Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de 2 S 12.1-2 et suivants. En effet, «Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain» disait la Loi. « Tu ne commettras pas d’adultère». «Tu ne commettras pas de meurtre» (Ex 20.1-17). En un temps de prospérité et de joie, tout entier au service de l’Éternel, David n’avait qu’une pensée: bâtir une maison à son Dieu. Une première fois, le Seigneur lui avait envoyé Nathan pour lui annoncer que le moment n’en était pas venu, mais aussi pour lui ouvrir les trésors de sa grâce, car son but était de réjouir l’âme de David. Aujourd’hui la scène a changé. Le prophète lui est envoyé pour le placer dans la lumière d’un Dieu saint et juste, dont les yeux sont trop purs pour voir le mal et qui doit le juger.

Nathan parle en parabole, et David aveuglé ne voit pas que ce récit le concerne. Il y avait, dit le prophète, deux hommes dans une ville, l’un riche, l’autre pauvre; l’un possédant du gros et du menu bétail, l’autre, une seule petite brebis qu’il chérissait. Un voyageur entra chez l’homme riche qui, pour épargner son propre bétail, prit la brebis de l’homme pauvre et l’apprêta pour l’homme qui était venu chez lui. Ayons l’œil sur un tel voyageur, car nous sommes tous exposés à recevoir sa visite dans nos maisons. Assurément, quand il se présente, mieux vaut lui fermer la porte. Ce voyageur, c’est la convoitise, une convoitise passagère, non pas de celles qu’on loge et nourrit habituellement chez soi. Et ce voyageur était entré chez le roi, sachant qu’il y trouverait de quoi se nourrir. Nos cœurs aussi, contiennent toujours les éléments voulus pour succomber aux tentations de Satan. David, oubliant la dépendance de Dieu, avait cru pouvoir se reposer, au lieu de servir et de combattre. Ces éléments suffisaient pour que le voyageur se fît ouvrir la porte, et marquât son passage de désordres et de ruines.

« La colère de David s’embrasa fort contre l’homme; et il dit à Nathan: L’Éternel est vivant, que l’homme qui a fait cela est digne de mort; et il rendra la brebis au quadruple, parce qu’il a fait cette chose-là et qu’il n’a pas eu de pitié.» Le cœur, la conscience de David sont en mauvais état et cependant son jugement reste juste. Quoiqu’étant lui-même sous le joug du péché, il le juge sévèrement chez les autres. Car quand il ne s’agit pas de nous-mêmes, nous avons souvent un discernement clair et complet du mal chez autrui, sans que nos propres cœurs soient jugés (Matt. 21:41).

« Et Nathan dit à David: Tu es cet homme-là!» Quel subit effondrement! David a prononcé sa propre sentence; il est digne de mort! Ce coup atteint nécessairement son cœur, mais il descend jusqu’aux couches profondes de sa conscience. Placé soudain dans la lumière, un pécheur qui ne connaît pas Dieu peut être convaincu, avoir la bouche fermée, sans que cette conviction pénètre plus avant, mais pour l’enfant de Dieu, un tel état ne peut être que momentané.

L’Éternel rappelle maintenant à David tout ce qu’il a fait pour lui: « Je t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül, et je t’ai donné la maison de ton seigneur, et les femmes de ton seigneur dans ton sein, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda; et si c’était peu, je t’eusse ajouté telle et telle chose ». Les trésors de ma grâce étaient à toi, et tu as péché en présence de mon amour! « Pourquoi as-tu méprisé la parole de l’Éternel, en faisant ce qui est mauvais à ses yeux? » En quoi l’avait-il donc méprisé? Dieu l’avait comblé de bénédictions, et il leur avait préféré la satisfaction de ses convoitises.

Le même jugement est prononcé contre Éli (1 S 2.30), parce qu’il avait honoré ses fils plus que Dieu. Il craignait l’Éternel, mais l’avait méprisé en laissant ses fils fouler aux pieds son sacrifice et son offrande qu’il avait commandé de faire dans sa demeure. Aussi l’Éternel lui dit: « Ceux qui me méprisent seront en petite estime ». Nous trouvons la même vérité en Luc 16.13: « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre: vous ne pouvez servir Dieu et Mamon ». Avoir comme objets de convoitise les choses que ce monde peut offrir, c’est mépriser Dieu. L’âme s’en doute généralement fort peu, mais Dieu l’estime ainsi. « Parce que tu m’as méprisé », répète-t-il.

Or, David avait préféré le péché à Dieu. Quelle chose affreuse! Nos consciences ne nous disent-elles rien? Chaque cœur naturel a des convoitises qui l’attirent. Par « convoitises », il ne faut pas entendre seulement les souillures du monde, mais « la convoitise des yeux, la convoitise de la chair, l’orgueil de la vie », la vanité, les plaisirs, l’ambition. Ces choses trouvent un facile accès dans le cœur du chrétien, et combien de jours et d’années se passent souvent sans que nous leur fermions la porte? Chaque fois que nous l’ouvrons à cet hôte, nous méprisons le Seigneur lui-même. De là le jugement de Dieu sur son serviteur.

Les grâces accordées à David étaient terrestres; les nôtres sont « des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ». Ces choses ont-elles un tel prix pour nos cœurs, qu’ils n’aient plus aucun asile à offrir « au voyageur»? La discipline et le jugement du Seigneur tomberont sur nous, dans la mesure où nous accueillons ou rejetons cet hôte. Le prophète annonce à David trois choses: « L’épée ne s’éloignera pas de ta maison, à jamais ». Dieu n’a pas révoqué cette parole de sang. Tu as semé pour la chair, tu en récolteras la corruption. Ces deux choses qui, dès l’origine, ont caractérisé le monde assujetti au péché (Gn 6.11), allaient devenir les hôtes habituels de la maison du pauvre roi coupable.

Le roi peut maintenant consoler Bath-Shéba. La grâce coule de nouveau vers lui. Il a un fils qu’il nomme Salomon (le pacifique) et que Dieu fait appeler par Nathan du nom de « Jedidia » (le bien-aimé de l’Éternel). La grâce introduit Bath-Shéba, que sa souillure empêchait d’avoir part aux bénédictions, dans la lignée du Messie (Mt 1.6). Elle devient la mère du roi de paix et de gloire. La grâce aime à se montrer envers des êtres déchus qu’elle associe à Christ, pour manifester dans les siècles à venir qu’elles sont ses « immenses richesses ». Premier état du cœur, décrit par ces mots: « Voici, tu veux la vérité dans l’homme intérieur, et tu me feras comprendre la sagesse dans le secret de mon cœur ». « La vérité dans le cœur », Dieu veut tout d’abord la produire, en nous introduisant devant Lui quand nous avons péché. Souvent l’âme juge un acte et ne va pas plus loin, mais ce n’est pas encore toute la vérité dans le cœur. David juge son acte: « Car je connais mes transgressions, et mon péché est continuellement devant moi »; mais il juge encore son état: « Voici, j’ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché ma mère m’a conçu ». Il ne lui suffit pas de juger son péché; il juge le péché en lui, ce qu’il a été dès sa naissance. Il ne se contente pas de dire: « J’ai outragé Dieu », mais il remonte à la source de cet outrage et comprend que la raison de tout ce mal était dans son cœur. La sagesse consiste à discerner ces choses.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Nathan dénonce la faute de David :

  • Envoyé de Dieu

Mt 21.37 Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant: Ils auront du respect pour mon fils. Jn 8.42 Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. Jn 9.4 Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les oeuvres de celui qui m’a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. Jn 10.36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites: Tu blasphèmes! Et cela parce que j’ai dit: Je suis le Fils de Dieu.

  • Faire le mal

Jg 2.11 Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît à l’Éternel, et ils servirent les Baals. 1 Rois 14.22 Juda fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel; et, par les péchés qu’ils commirent, ils excitèrent sa jalousie plus que ne l’avaient jamais fait leurs pères. 2 Rois 8.27 Il marcha dans la voie de la maison d’Achab, et il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, comme la maison d’Achab, car il était allié par mariage à la maison d’Achab. 2 Rois 14.24 Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel; il ne se détourna d’aucun des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël.

  • Restitution commandée

Ex 22.2  Si le voleur est surpris dérobant avec effraction, et qu’il soit frappé et meure, on ne sera point coupable de meurtre envers lui; Lev 5.23  lorsqu’il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose qu’il a volée ou soustraite par fraude, la chose qui lui avait été confiée en dépôt, la chose perdue qu’il a trouvée, Pr 6.31 Si on le trouve, il fera une restitution au septuple, Il donnera tout ce qu’il a dans sa maison. Ez 33.15 s’il rend le gage, s’il restitue ce qu’il a ravi, s’il suit les préceptes qui donnent la vie, sans commettre l’iniquité, il vivra, il ne mourra pas.

  • Exemples d’Égoïsme

Gn 4.9 L’Éternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère? 2 Rois 7.8 Les lépreux, étant arrivés à l’entrée du camp, pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent, et en emportèrent de l’argent, de l’or, et des vêtements, qu’ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente, et en emportèrent des objets qu’ils allèrent cacher. Est 6.6 Haman entra, et le roi lui dit: Que faut-il faire pour un homme que le roi veut honorer? Haman se dit en lui-même: Quel autre que moi le roi voudrait-il honorer? Mc 10.37 Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. Lc 10.31, 32 Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. 32 Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre.

De tout ce qui précède, nous notons que « les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. Ô Dieu! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié ». Ce qui le brise, c’est de penser qu’il a versé le sang du juste Urie, image prophétique du sang de Christ versé par Israël, et qui reste sur ce peuple et ses descendants jusqu’au moment où le résidu retournera à Lui, le cœur brisé et humilié. Mais n’oublions pas que Dieu nous discipline pour nous amener, par degrés, du cœur vrai et du cœur pur, au cœur brisé, seule condition qui nous convienne en présence de la croix, seul sacrifice que Dieu accepte avec celui de la louange, seul état du cœur qui ne nous expose pas à des chutes nouvelles. David, qui au Ps 19.8-9 déclare: « La loi de l’Éternel est parfaite », a transgressé successivement trois au moins de ses commandements. Pourtant sa conscience ne le reprend toujours pas. Il faut que l’Éternel lui envoie Nathan. Et la touchante parabole de la brebis volée, bien propre à atteindre le cœur de celui qui fut berger, va l’aider à mesurer l’horreur de sa faute. Mais David ne se reconnaît pas aussitôt. Il est sans pitié pour l’homme riche. Ainsi sommes-nous: La paille dans l’œil de notre frère ne nous échappe pas, tandis que nous ne remarquons même pas la poutre qui se trouve dans le nôtre. Alors le doigt de Dieu le désigne avec solennité: « Tu es cet homme ». Puis toute la triste affaire, cachée si soigneusement est, sans ménagement mise à découvert: Tu as fait ceci, cela! Enfin, pour confondre le cœur de David, Dieu lui rappelle tout ce que Sa grâce avait fait pour lui. Était-ce peu de chose? Car plus nous avons reçu, moins nos convoitises sont excusables. Et nous avons beaucoup reçu. Nos prières vous accompagnent tous à chercher le pardon et recevoir la grâce de Dieu.

PRIERE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin  que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « la parabole du prisonnier évadé. »

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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