Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de 2 Ch 20.1 et suivants. En effet, pas moins de trois adversaires s’avancent ensemble contre le petit royaume de Juda. Ce sont ses ennemis de toujours: MoabAmmon et les Maonites qui faisaient partie d’Édom. Devant cette menace d’invasion, Josaphat cherche l’Éternel et proclame un jeûne. Le peuple se rassemble. Se référant à la prière de Salomon (ch. 6 v. 34, 35 2ch 6.34-35) le roi se tient devant la sainte Maison et invoque Celui qui a promis d’écouter et de faire droit (versets 8, 9).

En additionnant les effectifs militaires dont disposait Josaphat (ch. 17 v. 14 à 18 2ch 17.10-19) on arrive au chiffre impressionnant de 1 166 000 soldats. Eh bien, il ne sera pratiquement pas question d’eux dans tout ce long chapitre! Josaphat a compris cette parole du Psaume 33: «Un roi n’est pas sauvé par la multitude de son armée, et l’homme puissant n’est pas délivré par sa grande force… Notre âme s’attend à l’Éternel, il est notre aide et notre bouclier» (Psaume 33:16, 20 ps 33.12-22). Ainsi le roi reconnaît à la fois son manque de force et son manque de sagesse (verset 12). Mais, ajoute-t-il, «nos yeux sont sur toi». Et, inversement, «les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort en faveur de ceux dont le cœur est tout entier à lui» (ch. 16 v. 9 2ch 16.7-14).

La prière confiante de Josaphat reçoit une réponse immédiate et publique. Au nom de l’Éternel, Jachaziel rassure le peuple et son roi. Encouragements divins, dont la lecture a profité depuis lors à tant de croyants dans le danger! Comparons le verset 17 avec la parole qu’adresse Moïse à Israël au moment du passage de la mer Rouge: «Ne craignez pas; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel…» (Exode 14:13 ex 14.10-14).

Sans attendre que Dieu ait agi, Josaphat, avec tout le peuple, rend grâces et adore. Elle glorifie Dieu, la foi qui peut d’avance, non seulement mettre de côté toute inquiétude, mais aussi le remercier pour la réponse dont Il nous a donné l’entière certitude! C’est faire comme le divin Modèle. Prêt à ressusciter Lazare en vertu de la puissance de Dieu Son Père, Jésus commence par s’adresser à Lui: «Père – dit-Il – je te rends grâces de ce que tu m’as entendu» (Jean 11:41 j 11.33-44).

Combien est beau ce culte célébré dans la présence même des ennemis! (voir Psaume 23:5 ps 23.1-6). Ceux qui louent sortent devant les troupes équipées. Et le chant de triomphe entonné soudain, donne pour ainsi dire le signal d’une victoire extraordinaire remportée sans frapper un seul coup.

En considérant le règne de Josaphat tel qu’il nous est apparu jusqu’ici, nous le voyons au début caractérisé par des bénédictions spéciales, suite de l’obéissance du roi. Après avoir aboli les idoles et les hauts lieux, il avait éprouvé le besoin d’enseigner le peuple et sa fidélité avait été récompensée par la soumission de toutes les nations voisines. Mais, depuis son infidélité en s’alliant avec Achab pour faire la guerre au roi de Syrie, la colère de Dieu devait l’atteindre, et le prophète Jéhu la lui annonce. Josaphat courbe la tête sous le jugement et montre par ses actes non seulement qu’il en reconnaît la justice, mais qu’il désire substituer au désordre un ordre selon Dieu dans la vie du peuple. La conséquence de son retour à Dieu ne se fait pas attendre. Ce n’est pas la paix, mais la guerre. Nous pouvons être certains de nous y exposer quand nous revenons d’une mauvaise voie, car la repentance qui nous fait retrouver la communion avec Dieu ne peut convenir à Satan, dont le désir est de nous séparer de Lui. Alors que l’état spirituel de Josaphat était prospère, l’ennemi, réduit au silence, était obligé de courber la tête; mais il veillait patiemment, à l’affût du moment où une faute irrémédiable ayant été commise, le roi aurait encouru la colère de l’Éternel et serait perdu. Comme toujours, Satan ne tenait pas compte de la grâce de Dieu qui avait trouvé de bonnes choses en Josaphat et de l’œuvre que cette grâce avait produite dans la conscience du roi; il ne pouvait comprendre que Dieu se servît du jugement inévitable, déchaîné par la guerre, pour affermir son serviteur et briser les pièges de l’ennemi. Il en a été ainsi de tout temps. Aux premiers siècles de l’Église quand, ayant perdu son premier amour, elle était menacée d’un jugement qui ôterait sa lampe de son lieu, elle fut jetée dans la fournaise et subit une tribulation de dix jours. Dieu la permettait pour restaurer son assemblée; Smyrne devint, avec Philadelphie, la seule église où le Seigneur n’eût pas à prononcer de menaces nouvelles. Il en est de même ici: la guerre s’allume, le jugement est déchaîné, la colère a son cours, mais nous assistons à un tout autre spectacle, à ce que la grâce produit en faveur du peuple et de son roi.

Les alliés de Moab sont les fils d’Ammon auxquels David avait fait subir jadis une si humiliante défaite et une portion d’Édom, cet Édom, devenu pour un moment l’allié de Joram et de Josaphat contre Moab (2 Rois 3:9), et maintenant celui de Moab contre Josaphat. (Car les Ménunim ou Maonites faisaient partie du territoire d’Édom, c’est-à-dire de la montagne de Séir. Il existe encore aujourd’hui une ville de Maan à l’est du Wady-el-Aarabath dans cette région. En ce temps-là, du reste, Édom n’était plus un royaume compact (1 Rois 22:48).)

L’attaque de cette confédération était, comme nous l’avons dit, la conséquence de la faute du roi, reconnue depuis par ses actes, mais dont le jugement de Dieu était le résultat inévitable. Aussi nous est-il dit (v. 3): Josaphat craignit. Mais ce roi pieux ne peut en rester là, quoiqu’il ait mérité le jugement de Dieu. Il fait la seule chose possible: «Il craignit, et tourna sa face pour rechercher l’Éternel».

Il rappelle à l’Éternel qu’Il est le Dieu de leurs pères, le Dieu des cieux, à la puissance duquel rien ne peut résister, qui domine sur les nations et les avait dépossédées pour donner leurs royaumes à son peuple. Il revient au caractère de Dieu, tel qu’il était au commencement, et Dieu ne pouvait changer; c’était la sécurité d’Israël. Puis il avait reconnu leur père Abraham comme son ami. Eux-mêmes l’avaient reçu au début comme leur Dieu, en lui bâtissant un sanctuaire. Dieu y avait accepté la supplication de Salomon; ayant égard, non pas à Josaphat, mais à l’intercession du roi de ses conseils à laquelle il ne pouvait manquer d’être attentif. Jadis ils avaient épargné Édom, la montagne de Séir, par obéissance à Dieu, mais Séir, dans un temps de déclin, profitait de leur bas état pour se venger et leur rendre le mal pour le bien. Dieu le supporterait-il? ne les jugerait-il pas? Sans doute, s’il tenait compte de leur état actuel, c’était eux, Juda, qu’il devait juger; mais estimerait-il pour rien toute sa grâce passée? Jamais! Cependant il leur appartenait à eux, de prendre devant lui la place qui convenait à leur juste abaissement, aussi bien qu’à leur foi. Josaphat ne dit pas comme auparavant (19:11): «Fortifiez-vous et agissez», mais: «Il n’y a point de force en nous devant cette grande multitude qui vient contre nous, et nous ne savons ce que nous devons faire». Il raisonne comme Asa, son père, au temps de sa fidélité (14:11), mais il sait aussi, comme lui, qu’aucune force ne peut résister à l’Éternel. La seule, l’unique ressource est donc: «Nos yeux sont sur toi!» N’est-ce pas la pensée exprimée au Ps. 123? «Voici, comme les yeux des serviteurs regardent à la main de leurs maîtres, comme les yeux de la servante à la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux regardent à l’Éternel, notre Dieu, jusqu’à ce qu’il use de grâce envers nous!»

Tout Juda, comme plus tard au temps de Néhémie, assiste à cette scène. «Avec leurs petits enfants, leurs femmes et leurs fils», ils s’associent tous à la supplication de Josaphat. Alors ils reçoivent par Jachaziel, fils de Zacharie, la merveilleuse réponse de l’Esprit de Dieu: «Soyez attentifs, vous, tout Juda, et vous, habitants de Jérusalem, et toi, Josaphat.

N’est-il pas remarquable que nous ne trouvions ici aucun reproche, aucune allusion même éloignée à l’infidélité du peuple et de son roi? Tout est grâce. Le péché a été comme englouti par la grâce. Ah! cette parole si rassurante, deux fois répétée: «Ne craignez pas et ne soyez point effrayés», c’est l’Esprit de Jésus. Combien de fois en présence de l’homme pécheur, il répète dans les évangiles: «Ne crains pas». Il veut qu’on ait confiance dans sa puissance et sa bonté. Sa bonté est sa gloire, comme il le dit à Moïse et comme on le voit au Ps. 63. Trois fois il les encourage par ces paroles: «Descendez, présentez-vous, sortez à leur rencontre», et deux fois il leur dit: «L’Éternel sera avec vous!»

Dieu ne demande à son peuple qu’une chose, la foi en Sa parole. Il faut qu’elle se montre avant qu’ils aient reçu ce que cette parole leur promet. Il faut que la foi anticipe la victoire, car elle est la confirmation des choses qu’on ne voit point encore; il faut qu’elle compte entièrement sur Dieu, sans aucune confiance en l’homme; il faut enfin qu’elle comprenne que cette guerre n’est pas la leur, mais celle de l’Éternel, contre Satan qui voudrait anéantir les conseils de Dieu à l’égard de son peuple. Ils n’avaient rien à faire qu’à se tenir là pour voir la délivrance de l’Éternel, exactement la même parole que Moïse avait dite au peuple à sa sortie d’Égypte (Exode 14:13).

Aussitôt que la promesse de la délivrance est donnée, elle est assurée pour la foi sans être encore obtenue. «Il engloutira la mort en victoire», dit le prophète, et l’apôtre ajoute: «Grâces à Dieu qui nous donne la victoire».

Devant les troupes équipées, la louange retentit pour la seconde fois: «Célébrez l’Éternel, car sa bonté demeure à toujours! «Aucun cantique ne revient plus souvent que celui-là dans l’Ancien Testament. Il est d’habitude la proclamation de la grâce qui seule a pu introduire le règne de gloire, mais ici le chant de triomphe avant que la victoire soit remportée, parce que cette victoire est assurée à la foi.

Ce triomphe est de source entièrement divine: «L’Éternel mit des embûches contre les fils d’Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir». L’homme n’est ici pour rien, tandis qu’en d’autres occasions il est appelé à agir et à combattre. C’est que Dieu veut donner à son peuple aujourd’hui, comme au commencement de son histoire, le sentiment de son impuissance et de la puissance qui combat pour lui.

Les ennemis se détruisent les uns les autres et Juda voit d’en haut leur défaite, comme nous, quand nous entrons au Sanctuaire du Dieu fort; seulement, dans notre chapitre, nous assistons à la victoire définitive, tandis que la foi seule la réalise aujourd’hui en attendant que le Dieu de paix brise Satan sous nos pieds.

Le «chant de triomphe» anticipait la victoire (v. 22); elle est arrivée maintenant, et Juda la célèbre dans la vallée de Beraca, qui signifie «bénédiction», image du lieu où Dieu sera loué à toujours pour la victoire remportée en notre faveur.

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

Le royaume de Juda attaqué; prière de Josaphat :

-Jg 7.12 Madian, Amalek, et tous les fils de l’Orient, étaient répandus dans la vallée comme une multitude de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables comme le sable qui est sur le bord de la mer.

-2 Ch 20.2 On vint en informer Josaphat, en disant: Une multitude nombreuse s’avance contre toi depuis l’autre côté de la mer, depuis la Syrie, et ils sont à Hatsatson Thamar, qui est En Guédi.

-Ps 27.3 Si une armée se campait contre moi, Mon coeur n’aurait aucune crainte; Si une guerre s’élevait contre moi, Je serais malgré cela plein de confiance.

-Lc 22.47 Comme il parlait encore, voici, une foule arriva; et celui qui s’appelait Judas, l’un des douze, marchait devant elle. Il s’approcha de Jésus, pour le baiser.

De tout ce qui précède, nous notons que notre passage rapporte une alliance commerciale entre Josaphat et Achazia, mais sans le correctif qu’y apporte le premier livre des Rois (22:50). Dans ce dernier passage, nous voyons en effet, qu’après la destruction de sa flotte à Etsjon-Guéber, Josaphat, comprenant l’avertissement que Dieu lui donnait, refusa de renouveler l’entreprise avec Achazia. Ici rien de semblable. Seul le jugement de Dieu sur Josaphat lors de la première occasion nous est rapporté. S’il s’agissait, ici, des résultats de la grâce dans le cœur du roi, caractère spécial des Chroniques, le refus de Josaphat d’entrer dans une nouvelle association n’aurait pu être omis. L’intervention du prophète Éliézer, fils de Dodava, omise dans les Rois, confirme ce que nous essayons de faire ressortir, c’est-à-dire que ce court passage parle de la responsabilité seule et sort du caractère habituel du livre. En effet, Éliézer annonce le jugement sans l’atténuation que nous avons observée lors de la prophétie de Jéhu (19:3). Il dit: «Parce que tu t’es lié avec Achazia, l’Éternel a détruit tes œuvres», et les navires furent brisés, et ne purent aller à Tarsis. En tout cela, Josaphat était, en effet, très coupable. Qu’avait-il besoin de richesses acquises au prix de l’alliance avec le chef d’un peuple dont le jugement était déjà décrété, et à l’égard duquel il connaissait, par sa propre expérience, la pensée de Dieu? L’Éternel ne lui avait-il pas donné abondance de richesses au début si fidèle de sa carrière? (17:5; 18:1). Pourquoi vouloir en puiser à une autre source? Pauvre Josaphat! pauvre aux yeux de Dieu, puisqu’il n’appréciait, ni n’estimait les richesses que Dieu donne et se trouvait assez pauvre lui-même pour vouloir les richesses que Dieu ne donne pas! Tout cela est profondément instructif pour nous. Si nous avons senti qu’il ne nous est pas possible de nous associer au monde pour combattre l’Ennemi de Dieu, sommes-nous autorisés davantage à rechercher cette association en vue d’améliorer notre situation temporelle? Nous n’y trouverons certainement pas ce que nous y cherchions. Nous ne pouvons aimer à la fois Dieu et «l’injuste Mamon», car ce serait servir deux maîtres. On ne peut aimer l’un sans haïr l’autre; il nous faut donc choisir et refuser résolument, comme le fit à cette occasion Josaphat dans le livre des Rois, toute offre du monde dans ce but. Nous devons comprendre que, poursuivre le gain avec lui, n’est pas meilleur qu’essayer de combattre le mal à ses côtés. Cet esprit n’est que trop fréquent parmi les enfants de Dieu. S’ils ont quelque intelligence ils ne peuvent penser à faire triompher l’Évangile en combattant contre Satan avec ses propres esclaves, mais peut-être ne considèrent-ils pas du même œil l’association avec le monde en vue de satisfaire leur besoin de richesses. Que Dieu nous garde de ces deux écueils! Et s’il juge bon de donner des richesses à ses serviteurs, qu’elles leur viennent de Lui seul, afin d’être non employées pour eux-mêmes mais administrées au service de leur Maître auquel elles appartiennent! Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Mort de Josaphat – Règne de Joram, roi de Juda. » 2 Ch 21

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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