Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Jos 3.1 et suivants. En effet, la mer Rouge barrait à Israël la sortie d’Égypte; le Jourdain lui ferme à présent l’accès en Canaan. Et la traversée de ce fleuve va nous apprendre une nouvelle vérité de toute importance: celle de notre mort avec Christ. Dès ici-bas l’enfant de Dieu est invité à posséder le ciel par la foi et à en jouir. À cela correspond l’entrée en Canaan. Mais de même que pour y pénétrer, il fallait traverser le Jourdain, fleuve de la mort, de même un chrétien ne peut entrer en possession du ciel et en goûter actuellement les joies sans avoir réalisé qu’il est mort avec Christ. La croix où mon Sauveur a laissé sa vie frappe et condamne ma volonté naturelle corrompue, ce vieil homme qui veut sans cesse reprendre le contrôle de ma vie et qui pourtant n’a aucun droit d’entrée dans le domaine céleste. Que de tourments il me cause! Mes efforts pour le corriger sont inefficaces. Comment le mettre hors d’état de nuire, le faire mourir? Eh bien, j’apprends avec bonheur que c’est ce qui a été accompli une fois pour toutes à la croix et qu’il me suffit de l’accepter aussi simplement que le pardon de mes péchés! Jésus n’a pas seulement été crucifié pour moi. Je suis, moi, crucifié avec lui (Gal. 2:19, 20 gl 2.19-21). Telles sont les merveilles que Dieu a faites en notre faveur (v. 5).

L’arche, la première, pénètre dans les eaux et ouvre un passage au peuple. L’entrée de Christ dans la mort nous fraye un chemin par lequel nous ne sommes «pas passé auparavant», un chemin nouveau et vivant (v. 4 js 3.1-5; Héb. 10:20 hb 10.19-22). Avant la croix, personne n’était définitivement sorti de la mort après y être entré. Mais Christ l’a fait, de sorte qu’à présent nous la traversons avec lui sans en connaître l’amertume. «Ils passèrent le fleuve à pied, là nous nous sommes réjouis en lui» (Ps. 66:6 ps 66.5-7). Nous constatons que l’arche est restée dans le lit du fleuve jusqu’à ce que toute la nation ait achevé de passer (v. 17). Merveilleuse garantie de la sécurité du peuple! La mort ne peut nous engloutir. Christ s’y est tenu à notre place. Mais pensons à ce que cela fut pour le Prince de la vie que de livrer lui-même son âme à la mort. Le livre de Jonas ch. 2 v. 4… jn 2.2-8 mentionne toutes les terribles vagues qui ont passé sur Lui dans leur pleine réalité. Les eaux l’ont environné jusqu’à l’âme… (voir aussi Ps. 42:8 ps 42.8). Cher Sauveur! Pour toi la souffrance et la mort; pour nous la délivrance, la vie, le bonheur. Les eaux n’ont pu éteindre, le fleuve n’a pu submerger l’amour fort comme la mort qui l’avait conduit dans ces flots afin de nous en arracher (Cant. 8:6, 7 ct 8.6-7).

Car pour entrer en Canaan, il fallait qu’Israël passât le Jourdain. Qu’est-ce donc que le Jourdain? Jusqu’ici la délivrance du peuple depuis l’Égypte est caractérisée par deux grands événements: la Pâque et la mer Rouge. Il est bon d’en saisir la signification, pour comprendre celle d’un troisième grand événement, c’est-à-dire de la traversée du Jourdain. Chacun de ces trois faits est un symbole de la croix de Christ, mais la croix est si riche, si variée et si infinie d’aspects, qu’il faut tous ces types et bien d’autres, pour que nous puissions en saisir la profondeur et l’étendue.

À la Pâque, nous trouvons la croix de Christ qui nous met à l’abri du jugement de Dieu. «Je passerai par le pays d’Égypte, cette nuit-là, dit l’Éternel, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes; et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte» (Ex. 12:12). Or Israël lui-même ne pouvait être mis à l’abri que par le sang de l’agneau pascal, placé entre le peuple pécheur et un Dieu juge qui était contre lui. C’est l’expiation. Le sang arrête Dieu, pour ainsi dire, le tient dehors, et nous met ainsi en sûreté au-dedans: «Je verrai le sang et je passerai par-dessus vous». Seulement, n’oublions pas que c’est l’amour de Dieu qui pourvoit à un sacrifice capable de rencontrer son propre jugement.

À la mer Rouge, nous trouvons un second aspect de la croix de Christ: c’est la rédemption: «Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté» (Ex. 15:13). Or, s’il nous délivre et nous rachète, Dieu est donc pour nous, au lieu d’être contre nous? En effet, il dit: «L’Éternel combattra pour vous et vous, vous demeurerez tranquilles» (Ex. 14:14). La Pâque arrêtait Dieu lui-même comme juge et mettait Israël en sûreté; à la mer Rouge, Dieu intervient comme Sauveur (15:2) en faveur de son peuple. Celui-ci n’a rien à faire que d’assister à la délivrance. «Tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel» (Ex. 14:13). À la Rédemption, Dieu prend pour ainsi dire contre lui les ennemis qui étaient contre nous, et que nous étions entièrement impuissants à combattre. Dans ce moment solennel, quelle situation terrible et critique que celle du peuple de Dieu! La solennité de la scène était restée, l’horreur en avait passé pour toujours. Nous trouvons dans cette scène le type de la mort et du jugement supportés par un autre. Pour nous le Seigneur s’est présenté. L’armée de l’adversaire est détruite, il trouve son tombeau là où nous avons trouvé un chemin. Toute frayeur est passée; nous pouvons nous tenir en paix sur l’autre rive, dans la puissance d’une vie de résurrection qui a traversé la mort.

Ainsi, la puissance de Satan, le monde, le péché, la mort, la colère et le jugement sont vaincus, anéantis pour la foi, dans la croix de Christ. Mais cette œuvre bénie nous donne une bénédiction positive, «Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté; tu l’as guidé par ta force jusqu’à la demeure de ta sainteté» (Ex. 15:13). «Je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi» (Ex. 19:4). «Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu» (1 Pierre 3:18). «Par lui, nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père, par un seul Esprit» (Éph. 2:18). Ô bénédiction infinie! Le peuple est non seulement échappé, il est arrivé par un chemin vivant qui l’a porté jusqu’au terme, en la présence de Dieu lui-même, d’un Dieu qui, pour nous chrétiens, est le Père.

Entre la mer Rouge et le Jourdain, Israël avait traversé le désert. Ce voyage embrasse deux parts distinctes. Dans la première, jusqu’au Sinaï, c’était la grâce qui conduisait le peuple, cette même grâce qui l’avait racheté d’Égypte; aussi lui fait-elle faire l’expérience des ressources de Christ, à travers toutes ses infirmités. Dans la seconde, depuis Sinaï, Israël se trouve sous le régime de la loi. C’est alors qu’il est «éprouvé pour connaître ce qui était dans son cœur». L’épreuve démontra qu’il était charnel, vendu au péché; qu’il n’avait aucune puissance; que sa volonté était inimitié contre Dieu, qu’elle refusait d’obéir à la loi de Dieu, et enfin se rebellait de la manière la plus positive quand il s’agissait d’occuper la montagne des Amoréens et d’entrer en possession des promesses. L’état d’Israël était un obstacle absolu qui lui fermait les portes de Canaan. Lorsqu’il arrive au bout de son expérience dans la chair, voici le Jourdain, un fleuve débordant, qui s’oppose à toute marche du peuple en avant. La mer Rouge l’empêchait de sortir d’Égypte, le Jourdain l’empêche d’entrer en Canaan. Essayer de le passer, c’est la fin du peuple; c’est être englouti. Nous trouvons là un nouveau type de la mort. C’est la fin de l’homme dans la chair, et du même coup la fin de la puissance de Satan. L’arche gardait sa prééminence: «Il y aura entre vous et elle une distance de la mesure d’environ deux mille coudées» (v. 4); mais les yeux du peuple fixés sur elle (v. 3) apercevaient en même temps les sacrificateurs de la race de Lévi qui la portaient. Aussitôt les plantes des pieds des sacrificateurs se furent-elles posées dans les eaux du Jourdain, que ces eaux furent «coupées», et leur cours suspendu. Une puissance se trouvait là, victorieuse de la puissance de la mort, et associant Israël à sa victoire.

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

La traversée du Jourdain :

Se lever tôt

-Gn 19.27 Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel.

-Jos 3.1 Josué, s’étant levé de bon matin, partit de Sittim avec tous les enfants d’Israël. Ils arrivèrent au Jourdain; et là, ils passèrent la nuit, avant de le traverser.

-Jos 6.15 Le septième jour, ils se levèrent de bon matin, dès l’aurore, et ils firent de la même manière sept fois le tour de la ville; ce fut le seul jour où ils firent sept fois le tour de la ville.

-Mc 16.2 Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever.

De tout ce qui précède, nous notons que s’il en fut ainsi pour Israël, à combien plus forte raison pour nous. Tout ce que nous étions dans la chair a trouvé fin à la croix de Christ. Et nous pouvons dire: Je suis mort au péché, mort à la loi; je suis crucifié avec Christ. Mes yeux fixés sur l’arche, sur Christ, voient finir en lui, au milieu du fleuve de la mort, ma personnalité comme fils d’Adam; mais en lui aussi, une puissance victorieuse, qui est devenue mienne, m’introduit dans la vie de résurrection de Christ, au-delà de la mort, en pleine jouissance des choses que cette vie possède. «Je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi». Sans doute la mort elle-même n’est pas encore engloutie. «Il arriva que comme les sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel montèrent du milieu du Jourdain… les eaux du Jourdain retournèrent en leur lieu et coulèrent par-dessus tous ses bords comme auparavant» (4:18). Mais quand «ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie en victoire» (1 Cor. 15:54). Alors la position de Christ au-delà de tout ce qui pouvait nous retenir, deviendra aussi la nôtre quant à nos corps. Mais avant l’accomplissement de ces choses, nous pouvons déjà dire: «Grâces à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ» (1 Cor. 15:57). Nous trouvons donc au Jourdain, d’une manière particulière, la mort à ce que nous sommes dans notre ancien état, et le commencement d’un nouvel état, dans la puissance de la vie avec Christ, avec lequel nous sommes ressuscités. Cette mort et cette résurrection nous introduisent actuellement dans toutes les bénédictions célestes. Ce que nous venons de dire nous explique pourquoi nous ne trouvons pas ici les ennemis, comme à la mer Rouge. Au Jourdain, les Israélites ne sont point poursuivis par le Pharaon, ni par son armée; mais ils vont avoir à combattre un ennemi qui est devant eux, et dont le rôle ne commence qu’après la traversée du fleuve. Maintenant ils vont entrer dans une série d’expériences nouvelles. Celle du désert de Sinaï était l’expérience du vieil homme, du péché dans la chair; puis vient, en type, au Jourdain, la connaissance acquise par la foi, que nous avons été transportés de notre association adamique dans une association nouvelle avec un Christ mort et ressuscité; enfin, en Canaan, nous trouvons les expériences du nouvel homme, non pas sans faiblesses et sans chutes, si l’on n’est pas vigilant, mais avec une puissance à notre disposition, dont nous pouvons user toujours, pour être «forts dans la bataille», ou pour tenir contre les ruses subtiles de l’ennemi. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Les douze pierres tirées du Jourdain ». Jos 4

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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