Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Job 3.1 et suivants. En effet, comme des vagues successives, sept épreuves ont déferlé sur Job. L’Ennemi (dont la haine est toujours excitée par l’amour que Dieu porte aux siens) a frappé le patriarche à cinq reprises: dans ses biens (trois fois), dans ses enfants, puis dans sa santé. Le sixième coup, particulièrement perfide, a été porté par sa propre femme, mais l’homme de Dieu est resté inébranlable. Vient alors la dernière de ces «sept détresses» (Jb 5.17-20), d’un côté qu’il n’attendait pas. Trois amis se sont concertés pour faire à Job une visite de condoléances. Et ce que les assauts furieux de Satan n’ont pas réussi à produire, la démarche de ces consolateurs va l’accomplir. À ce propos remarquons combien il est difficile de faire une bonne visite à quelqu’un qui passe par l’épreuve, et combien il est important de la préparer dans la prière. Ces hommes sont là, silencieux, qui considèrent dans sa désolation celui qu’ils avaient connu et honoré dans sa prospérité. Leur donner en spectacle sa misère, être pris en pitié, est plus que Job n’en peut supporter. L’amertume longtemps contenue déborde enfin.

En termes déchirants Job «maudit son jour»; il voudrait n’être jamais né. Il souhaite la mort. Mais dans sa sagesse et son amour, Dieu n’avait pas permis à Satan d’aller jusque-là. Nous entendons maintenant les éclats passionnés de la douleur de Job. Il ne peut supporter la présence de ses amis. Il avait traversé beaucoup d’afflictions et des épreuves amères, mais ces amis étaient venus contempler sa misère sans lui adresser une parole. C’était trop pour lui. Le soupçonnaient-ils? Il ne pouvait supporter des doutes relativement à ses rapports avec Dieu, surtout de leur part. N’étaient-ils pas ses amis? S’ils l’aimaient, pourquoi ce silence de mauvais augure de sept jours et sept nuits? Il se pouvait qu’il eût tout d’abord pour cause leur profonde sympathie pour lui, mais pourquoi n’avaient-ils pas une parole à lui dire? Pourquoi pas une consolation comme une goutte d’eau pour ses lèvres desséchées? Ils commençaient à réfléchir et c’est là une chose dangereuse. Dans la présence de Dieu, nous jugeons le moi et nous écoutons sa Parole. Combien souvent nos propres pensées nous fourvoient! Ce dont nous avons besoin c’est de prier et d’écouter, afin que nous puissions recevoir la Parole de la part de Dieu lui-même. Combien cela est différent, combien cela correspond exactement à ce dont nous avons besoin! Les oreilles des amis de Job n’étaient pas ouvertes. Il y eut ici-bas un Homme que Dieu réveillait chaque matin, et dont Il réveillait l’oreille pour qu’il écoutât «comme ceux qu’on enseigne» (Ésaïe 50:4). Il ne connut jamais notre lenteur à écouter la parole de Dieu. Quant aux trois amis, ils gardèrent d’abord ce redoutable et angoissant silence, et Job dut bientôt apprendre avec amertume ce que signifiait cette attitude. C’est lui qui commença à parler, puis ils continuèrent, mais c’étaient leurs propres pensées et non celles de Dieu qu’ils lui firent entendre.

Ensuite Job déplore et maudit le jour de sa naissance; il ne maudit pas Dieu; rien de semblable n’aborde son esprit. Toutefois il exprime d’une manière inconvenante son horreur du jour dans lequel sa naissance fut annoncée. Toute la scène de ce jour-là lui apparaît comme enveloppée de ténèbres. Tout ce qui avait rapport à son entrée dans ce monde était horrible à ses yeux. Il s’écrie avec amertume: «Périsse le jour auquel je naquis, et la nuit qui dit: Un homme a été conçu! Ce jour-là, qu’il soit ténèbres». Et encore: «Cette nuit-là, que l’obscurité s’en empare». Puis: «Voici, que cette nuit-là soit stérile; que les cris de joie n’y entrent pas». Il demande pourquoi il est né pour être destiné à une telle misère, pourquoi il n’a pas été laissé plutôt, s’écrie-t-il d’une façon ironique, «avec les rois et les conseillers de la terre qui se bâtissent des solitudes». Est-ce à quoi aboutit la gloire de ce monde? À des ruines que les rois élèvent pour eux-mêmes? Il en est de même pour «les princes qui ont de l’or, qui ont rempli d’argent leurs maisons». Mais l’or et l’argent ne peuvent délivrer l’homme de la douleur et de la mort. C’était donc la vie et l’œuvre dans laquelle les rois d’Égypte cherchaient la renommée: la construction de leurs tombeaux! Mais le lot de Job paraissait plus lugubre encore. Pourquoi n’avait-il pas été couché dans un lieu désolé comme ceux-là, ou pourquoi était-il né?

C’est par cette explosion d’amertume que s’ouvre le premier débat entre Job et ses amis. Nous pouvons remarquer certaines différences dans les discours de ces derniers; ils parlent toujours dans le même ordre durant les trois grandes discussions du livre: Éliphaz, Bildad et Tsophar se suivent régulièrement chaque fois dans le même ordre, et Job réplique à chacun d’eux. On peut constater qu’à la troisième discussion, Tsophar, le dernier interlocuteur, se tait, tandis que Job continue si longuement son discours qu’il semble presque une réponse à celui de Tsophar qui n’avait pas été prononcé. En d’autres termes, Job réfute complètement ce que son ami aurait eu à dire, s’il avait parlé. La partie principale du livre est donc remplie de ce que nous venons de rappeler: d’un côté, nous y trouvons trois séries d’arguments présentés par les amis de Job, de l’autre, et de la manière la plus complète, les réponses de ce dernier à chacun d’eux. Ensuite apparaît un nouveau personnage, Élihu, qui réduit Job au silence aussi complètement que celui-ci l’avait fait à l’égard de ses amis. Finalement l’Éternel termine la discussion, en donnant, pour clore tout raisonnement, la solution du problème. S’il plaît à Dieu, nous considérerons brièvement la première discussion, sans entrer dans tous les détails.

Éliphaz le Thémanite, qui paraît avoir été le plus âgé des trois amis et celui qui parle avec le plus de dignité, reproche tout d’abord à Job son manque de fermeté en présence du premier malheur qui l’avait frappé lui et sa famille. De plus, non content de cela, il reprend Job, parce que, tandis qu’il avait si bien su consoler les autres dans leurs douleurs, il avait cédé sous le poids de l’épreuve, lorsqu’elle l’avait atteint lui-même. Il maintient la justice infaillible des voies de Dieu qui ne peut jamais oublier l’innocent, ni épargner le coupable. Il va plus loin et fait le récit de ce qui lui a été communiqué par un esprit, dit-il, et qui lui a été secrètement révélé, son oreille ayant été ouverte pour entendre quelque peu des choses contenues dans les visions de la nuit. Il fait une description saisissante de ces dernières et des paroles solennelles qui ont été prononcées à ses oreilles. La somme de cette révélation était un jugement de la présomption de l’homme mortel qui veut amener Dieu à la barre de son tribunal, de quelque manière que ce soit. Il insiste aussi sur la folie de celui qui a recours à l’aide de la créature. Toutes choses sont dans la main de Celui qui frappe soudain l’insensé qui se croyait en sécurité. Enfin il convie Job à la repentance, ajoutant que, s’il s’humiliait devant Dieu, cette épreuve ne serait pas dissipée, mais qu’il en sortirait plus béni que jamais.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Dialogue entre Job et ses amis : Il regrette d’être né :

  • Lassitude de la vie

Gn 27.46 Rebecca dit à Isaac: Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie? Jb 3.20 Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, Et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme, Ec 4.1 J’ai considéré ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console! ils sont en butte à la violence de leurs oppresseurs, et personne qui les console! Jon 4.8 Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent chaud d’orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, au point qu’il tomba en défaillance. Il demanda la mort, et dit: La mort m’est préférable à la vie.

  • Ombre de la mort

Ps 23.4 Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: Ta houlette et ton bâton me rassurent. Mt 4.16 Ce peuple, assis dans les ténèbres, A vu une grande lumière; Et sur ceux qui étaient assis dans la région et l’ombre de la mort La lumière s’est levée.

  • Désespoir, pousse les hommes à désirer la mort

Nb 11.15 Plutôt que de me traiter ainsi, tue-moi, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur. 1 Rois 19.4 Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s’assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant: C’est assez! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. Jr 8.3 La mort sera préférable à la vie pour tous ceux qui resteront de cette race méchante, dans tous les lieux où je les aurai chassés, dit l’Éternel des armées. Ap 9.6 En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux.

  • Limitations humaines, l’homme assujetti aux

-Chemin fermé Jb 3.23 A l’homme qui ne sait où aller, Et que Dieu cerne de toutes parts?

-Pieds enfermés dans les entraves Jb 13.27 Pourquoi mettre mes pieds dans les ceps, Surveiller tous mes mouvements, Tracer une limite à mes pas, Jb 19.8 Il m’a fermé toute issue, et je ne puis passer; Il a répandu des ténèbres sur mes sentiers.

-Temps limité Ps 90.10 Les jours de nos années s’élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; Et l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, Car il passe vite, et nous nous envolons. Ec 8.8 L’homme n’est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n’a aucune puissance sur le jour de la mort; il n’y a point de délivrance dans ce combat, et la méchanceté ne saurait sauver les méchants.

-Limites de la vie Ps 139.5 Tu m’entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi.  Lm 3.7 Il m’a entouré d’un mur, pour que je ne sorte pas; Il m’a donné de pesantes chaînes.

-Incapable de changer un seul cheveu Mt 5.36 Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu.  

-Incapable d’augmenter la taille Mt 6.27 Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie?

De tout ce qui précède, nous notons qu’il est un fait trop remarquable pour que nous ne nous y arrêtions pas, à savoir que l’Esprit de Dieu cite comme faisant partie des Écritures, des paroles que l’Éternel juge à la fin du livre comme ayant donné non seulement une fausse appréciation de Job, mais aussi de Lui-même. Ces paroles ne sont pas ce que l’Éternel dit à la fin, ni ce qu’exprime Élihu dans le débat, en qualité d’interprète, ni même le plaidoyer de Job. Ce sont les paroles d’Éliphaz qui sont citées par l’apôtre Paul dans le Nouveau Testament. C’est là un fait très frappant. Dieu lui-même déclare que les amis de Job n’avaient pas parlé comme il convenait; cependant, le Saint Esprit nous donne leurs discours par inspiration et emploie les paroles de l’un d’eux, comme faisant partie des Écritures. Assurément ces deux points de vue s’accordent sans peine. Il suffit d’examiner les paroles d’Éliphaz pour se rendre compte qu’elles ne contiennent rien qui ne soit selon la vérité. En revanche, si nous en pesons l’application qu’il en fait à Job, elles sont gravement erronées. Combien sont sages les voies du Seigneur et de quelle profondeur admirable sont les enseignements de la Parole! Dans la première épître aux Corinthiens, comme dans celle aux Hébreux, le Nouveau Testament cite les paroles d’Éliphaz, mais là l’application en est parfaitement juste. Dans l’histoire de Job, il n’en est pas ainsi, et ses amis sont l’objet de la répréhension divine pour leurs paroles, tandis que l’application en est aussi juste que la portée, lorsque l’Esprit les cite dans le Nouveau Testament; tout est à sa place. C’est un exemple frappant de la manière merveilleuse dont Dieu fait face à tout selon sa propre sagesse. Car le livre de Job a pour thème les voies de Dieu en gouvernement envers les hommes, dans un monde où Satan, l’adversaire de Dieu, a introduit le péché, la souffrance et la mort. Ces voies de Dieu poursuivent cependant toujours un bon but (Rom. 8:28). Car Job était un homme riche, mais juste et pieux. Dieu permit à Satan de retirer à Job ses richesses, sa famille et sa santé. Avec ses trois amis, Job évoque le problème suivant: pourquoi un Dieu juste permet-il la souffrance d’un être juste et innocent? Les trois amis, Éliphaz, Bildad et Tsophar, ne comprenaient pas ces voies de Dieu. Selon eux, Dieu punissait Job à cause de quelque péché; ces hommes ne voyaient pas que Dieu se sert aussi de la souffrance pour purifier et pour instruire les croyants. Désespéré, Job oppose à ses trois amis sa propre justice et sa droiture. Il estime qu’il est traité injustement, mais espère que Dieu, finalement, le recevra. Élihu intervient alors. Il est le messager et le type du Seigneur (Job 32:8; 33:4). Il explique que Dieu use de discipline envers l’homme afin de le purifier et le rapprocher de lui. Par ses paroles, Élihu fait luire la lumière dans les ténèbres et conduit Job dans la présence de Dieu. Or toutes les conclusions de Job étaient erronées, parce qu’il ne comprenait pas que Dieu voulait l’amener à se sonder jusqu’au plus profond de lui-même. Et lorsque Dieu parle ensuite directement à Job, celui-ci finit par reconnaître: «Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu: C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre» (Job 42:5, 6). Dieu peut alors bénir Job à nouveau. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Premier cycle de discussions (chapitres 4 à 14) Premier discours d’Éliphaz, l’homme d’expérience. » (Job 4)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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