Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Esd 9.1 et suivants. En effet, remarquons et imitons l’attitude d’Esdras dans ce chapitre. Un autre aurait adressé au peuple les reproches les plus sévères. Esdras au contraire se place devant Dieu et s’accuse en même temps que tout Israël. En offrant douze taureaux et douze boucs (ch. 8 v. 35 ed 8.31-36), il avait réaffirmé l’unité du peuple de Dieu. Or une conséquence de cette unité est justement la responsabilité commune, la souffrance partagée (voir 1 Corinthiens 12:26 1cr 12.20-26). Quelle leçon nous donne ce serviteur de Dieu! Il nous apprend non seulement à ne pas montrer du doigt les fautes des autres chrétiens, mais à en être nous-mêmes honteux, affligés devant le Seigneur. «Mon Dieu, j’ai honte et je suis confus de lever ma face vers toi…» – dit l’homme de Dieu (v. 6).
Les paroles d’Esdras sont bien touchantes. Elles opposent la miséricorde du Dieu d’Israël à l’ingratitude de Son peuple. Mais, tout en sentant profondément le poids du péché dont il n’était pas personnellement coupable, Esdras ne pouvait rien faire pour l’ôter de devant le regard d’un Dieu Saint. Un seul était en mesure d’accomplir l’expiation. Le Fils de Dieu, prenant sur Lui nos péchés comme étant les siens, a pu déclarer dans Son indicible douleur: «Mes iniquités m’ont atteint…» (Psaume 40:13 ps 40.12-14).
Chose triste à constater: tous les réveils sont ruinés successivement par l’alliance avec le monde et, en cela, les conducteurs sont, par leur exemple, de beaucoup les plus coupables.
Y a-t-il un moyen de remédier à cet état de choses? Esdras, l’homme pieux et dévoué à l’Éternel, comprend aussitôt ce qui lui incombe: «Et quand j’entendis cela, je déchirai mon manteau et ma robe, et j’arrachai les cheveux de ma tête et ma barbe, et je m’assis désolé» (v. 3). La première chose est donc l’humiliation individuelle, en attendant que le peuple reconnaisse sa faute et s’humilie d’une manière générale. Il doit toujours en être ainsi. Devant la révélation du péché du peuple de Dieu, nous ne sommes pas appelés en premier lieu à agir, mais à nous humilier, et fussions-nous seuls, comme jadis Daniel et d’autres fidèles, et comme Esdras, en ce jour, ne manquons pas de prendre cette attitude devant Dieu. Il regarde et répond au cœur humilié et brisé.
«Et vers moi s’assemblèrent tous ceux qui tremblaient aux paroles du Dieu d’Israël, à cause du péché de ceux qui avaient été transportés» (v. 4).
Le premier effet de l’humiliation d’Esdras est de grouper autour de lui ceux qui tremblent aux paroles de Dieu. Ils sont, sans doute, bien peu nombreux le premier jour, mais cette humiliation va s’étendre à tout le peuple de Dieu.
L’humiliation individuelle d’Esdras consistait à porter comme sien, le péché du peuple de Dieu. La communion avec les pensées de Dieu nous porte toujours à cela. Nous en voyons des exemples en Dan. 9:5; Jér. 10:23; Néh. 9:33, et ici: «Mon Dieu, je suis confus, et j’ai honte de lever ma face vers toi, ô mon Dieu; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et notre coulpe a grandi jusqu’aux cieux. Dès les jours de nos pères jusqu’à ce jour, nous avons été grandement coupables; et à cause de nos iniquités, nous, nos rois et nos sacrificateurs, nous avons été livrés en la main des rois des pays, à l’épée, à la captivité, et au pillage, et à la confusion de face, comme il paraît aujourd’hui».
Quelle culpabilité que celle de ce peuple, au moment où la faveur de l’Éternel recommençait à briller sur lui, malgré sa servitude! «Et maintenant, pour un moment, nous est arrivée une faveur de la part de l’Éternel, notre Dieu, pour nous laisser des réchappés, et pour nous donner un clou dans son saint lieu, afin que notre Dieu éclaire nos yeux et nous redonne un peu de vie dans notre servitude, car nous sommes serviteurs; mais dans notre servitude notre Dieu ne nous a pas abandonnés, et il a étendu sa bonté sur nous devant les rois de Perse, afin de nous redonner de la vie pour élever la maison de notre Dieu et pour restaurer ses ruines, et pour nous donner des murs en Juda et à Jérusalem» (v. 8-9).
Et le Seigneur ne leur avait-il pas fait des promesses, s’ils se séparaient de toute alliance avec les nations? Oui, car il avait dit: «Afin que vous soyez forts et que vous mangiez les biens du pays, et que vous les laissiez en possession à vos fils à toujours» (v. 12).
S’allier aux nations, c’était abandonner la séparation pour Lui, cette sainteté dont les compagnons d’Esdras avaient senti la valeur et qui les avait dirigés jusqu’à ce jour (8:28). Or c’était précisément ce que leurs devanciers n’avaient pas observé. Des alliances – qui, pour nous, correspondent à la mondanité – les avaient envahis, s’étendant comme une gangrène depuis les sacrificateurs et les chefs du peuple, jusqu’aux gens du commun. Ils avaient oublié qu’avec la séparation ils perdaient trois choses capitales: la force, la jouissance des biens du pays de Canaan, et leur possession permanente pour eux et leur descendance.
C’est aussi ce dont nous, chrétiens, nous faisons aujourd’hui la triste expérience. La force? Notons qu’il ne s’agissait pas plus pour les compagnons d’Esdras que pour nous, d’une force extérieure, car ils n’étaient qu’une poignée d’hommes, mais la forte main de l’Éternel avait été avec eux, l’ennemi avait été réduit à néant et ses embûches dissipées. Mais comment pouvaient-ils prétendre maintenant aux deux autres bénédictions, à la jouissance et à la possession, quand la corruption était établie au milieu du peuple?
Qu’y avait-il donc à faire? Esdras s’humilie toujours et courbe toujours de nouveau son front dans la poussière. Il se rappelle avec douleur le jugement des fautes passées, bien moins sévère toutefois que le peuple ne le méritait. Et toi, ajoute-t-il, malgré tout, «tu nous as donné une délivrance comme celle-ci»; et si nous retournons à nos mauvaises œuvres, n’auras-tu pas raison de nous consumer, «en sorte qu’il n’y ait ni reste, ni réchappés»? (v. 13-14).
Mais, ajoute-t-il, nous voici «un reste de réchappés, comme il paraît aujourd’hui». Le témoignage est maintenant confié aux quelques-uns de ce second exode, affligés et repentants pour tous les autres, et disant: «Nous voici devant toi dans notre culpabilité, car, à cause de cela, on ne peut se tenir devant toi» (v. 15).
Y a-t-il à ce moment une restauration possible pour ces pauvres réchappés? Oui, elle se trouve dans l’attitude que prennent ceux qui, n’ayant pas participé à cette souillure, en assument néanmoins si complètement la responsabilité, qu’ils s’identifient avec ceux qui restent sous le jugement de Dieu. Nous allons voir que cette attitude, prise en toute sincérité de cœur devant Dieu, que cette confession foncière du mal, exerça son influence sur ceux qui avaient péché, afin d’amener leur restauration.
Nous avons vu, au chapitre précédent, que Dieu avait répondu à l’humiliation d’un seul, Esdras, en groupant autour de lui, dans un même esprit de contrition, ceux de ses compagnons qui tremblaient aux paroles du Dieu d’Israël. Ici, l’humiliation s’étend à un grand nombre: «Et comme Esdras priait et faisait sa confession, pleurant et se prosternant devant la maison de Dieu, il se rassembla vers lui, d’Israël, une très grande congrégation d’hommes, et de femmes, et d’enfants, car le peuple pleurait beaucoup» (v. 1).
Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.
De nombreux juifs ont épousé des étrangères :
-Dt 7.25 Vous brûlerez au feu les images taillées de leurs dieux. Tu ne convoiteras point et tu ne prendras point pour toi l’argent et l’or qui sont sur elles, de peur que ces choses ne te deviennent un piège; car elles sont en abomination à l’Éternel, ton Dieu.
-Dt 25.16 Car quiconque fait ces choses, quiconque commet une iniquité, est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.
-Pr 6.16 Il y a six choses que hait l’Éternel, Et même sept qu’il a en horreur;
-Lc 16.15 Jésus leur dit: Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos coeurs; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu.
De tout ce qui précède, nous notons que nous ne pouvons assez faire ressortir combien la bénédiction du peuple de Dieu peut dépendre d’un ou de quelques individus fidèles. Le chap. 5:1-2, nous a présenté un réveil produit par deux prophètes et poussant deux conducteurs, puis tout le peuple, à l’activité pour le Seigneur. Ici, l’humiliation d’un seul, auquel quelques-uns s’associent ensuite, amène une humiliation générale. Et de nouveau un seul homme se met en avant pour l’exprimer: «Et Shecania, fils de Jekhiel, des fils d’Élam, prit la parole et dit à Esdras: Nous avons été infidèles à notre Dieu, et nous avons pris des femmes étrangères d’entre les peuples du pays. Mais maintenant, il y a espérance pour Israël à cet égard. Et maintenant, faisons alliance avec notre Dieu pour renvoyer toutes les femmes et ceux qui sont nés d’elles, selon le conseil de mon seigneur et de ceux qui tremblent aux commandements de notre Dieu, et qu’il soit fait selon la loi» (v. 2-3). Mais ce n’est pas tout. Si l’humiliation individuelle, puis collective, est la première chose, ni l’individu, ni le peuple de Dieu ne peuvent en rester là. L’action doit suivre l’humiliation. «Lève-toi», dit Shecania à Esdras, «car la chose repose sur toi, et nous serons avec toi; sois fort et agis» (v. 4). L’humiliation n’est pas encore la séparation du mal. Elle en est le chemin et la prépare; mais, d’autre part, quand il s’agit de remédier à la ruine, une activité sans humiliation, quelque zélée qu’elle soit, ne peut conduire qu’à des ruines nouvelles. La chair, n’ayant pas été jugée dans l’humiliation, se donne alors pleine carrière quand il est question de séparation du mal. Tel fut le zèle de Jéhu. Cet homme ne portait certes pas devant Dieu, comme sien, le péché du peuple, aussi fut-il, une fois le jugement exécuté, – et de quelle manière! – le premier à retourner aux veaux d’or de Dan et de Béthel. L’humiliation est donc nécessaire, mais l’énergie pour se purifier du mal est tout aussi indispensable. Les Corinthiens avaient compris cela après l’exhortation de l’apôtre. La tristesse selon Dieu avait opéré chez eux une repentance à salut, une vraie humiliation; mais, cette dernière, quel empressement elle avait produit, quelle crainte, quel ardent désir, quel zèle, quelle vengeance! À tous égards, ils avaient montré qu’ils étaient purs dans l’affaire! (2 Cor. 7:11). Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de demain « Renvoi des femmes étrangères. » Esd 10.1
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.