l’homme de Dieu a maintenant acquis une vue beaucoup plus étendue de l’héritage promis. Il en est toujours ainsi après que la foi a été mise à l’épreuve. « Après ces choses, la parole de l’Éternel fut adressée à Abram dans une vision, disant: Abram, ne crains point; moi, je suis ton bouclier et ta très grande récompense. » L’Éternel ne permettra pas que son serviteur perde rien pour avoir rejeté les offres du monde. Il valait infiniment mieux, pour Abram, se trouver abrité derrière le bouclier de l’Éternel, que de se réfugier sous la protection du roi de Sodome; attendre sa « grande récompense », que d’accepter « les biens » de Sodome. La position dans laquelle Abram est placé, au premier verset de ce chapitre, représente d’une manière admirable celle dans laquelle l’âme est introduite par la foi en Christ.
La fin du chapitre expose les deux grands principes sur lesquels reposent la qualité de fils et celle d’héritier. « Et Abram dit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. Et Abram dit: Voici, tu ne m’as pas donné de postérité; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier » (v. 2, 3). Abram désirait un fils, car il savait, par la parole même de Dieu, que « sa semence » devait hériter du pays (chap. 13:15). Les qualités de fils et d’héritier sont inséparablement unies dans les pensées de Dieu. « Celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier » (v. 4). La qualité de fils est la vraie base de toute chose, et de plus, elle est le résultat du conseil souverain et de l’opération de Dieu, ainsi que nous lisons dans l’épître de Jacques, chapitre 1:18: « De sa propre volonté, il nous a engendrés »; et, enfin, cette qualité repose sur le principe éternel et divin de la résurrection. Comment pourrait-il en être autrement? Le corps d’Abram était « mort », en sorte que, ici, comme partout, la qualité de fils n’a pu exister que dans la puissance de la résurrection. Sa nature est morte et ne saurait ni engendrer, ni concevoir quoi que ce soit pour Dieu. L’héritage, dans toute son étendue et sa magnificence, se déployait sous les yeux d’Abram; mais l’héritier, où était-il? Le corps d’Abram, aussi bien que le sein de Saraï, étaient « morts », mais l’Éternel est le Dieu de la résurrection, c’est pourquoi un « corps mort » est précisément ce qu’il faut pour agir sur lui.
C’est sous cet aspect que l’épître aux Romains nous présente, au chapitre 4, la foi d’Abram, disant: « Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur. » Le Dieu de résurrection nous est présenté, « à nous aussi », comme l’objet de la foi, et notre foi en lui comme le seul fondement de notre justice. Si, après avoir élevé ses yeux vers la voûte céleste parsemée d’innombrables étoiles, Abram les eût ensuite arrêtés sur « son corps déjà amorti », jamais il n’eût pu réaliser la pensée d’une semence aussi nombreuse que les étoiles.
Le père de l’enfant prodigue ne pouvait admettre son fils à sa table dans les haillons du pays étranger. Il pouvait aller au-devant de lui, se jeter à son cou et le baiser, dans ces haillons: et c’était un acte digne de la grâce et qui caractérise cette grâce d’une manière admirable; mais il était impossible qu’il fît asseoir le fils à sa table, dans ses haillons. Mais le chapitre qui nous occupe nous présente aussi un sujet très important, savoir: la qualité d’héritier. La question de la filialité et de la justice étant réglée entièrement, divinement et sans condition, le Seigneur dit à Abram: «Je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder» (v. 7). Le chemin qui conduit au royaume passe par la souffrance, l’affliction et la tribulation; mais grâces à Dieu, par la foi, nous pouvons dire: «Les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées avec la gloire à venir qui doit nous être révélée» (Rm 8.18); et encore: « Nous savons que notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire » (2 Co 4.17); et enfin: « Nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance » (Rom. 5:3, 4).
Toutefois, souvenons-nous que les souffrances, auxquelles les cohéritiers participent, sont dépourvues de tout élément pénal. Ils n’ont pas à souffrir sous la main de la justice infinie à cause du péché; cette souffrance-là, Christ, la sainte victime, l’a pleinement endurée et épuisée sur la croix pour nous, alors qu’il courba sa tête sacrée sous les coups de la justice divine. « Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés » (1 P 3.18), et ce « une fois », ce fut sur la croix, et nulle part ailleurs. Il n’a jamais souffert pour le péché auparavant, et il ne pourra jamais souffrir de nouveau pour le péché. « En la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché, par son sacrifice » (Hb 9.26). « Le Christ… a été offert une fois » (Hb 9.28). Christ a combattu et a remporté la victoire, tout seul; mais il partage le butin avec nous. Il était seul dans le puits de la destruction et le bourbier fangeux (Ps 40.3); mais dès qu’il pose son pied sur le roc éternel de la résurrection, il nous associe à lui. Il était seul quand il jeta le grand cri sur la croix (Marc 15.37); mais il a des compagnons quand il chante le Cantique nouveau (Ps 40.3-4). La question maintenant est de savoir si nous refuserons de souffrir avec lui de la part des hommes, après qu’il a souffert pour nous de la part de Dieu. Que ce soit là une question qui est, en un sens, évident, à cause de l’emploi constant que fait le Saint Esprit du mot « si » en relation avec ce sujet.
Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.
Dieu fait alliance avec Abram :
- Abraham, père des croyants, caractéristiques
-Obéissance, a quitté sa famille et ses amis pour obéir à l’appel de Dieu Gn 12.5 Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, avec tous les biens qu’ils possédaient et les serviteurs qu’ils avaient acquis à Charan. Ils partirent pour aller dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent au pays de Canaan.
-Altruisme, a laissé Loth choisir son territoire Gn 13.9 Tout le pays n’est-il pas devant toi? Sépare-toi donc de moi: si tu vas à gauche, j’irai à droite; si tu vas à droite, j’irai à gauche.
-Courage, a vaincu plusieurs rois pillards Gn 14.14 Dès qu’Abram eut appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma trois cent dix-huit de ses plus braves serviteurs, nés dans sa maison, et il poursuivit les rois jusqu’à Dan.
-Générosité, a donné la dime à Melchisédec, le sacrificateur Gn 14.20 Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout.
-Incorruptibilité, a refusé de recevoir des cadeaux en échange des services rendus Gn 14.23 je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas: J’ai enrichi Abram. Rien pour moi!
-Ferveur dans la prière Gn 18.23-33 (à lire)
-Foi admirable, était prêt à offrir son fils unique, Isaac Hb 11.17 C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,
- Stérilité, considérée comme un malheur
Gn 15.2 Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m’en vais sans enfants; et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. Jg 13.2 Il y avait un homme de Tsorea, de la famille des Danites, et qui s’appelait Manoach. Sa femme était stérile, et n’enfantait pas. Lc 1.7 Ils n’avaient point d’enfants, parce qu’Élisabeth était stérile; et ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. Lc 20.29 Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans enfants.
- Héritiers naturels, références générales
Gn 21.10 et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Gn 25.5 Abraham donna tous ses biens à Isaac. Nb 36.9 Aucun héritage ne passera d’une tribu à une autre tribu, mais les tribus des enfants d’Israël s’attacheront chacune à son héritage. Dt 21.16 il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils, reconnaître comme premier-né le fils de celle qu’il aime, à la place du fils de celle qu’il n’aime pas, et qui est le premier-né.
- Promesses divines, caractéristiques
-S’accomplissent toujours 1 Rois 8.56 Béni soit l’Éternel, qui a donné du repos à son peuple d’Israël, selon toutes ses promesses! De toutes les bonnes paroles qu’il avait prononcées par Moïse, son serviteur, aucune n’est restée sans effet.
-Sont garanties par le pouvoir de Dieu Rm 4.21 et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir.
-Sont fondées en Christ 2 Co 1.20 car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui; c’est pourquoi encore l’Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu.
-Ont une valeur infinie 2 P 1.4 lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise,
-Culminent dans la vie éternelle 1 Jn 2.25 Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie éternelle.
De tout ce qui précède, nous notons que souffrir avec Christ n’est pas le joug d’un esclave, mais un privilège et un dévouement volontaire; non une loi de fer, mais une faveur de la grâce. « À vous il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui » (Phil. 1:29). De plus, il est bien certain que le vrai secret des souffrances pour Christ, c’est que nos affections soient concentrées sur lui. Jetons maintenant un coup d’œil rapide sur la vision très significative d’Abram, qui nous est rapportée dans les derniers versets de ce chapitre: « Et, comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. Et l’Éternel dit à Abram: Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis; et après cela ils sortiront avec de grands biens… Il arriva que le soleil s’étant couché, il y eût une obscurité épaisse; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux ». L’application de ce principe n’est pas bornée au seul peuple de Dieu, dans son ensemble; mais elle concerne encore chacun de ceux qui le composent. L’Écriture nous montre l’application de ce principe relativement aux diacres ou « serviteurs » et aux évêques ou « surveillants ». Que les « serviteurs » soient premièrement « mis à l’épreuve »; et qu’ensuite ils « servent », étant trouvés « irréprochables » (1 Tim. 3.10); « Que le surveillant ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable » (1 Tim. 3.6). Être enfant de Dieu est une chose; être serviteur de Christ en est une autre et une toute différente. Si je place mon enfant dans mon jardin, il y fera peut-être plus de mal que de bien. Pourquoi? Est-ce parce qu’il n’est pas un enfant bien-aimé? Non, mais parce qu’il n’est pas un serviteur exercé. Là gît toute la différence. Une relation et un emploi sont deux choses distinctes; non que tout enfant de Dieu n’ait quelque chose à faire, à souffrir, à apprendre, mais il demeure toujours vrai que le service public et la discipline secrète sont intimement unis dans les voies de Dieu. Seigneur Jésus, tiens tes faibles serviteurs bien près de toi, et dans ta main! Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Agar, servante de Saraï – Naissance d’Ismaël. » (Gn 16)
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.