Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ec 10.1 et suivants. En effet, prenons bien garde à ce panneau avertisseur du v. 8: «Qui renverse une clôture, un serpent le mord». Dieu a mis autour de chacun de nous des barrières de protection (par ex. l’autorité de nos parents ou éducateurs). Il sait Lui, ce qu’il y a de l’autre côté de la clôture. Nous nous figurons quelquefois que ce sont des avantages, et qu’Il nous en prive. Mais non! Ce qu’Il veut nous éviter, c’est une morsure dangereuse. Le serpent guette et il ne faut pas une large brèche pour lui permettre de se faufiler. Un peu de péché, «un peu de folie» (v. 1), suffit à compromettre le témoignage de l’enfant de Dieu (1 Co 5.6-8) et à remplacer le parfum de Christ par la mauvaise odeur de la corruption (Gal 6.7-10). Le manque de sens chez ceux qui gouvernent est spécialement détestable (v. 5…). Il a des conséquences pour tous ceux qui leur sont assujettis, qu’ils en soient victimes ou qu’ils suivent ce mauvais exemple (exemples: 2 Rois 21.9-16). Mais ce n’est pas une raison pour dire, ni même pour penser, du mal des autorités (v. 20). Au contraire, notre devoir de chrétiens est de prier pour elles (1 Tim 2.1-8). Le v. 12 nous rappelle Christ, le Sage par excellence. «Tous… s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche» (Luc 4.16-24).

Il est à remarquer que le sujet proprement dit de l’Ecclésiaste se termine avec le chapitre 9 et n’arrive à ses Conclusions qu’au chap. 12. La dernière constatation du chap. 9, c’est que l’homme pauvre et sage qui a opéré une grande délivrance a été rejeté et que personne ne s’est souvenu de lui. Comme cela est bien d’accord avec la tristesse du Prédicateur, mais aussi avec tout le plan de l’ouvrage qui ne nous fait pas pénétrer dans l’avenir. Les suites du rejet de l’homme pauvre, qui pour nous, chrétiens, sont les conséquences éternelles de l’œuvre de Christ, sont ici passées sous silence. Les chap. 10 et 11 reprennent d’une manière toute particulière, la forme proverbiale, déjà si évidente du chap. 4:5 au chap. 7. Cette forme domine entièrement ici pour nous amener de nouveau à la sentence que «tout ce qui arrive est vanité» (11:8, 10). La leçon spéciale de ces deux chapitres est qu’il y a un enseignement de la sagesse pour la vie pratique, enseignement que l’on ne néglige pas sans courir des risques sérieux.

Le chapitre 10 a trait tout particulièrement au caractère des rois et de ceux qui sont élevés en dignité. La sagesse prend la mesure de leur valeur morale tout en maintenant chacun à sa place vis-à-vis de leur autorité. «Les mouches mortes font sentir mauvais, elles font fermenter l’huile du parfumeur; ainsi fait un peu de folie à l’égard de celui qui est estimé pour sa sagesse et sa gloire». Il suffit d’un peu de folie, d’un manque de sagesse insignifiant en apparence, pour ôter toute sa valeur au caractère de celui qui était renommé jusque-là pour sa sagesse dans la direction des hommes. Cette remarque est de tout temps. La carrière d’un homme au pouvoir s’effondre et soulève le dégoût à la suite de quelque décision inconsidérée, contraire à sa sagesse habituelle et à sa bonne renommée. Toute une vie glorieuse est ainsi réduite à néant et considérée comme inutile.

«Le cœur du sage est à sa droite, et le cœur du sot, à sa gauche; et même, quand l’insensé marche dans le chemin, le sens lui manque, et il dit à chacun qu’il est un insensé». Le sage a le cœur placé où il n’est pas d’habitude – à sa droite, afin que l’action suive immédiatement les décisions que le cœur a dictées; tandis que celui qui manque de sagesse tient son cœur où il se trouve naturellement, ne donne pas à ses pensées un but utile en faisant de son cœur le mobile de ses actions. Même sa conduite habituelle, conduite facile à tous les hommes, trahit la même inconsistance et prouve publiquement sa folie.

Maintenant la sagesse s’adresse à son enfant pour lui prescrire l’attitude convenable en présence de l’autorité: «Si l’esprit du gouverneur s’élève contre toi, ne quitte pas ta place; car la douceur apaise de grands péchés». Ici, c’est le gouverneur qui a tort, comme du reste généralement dans tout ce chapitre. La cause de son irritation n’est pas mentionnée, mais elle nous est présentée comme une chose très mauvaise en présence de laquelle l’enfant de la sagesse a une attitude à prendre. Sera-ce l’indignation contre l’injustice, la revendication de ses droits contre celui qui les foule aux pieds? Bien au contraire, il n’est besoin que de deux choses. 1° Garder sa place de soumission respectueuse devant une autorité dont les actes sont appelés de «grands péchés». 2° Montrer la douceur, cet état d’âme qui n’insiste pas sur ses droits, mais les abandonne aux mains de celui qui nous fait tort. Rien ne réprime davantage les manifestations de la mauvaise nature. Le chrétien lui-même amasse ainsi des charbons de feu sur la tête de ceux qui lui veulent du mal.

«Il est un mal que j’ai vu sous le soleil, comme une erreur provenant du gouverneur: le manque de sens est placé dans de hautes dignités, et les riches sont assis dans une position basse. J’ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marchant sur la terre comme des esclaves». Ici le mal est de nouveau du côté de celui qui gouverne. Il ne sait ou ne veut pas choisir les dignitaires qui seraient selon le proverbe anglais: «The right man in the right place». Les places élevées sont confiées aux incapables et le gouverneur agit à sa guise soit par manque de connaissance des hommes, soit par favoritisme, ou pour toute autre cause. Le résultat est que ceux qui, par leur position de fortune seraient plus capables de désintéressement dans la conduite des affaires sont «assis dans une position basse»; et que les rôles sont intervertis: des serviteurs font montre de leur orgueil et de leur autorité; des princes ont perdu le rang où ils pourraient être utiles et conduire les autres.

Les v. 8-15 quittent le sujet des rois et des gouverneurs, pour montrer où conduisent les intentions et les voies de l’homme, en contraste avec la sagesse, don de Dieu. D’abord, les v. 8, 9 traitent des mauvaises et des bonnes intentions dans nos actes envers notre prochain: «Qui creuse une fosse y tombe, et qui renverse une clôture, un serpent le mord. Qui remue des pierres en sera meurtri, qui fend du bois se met en danger». Creuser une fosse, c’est préparer un piège. Combien de fois l’on est pris soi-même au piège où l’on voulait faire tomber les autres (Prov. 26:27). Renverser une clôture, c’est enlever les limites, acte sournois par lequel il sera possible un jour au méchant d’empiéter sur le domaine de son prochain. Le diable en profitera pour détruire celui qui médite de s’agrandir aux dépens d’autrui. – D’un autre côté, les intentions peuvent être louables, mais les résultats dépendent des matériaux que l’on emploie. L’effort ne profitera pas aux autres et nous mettra nous-mêmes en danger.

«Si le fer est émoussé, et que celui qui l’emploie n’en aiguise pas le tranchant, il aura des efforts à faire; mais la sagesse est profitable pour amener le succès». On peut avoir entre ses mains pour s’en servir un instrument émoussé; il n’est réellement utile et n’exige pas d’efforts pour l’employer si l’on en a aiguisé le tranchant. Ce proverbe ne peut-il pas s’appliquer à la manière dont on se sert de la Parole? La raison et l’intelligence de l’homme ne font qu’en émousser le tranchant; c’est la sagesse, don de l’Esprit de Dieu, qui l’aiguise, lui donne son utilité et la fait pénétrer dans la conscience.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Les risques de l’action :

  • Petits maux, ainsi appelés

Pr 6.10 Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir!… Ec 10.1 Les mouches mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur; un peu de folie l’emporte sur la sagesse et sur la gloire. Ct 2.13 Le figuier embaume ses fruits, Et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! 1 Co 5.6 C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte?

  • La folie des hommes, références générales

Ps 49.14 Telle est leur voie, leur folie, Et ceux qui les suivent se plaisent à leurs discours. -Pause. Pr 15.14 Un coeur intelligent cherche la science, Mais la bouche des insensés se plaît à la folie. Pr 18.13 Celui qui répond avant d’avoir écouté Fait un acte de folie et s’attire la confusion. Pr 26.11 Comme un chien qui retourne à ce qu’il a vomi, Ainsi est un insensé qui revient à sa folie. Ec 10.1 Les mouches mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur; un peu de folie l’emporte sur la sagesse et sur la gloire.

  • Futur ignoré, ignorance concernant l’avenir

Ec 9.12 L’homme ne connaît pas non plus son heure, pareil aux poissons qui sont pris au filet fatal, et aux oiseaux qui sont pris au piège; comme eux, les fils de l’homme sont enlacés au temps du malheur, lorsqu’il tombe sur eux tout à coup. Ec 10.14 L’insensé multiplie les paroles. L’homme ne sait point ce qui arrivera, et qui lui dira ce qui sera après lui? Mt 24.43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. Ac 20.22 Et maintenant voici, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera;

  • Devoirs civiques, respect envers les autorités

Ec 10.20 Ne maudis pas le roi, même dans ta pensée, et ne maudis pas le riche dans la chambre où tu couches; car l’oiseau du ciel emporterait ta voix, l’animal ailé publierait tes paroles. Ac 23.5 Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. Rm 13.1 Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. 1 P 2.17 Honorez tout le monde; aimez les frères; craignez Dieu; honorez le roi.

De tout ce qui précède, nous notons qu’on ne peut assez répéter que tous ces Proverbes ont une portée morale et spirituelle et que leur interprétation appartient à la sagesse. La sagesse d’en haut nous les a donnés par l’homme et cette même sagesse les interprète. Nous en avons un exemple ici. «Si le serpent mord parce qu’il n’y a pas de charme, celui qui a une langue ne vaut pas mieux». Ce proverbe a trait à la langue de l’homme. Elle est un serpent qui ne peut être empêché de mordre que par la puissance du charmeur, de l’Esprit qui la tient en bride (Jacq. 3:8). «Les paroles de la bouche du sage sont pleines de grâce, mais les lèvres d’un sot l’engloutissent. Le commencement des paroles de sa bouche est folie, et la fin de son discours est un mauvais égarement. Et l’insensé multiplie les paroles: l’homme ne sait pas ce qui arrivera; et ce qui sera après lui, qui le lui déclarera? Le travail des sots les lasse, parce qu’ils ne savent pas aller à la ville». Ce passage fait suite aux pensées que nous avons abordées depuis le v. 10. Nous y trouvons de nouveau tout ce que les paroles du sage ont de salutaire en contraste avec les paroles de l’insensé qui le mènent à sa perte; car elles commencent par la folie et finissent par l’égarement. Car l’insensé multiplie les paroles, ne prévoit pas les événements, ignore l’avenir, ne connaît pas même le chemin qui le conduirait au lieu où il recevrait la connaissance dont il a besoin. La peine de s’enquérir est une tâche trop lourde pour lui. Les v. 16, 17 nous ramènent au sujet principal du chapitre. Ils nous parlent du malheur qu’entraîne le gouvernement d’un roi inexpérimenté dont les princes usent de leur haute position pour satisfaire leurs appétits. Puis ils nous présentent le bonheur d’un pays régi par un roi noble dont les princes ne songent à réparer leurs forces que pour les employer au bien de l’État. V. 18, 19 : En revanche, l’inactivité de ceux qui gouvernent amène bientôt la ruine de la maison. Le désir des jouissances matérielles leur fait rechercher l’argent par lequel on se les procure. Cependant l’enfant de la sagesse n’enfreindra jamais le précepte de l’obéissance due au roi et de l’honneur dû à ceux qui ont le privilège de la richesse. Il ne maudira ni l’un, ni les autres, car le bruit s’en divulguerait aisément et parviendrait avec rapidité aux oreilles des puissants. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain “ Exhortation à la bienfaisance, à l’activité et à la joie (Ec 11).

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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