Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de 2 S 11.1 et suivants. En effet, on aimerait rester sur les victoires du chapitre 10 et passer sous silence ce qui vient maintenant. Car David y subit, de la part de l’ennemi des âmes, la plus cruelle défaite de son existence. Pourtant ce triste récit figure dans le livre de Dieu comme un avertissement solennel pour chacun d’entre nous. Le croyant le plus pieux possède un cœur corrompu, grand ouvert à toutes les convoitises et doit veiller sur les entrées donnant accès à ce méchant cœur, en particulier sur ses yeux: Satan aura tôt fait de lui présenter un objet séducteur qui pénétrera dans ses pensées secrètes. Hélas, c’est ce qui est arrivé à David! Cette histoire tragique nous montre un roi devenant un esclave: esclave de ses convoitises, pris dans l’engrenage terrible du péché.

Au lieu d’être au combat avec ses soldats, David se repose à Jérusalem, puis se promène désœuvré sur la terrasse de son palais. L’oisivetéla paresse, souvenons-nous-en, multiplient pour l’enfant de Dieu les occasions de chute. Dans l’inactivité, la vigilance se relâche infailliblement; et le diable, lui, ne se relâche jamais, il sait comment en tirer parti. Sachons donc être occupés. Et que nos yeux nous montrent plutôt des services à rendre.

David prend la femme d’Urie, et, pour cacher son péché, il en commet un second, avec la complicité de Joab, en machinant la mort de son noble et dévoué soldat.

Fait très remarquable, le premier livre des Chroniques ne dit pas un mot de l’histoire de Bath-Shéba, d’Ammon et de Tamar, d’Absalom, et de la fuite de David et de la restauration du roi. Les trois premiers versets de 1 Chron. 20 contiennent le premier verset de 2 Sam. 11 et les versets 29-31 du chap. 12. Silence absolu sur tout le reste. L’explication en est simple. Cette omission est une des innombrables preuves d’un plan divin dans les différents livres de la Bible. Le livre des Chroniques ne nous parle pas du roi responsable et, comme tel, mis à l’épreuve, mais du roi, établi en grâce et en bénédiction selon les conseils de Dieu.

Le péché est d’autant plus grave qu’il a lieu dans la vie de cet homme qui, malgré plus d’une faiblesse, avait reçu le témoignage que «la méchanceté» n’avait jamais été trouvée en lui (1 Sam. 25:28). Et voici qu’au milieu de sa carrière, ce serviteur de Dieu devient adultère, hypocrite et meurtrier!

La vie des croyants offre, dans son ensemble, des caractères très différents: On voit des croyants, ou des chrétiens, mal commencer leur carrière, mais, apprenant à se juger sous la discipline, finir bien leur course, et parfois d’une manière glorieuse. Ce fut le cas de Jacob, dont les jours furent «courts et mauvais», mais dont la vie se termina en pleine vision de la gloire.

On voit plus fréquemment des croyants qui commencent bien leur carrière et la finissent mal. C’est l’histoire de Lot qui, n’ayant pas la foi d’Abraham, marchait cependant sur ses traces. Sa vie se déroule ensuite dans l’affaiblissement moral causé par son amour pour les biens terrestres, et se termine de la manière la plus honteuse. C’est l’histoire de Gédéon, humble et se défiant de lui-même, courageux pour purifier sa maison des faux dieux, puis chef d’Israël et vainqueur de Madian – ensuite, tout à la fin, faisant pécher sa maison et tout le peuple par un éphod dont il fait une idole. C’est enfin l’histoire de Salomon. Il avait tout: sagesse, justice pratique, oubli de lui-même, connaissance des pensées de Dieu, désir de le glorifier, puissance. Dieu se sert de lui pour porter aux générations futures les sentences de la sagesse. Salomon finit mal. Il aime beaucoup de femmes étrangères qui détournent son cœur après leurs dieux. Le serviteur du vrai Dieu devient idolâtre!

Entre ces deux chemins, nous voyons celui d’un croyant qui, du commencement à la fin, marche fidèlement, sans broncher, dans l’esprit de sainteté personnelle et de séparation du monde. Mais ce fut, avant tout, le chemin de Christ, le sentier uni du parfait serviteur, comme nous le trouvons au Ps. 16. Là pas une tare: confiance absolue, complète obéissance, dépendance parfaite, justice pratique sans défaut, sainteté divine dans un homme, foi inébranlable, amour sans limite, espérance sans défaillance. Devant un tel chemin il ne reste qu’à adorer.

Le cas de David est rare, mais non unique, dans l’Écriture. David a bien commencé et bien fini, mais le milieu de sa carrière a été un effondrement moral. On pourrait citer aussi l’histoire de l’apôtre Pierre sur laquelle nous n’insisterons pas. Pourquoi Dieu a-t-il permis cette chute de David? La réponse est pleine d’instruction et, dans un sens, très précieuse pour nous. Comme Abraham est un modèle de foi, David, dans le premier livre de Samuel, est un modèle de grâce. Partout la grâce s’épanouit chez lui et domine ses voies.

Pierre versait des larmes amères en sortant de la cour, témoin de son reniement, mais ce n’est pas alors qu’il retrouve la communion avec le Seigneur. De même pour David, ce ne fut que plus tard qu’il put célébrer la grâce d’un cœur parfaitement libre. Il ne suffisait pas qu’il l’eût manifestée plus ou moins fidèlement dans sa carrière; Dieu voulait lui montrer sa grâce à Lui, pleine et entière, en des circonstances qui avaient fait de David un meurtrier. Misérable objet de jugement, il devient celui dans lequel Dieu exalte et glorifie sa grâce triomphante.

Mais comment un homme de Dieu a-t-il pu tomber d’une telle hauteur? L’Éternel lui avait confié une autorité et une responsabilité. Il devait en user dans l’activité incessante de la foi, pour servir l’Éternel et son peuple. Que fait David? Il se repose. C’était en la saison où les rois de la terre se mettent en campagne; car les gens du monde déploient souvent plus d’activité pour la réussite de leurs desseins, que les chrétiens pour le service de Christ. Ces derniers pensent pouvoir se reposer un moment, s’asseoir au bord du chemin. Mais nous n’avons pas été engagés comme serviteurs pour être des esclaves paresseux.

Combien a-t-elle duré, la satisfaction de sa chair? À peine la faute est-elle commise qu’elle porte ses fruits… une grossesse. La circonstance est grave, le roi est plein d’appréhension. Son caractère est compromis, son péché va être dévoilé; il faut le cacher. Urie, envoyé par le roi auprès de sa femme, a couché, avec tous les serviteurs, à l’entrée du palais. «Pourquoi», dit le roi, «n’es-tu pas descendu dans la maison!» Belle réponse d’Urie: «L’arche, et Israël, et Juda, habitent sous des tentes; et mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent dans les champs, et moi, j’entrerais dans ma maison?» (v.11). C’était à l’école de David qu’il avait appris ce dévouement. Au chap. 7:2, David ne disait-il pas à Nathan: «Regarde, je te prie; moi j’habite dans une maison de cèdres, et l’arche de Dieu habite sous des tapis»! Ce désir pieux et ce témoignage de David avaient été reçus, avaient porté des fruits dans son entourage. Urie parle comme le David d’autrefois. Quel reproche involontaire il adresse à son maître vénéré! Cet homme est un simple et noble cœur. Dieu, dit-il, m’appelle à un service, à une activité pour Lui, et tant qu’il ne se repose pas, je ne puis me reposer.

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

David et Bath Schéba :

-2 S 11.3, 27 David fit demander qui était cette femme, et on lui dit: N’est-ce pas Bath Schéba, fille d’Éliam, femme d’Urie, le Héthien? 27 Quand le deuil fut passé, David l’envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait déplut à l’Éternel.

-1 R 1.11, 31 Alors Nathan dit à Bath Schéba, mère de Salomon: N’as-tu pas appris qu’Adonija, fils de Haggith, est devenu roi, sans que notre seigneur David le sache? 31 Bath Schéba s’inclina le visage contre terre, et se prosterna devant le roi. Et elle dit: Vive à jamais mon seigneur le roi David!

-1 R 2.13 Adonija, fils de Haggith, alla vers Bath Schéba, mère de Salomon. Elle lui dit: Viens-tu dans des intentions paisibles? Il répondit: Oui.

-1 Ch 3.5 Voici ceux qui lui naquirent à Jérusalem. Schimea, Schobab, Nathan et Salomon, quatre de Bath Schua, fille d’Ammiel;

De tout ce qui précède, nous notons que David ne tient aucun compte de ces paroles sérieuses d’Urie; sa seule préoccupation est de le pousser à l’acte par lequel le roi puisse couvrir son péché. Il enivre son serviteur et, malgré cela, Urie reste ferme dans sa décision. David se débat, comme un oiseau dans sa cage, sans ressource contre la main qui l’y a enfermé. Satan lui suggère le seul moyen d’échapper à la publicité de sa faute; il devient le meurtrier d’Urie, responsable du même péché que son peuple commettra plus tard, en mettant à mort «le juste» qui ne lui résiste pas (Jacq. 5:6). Il prend Joab, meurtrier lui-même, pour complice, lui qui avait dit: «Que le sang d’Abner tombe sur la tête de Joab» (3:28, 29), et devient l’esclave de l’homme qui avait tout intérêt à l’asservir. À la nouvelle de la mort d’Urie, tué près de la muraille de Rabba avec quelques-uns des «hommes forts», David fait dire à Joab: «Que cela ne soit pas mauvais à tes yeux, car l’épée dévore tantôt ici, tantôt là». Arrivé à ses fins il rassure son complice, puis il prend dans sa maison Bath-Shéba qui devient sa femme et lui donne un fils. L’histoire, au lieu d’être terminée, ne fait que commencer. À la fin de ce chapitre, rempli de corruption et de honte, on trouve un petit mot, la seule chose à laquelle David n’eût pas pensé, la seule dont il eût dû se souvenir: «La chose que David avait faite fut mauvaise aux yeux de l’Éternel». Prenons donc garde à nos voies. Pour tomber il ne faut qu’un instant, mais pour éviter une chute nous avons à veiller longuement sur ce qui la précède. Oui, que notre vigilance soit journalière, pour ne pas marcher dans un «chemin de chagrin» et pour être conduits «dans la voie éternelle» (Ps. 139:24). Dans cette voie tout est paix pour nos âmes; c’est le chemin de la vie qui aboutit à la jouissance sans nuages de la présence de Dieu: «Ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours» (Ps. 16:11). Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « David est repris par le prophète Nathan. » 2 S 12

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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