Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 3.1 et suivants. En effet, le bonheur de l’homme en Éden aura été de courte durée. Sous la forme du serpent, le diable s’introduit dans le jardin et capte la confiance de la femme en même temps qu’il insinue dans son cœur la méfiance envers Dieu. Celui-ci ne vous aime pas – souffle-t-il – puisqu’il vous prive d’un si grand avantage. Non seulement vous ne mourrez pas, mais « vous serez comme Dieu » (v.5). Le Menteur excite ainsi l’orgueil et l’envie dans le pauvre cœur humain (Ph 2.5-11).

« La convoitise, ayant conçu, donne naissance au péché… » (Jac 1.13-15). L’homme a été trompé: la connaissance du bien et du mal ne lui a donné aucune force pour faire le bien et pas davantage pour éviter le mal. Son premier effet a été de lui donner conscience de sa nudité: ce qu’il est par nature, un état dont il a honte. Et la ceinture de feuilles de figuier qu’il s’est fabriquée ne fait qu’illustrer les vains efforts de l’humanité pour cacher sa misère morale. Mais « toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (Hb 4.12-13). « Où es-tu? » (v.9). « As-tu mangé de l’arbre? » (v.11). « Qu’est-ce que tu as fait? » (v.13) – autant de terribles questions qui excluent les faux-fuyants et les excuses. Cette portion du livre de la Genèse nous présente la ruine complète de l’état de choses qui nous a occupés jusqu’ici.

« Quoi, Dieu a dit: Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin? » (v.1). Telle est l’astucieuse question du diable. Si la parole de Dieu eût « habité richement » dans le cœur d’Ève (Col 3.16-17), sa réponse eût été simple, directe et décisive. Il n’y a qu’une manière de répondre aux questions et aux suggestions du diable; c’est de les traiter comme venant de lui, et de les repousser par la parole de Dieu. Le cœur, qui y prête l’oreille un instant seulement, s’expose à perdre la seule force par laquelle on puisse les combattre. Le diable ne se présente pas ouvertement à Ève, en disant: « Je suis Satan, l’ennemi de Dieu, et je viens pour le calomnier et pour vous perdre ». Ce langage n’eût pas été selon le caractère du serpent: et pourtant il a bien accompli toute cette œuvre en soulevant des doutes dans l’esprit de la créature.

Mais il est important de remarquer le moyen employé par Satan pour ébranler la confiance d’Ève en la vérité de Dieu, et la placer sous la puissance de la « raison » impie. Satan y parvient en ébranlant la confiance d’Ève en l’amour de Dieu et en ce que Dieu a dit; puis en insinuant à Ève que le témoignage de Dieu n’est pas fondé sur l’amour. Si ce fruit était bon pour moi, il me le donnerait assurément, et le fait que Dieu me le défend prouve que, si j’en mangeais, au lieu de m’en trouver mieux, je n’en serais que beaucoup moins bien. Je suis convaincue de l’amour et de la vérité de Dieu, et je te tiens pour un méchant, venu ici pour détourner mon cœur de la source de toute bonté et de toute vérité Arrière de moi, Satan! » Cette réponse eût été juste mais Ève ne la fit pas: sa confiance en l’amour et en la vérité céda, et tout fut perdu. Le cœur de l’homme déchu n’a plus de place pour l’amour ni pour la vérité de Dieu; il est étranger à l’un comme à l’autre, jusqu’à ce qu’il soit renouvelé par le Saint Esprit.

Il sera intéressant maintenant de passer du mensonge de Satan à l’égard de l’amour de Dieu et de sa vérité, à la mission du Seigneur Jésus, qui vint du sein du Père dans le but de révéler ce que Dieu est véritablement. « La grâce et la vérité », les deux choses que l’homme a perdues par la chute, « vinrent par Jésus Christ » (Jean 1:17), Jésus a été le témoin fidèle de ce que Dieu est (Ap 1.4-6). La vérité révèle Dieu tel qu’il est; mais cette vérité en Jésus est unie à la révélation de la grâce parfaite. En sorte que la révélation de ce que Dieu est, au lieu d’être pour la perte du pécheur, devient le fondement de son éternel salut. « C’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17:3).

Le verset 6 nous met en présence de trois choses, dont parle l’apôtre Jean: « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie » (1 Jean 2:16), trois choses qui, comme le dit l’apôtre lui-même, renferment « tout ce qui est dans le monde ». Dès que Dieu eut été exclu, ces choses dominèrent nécessairement. Si nous ne persévérons pas dans l’assurance bienheureuse de l’amour de Dieu et de sa vérité, de sa grâce et de sa fidélité, nous nous livrerons à l’un des principes mentionnés plus haut, ou à tous à la fois, peut-être; en d’autres termes, nous nous livrerons au gouvernement de Satan.

L’Éternel Dieu avait tout ordonné pour que, dans la chute et par la chute, l’homme acquît quelque chose qu’il n’avait pas possédé antérieurement, savoir: une conscience; la connaissance du bien et du mal. Il est évident qu’avant la chute, l’homme ne pouvait pas être doué de cette connaissance. Il ne pouvait avoir aucune idée du mal aussi longtemps que le mal n’était pas là pour être connu par lui; il était dans un état d’innocence, c’est-à-dire d’ignorance du mal. Dans la chute et par la chute, l’homme acquit une conscience; et nous voyons que le premier effet de cette conscience est de le troubler et de l’effrayer. Satan avait complètement trompé la femme; il avait dit: « Vos yeux seront ouverts et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal », mais il avait omis une partie importante de la vérité, savoir qu’ils connaîtraient le bien sans avoir la force de l’accomplir, et qu’ils connaîtraient le mal sans pouvoir l’éviter.

Il est bon de comprendre ceci; il est bon également de savoir quelle est l’action de la conscience sur l’âme et d’apprendre qu’elle ne peut faire de nous que des êtres craintifs, en ce qu’elle nous donne le sentiment de ce que nous sommes. Beaucoup de gens se trompent à cet égard et croient que la conscience conduit à Dieu. Voyons-nous qu’elle l’ait fait dans le cas d’Adam et d’Ève? Assurément non; et elle ne le fera pour aucun pécheur. Et comment le pourrait-elle? Comment le sentiment de ce que je suis pourrait-il jamais me conduire à Dieu, si ce sentiment n’est accompagné de la foi en ce que Dieu est ? Le sentiment de ce que je suis produira la honte, les remords, l’angoisse; il pourra déterminer aussi certains efforts de ma part, pour remédier à la condition qu’il me dévoile; mais ces efforts même, bien loin de m’amener à Dieu, agissent plutôt comme un rideau qui le dérobera à ma vue.

Portons maintenant un moment notre attention sur l’enseignement renfermé dans le fait qui nous est rapporté au verset 21: « Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau et les revêtit ». La grande doctrine de la justice de Dieu est ici mise en lumière dans une figure. La robe dont Dieu avait revêtu Adam était une couverture effective, parce que Dieu l’avait préparée; tout comme la ceinture de feuilles de figuier était une couverture inefficace et inutile, parce qu’elle était l’œuvre de l’homme. De plus, le vêtement dont Dieu couvrit la nudité de l’homme avait pour origine la mort; le sang avait coulé: il n’en était pas de même de la ceinture d’Adam.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Chassés du jardin d’Éden, la rupture de l’alliance

  • Tentation, Satan agent principal de la

Gn 3.1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? 1 Ch 21.1 Satan se leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement d’Israël. Mt 4.3 Le tentateur, s’étant approché, lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. 1 Th 3.5 Ainsi, dans mon impatience, j’envoyai m’informer de votre foi, dans la crainte que le tentateur ne vous eût tentés, et que nous n’eussions travaillé en vain.

  • Contact avec l’impureté, est interdit

Gn 3.3 Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Esa 52.11 Partez, partez, sortez de là! Ne touchez rien d’impur! Sortez du milieu d’elle! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel! 2 Co 6.17 C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Col 2.21 Ne prends pas! ne goûte pas! ne touche pas!

  • Céder à la tentation, les séductions qui conduisent à

-La séduction du fruit interdit Gn 3.6 La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.

-La séduction de la plaine fertile Gn 13.10, 11, 13 Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte. 11 Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s’avança vers l’orient. C’est ainsi qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. 13 Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Éternel.

-La séduction de l’appétit Gn 25.29, 30, 33 Comme Jacob faisait cuire un potage, Ésaü revint des champs, accablé de fatigue. 30 Et Ésaü dit à Jacob: Laisse-moi, je te prie, manger de ce roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. C’est pour cela qu’on a donné à Ésaü le nom d’Édom. 33 Et Ésaü dit à Jacob: Laisse-moi, je te prie, manger de ce roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. C’est pour cela qu’on a donné à Ésaü le nom d’Édom.

-La séduction de l’argent et de l’or Jos 7.21 J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cent sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles; je les ai convoités, et je les ai pris; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous.

-La séduction des femmes 1 Rois 11.1, 4 Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille de Pharaon: des Moabites, des Ammonites, des Édomites, des Sidoniennes, des Héthiennes, 4 A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son coeur vers d’autres dieux; et son coeur ne fut point tout entier à l’Éternel, son Dieu, comme l’avait été le coeur de David, son père.

-La séduction de l’ambition Mc 10.35-37 Les fils de Zébédée, Jacques et Jean, s’approchèrent de Jésus, et lui dirent: Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. 36 Il leur dit: Que voulez-vous que je fasse pour vous? 37 Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire.  

  • Épée du Seigneur

Dt 32.41 Si j’aiguise l’éclair de mon épée Et si ma main saisit la justice, Je me vengerai de mes adversaires Et je punirai ceux qui me haïssent; Jos 5.13 Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main. Il alla vers lui, et lui dit: Es-tu des nôtres ou de nos ennemis? Jg 7.20 Les trois corps sonnèrent de la trompette, et brisèrent les cruches; ils saisirent de la main gauche les flambeaux et de la main droite les trompettes pour sonner, et ils s’écrièrent: Épée pour l’Éternel et pour Gédéon! Ap 19.15 De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout puissant.

De tout ce qui précède, nous notons que les derniers versets de notre chapitre sont très instructifs : L’homme déchu ne doit pas manger du fruit de l’arbre de vie, de peur que sa misère ne devienne éternelle dans ce monde. Manger du fruit de l’arbre de vie, et vivre éternellement dans notre présente condition, serait le malheur consommé et sans mélange. On ne peut goûter de l’arbre de vie que dans la résurrection. Vivre toujours dans une frêle tente, dans un corps de péché et de mort serait intolérable. C’est pourquoi l’Éternel Dieu « chassa l’homme d’Éden »; il le chassa dans un monde qui partout présentait à sa vue les tristes résultats de sa chute. « Les chérubins » et « la lame de l’épée » interdisaient à l’homme de cueillir du fruit de l’arbre de vie, tandis que la révélation de Dieu dirigeait ses regards vers la mort et la résurrection de la semence de la femme, comme vers la source de la vie, d’une vie qui est en dehors de la puissance de la mort. De cette manière, Adam était plus heureux et dans une plus grande sécurité hors du paradis, qu’il ne l’avait été dans le paradis même; attendu que s’il fût resté dans Éden, sa vie aurait dépendu de lui-même, tandis que, hors du jardin, sa vie dépendait d’un autre, savoir du Christ promis; et quand Adam levait les yeux en haut et rencontrait « les chérubins et la lame de l’épée », il pouvait bénir la main qui les avait placés là, pour garder le chemin de l’arbre de vie; parce que cette même main lui avait ouvert un chemin meilleur et plus sûr et plus heureux vers cet arbre. Si les chérubins et la lame de l’épée ont fermé le chemin du paradis, le Seigneur Jésus a ouvert « un chemin nouveau et vivant » qui conduit au Père dans le saint des saints. « Je suis le chemin, la vérité et la vie; nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.1-7; Hb 10.19-22). C’est dans la connaissance de ces choses que le chrétien s’avance maintenant au travers d’un monde maudit, où les traces du péché sont visibles partout; il a trouvé, par la foi, le chemin qui le conduit au sein du Père; et tandis qu’il peut se reposer là en secret, il est réjoui par la bienheureuse certitude que Celui qui l’a amené là est allé lui préparer une place dans « les demeures » de la maison du Père et qu’il reviendra pour le prendre et l’introduire avec lui dans la gloire du royaume du Père. Le croyant trouve ainsi, dès à présent, dans le sein, dans la maison et le royaume du Père, et sa part, et sa demeure future, et sa glorieuse récompense. Nos prières vous y accompagnent tous.

 PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Caïn et Abel. » (Gn 4)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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