Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Jg 2.1 et suivants. En effet, les années ayant passé, nous voyons se lever en Israël «une autre génération qui ne connaissait pas l’Éternel ni l’œuvre qu’il avait faite…». Cette génération n’avait pas fait l’expérience de la fidélité de Dieu dans le désert ni de Sa puissance en Canaan. C’est un exemple sérieux à considérer pour nous qui faisons partie d’une nouvelle génération du peuple de Dieu, enfants de parents chrétiens qui avons «entendu parler» des merveilles que Dieu a faites pour les générations précédentes, mais qui ne connaissons peut-être pas le Seigneur par expérience personnelle.

Hélas, depuis le brillant réveil du 19ème siècle, la pente a été tristement descendue. Les «anciens» dont nous avons entendu parler, s’en sont allés les uns après les autres, et si le Seigneur nous laisse quelques années encore, les plus jeunes d’entre nous auront leur tour de responsabilités à prendre.

«Souvenez-vous de vos conducteurs», recommande Hébreux 13:7 hb 13.7-8. Ils nous ont laissé leur ministère écrit, leur exemple. Imitons par-dessus tout leur foi. Et puis, si eux nous ont quittés, le Seigneur nous reste. Présence suffisante même pour un temps de faiblesse comme celui d’aujourd’hui.

Un fait caractérisait le déclin: Israël n’était pas resté séparé du monde. Or ce fait même dénotait qu’il n’avait plus de force pour se débarrasser de l’ennemi. Pourquoi donc une telle absence de force? Les versets que nous venons de lire, répondent à cette question. «Et l’Ange de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim» (v. 1). Le livre de Josué, ce registre des victoires d’Israël, est caractérisé par Guilgal, endroit merveilleusement béni, où le peuple trouvait le secret de sa force. C’était le lieu de la circoncision, c’est-à-dire, en type, du dépouillement de la chair. Il nous est dit: «En qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ». À la croix de Christ, dans sa mort, le croyant a trouvé la condamnation absolue et la fin de la chair. À Guilgal, l’Éternel avait roulé l’opprobre d’Égypte de dessus son peuple. Délivré (en figure) de la domination de la chair qui le rattachait au monde, à l’Égypte, il pouvait enfin appartenir à Dieu seul. Ce grand fait de la circoncision est un privilège du chrétien. Mais il fallait constamment revenir à Guilgal; la mortification de la chair, opérée en Christ, doit être réalisée par le croyant. Il nous faut appliquer cette mort de Christ à nos membres dans notre marche journalière, et n’épargner aucun des fruits qui croissent sur l’arbre de la chair. (Col. 3:5). Le secret de notre force spirituelle se trouve dans le jugement ininterrompu de ce que nous sommes et de ce que nous produisons par nature. C’est ce qui explique les victoires du livre de Josué; les Israélites retournent toujours à Guilgal, sauf en un seul cas (Jos. 7:2), où ils subissent une défaite.

Or Guilgal avait été négligé, oublié même depuis les jours de Josué. C’est ainsi que, par le manque de jugement journalier d’eux-mêmes, les cœurs se mondanisent. L’ange de l’Éternel, représentant la puissance divine au milieu du peuple, y était resté seul et, pour ainsi dire, sans emploi, attendant qu’Israël revînt à lui; il avait attendu longtemps; Israël n’était point revenu. Il ne restait à l’ange qu’à quitter ce lieu béni pour monter à Bokim, le lieu des pleurs. Qu’étaient-ils devenus ces jours de force et de joie, où Jéricho tombait au son des trompettes de Dieu? Et les jours de Gabaon et ceux de Hatsor? Évanouis à jamais! Les bénédictions fondées sur Guilgal, ne pouvaient renaître pour Israël; la puissance de l’Éternel n’était plus à la disposition du peuple, envisagé comme un tout. Ils étaient loin, ces temps heureux où Israël montait volontairement à Guilgal, en type jugeant la chair, afin de ne pas pécher et de vaincre; loin même, le jour humiliant, mais béni, d’Hacor, où le peuple jugea son péché pour y mettre fin, et fut restauré. À Bokim, Israël pleure, obligé de porter le châtiment et son irrémédiable conséquence; la restauration actuelle n’est plus possible; Dieu ne rétablit pas ce que l’homme a ruiné. L’Église a suivi le même chemin. Sa ruine durera jusqu’au bout de son histoire, comme corps responsable, comme Église visible ici-bas. Elle aussi, devenue infidèle, a fini par s’établir au milieu du monde et n’est plus qu’un mélange corrompu de toute sorte d’iniquités qui durera jusqu’à la fin. Dieu la compare à une grande maison contenant des vases à honneur et d’autres à déshonneur. Et toutefois le moment viendra où, l’histoire de la responsabilité de l’homme étant close, le Seigneur se présentera son Église, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, parée d’une éternelle jeunesse. En ce temps, il sera dit d’elle comme de Jacob, non pas: Qu’est-ce que l’homme a fait, mais: «Qu’est-ce que Dieu a fait?» (Nb. 23.23).

Ce n’est pas un sentiment d’humiliation qui remplit, à Bokim, le cœur de ce pauvre peuple; il est là, versant des larmes à l’annonce du jugement et ne trouvant pas d’issue, car il n’y en a pas. Nous rencontrons dans le courant du livre des temps de délivrances partielles et même un commencement d’humiliation véritable (10:15-16). Mais la restauration d’Israël est réservée à un jour futur. On en a comme un avant-goût sous Samuel juge et prophète, type du Christ, vrai prophète et vrai juge. C’est comme l’aurore d’un temps nouveau, image d’une aurore future où Israël retrouvera par l’humiliation sa place de bénédiction comme peuple de Dieu. Samuel convoque le peuple à Mitspa (1 Sam. 7). Mitspa est le lieu de l’humiliation et non pas seulement le lieu des pleurs. Là, «ils puisèrent de l’eau et la répandirent devant l’Éternel, et jeûnèrent ce jour-là, et dirent: Nous avons péché contre l’Éternel». Là, ils abandonnèrent leurs faux dieux, et ce fut le premier début d’une ère de bénédictions qui brilla de tout son éclat sous les règnes de David et de Salomon.

Bokim caractérise le livre des Juges, comme Guilgal le livre de Josué. Le lieu des pleurs caractérise aussi la période actuelle de l’histoire de l’Église. Il n’est plus question pour elle de retourner en arrière; l’édifice est ruiné; le recrépir ne fait qu’orner sa ruine, chose plus fatale que la ruine elle-même.

Une chose digne de Dieu! Dans sa grâce, il se sert de l’infidélité et de ses conséquences pour bénir son peuple. En laissant subsister les nations, Dieu n’a pas seulement en vue le châtiment; il veut aussi «éprouver par elles Israël, s’ils garderont la voie de l’Éternel pour y marcher, comme leurs pères l’ont gardée» (2:22); en un mot, s’ils se sépareront du mal. De même, dans la 2° épître à Timothée, Dieu se sert du mélange des vases à honneur et à déshonneur pour éprouver les cœurs des fidèles et les bénir. «Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre». (2 Tim. 2:21). Quelle heureuse description des caractères d’un fidèle en des temps fâcheux! C’est que, même au plus fort de la ruine, Dieu nous montre un chemin qui le glorifie autant qu’aux plus beaux jours de l’Église.

En laissant subsister ces nations pour éprouver Israël, l’Éternel avait encore un autre but (3:4): «Pour savoir», dit-il, «s’ils écouteraient les commandements de l’Éternel, qu’il avait commandés à leurs pères par Moïse». La bénédiction que Dieu avait en vue était de ramener le cœur d’Israël à cette Parole qu’il avait donnée au commencement et qui était leur seule sauvegarde. Il en est de même aujourd’hui. «Mais toi», dit l’apôtre à Timothée, dans l’épître du déclin, «demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus» (2 Tim. 3:14-15). L’état de la chrétienté nous a-t-il poussés à prendre ici-bas une position de séparation pour Dieu et à nous tenir collés à sa Parole? À moins que nous ne possédions ces caractères, nous ne pouvons être le témoignage de Dieu pour un temps de ruine. Les fidèles de Philadelphie étaient marqués de ce sceau, car Celui qui leur parle est lui-même le saint et le véritable, et eux, marchant dans sa communion, avaient gardé sa Parole et n’avaient pas renié son nom. Ce sont aussi les caractères des futurs enfants du royaume. Au Ps. 1er, ils se séparent des voies des méchants et ont leur plaisir en la loi de l’Éternel, méditant dans sa loi jour et nuit.

Il était un troisième but, que la grâce avait en vue en laissant subsister les ennemis au milieu d’Israël: «Afin que les générations des fils d’Israël connussent, en l’apprenant, ce que c’est que la guerre» (v. 2).

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

Reproches du Seigneur à son peuple :

Le messager du Seigneur

-Ex 14.19 L’ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit et alla derrière eux; et la colonne de nuée qui les précédait, partit et se tint derrière eux.

-Jg 2.1 Un envoyé de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim, et dit: Je vous ai fait monter hors d’Égypte, et je vous ai amenés dans le pays que j’ai juré à vos pères de vous donner. J’ai dit: Jamais je ne romprai mon alliance avec vous;

-Jg 13.3 Un ange de l’Éternel apparut à la femme, et lui dit: Voici, tu es stérile, et tu n’as point d’enfants; tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils.

-Ac 27.23 Un ange du Dieu à qui j’appartiens et que je sers m’est apparu cette nuit,

De tout ce qui précède, nous notons que quand on se laisse abattre par l’état de l’Église et le mal qui y domine, il semble parfois que le combat n’ait plus de raison d’être, et que notre rôle soit exclusivement celui des 7000 hommes cachés, qui n’avaient pas fléchi le genou devant Baal. C’est une grave erreur. Car en un temps de ruine, il y a des Élie; la lutte est plus que jamais nécessaire. Le combat chrétien n’est pas, il est vrai, contre le sang et la chair, comme celui d’Israël, mais contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. Ce pouvoir satanique est toujours à l’œuvre pour nous empêcher de prendre possession des choses célestes, et pour réduire le peuple de Dieu en esclavage. Notre lutte sera donc soit une guerre de conquête, soit une guerre de délivrance. Le livre de Josué, comme l’épître aux Éphésiens, nous présente le combat qui doit nous mettre en possession de nos privilèges; le livre des Juges, comme la 2° épître à Timothée, a plus spécialement en vue le combat pour la délivrance du peuple de Dieu. «Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ», dit l’apôtre à son fidèle disciple (2 Tim. 2:3). «Endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste», dit-il plus loin, et il ajoute: «J’ai combattu le bon combat» (2 Tim. 4:5, 7). Quelle bonté de Dieu, dans ce temps d’affaissement général, d’avoir laissé subsister l’ennemi, afin que nous apprenions ce que c’est que la guerre. Le combat chrétien ne cessera jamais ici-bas, mais le Seigneur dit: Aie confiance en moi, j’ai mis devant toi une porte ouverte et j’ai des récompenses pour celui qui vaincra. Que Dieu nous donne d’avoir à cœur la délivrance de son peuple, soit pour atteindre des âmes par l’Évangile, soit pour les affranchir en les délivrant de leurs liens au moyen de l’épée à deux tranchants de l’Éternel. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Des nations sont laissées dans le pays pour mettre Israël à l’épreuve ». Jg 3

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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