Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 46.1 et suivants. En effet, l’amour de Joseph pour ses frères et la grandeur de son pardon nous ont occupés davantage que ses gloires et que ses richesses. Pour ceux d’entre nous qui vivent en famille avec des frères et des sœurs, n’est-ce pas l’occasion d’apprendre une leçon d’amour et de support? Mais l’amour de Joseph pour son père Jacob, ses égards, ses prévenances, sa hâte de le voir, son empressement à se mettre à sa disposition, sont aussi un modèle pour nous. Est-ce ainsi que nous aimons et respectons nos parents? La famille d’Israël se met en route en passant par Beër-Shéba, le puits du serment! Les promesses y sont confirmées à Jacob par un Dieu fidèle. « Ne crains pas de descendre en Égypte! » lui dit-il (v. 3; Ésa. 41.13-14). Quel changement chez Jacob, jadis conduit par sa volonté propre! Maintenant il craint de faire un pas sans Dieu! Aussi Dieu l’encourage-t-il en lui promettant de descendre avec lui. Le Seigneur peut-il toujours nous accompagner partout où nous allons? Puis c’est la rencontre émouvante avec le fils bien-aimé qui a tout préparé avec dévouement pour le bonheur des siens. « Je vais vous préparer une place – a promis le Seigneur Jésus – afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14.1-4).

Les derniers chapitres du livre de la Genèse traitent du départ de Jacob et de sa famille, et de leur établissement en Égypte; des actes de Joseph pendant les années de famine, de la bénédiction des douze patriarches par Jacob; de la mort de Jacob et de son ensevelissement. Nous ne nous arrêterons pas en détail sur ces divers sujets, bien qu’ils renferment matière à méditation pour tout homme spirituel. Nous ferons remarquer seulement les craintes, mal fondées de Jacob, dissipées à la vue de son fils vivant et exalté; la grâce manifestée dans sa puissance souveraine qui gouverne et dirige tout, grâce accompagnée de jugement, parce que les fils de Jacob sont obligés de descendre au pays même où ils avaient envoyé leur frère. La grâce qui paraît en Joseph d’un bout à l’autre de sa vie n’est pas moins remarquable: bien qu’élevé à la gloire par Pharaon, il se cache en quelque sorte, et lie le peuple à son roi sous une obligation perpétuelle. Pharaon dit au peuple: « Allez à Joseph », et Joseph leur dit de fait: Tout ce que vous avez, et tout ce que vous êtes, appartient à Pharaon. Tout cela est d’un grand et touchant intérêt, et transporte l’âme, par anticipation, au temps où, par le décret de Dieu, le Fils de l’homme prendra en main les rênes du gouvernement et régnera sur toute la création rachetée; son Église, l’Épouse de l’Agneau, occupant alors la place la plus intime et la plus rapprochée de lui, selon les conseils éternels de Dieu; la maison d’Israël pleinement restaurée sera nourrie et soutenue par sa main bienfaisante, et toute la terre connaîtra le bonheur inexprimable de se trouver sous son sceptre. Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que « Dieu soit tout en tous » (1 Co 15:28).

Car la fin de la carrière de Jacob forme un beau contraste avec toutes les scènes précédentes de son histoire si féconde en événements : Elle fait penser au soir serein qui termine un jour orageux; le soleil, que les nuages et les vapeurs avaient caché durant le jour, se couche brillant de majesté, dorant l’occident de ses rayons et promettant un beau lendemain. Ainsi en est-il de notre vieux patriarche. Tous les actes qui ont terni sa vie; toutes ses ruses, ses artifices, ses détours, ses tromperies, ses craintes égoïstes, fruits de son incrédulité, tous ces sombres nuages de la nature et de la terre se sont évanouis, et Jacob apparaît dans toute la sérénité et l’élévation de la foi, dispensant des bénédictions et conférant des dignités selon cette connaissance sanctifiée qui ne s’acquiert que dans la communion avec Dieu.

Bien que ses yeux soient ternis, la vue de sa foi est pénétrante : Il ne se laisse pas tromper quant à la position respective assignée, dans le conseil de Dieu, à Éphraïm et à Manassé. Il n’est pas comme son père Isaac, au chapitre 27, « saisi d’un tremblement très grand », en vue d’une erreur presque funeste. Tout au contraire, avec intelligence, il répond à son fils, moins bien informé: « Je le sais, mon fils, je le sais ». Sa vie spirituelle n’a pas été obscurcie par les sens : Jacob a appris à l’école de l’expérience à se tenir attaché à l’intention de Dieu, et aucune influence de la nature ne peut l’en détourner. Le chapitre 48:11, nous fournit un précieux exemple de la manière dont Dieu s’élève au-dessus de toutes nos pensées et se montre supérieur à toutes nos craintes: « Et Israël dit à Joseph: je n’avais pas pensé voir ton visage; et, voici, Dieu m’a fait voir aussi ta semence ». Pour la nature, Joseph était mort, mais Dieu le voyait vivant, occupant la première place d’autorité à côté du trône. « Ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Cor. 2:9). Puissions-nous avoir une plus grande intelligence de Dieu et de ses voies!

Il est intéressant de voir comment sont présentés les titres de « Jacob » et de « Israël », à la fin du livre de la Genèse. Au chapitre 48:2, nous lisons: « Et on avertit Jacob et on dit: Voici, ton fils Joseph vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces et s’assit sur le lit. » Puis, la Parole ajoute immédiatement: « Et Jacob dit à Joseph: Le Dieu Tout-Puissant m’est apparu à Luz ». Or nous savons que tout dans l’Écriture a un sens spécial, en sorte que l’emploi alternatif de ces deux noms doit renfermer quelque instruction. En général on peut voir que « Jacob » exprime la profondeur dans laquelle Dieu est descendu, et « Israël » la hauteur à laquelle Jacob a été élevé. Tout ceci nous donne une idée de tout ce que renferme pour nous l’histoire de Joseph : Dieu nous y montre clairement, en type, la mission du Fils auprès de la maison d’Israël; son humiliation et sa rejection; l’affliction profonde, la repentance finale et la restauration d’Israël; l’union de Christ et de l’Église; l’exaltation et le gouvernement de Christ; et en dernier lieu, elle porte nos regards vers le temps où « Dieu sera tout en nous».

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Jacob retrouve Joseph :

  • Sacrifice, exemples de présentation de

Gn 46.1 Israël partit, avec tout ce qui lui appartenait. Il arriva à Beer Schéba, et il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Ex 18.12 Jéthro, beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent participer au repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu. Jg 2.5 Ils donnèrent à ce lieu le nom de Bokim, et ils y offrirent des sacrifices à l’Éternel. 1 S 1.21 Son mari Elkana monta ensuite avec toute sa maison, pour offrir à l’Éternel le sacrifice annuel, et pour accomplir son voeu.  

  • Vraie religion, exemples de piété

-Hénoc Gn 5.24 Hénoc marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.

-Noé Gn 6.9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu.

-Jaebets 1 Ch 4.10 Jaebets invoqua le Dieu d’Israël, en disant: Si tu me bénis et que tu étendes mes limites, si ta main est avec moi, et si tu me préserves du malheur, en sorte que je ne sois pas dans la souffrance!… Et Dieu accorda ce qu’il avait demandé.

-Ézéchias 2 Ch 31.20 Voilà ce que fit Ézéchias dans tout Juda; il fit ce qui est bien, ce qui est droit, ce qui est vrai, devant l’Éternel, son Dieu.

-Job Jb 1.1 Il y avait dans le pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du mal.

-Daniel Dn 6.11 Alors ces hommes entrèrent tumultueusement, et ils trouvèrent Daniel qui priait et invoquait son Dieu.

-Siméon Lc 2.25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.

-Anne Lc 2.37 Restée veuve, et âgée de quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière.

-Nathanaël Jn 1.47 Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude.

-Christ Jn 8.29 Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.

-Corneille Ac 10.2 Cet homme était pieux et craignait Dieu, avec toute sa maison; il faisait beaucoup d’aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement.

Barnabas Ac 11.24 Car c’était un homme de bien, plein d’Esprit Saint et de foi. Et une foule assez nombreuse se joignit au Seigneur.

-Ananias Ac 22.12 Or, un nommé Ananias, homme pieux selon la loi, et de qui tous les Juifs demeurant à Damas rendaient un bon témoignage, vint se présenter à moi,

-Timothée 2 Tim 1.5 gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, habite aussi en toi.

  • Le Conducteur divin, comment et où il conduit son peuple

-Dans les endroits difficiles, afin de l’éprouver Dt 8.2 Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements.

-Comme un oiseau qui enseigne à ses petits comment voler Dt 32.11-12 Pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, Voltige sur ses petits, Déploie ses ailes, les prend, Les porte sur ses plumes. 12 L’Éternel seul a conduit son peuple, Et il n’y avait avec lui aucun dieu étranger.

-Dans le sentier de la droiture Ps 27.11 Éternel! enseigne-moi ta voie, Conduis-moi dans le sentier de la droiture, A cause de mes ennemis.

-Comme un berger Ps 77.21 Tu as conduit ton peuple comme un troupeau, Par la main de Moïse et d’Aaron.

-Jamais hors de la portée de sa main Ps 139.9-10 Si je prends les ailes de l’aurore, Et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, 10 Là aussi ta main me conduira, Et ta droite me saisira.

-Toujours droit vers la croix Mt 10.32 C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux;

-Au bord de l’inconnu Lc 24.50-51 Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. 51 Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel.

  • Goshen, région d’Égypte occupée par les Israélites

Gn 45.10 Tu habiteras dans le pays de Gosen, et tu seras près de moi, toi, tes fils, et les fils de tes fils, tes brebis et tes boeufs, et tout ce qui est à toi. Gn 46.34 Quelle est votre occupation? vous répondrez: Tes serviteurs ont élevé des troupeaux, depuis notre jeunesse jusqu’à présent, nous et nos pères. De cette manière, vous habiterez dans le pays de Gosen, car tous les bergers sont en abomination aux Égyptiens. Gn 47.4 Ils dirent encore à Pharaon: Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a plus de pâturage pour les brebis de tes serviteurs, car la famine s’appesantit sur le pays de Canaan; permets donc à tes serviteurs d’habiter au pays de Gosen. Ex 8.22 (8:18) Mais, en ce jour-là, je distinguerai le pays de Gosen où habite mon peuple, et là il n’y aura point de mouches, afin que tu saches que moi, l’Éternel, je suis au milieu de ce pays.

De tout ce qui précède, nous notons qu’il est bon d’ajouter que toutes les choses qui nous ont occupés dans ce livre sont enseignées et amplement établies d’un bout à l’autre de l’Écriture; ce n’est donc pas sur l’histoire de Joseph que nous les fondons, bien qu’il soit certainement édifiant de trouver déjà dans ces temps primitifs les images de toutes ces précieuses vérités, et qu’on y puisse lire ainsi une preuve frappante de la divine unité de toute l’Écriture. Dans la Genèse, comme dans l’épître aux Éphésiens; dans les prophètes de l’Ancien Testament comme dans ceux du Nouveau, nous retrouvons partout les mêmes vérités. Et «Toute Écriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3:16). Car le séjour d’Israël en Égypte selon Dieu, est en grâce. La descente en Égypte était selon Dieu : ainsi Israël est considéré ici comme y séjournant durant le temps voulu de Dieu, même alors qu’il est opprimé ; non pas comme chassé et vagabond par suite de sa désobéissance, quoique les deux choses soient vraies quand le dernier temps de son oppression arrivera, et même le sont déjà. Dieu, remarquez-le bien, apparaît à Jacob comme le Dieu d’Isaac, son père, et non comme le Dieu d’Abraham. Sa bénédiction était subordonnée à un Christ ressuscité. Ce qui dépend de la promesse, Israël l’a perdu en rejetant Christ ; mais Dieu peut lui apparaître en pure grâce, en rapport avec un Sauveur ressuscité, et c’est ce que nous voyons ici en figure. C’est pourquoi Israël est béni malgré tout, quoique longtemps opprimé et étranger. Joseph glorifié donne le meilleur à Israël devenu étranger : La scène change dès que Jacob est en rapport avec Joseph, c’est la relation, dans le monde, avec un Christ glorifié qui lui est révélé. Il a le meilleur du pays, réglé d’après les ordonnances de Joseph et amené à une soumission universelle, comme appartenant au Pharaon, que Joseph représentait, et dont il exerçait l’autorité en sa présence. Beër-Shéba, la frontière d’Israël (dès qu’il l’eut passée, Jacob était un étranger hors de la terre de la promesse), est l’endroit où se passe cette révélation de Dieu. Car Joseph est le type de Christ même dans les petits détails : On n’a pas manqué de voir, dans l’histoire de Joseph, un des types les plus remarquables du Seigneur Jésus. Ce caractère typique se rapporte même à bien des détails des voies de Dieu, concernant les Juifs et les Gentils. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Le Pharaon autorise Jacob et ses fils à s’installer dans le pays de Goshen. » (Gn 47)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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