Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ps 88.1-2 et suivants. En effet, Ce psaume constitue une des pages les plus sombres de toute la Parole de Dieu. Il n’y est question que de ténèbres et de mort. Pas un rayon de lumière n’y brille; l’âme en détresse n’y trouve aucune perspective de délivrance. Et cependant un serviteur de Dieu a pu dire que ce psaume avait été pendant un certain temps le seul qui l’eût consolé. Exprimant les pensées d’un croyant, il lui prouvait qu’il pouvait aussi être croyant, même s’il passait par de terribles angoisses d’âme, pendant lesquelles le ciel lui semblait fermé. Un lecteur est-il troublé lui aussi, attendant que Dieu l’éclaire sur son état et lui donne – ou lui fasse retrouver – l’assurance de son salut? Eh bien! ses tourments mêmes et ses soupirs vers Dieu sont une preuve que la vie divine est en lui; un incrédule n’a jamais soupiré vers Dieu.
«Dès le matin ma prière va au-devant de toi», dit le psalmiste (verset 14). Imitons-le; exposons au Seigneur dès le réveil les circonstances de la journée qui commence, et pas seulement celles qui nous inquiètent (Ps 5.1-7). Dans certains versets enfin, la profondeur des angoisses, des douleurs et de la solitude porte les pensées du croyant sur Celui qui a été l’Affligé suprême (par exemple versets 7 à 9 et 17 à 19).
Car nous entendons dans ce psaume l’un des cris de l’Homme qui suppliait Celui qui pouvait le sauver de la mort (Héb. 5:7); un cri poussé, peut-être, dans l’intervalle entre son arrestation au jardin et la croix. Et tous l’avaient alors abandonné, et lui-même ne pouvait sortir (v.9, 18, 19). La sentence de mort pesait alors sur lui de tout son poids, bien qu’il ait été «expirant dès sa jeunesse» (v. 16), ou «mourant chaque jour», selon l’expression de l’apôtre. Mais tout spécialement dans cet intervalle, il fut «gisant parmi les morts». Puis ce furent les trois heures de ténèbres (avec pour achèvement, l’effusion de son sang, c’est-à-dire le don complet de sa vie), heures au cours desquelles il subit le jugement du péché de la part d’un Dieu juste, dont la main le frappait. Car, ne l’oublions pas, au cours de sa vie, Jésus souffrit de la part de l’homme parce qu’il était juste. Mais au terme de sa vie, Dieu dut le frapper, parce qu’il était fait péché pour nous.
Et aucun rayon de la faveur divine ne pouvait percer les ténèbres des trois heures d’expiation. Il était là, à la place où se trouvait le péché, la victime, «fait péché pour nous», et Dieu ne pouvait que cacher sa face et le laisser entièrement dans les ténèbres. Jésus demande ici (Ps. 6:6; 30:10; 115:17) d’être délivré de la mort, pour la raison que les morts ne peuvent célébrer Dieu, ni le shéol raconter sa bonté. Car Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. «Le vivant, le vivant est celui qui te louera», dit Ézéchias, enseigné de l’Esprit pour ouvrir sa bouche, dans la conscience de se trouver sur le terrain de la résurrection. Ainsi Jésus demande-t-il la délivrance en invoquant cette raison précieuse, que Dieu est connu, non pas dans la mort, mais dans la vie. «Je ne mourrai pas, mais je vivrai, et je raconterai les œuvres de Jéhovah».
Ainsi, le Ps. 88 place le résidu sous le sentiment profond et terrible de la loi enfreinte et de l’ardente colère de Dieu, venant en justice sur ceux qui se sont conduits de la sorte ! Il ne s’agit plus de souffrances extérieures ou de l’oppression des ennemis, mais de quelque chose d’infiniment plus profond entre l’âme et Dieu. Quoique les jugements de Dieu aient amené le résidu au sentiment de sa petitesse (il en est toujours ainsi, moralement, de l’âme quand Dieu la visite en jugement, car que pourrait faire l’homme dans cette position, s’il voulait y porter remède ?), ce n’était, néanmoins, qu’une partie de la détresse résultant de la colère de Dieu, car la mort et la colère sont le véritable fardeau envisagé dans ce Psaume, mais ici les terreurs de Dieu pèsent sur l’âme. On n’y trouve pas, non plus, comme chose actuelle, aucune trace de consolation, ni la perspective d’une délivrance de l’oppression humaine, quelque obscurément que cette délivrance pût être entrevue par la foi. Le Psaume se termine dans la détresse ; tout s’y passe avec Dieu : c’est ainsi qu’il faut avoir affaire avec Lui jusqu’à ce que la grâce soit connue. Israël, placé sous la loi, doit arriver au sentiment que la colère divine est sur lui à cause de la loi qu’il a enfreinte : il est juste qu’il en soit ainsi. Mais le Dieu dont la colère pèse sur eux est un Dieu avec lequel ils sont en relation. Ils ont été délivrés, ramenés, ils se trouvent dans le pays plus près de Dieu ; ils ont, par suite, le sentiment de ce que leur condition de juste affliction est par rapport à cette relation. Ceci mérite d’être bien remarqué, soit pour ce qui concerne Israël, soit pour nous-mêmes ; car on peut réellement connaître d’une manière générale un Dieu de délivrance, sans que la conscience soit véritablement sondée, que la colère divine soit connue dans la conscience, et que celle-ci en soit délivrée.
Il faut remarquer que, même quant à ce qui fait le sujet direct du Psaume, les terreurs n’ont pas été toujours sur l’affligé ; il avait été affligé et expirant dès sa jeunesse ; telle avait été sa vie ; – mais maintenant il sentait son âme rejetée, et les amis et compagnons qu’il avait eus auparavant avaient été éloignés de lui par la main de Dieu. Il en fut ainsi de Christ : ses disciples ne purent pas alors persévérer avec lui dans ses tentations ; il leur rendit témoignage qu’ils l’avaient fait jusque-là (Luc 22:28) ; mais maintenant ils allaient être criblés comme le blé (Luc 22:31), et la part des meilleurs d’entre eux allait être de l’abandonner ou de le renier. Tel fut le lot de notre Sauveur, différant seulement en ceci d’avec les fidèles, que non épargné, ni délivré, il but réellement la coupe qui fera échapper ceux-ci à la mort qu’ils redoutent. Cela pourra leur être appliqué comme une leçon pressante, afin qu’ils connaissent la justice et la délivrance ; mais, quant à la coupe de colère, ils ne la boiront pas ; ils seront exaucés et délivrés sur la terre. Ce Psaume nous présente donc la colère sous la loi ; dans le Ps. 89, nous trouvons la miséricorde et la faveur, en Christ, mais comme objet de leur attente dans la promesse ; la délivrance actuelle viendra dans le livre suivant, par l’introduction définitive de l’Éternel, le Messie, pour le repos du monde et d’Israël.
Éternel, Dieu de mon salut! Permettez-moi de vous demander particulièrement de noter que bien que le prophète récite simplement et sans hyperbole l’agonie qu’il a souffert de la grandeur de ses peines, mais en même temps, de fournir aux affligés une forme de prière afin qu’ils ne s’évanouissent pas sous les adversités, si graves qu’elles soient, qui pourraient leur arriver. Nous l’entendrons peu à peu éclater en plaintes véhémentes à cause de la douleur de ses calamités; mais il se fortifie de manière saisonnière par ce bref exorde, de peur que, emporté par la chaleur de ses sentiments, il ne devienne responsable de se plaindre et de murmurer contre Dieu, au lieu de lui demander humblement pardon. Car en lui appliquant l’appellation du Dieu de son salut, se jetant, pour ainsi dire, une bride sur lui-même, il retient l’excès de sa peine, ferme la porte contre le désespoir, se fortifie et se prépare à l’endurance de la croix.
Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.
Ma vie touche au séjour des morts :
- Implorer Dieu
Ex 2.23 Longtemps après, le roi d’Égypte mourut, et les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu’à Dieu. Ps 34.6 Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte. Ps 61.2 O Dieu! écoute mes cris, Sois attentif à ma prière! Lm 2.18 Leur coeur crie vers le Seigneur… Mur de la fille de Sion, répands jour et nuit des torrents de larmes! Ne te donne aucun relâche, Et que ton oeil n’ait point de repos!
- Mortalité, références générales
Ps 89.49 Y a-t-il un homme qui puisse vivre et ne pas voir la mort, Qui puisse sauver son âme du séjour des morts? Pause. Ec 3.20 Tout va dans un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. 2 Co 4.7 Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. 2 Co 5.4 Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie.
- Faiblesse humaine manifestée par tous les hommes
Nb 11.14 Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. Mt 26.40 Et il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi! Jn 16.12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 1 Co 3.2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels.
- Fidélité de Dieu
Dt 7.9 Mais, parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. 1 Rois 8.56 Béni soit l’Éternel, qui a donné du repos à son peuple d’Israël, selon toutes ses promesses! De toutes les bonnes paroles qu’il avait prononcées par Moïse, son serviteur, aucune n’est restée sans effet. Ps 36.6 Éternel! ta bonté atteint jusqu’aux cieux, Ta fidélité jusqu’aux nues. Ps 89.2 Je chanterai toujours les bontés de l’Éternel; Ma bouche fera connaître à jamais ta fidélité.
De tout ce qui précède, nous notons « Éternel, Dieu de mon salut ! » tel est le début de ce Psaume, qui lui donne sa portée et son vrai caractère, et le rend d’autant plus terrible ! Il est possible que la pleine bénédiction de la liberté dans la grâce ne soit pas connue, mais on connaît assez la relation avec le Dieu du salut ; on le connaît assez lui-même ; on a assez conscience d’avoir affaire avec lui, pour que la privation de sa faveur et le sentiment de sa colère soient ce qu’il y a de plus terrible, la chose affreuse par-dessus toutes. La position des Juifs, sous la loi, les circonstances dans lesquelles ils se trouvent et le gouvernement de Dieu à leur égard, peuvent se rapporter davantage à ce que nous trouvons ici, parce que leur relation avec l’Éternel se rattache précisément à ces choses. Cependant c’est la colère ardente de l’Éternel qui est le grand et terrible fardeau ; le sujet de ce Psaume est précisément cette terreur du Tout-Puissant, ou, plus exactement de l’Éternel, qui absorbe et confond l’esprit – le sentiment de la colère, qu’aura, en ce jour-là, le résidu, sous une loi qu’il a enfreinte ! Les douleurs l’avaient visité auparavant ; il avait été affligé et près de rendre l’âme dès sa jeunesse, car telle avait été effectivement sa portion, comme chassé loin de Jérusalem, et maintenant rétabli. Étant ainsi mis en relation avec l’Éternel, le Dieu de son salut, il faut qu’il sente toute la profondeur de sa position morale, entre l’Éternel et lui seul, sous la colère qu’il a méritée. À moins de passer par là, on ne peut pas être réellement guéri, on ne peut entrer justement dans la bénédiction. Cela ne veut point dire, certes, que la colère doive demeurer sur les fidèles ; c’est pourquoi il y a de la foi, de la confiance dans ce Psaume, quoiqu’il ne s’y trouve point de consolation. Car c’est après que la miséricorde leur a été montrée, et a été connue d’eux, que cette détresse vient sur les fidèles ; c’est quand ils sont rentrés dans leur relation avec Dieu par cette miséricorde, qu’ils peuvent en sentir la valeur, de la même manière que Job qui, déjà béni, apprit ensuite à se connaître et à voir quel homme il était, comme ayant à faire lui-même à Dieu, lorsque fut élevée la question de l’acceptation et de la justice. La colère ne demeurera pas sur les fidèles, parce que Christ en a bu la coupe ; mais il faut qu’ils entrent dans l’intelligence de cette colère, comme placés sous la loi, car ils avaient été sous la loi et avaient eu la prétention d’arriver par elle à la justice ; or, jusque-là, cette question n’était pas résolue pour eux. Pas besoin de dire combien Christ est entré réellement en tout ceci dans la dernière période de sa vie : c’est le fait capital de son histoire. Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain “ Plaintes et espérances du fidèle opprimé (Ps 102).”
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.