Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 13.1 et suivants. En effet, le temps qu’Abram a passé en Égypte a été du temps perdu et les richesses qu’il y a acquises deviennent une cause de soucis pour lui. Ce sont elles qui amènent la séparation d’avec Lot. Des querelles entre « frères » se produisent en présence des habitants cananéens du pays (v. 7), ce qui est particulièrement fâcheux pour le témoignage (1 Cor. 6.1-8, Jean 13.34-35). Abram laisse à Lot le choix du lieu où il ira. Quel esprit de douceur et de renoncement il montre là! Puissions-nous l’imiter chaque fois que nous sommes portés à faire valoir nos droits! Lot choisit ce qui lui plaît, ce qui attire son cœur mondain (et la plaine du Jourdain ressemble à l’Égypte – v. 10). Tandis qu’Abram laisse en fait l’Éternel décider à sa place (Ps. 47.2-5). Or Dieu ne déçoit jamais ceux qui se confient en lui. « Nos pères… ont mis leur confiance en toi et ils n’ont pas été confus » (Ps. 22.5-7). En effet la possession du pays de la promesse est à présent confirmée à Abram. Dieu lui dit: « Lève les yeux » (v. 14), puis: « Lève-toi, et parcours le pays » (v. 17). Canaan est pour nous une figure du ciel que Dieu nous invite non seulement à contempler mais à parcourir par la foi. Et comment arpenterons-nous « en long et en large » le domaine céleste? En sondant et en méditant les merveilles de la Parole.

Dans le chapitre qui nous occupe, nous voyons qu’Abram fut non seulement retiré du pays d’Égypte, mais encore ramené « jusqu’au lieu où était sa tente au commencement… au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel » (v. 3-4). Dieu ne sera satisfait à l’égard de celui qui s’est égaré ou qui est resté en arrière, que lorsqu’il l’aura ramené dans le droit chemin et qu’il l’aura parfaitement rétabli dans sa communion.

Nos cœurs, pleins de propre justice, penseraient volontiers qu’une place moins élevée que celle qu’il occupait auparavant convient à un tel homme; et il en serait ainsi, en effet, s’il était question de nos mérites ou de notre caractère; mais, comme il s’agit uniquement de grâce, il appartient à Dieu de déterminer la mesure du relèvement; et cette mesure nous est donnée dans le passage que voici: « Si tu reviens, ô Israël, dit l’Éternel, reviens à moi! » (Jér. 4:1). Voilà comment Dieu relève; et faire autrement serait indigne de lui. Il ne restaure pas du tout, ou il le fait de manière à exalter et à glorifier les richesses de sa grâce. Quand le lépreux était ramené dans le camp, il était conduit « à l’entrée de la tente d’assignation » (Lév. 14.1-20); quand le fils prodigue revint à la maison paternelle, le père le fit asseoir à table avec lui; quand Pierre fut relevé de sa chute, il put dire aux hommes d’Israël: « Vous avez renié le Saint et le Juste » (Actes 3.13-15), les accusant ainsi précisément de ce qu’il avait fait lui-même dans les circonstances les plus aggravantes. Dans chacun de ces cas, et dans beaucoup d’autres, nous voyons que Dieu restaure parfaitement: il ramène toujours l’âme à lui, dans toute la puissance de la grâce, et dans toute la confiance de la foi. « Si tu reviens, reviens à moi. » « Abraham s’en alla jusqu’au lieu où était sa tente au commencement. »

En outre, l’effet de la restauration divine de l’âme est infiniment pratique: si, par son caractère, elle confond le légalisme, l’effet qu’elle produit confond l’antinomianisme. L’âme restaurée aura un sentiment vif et profond du mal dont elle aura été délivrée, et ce sentiment se manifestera par un esprit de vigilance, de prière, de sainteté et de prudence. Dieu ne nous relève pas pour que nous prenions le péché plus à la légère encore, et que nous y retombions de nouveau; il dit: « Va, dorénavant ne pèche plus! » (Jean 8:11). Plus le sentiment de la grâce de Dieu qui nous a relevés est profond, plus le sentiment de la sainteté de ce relèvement sera profond. C’est un principe établi et enseigné d’un bout à l’autre de l’Écriture, mais spécialement dans deux passages bien connus, Psaume 23:3 et 1 Jean 1:9 « Il restaure mon âme; il me conduit dans des sentiers de justice à cause de son nom »; et: « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité ». Le sentier qui convient à une âme qui a été restaurée est « le sentier de la justice ». La jouissance de la grâce produit une vie juste: parler de grâce, et vivre dans l’injustice, c’est « changer la grâce de notre Dieu en débauche » (Jude 1.3-4). Si « la grâce règne par la justice pour la vie éternelle » (Rom. 5:21), elle se manifeste aussi en œuvres de justice qui sont le fruit de cette vie.

Quel fut donc le choix de Lot, quand il put choisir? Il prit pour sa part Sodome, le lieu même sur lequel le jugement allait éclater. Comment et pourquoi Lot fit-il un pareil choix? C’est qu’il regarda à l’apparence extérieure, et non au caractère intrinsèque et à la destinée future du lieu. Le vrai caractère de Sodome, c’était la méchanceté (v. 13); et sa destinée future, le « jugement », la destruction par « le feu et le soufre du ciel ». Mais, dira-t-on, Lot ignorait tout cela: c’était possible, et Abram aussi peut-être? mais Dieu le savait, et si Lot eût laissé à Dieu le soin de « lui choisir un héritage », Dieu ne lui eût certainement pas donné un lieu qu’il allait lui-même détruire. Mais Lot voulut choisir lui-même et jugea que Sodome lui convenait, bien que Sodome ne convînt pas à Dieu; ses yeux s’arrêtèrent sur « les plaines bien arrosées », et son cœur fut captivé par elles: « Il dressa ses tentes jusqu’à Sodome » (v. 10-12). Tel est le choix que fait la nature. « Démas m’a abandonné, ayant aimé le présent siècle » (2 Tim. 4:10). Lot abandonna Abram pour la même raison; il quitta le lieu du témoignage, et passa dans celui du jugement.

« Et l’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui: Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident; car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours » (v. 14-15). La « querelle » et la « séparation », bien loin de causer un dommage spirituel à Abram, servirent à manifester les principes célestes qui le gouvernaient et fortifièrent la vie de la foi dans son âme; elles servirent, en outre, à éclaircir sa voie et à le délivrer d’une compagnie qui ne pouvait que l’entraver. Toutes choses, ainsi, concoururent au bien d’Abram, et lui procurèrent une moisson de bénédiction. Souvenons-nous, et c’est là une vérité sérieuse et encourageante à la fois, qu’à la longue chacun trouve son propre niveau, si je puis dire ainsi. Tous ceux qui courent sans être envoyés finissent par tomber d’une manière ou d’une autre, et reviennent aux choses qu’ils faisaient profession d’avoir abandonnées.

D’un autre côté, tous ceux qui ont été appelés de Dieu, et qui s’appuient sur lui, sont soutenus par sa grâce. « Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi » (Prov. 4:18). Cette pensée devrait nous rendre humbles et vigilants à prier: « Que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe » (1 Cor. 10:12), car certainement, « il y a des derniers qui seront les premiers, et il y a des premiers qui seront les derniers » (Luc 13:30). « Celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé » (Matt. 10:22), est un principe qui, quelle qu’en soit l’application particulière, a une portée morale d’une grande étendue, On a vu maint vaisseau sortir fièrement du port, toutes ses voiles tendues, au milieu des acclamations et des applaudissements de la foule, et paraissant promettre une traversée magnifique; mais, hélas! les tempêtes, les vagues, les sables et les récifs ont bientôt changé l’aspect des choses, et le voyage, commencé sous les auspices les plus favorables, s’est terminé par un désastre! Je ne fais allusion ici qu’au service et au témoignage, et nullement à la question de l’acceptation et du salut éternel de l’homme en Christ: ce salut, que Dieu en soit béni, ne dépend en aucune manière de nous, mais de Celui qui a dit: « Je donne à mes brebis la vie éternelle, et elles ne périront jamais; et personne ne les ravira de ma main » (Jean 10:28).

Mais nous voyons fréquemment des chrétiens entrer dans un service ou un témoignage particulier, sous l’impression qu’ils y sont appelés de Dieu; et, après un temps, faillir dans leur course; plusieurs, après avoir professé certains principes d’actions particuliers, à l’égard desquels ils n’ont pas été enseignés de Dieu, ou dont ils n’ont pas mûrement pesé les conséquences dans la présence de Dieu, finissent par violer ouvertement ces mêmes principes. Nous devons déplorer ces choses et les éviter avec soin. Il faut que chacun reçoive son appel et sa mission du Maître lui-même. Tous ceux que Christ appelle à un service particulier seront infailliblement soutenus dans ce service, car jamais il n’envoie quelqu’un à la guerre à ses propres dépens. Mais celui qui court, sans être envoyé, non seulement fera l’expérience de sa folie, mais encore la manifestera.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Abram se fixe au pays de Canaan :

  • Abram, fils de Terach et père du peuple choisi, références générales

Gn 13.1, 12 Abram remonta d’Égypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui. 12 Abram habita dans le pays de Canaan; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. Gn 25.1, 8  8 Abraham prit encore une femme, nommée Ketura. 8 Abraham expira et mourut, après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il fut recueilli auprès de son peuple. Rm 4.3 Car que dit l’Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Ga 3.6 Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,

  • Loth fils de Haran, références générales

Gn 13.1, 11 Abram remonta d’Égypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui. 11  Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s’avança vers l’orient. C’est ainsi qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. Gn 14.12 Ils enlevèrent aussi, avec ses biens, Lot, fils du frère d’Abram, qui demeurait à Sodome; et ils s’en allèrent. Gn 19.1, 23 Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d’eux, et se prosterna la face contre terre. 23 Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar. Lc 17.28 Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient;

  • Richesses, ne sont pas nécessairement nuisibles, des homes bons en ont possédé

Gn 26.14 Il avait des troupeaux de menu bétail et des troupeaux de gros bétail, et un grand nombre de serviteurs: aussi les Philistins lui portèrent envie. Gn 30.43 Cet homme devint de plus en plus riche; il eut du menu bétail en abondance, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes. Gn 36.7 Car leurs richesses étaient trop considérables pour qu’ils demeurassent ensemble, et la contrée où ils séjournaient ne pouvait plus leur suffire à cause de leurs troupeaux. Mt 27.57 Le soir étant venu, arriva un homme riche d’Arimathée, nommé Joseph, lequel était aussi disciple de Jésus.

  • Tentation, entrée volontaire dans la

Gn 3.6 La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. Gn 13.12 Abram habita dans le pays de Canaan; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. Mt 26.41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. Lc 22.40 Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation.

De tout ce qui précède, nous notons que ce n’est pas à dire qu’un homme puisse s’ériger jamais en représentant d’un principe quelconque, ou se présenter comme modèle d’un caractère spécial de service ou de témoignage : À Dieu ne plaise! Ce serait pur orgueil, insigne folie! L’affaire de celui qui enseigne est d’exposer les Écritures, et l’affaire d’un serviteur est de faire ressortir la volonté du maître. Mais tout en comprenant et en admettant ces choses, n’oublions pas qu’il faut calculer la dépense avant que d’entreprendre de bâtir une tour ou d’aller à la guerre (Luc 14.25-35). On verrait moins de confusion et de misères au milieu de nous, si nous prêtions une plus sérieuse attention à cette exhortation. Abram fut appelé de Dieu à quitter Ur pour Canaan; aussi Dieu le conduisit tout le long du chemin. Lorsque Abram s’arrêta à Charan, Dieu l’attendit; lorsqu’il descendit en Égypte, Dieu le ramena; quand il eut besoin de direction, Dieu le guida; lorsqu’il y eut une querelle et une séparation, Dieu prit soin de lui; en sorte qu’Abram ne put que dire: « Oh! que ta bonté est grande, que tu as mise en réserve pour ceux qui te craignent! » (Ps. 31:20). Abram ne perdit rien par la querelle: il eut, après comme avant, sa tente et son autel. « Et Abram leva ses tentes, et vint et habita auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron; et il bâtit là un autel à l’Éternel » (v. 18). Que Lot choisisse Sodome, Abram cherche et trouve son tout en Dieu. Il n’y avait point d’autel à Sodome; tous ceux, hélas! qui cheminent dans cette direction, cherchent tout autre chose qu’un autel. Ce n’est pas pour rendre culte à Dieu qu’ils vont du côté de Sodome; c’est l’amour du monde qui les y conduit. Et, quand bien même ils obtiendraient l’objet de leur recherche, quelle en serait la fin? L’Écriture nous le dit « Il leur donna ce qu’ils avaient demandé, mais il envoya le dépérissement dans leurs âmes! » (Ps. 106:15). Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Abram vainqueur de plusieurs rois. » (Gn 14)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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