Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 14.1 et suivants. En effet, en contraste avec Abram, l’homme de foi, Lot est l’exemple d’un croyant marchant par la vue. Il avait longtemps suivi son oncle par imitation – comme font beaucoup de jeunes en s’appuyant sur la foi de leurs parents ou de leurs aînés. Mis à l’épreuve, Lot a manifesté ce qu’il y a dans son cœur. Après s’être peu à peu approché de Sodome (Gn 13.10-13), il y habite à présent (v. 12). Une fois engagé volontairement sur un chemin glissant, on n’est plus maître de s’arrêter. Comme conséquence de cette fausse position, il est mêlé à une guerre qui ne le concerne pas et se retrouve prisonnier avec les habitants de Sodome. La fréquentation de personnes qui ne craignent pas Dieu expose un enfant de Dieu à perdre sa liberté et de plus une telle compagnie sera toujours une cause de difficultés et d’inquiétude pour son âme. 2 P 2.4-9 fait état de ces tourments de conscience quotidiens qui, pour Lot et pour tout croyant mondain, résultent inévitablement d’une marche double. En proie à ces conflits intérieurs et extérieurs, un tel homme ne peut qu’être malheureux. Au contraire Abram, sur la montagne, ignore ces complications. Il est étranger au monde et à tout ce qui l’agite. Ressemblons-nous à Lot ou à Abram?

Nous avons vu, dans ce chapitre, l’histoire de la révolte de cinq rois contre Kedor-Laomer et de la bataille qui en fut la suite. Le Saint Esprit peut s’occuper des mouvements des « rois et de leurs armées », quand ces mouvements touchent en quelque manière au peuple de Dieu. Abram n’était pas personnellement impliqué dans cette révolte et dans ses conséquences: sa tente et son autel ne risquaient pas de donner lieu à une déclaration de guerre, ni d’avoir à souffrir de l’explosion ou de l’issue de cette guerre. La part de l’homme céleste ne peut jamais exciter la convoitise ou l’ambition des rois ou des conquérants de ce monde.

Mais si Abram n’était pas intéressé dans la bataille de « quatre rois contre cinq », il n’en était pas de même de Lot, car celui-ci se trouvait, par sa position, enveloppé dans toute cette affaire. Aussi longtemps que, par la grâce, nous marcherons dans le sentier de la foi, nous serons placés en dehors des circonstances qui affectent ce monde; mais si nous abandonnons notre position sainte et céleste de « bourgeois des cieux » (Phil. 3:20), et que nous recherchions un nom, une place et une part sur la terre, nous devons nous attendre à participer aux convulsions et aux vicissitudes de ce monde. Lot s’était établi dans les plaines de Sodome, et fut par conséquent profondément affecté par les guerres de Sodome. L’histoire d’Abram et de Lot ne prouve-t-elle pas suffisamment que le moyen le plus sûr et le plus efficace de servir le monde, c’est d’être fidèle envers lui, en se séparant de lui et en témoignant contre lui?

Il est digne de remarque également que, tandis que nous lisons au verset 12: « Ils prirent aussi Lot, fils du frère d’Abram », le verset 14 dit: « Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif ». L’affection d’un cœur de frère répond aux besoins d’un frère dans l’adversité. Ceci est divin. Bien que la vraie foi nous rende toujours indépendants, elle ne nous rend jamais indifférents; elle ne s’enveloppe jamais tranquillement de chauds vêtements, pendant qu’un frère souffre du froid. Car la foi fait trois choses: elle « purifie le cœur » (Actes 15.6-12); elle « opère par l’amour » (Gal. 5.5-6); elle « est victorieuse du monde » (1 Jean 5.2-5); et ces trois résultats de la foi apparaissent dans toute leur beauté, en Abram. Son cœur était purifié des souillures de Sodome; il montra une vraie affection pour Lot, son frère; et, finalement, il remporta une victoire complète sur les rois. Tels sont les fruits de la foi, ce principe céleste qui glorifie Christ.

Toutefois, celui qui marche par la foi n’est pas à l’abri des assauts de l’ennemi; souvent, de nouvelles tentations viennent l’assaillir immédiatement après une victoire. C’est ce qui arrive à Abram. « Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre » (v. 17). Cette démarche cachait évidemment un perfide dessein: « Le roi de Sodome » représente une pensée et une phase de la puissance de l’ennemi bien différentes de celles que nous voyons en «Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui». Le premier nous fait entendre comme le sifflement du serpent, ceux-ci comme le mugissement du lion; mais, soit qu’Abram ait affaire au serpent, ou soit qu’il ait affaire au lion, la grâce du Seigneur lui suffit; et cette grâce agit en faveur du serviteur de Dieu au moment même du besoin. « Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du Dieu Très-Haut); et il le bénit, et dit: Béni soit Abram de par le Dieu Très-Haut, possesseur des cieux et de la terre! et béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! » (v.18-20). Nous avons à remarquer ici, en premier lieu, le moment auquel Melchisédec entre en scène et, en second lieu, le double effet de son ministère. Ce n’est pas pendant qu’Abram est à la poursuite de Kedor-Laomer que Melchisédec vient à sa rencontre; mais bien quand le roi de Sodome est à la poursuite d’Abram; ce qui fait, moralement, une très grande différence : Pour entrer dans une lutte d’un caractère plus sérieux que celle dont il venait de sortir, Abram avait besoin d’une communion avec Dieu plus profonde aussi dans son caractère.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Abram, les rois et Melchisédec :

  • Guerre, références générales

Gn 14.2 il arriva qu’ils firent la guerre à Béra, roi de Sodome, à Birscha, roi de Gomorrhe, à Schineab, roi d’Adma, à Schémeéber, roi de Tseboïm, et au roi de Béla, qui est Tsoar. Ps 27.3 Si une armée se campait contre moi, Mon coeur n’aurait aucune crainte; Si une guerre s’élevait contre moi, Je serais malgré cela plein de confiance. Mt 24.6 Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Ap 6.4 Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée.

  • Rébellion, exemples de

1 Rois 12.16 Lorsque tout Israël vit que le roi ne l’écoutait pas, le peuple répondit au roi: Quelle part avons-nous avec David? Nous n’avons point d’héritage avec le fils d’Isaï! A tes tentes, Israël! Maintenant, pourvois à ta maison, David! Et Israël s’en alla dans ses tentes. 2 Rois 8.20 De son temps, Édom se révolta contre l’autorité de Juda, et se donna un roi. 2 Rois 24.20 Et cela arriva à cause de la colère de l’Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu’il voulait rejeter de devant sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. 2 Ch 21.8 De son temps, Édom se révolta contre l’autorité de Juda, et se donna un roi.

  • Prisonniers de guerre

Gn 14.12 Ils enlevèrent aussi, avec ses biens, Lot, fils du frère d’Abram, qui demeurait à Sodome; et ils s’en allèrent. Dt 21.11 peut-être verras-tu parmi les captives une femme belle de figure, et auras-tu le désir de la prendre pour femme. 2 Rois 25.6 Ils saisirent le roi, et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla; et l’on prononça contre lui une sentence. 2 Ch 28.15 Et les hommes dont les noms viennent d’être mentionnés se levèrent et prirent les captifs; ils employèrent le butin à vêtir tous ceux qui étaient nus, ils leur donnèrent des habits et des chaussures, ils les firent manger et boire, ils les oignirent, ils conduisirent sur des ânes tous ceux qui étaient fatigués, et ils les menèrent à Jéricho, la ville des palmiers, auprès de leurs frères. Puis ils retournèrent à Samarie.

  • Glorifier Dieu

-Par la louange Ps 22.24 Vous qui craignez l’Éternel, louez-le! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le! Tremblez devant lui, vous tous, postérité d’Israël!

-Par les bonnes œuvres Mt 5.16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.

-En portant du fruit Jn 15.8 Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

-Par l’unité spirituelle Rm 15.6 afin que tous ensemble, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ.

-Par une entière consécration 1 Co 6.20  

De tout ce qui précède, nous notons que le « pain et le vin » de Melchisédec restaurèrent l’âme d’Abram, après sa lutte avec Kedor-Laomer; tandis que la bénédiction fortifia son cœur pour la lutte qu’il allait avoir à soutenir contre le roi de Sodome. Bien que victorieux, Abram était à la veille d’avoir à combattre; c’est pourquoi le sacrificateur royal restaure l’âme du vainqueur et fortifie le cœur du combattant. On éprouve une douce joie à considérer avec attention la manière dont Melchisédec présente Dieu à l’esprit d’Abram. Il l’appelle « le Dieu Très-Haut, possesseur des cieux et de la terre »; puis il déclare qu’Abram est « béni » de la part de ce même Dieu. C’est une puissante préparation pour la rencontre avec le roi de Sodome. Un homme « béni » de Dieu n’avait pas besoin de ce que l’ennemi pouvait lui offrir; et si « le possesseur du ciel et de la terre » occupait ses pensées, « les biens » de Sodome ne pouvaient avoir que peu d’attrait pour lui. Aussi, comme on peut s’y attendre, quand le roi de Sodome lui fait cette proposition: « Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi », Abram lui répond: « J’ai levé ma main vers l’Éternel, le Dieu Très-Haut, possesseur des cieux et de la terre: si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit, afin que tu ne dises pas: Moi, j’ai enrichi Abram! » Abram refuse d’être enrichi par le roi de Sodome. Comment aurait-il pu songer à délivrer Lot de la puissance du monde, si lui-même avait été gouverné par ce monde? Je ne puis délivrer mon prochain qu’autant que je suis libre moi-même; aussi longtemps que je suis moi-même dans le feu, il est impossible que j’en retire un autre. Le chemin de la séparation pour Dieu est le chemin de la puissance, comme il est aussi le chemin de la paix et du bonheur. Le monde, sous toutes ses formes diverses, est le grand instrument dont Satan se sert pour affaiblir les mains et aliéner les affections des serviteurs de Christ; mais, que Dieu en soit béni, quand le cœur est droit envers lui, il vient toujours réjouir, encourager et fortifier au moment convenable. « Les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers lui » (2 Ch 16.9). Il y a là une vérité encourageante pour nos pauvres cœurs tremblants et craintifs, si nous désirons résister « au monde, à la chair et à Satan ». Christ sera notre force et notre bouclier; il « enseigne mes mains pour le combat, mes doigts pour la bataille » (Ps 144.1). Il « a couvert ma tête, au jour des armes » (Ps. 140:8), et finalement « Il brisera bientôt Satan sous nos pieds » (Rom 16.20). Puisse donc le Seigneur garder nos cœurs dans l’intégrité envers lui, au milieu de la scène qui nous environne. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « L’Éternel fait des promesses à Abram et établit une alliance avec lui. » (Gn 15)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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