Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 16.1 et suivants. En effet, après de si belles preuves de la foi d’Abram, nous trouvons une nouvelle défaillance dans la vie du patriarche. Au lieu d’attendre avec patience que lui soit donné le fils annoncé, il écoute Saraï sa femme. Et Agar la servante, probablement ramenée d’Égypte après le premier manquement d’Abram, va devenir la mère d’Ismaël.
Après avoir été le sujet de tristes querelles dans la maison de l’homme de Dieu, Agar s’enfuit loin de sa maîtresse. Mais l’Éternel prend soin de la pauvre servante. Il la rencontre sur son chemin qui l’éloigne et devient pour elle le Dieu qui se révèle (v. 13). Dans l’Ange de l’Éternel, il nous est permis de reconnaître le Seigneur Jésus lui-même. Chacun de nous a-t-il fait cette rencontre décisive? Dieu s’est-il révélé à vous comme étant vivant? C’est en Christ qu’il s’est fait connaître (Jean 8.12-20; 2 Co 4.1-6). Et c’est auprès de ce Sauveur vivant que nous trouvons en abondance l’eau vive de la grâce dont nous parle le puits de Lakhaï-roï (Jean 4.6-15). Remarquons ce que l’Ange dit à Agar: « Retourne vers ta maîtresse et humilie-toi… » (v. 9). L’humiliation, la confession de nos fautes est la première chose que le Seigneur nous demande quand il s’est fait connaître à notre âme.
Ici nous voyons l’incrédulité s’emparer de l’esprit d’Abram et, encore une fois, le détourner pour un temps du sentier de l’heureuse et simple confiance en Dieu. « Et Saraï dit à Abram: Tu vois que l’Éternel m’a empêchée d’avoir des enfants » (v. 2). Ces paroles sont l’expression de l’impatience ordinaire de l’incrédulité; Abram aurait dû les traiter en conséquence et attendre patiemment du Seigneur l’accomplissement de la promesse; mais notre pauvre cœur naturel préfère tout autre chose à une position d’attente: il aura recours à des expédients, à un plan; il usera d’une ressource quelconque plutôt que de rester dans une position qui lui pèse. Ce sont deux choses fort différentes que croire une promesse ou bien en attendre patiemment l’accomplissement. La conduite d’un enfant nous en fournit de nombreux exemples: quand nous promettons quelque chose à l’un de nos enfants, il n’a aucune idée de douter de notre parole; néanmoins nous pouvons le voir grandement agité, et impatient de savoir quand et comment nous accomplirons notre promesse. Or, la conduite d’un enfant est un miroir dans lequel l’homme le plus sage peut contempler sa propre image. Abram montre de la foi au chapitre 15; et cependant il manque de patience au chapitre 16: et ainsi nous comprenons mieux le sens et la beauté de ce que nous lisons au chapitre 6 de l’épître aux Hébreux: « Afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience, héritent ce qui avait été promis ». Dieu fait une promesse et la foi croit cette promesse; – l’espérance anticipe la promesse et la patience en attend tranquillement l’accomplissement.
Il y a dans le commerce ce qu’on appelle « la valeur actuelle » d’une lettre de change ou d’un billet à ordre: il en est de même dans le monde de la foi; il y a aussi une valeur présente des promesses de Dieu, et la mesure qui règle cette valeur est la connaissance expérimentale de Dieu dans le cœur: car c’est de notre appréciation de Dieu que dépendra l’évaluation que nous ferons de ses promesses; de plus, l’âme soumise et patiente trouve une riche et pleine récompense en s’attendant ainsi à Dieu pour l’accomplissement de tout ce qu’il a promis. Quant à Saraï, ce qu’elle dit à Abram revenait réellement à ceci: « L’Éternel m’a manqué; peut-être que ma servante égyptienne me sera une ressource ». Tout, excepté Dieu, convient au cœur incrédule; et on est souvent étrangement surpris de voir à quelles futilités le croyant peut s’attacher, quand une fois il a perdu le sentiment de la présence de Dieu, et qu’il oublie que sa fidélité ne fait jamais défaut et que lui-même suffit à tout. L’âme perd ainsi cette disposition paisible et cet équilibre, si nécessaires pour le témoignage fidèle de celui qui marche par la foi; comme le monde, elle a recours à toute espèce d’expédients, pour atteindre son but; et elle appelle cela: « faire un usage louable des moyens ».
Mais c’est une chose amère, et dont les conséquences sont toujours funestes, que de se soustraire à une dépendance absolue de Dieu. Si Saraï avait dit: « La nature m’a fait défaut, mais Dieu est ma ressource », tout eût été bien différent; elle fût restée sur un terrain vrai, car, de fait, la nature lui avait fait défaut. Mais c’était la nature sous une forme; et Saraï, qui n’avait pas encore appris à détourner ses regards de la nature sous toutes ses formes, voulut en essayer une autre. Au jugement de Dieu, comme à celui de la foi, la nature ne valait pas mieux en Agar qu’en Sara: la nature, qu’elle soit vieille ou jeune, est la même aux yeux de Dieu et, partant, aux yeux de la foi. Mais cette vérité n’a de puissance sur nous qu’autant que, expérimentalement, Dieu est devenu le centre de notre existence.
Du moment que nous détournons nos regards de ce Dieu glorieux, nous sommes capables de nous livrer aux inventions les plus viles de l’incrédulité; et ce n’est qu’autant que nous nous appuyons sérieusement sur le Dieu vivant, seul vrai et seul sage, que nous pouvons renoncer à tout ce qui est de la créature. Non que nous méprisions les instruments dont Dieu se sert: ce serait de l’indifférence et non de la foi. La foi fait cas de l’instrument, non à cause de lui-même, mais à cause de celui qui l’emploie; tandis que l’incrédulité ne regarde que l’instrument et fait dépendre le succès de la puissance apparente de cet instrument, au lieu d’en juger d’après la vertu toute-puissante de celui qui, en, grâce, se sert de lui.
« Et Saraï dit à Abram: Le tort qui m’est fait est sur toi. » Quand nous avons manqué, nous sommes souvent portés à jeter le blâme sur un autre: Saraï ne faisait que recueillir le fruit de sa proposition, cependant elle dit à Abram: « Le tort qui m’est fait est sur toi »; puis, avec la permission d’Abram, elle cherche à se débarrasser de l’épreuve que son impatience lui a attirée. « Et Abram dit à Saraï: Voici, ta servante est entre tes mains, fais-lui comme il sera bon à tes yeux. Et Saraï la maltraita, et elle s’enfuit de devant elle. » (v. 5-6)
« Si vous n’avez pas été circoncis selon l’usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés » (Actes 15.1); et ainsi, selon la déclaration de l’apôtre lui-même, ils annulaient réellement la grâce de Dieu; et Christ était mort pour rien (Ga 2.19-21). Il faut que Christ soit un Sauveur complet, sinon il n’est pas un Sauveur du tout. Dès que quelqu’un dit: « À moins que vous ne soyez ceci ou cela, vous ne pourrez être sauvés », il renverse de fond en comble l’évangile de Christ, attendu que cet évangile me révèle Dieu descendant jusqu’à moi, tel que je suis, pécheur coupable, misérable et perdu par ma propre faute; et de plus m’apportant une entière rémission de tous mes péchés, et une pleine délivrance de mon état de perdition, et vertu de l’œuvre accomplie par lui-même sur la croix. C’est pourquoi si quelqu’un dit: « Il faut que vous soyez ceci ou cela, pour être sauvé », il dépouille la croix de toute sa gloire et nous enlève toute notre paix; car, si le salut dépend de ce que nous soyons, ou de ce que nous fassions quelque chose, nous serons inévitablement perdus. Mais, Dieu en soit béni, il n’en est pas ainsi. Le grand principe fondamental de l’Évangile, c’est que Dieu est Tout et l’homme Rien: ce n’est pas un mélange de Dieu et de l’homme; tout est de Dieu. La paix que donne l’Évangile ne donne pas en partie sur l’œuvre de Christ, et en partie sur l’œuvre de l’homme; mais entièrement et uniquement sur l’œuvre de Christ, parce que cette œuvre est parfaite, parfaite pour toujours, et qu’elle rend parfaits comme elle-même tous ceux qui mettent leur confiance en elle.
Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.
Naissance d’Ismaël :
- Polygamie, exemples
Gn 4.19 Lémec prit deux femmes: le nom de l’une était Ada, et le nom de l’autre Tsilla. Jg 8.30 Gédéon eut soixante-dix fils, issus de lui, car il eut plusieurs femmes. 2 Ch 11.18 Roboam prit pour femme Mahalath, fille de Jerimoth, fils de David et d’Abichaïl, fille d’Éliab, fils d’Isaï. Dn 5.2 Belschatsar, quand il eut goûté au vin, fit apporter les vases d’or et d’argent que son père Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, s’en servissent pour boire.
- Concubinage
Gn 16.3 Alors Saraï, femme d’Abram, prit Agar, l’Égyptienne, sa servante, et la donna pour femme à Abram, son mari, après qu’Abram eut habité dix années dans le pays de Canaan. Jg 8.31 Sa concubine, qui était à Sichem, lui enfanta aussi un fils, à qui on donna le nom d’Abimélec. 1 Ch 2.46 Épha, concubine de Caleb, enfanta Haran, Motsa et Gazez. Haran engendra Gazez. 2 Ch 11.21 Roboam aimait Maaca, fille d’Absalom, plus que toutes ses femmes et ses concubines; car il eut dix-huit femmes et soixante concubines, et il engendra vingt-huit fils et soixante filles.
- Problèmes familiaux, exemples
-Saraï et Agar Gn 16.5 Et Saraï dit à Abram: L’outrage qui m’est fait retombe sur toi. J’ai mis ma servante dans ton sein; et, quand elle a vu qu’elle était enceinte, elle m’a regardée avec mépris. Que l’Éternel soit juge entre moi et toi!
-Rébecca et ses belles-filles Gn 26.34 Ésaü, âgé de quarante ans, prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d’Élon, le Héthien. Gn 27.46 Rebecca dit à Isaac: Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie?
-Jacob et Ésaü Gn 27.41 Ésaü conçut de la haine contre Jacob, à cause de la bénédiction dont son père l’avait béni; et Ésaü disait en son coeur: Les jours du deuil de mon père vont approcher, et je tuerai Jacob, mon frère.
-Joseph et ses frères Gn 37.4 Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié.
-Moïse, Aaron et Miriam Nb 12.1 Marie et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne qu’il avait prise, car il avait pris une femme éthiopienne.
-David et sa femme 2 S 6.16 Comme l’arche de l’Éternel entrait dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre, et, voyant le roi David sauter et danser devant l’Éternel, elle le méprisa dans son coeur.
-David et sa famille 2 S 12.11 Ainsi parle l’Éternel: Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil.
-Assuérus et Vashti Esth 1.12 Mais la reine Vasthi refusa de venir, quand elle reçut par les eunuques l’ordre du roi. Et le roi fut très irrité, il fut enflammé de colère.
- Compassion de Dieu
Ex 3.7 L’Éternel dit: J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. Ps 78.38 Toutefois, dans sa miséricorde, il pardonne l’iniquité et ne détruit pas; Il retient souvent sa colère et ne se livre pas à toute sa fureur. Ps 86.15 Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu miséricordieux et compatissant, Lent à la colère, riche en bonté et en fidélité; Jr 12.15 Mais après que je les aurai arrachés, J’aurai de nouveau compassion d’eux, Et je les ramènerai chacun dans son héritage, Chacun dans son pays.
De tout ce qui précède, nous notons que sous la loi, Dieu se tenait, en quelque sorte, tranquille pour voir ce que l’homme pourrait faire: tandis que, dans l’Évangile, nous voyons Dieu agissant et l’homme appelé à se tenir tranquille pour voir la délivrance de Dieu (2 Ch 20.17). Cela étant, l’apôtre n’hésite pas à dire aux Galates: Vous avez rompu vos liens avec Christ, vous tous qui vous justifiez par la loi (en nomô); vous êtes déchus de la grâce (Gal. 5:4). Si l’homme a quelque chose à faire dans l’œuvre du salut, Dieu est exclu; et si Dieu est exclu, le salut est impossible, attendu qu’il est impossible que l’homme accomplisse un salut par ce qui démontre qu’il est un être perdu; si donc le salut est une question de grâce, il faut que tout soit grâce. Il ne peut pas être moitié loi et moitié grâce; les deux alliances sont parfaitement distinctes. C’est Sara ou Agar: si c’est Agar, Dieu reste en dehors; si c’est Sara, l’homme reste en dehors, et il en est ainsi depuis le commencement jusqu’à la fin. La loi s’adresse à l’homme; elle le met à l’épreuve, elle manifeste quelle est réellement sa valeur, elle démontre qu’il est déchu, elle le place et le tient sous la malédiction aussi longtemps qu’il a affaire avec elle, c’est-à-dire aussi longtemps qu’il est vivant. « La loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit » (Rom. 7:1), mais quand il est mort, son autorité cesse nécessairement pour ce qui est de lui (Rm 7.1-6; Gal. 2.19-21; Col 2.20; Col 3:3; Col 2.20-3.4), bien qu’elle conserve cette autorité dans toute sa force pour maudire tout homme vivant. L’Évangile, au contraire, affirmant que l’homme est perdu, déchu, mort, révèle Dieu tel qu’il est, comme le Sauveur de ceux qui sont perdus; comme celui qui pardonne aux coupables, qui vivifie ceux qui sont morts; il ne nous présente pas Dieu comme exigeant quoi que ce soit de l’homme (car que pourrait-on attendre d’un homme qui est mort en faillite?), mais comme manifestant sa libre grâce en rédemption. La différence entre les deux alliances, de la loi et de la grâce, est donc immense, et fait comprendre la force extraordinaire du langage de l’apôtre dans l’épître aux Galates: « Je m’étonne »; – « Qui vous a ensorcelés? » – « Je crains pour vous. » – « Je suis en perplexité à votre sujet. » – « Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même! » – Tel est le langage du Saint Esprit qui connaît la valeur d’un Christ complet, d’un salut complet, et qui sait aussi combien la connaissance de l’un et de l’autre est nécessaire à un pécheur perdu. Nous ne retrouvons ce même langage dans aucune autre épître, pas même dans celle aux Corinthiens, bien qu’il y eût parmi ceux-ci des désordres de la nature la plus grossière à réprimer. Toute faute et toute erreur de l’homme peuvent être corrigées par l’introduction de la grâce de Dieu; mais les Galates, comme Abram dans ce chapitre, se détournaient de Dieu et revenaient à la chair? Quel remède imaginer pour un pareil cas? Comment corriger une erreur qui consiste à abandonner ce qui seul peut remédier à tout? Déchoir de la grâce, c’est retourner sous la loi, de laquelle on ne peut recueillir que « la malédiction ». Puisse le Seigneur nous affermir dans sa grâce excellente! Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Dieu renouvelle son alliance avec Abram et lui donne un nouveau nom. » (Gn 17)
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.