Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré d’Est.3.1 et suivants. Un nouveau personnage apparaît sur la scène: Haman l’Agaguite. L’emprise de cet homme séduisant sur le faible Assuérus a tôt fait de le conduire au sommet du pouvoir. Mais qu’Haman ôte son masque! Il s’agit d’un membre de la famille royale d’Amalek. Devant un tel homme, Mardochée ne saurait s’incliner. Dieu n’avait-Il pas déclaré solennellement dès le début du désert: «L’Éternel fera la guerre à Amalek de génération en génération» (Exode 17:16 ex 17.8-16). Et plus tard: «Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek… tu ne l’oublieras pas» (Deutéronome 25. 17-19 dt 25.17-19). C’est assez pour empêcher l’israélite fidèle de donner à un ennemi de l’Éternel le moindre signe de déférence. Les siècles qui s’étaient écoulés depuis ces déclarations divines n’en avaient nullement diminué la portée. En ce qui nous concerne, ne soyons pas plus tolérants à l’égard du monde et de son prince que ne l’étaient les premiers chrétiens. À vue humaine, l’attitude de Mardochée paraît insensée. Et les conséquences, non seulement pour lui, mais pour tout son peuple, en sont proprement terribles, sans aucune proportion avec la faute reprochée. Mais Mardochée a obéi à la Parole sans se préoccuper des conséquences, et c’est ce que nous devrions toujours faire.

En abordant le chap. 3, remarquons sa relation avec les chapitres qui précèdent. Le sujet capital du chap. 1 est la désobéissance de l’épouse gentile. Après ces choses (2:1), vient, au chap. 2, l’avènement de l’épouse juive, cachée aux yeux de tous quant à son origine, mais déjà aimée et reconnue du souverain avant la grande tribulation qui tombera sur le résidu de Juda et de Benjamin. Après ces choses (3:1), nous trouvons, au chap. 3, l’avènement de l’ennemi héréditaire, soutenu par le chef des nations et tirant de lui son autorité. Il devient, avec la connivence de l’empire, le promoteur de la grande tribulation; mais la grâce de Dieu délivre le peuple de la main de l’ennemi, pour donner à Mardochée et à Esther la première place dans le royaume.

Cherchons maintenant à nous rendre compte de l’origine et du caractère d’Haman. Il était fils d’Hammedatha, l’Agaguite (v. 1). Agag est le titre des rois d’Amalek, titre probablement générique, comme celui du Pharaon, roi d’Égypte (1 Sam. 15:9, 32; Nomb. 24:7). Haman était donc de race royale. Amalek, le peuple d’Haman, descendait d’Ésaü, par Éliphaz: il est primitivement un chef, puis devient une peuplade d’Édom (Gen. 36:12, 16). Sous Ézéchias, en effet, on voit que les restes d’Amalek demeuraient parmi les Édomites, c’est-à-dire dans «la montagne de Séhir», territoire de ces derniers (1 Chr. 4:41-43). Amalek occupait la région sud-est des monts de Séhir, et probablement une partie des déserts de Sin et de Paran. Cette position géographique explique l’intérêt capital qu’avait Amalek (Ex. 17) à s’opposer à la marche d’Israël pour entrer en Canaan; car il occupait les premiers contreforts de la Palestine et en défendait la frontière méridionale (Nombres 13:30; 14:45; 1 Sam. 15:7; 27:8), par laquelle cette contrée était le plus facilement abordable.

À diverses reprises, nous voyons Amalek ligué avec d’autres nations contre Israël; ainsi, en Jug. 3:12, 13, avec Moab, ce qui explique la mention d’Agag dans la prophétie de Balaam contre Balak, roi de Moab (Nomb. 24:7). Au chap. 6:3, des Juges, nous le voyons associé à Madian dans une haine commune contre le peuple de Dieu. Les Amalékites furent défaits par Saül (1 Sam. 15), et finalement par David (1 Sam. 30:17), selon la prophétie de Balaam sur «l’étoile qui surgira de Jacob, et le sceptre qui s’élèvera d’Israël». Alors, dit le prophète, «Amalek était la première des nations; et sa fin sera la destruction» (Nomb. 24:17-20). Comme prophétie accomplie, cette étoile est David, et, comme prophétie non accomplie, Christ, le fils de David.

Nous avons donc affaire, en Amalek, à l’Ennemi du peuple de Dieu. C’est Amalek qui, le premier, s’oppose à la marche d’Israël, sortant d’Égypte (Ex. 17), lui qui poursuit et extermine sans pitié les faibles, les traînards, d’un peuple fatigué par la traversée du désert. Il est, en un mot, l’Ennemi; il est l’image de Satan, l’Ennemi par excellence; il s’oppose aux desseins de la grâce de Dieu envers son peuple.

C’est, en un mot, l’incarnation de l’esprit du mal. N’est-il pas celui qui dit: «Venez, et exterminons-les, de sorte qu’ils ne soient plus une nation et qu’on ne fasse plus mention du nom d’Israël»? (Ps. 83:5). Mardochée, le «pauvre homme» sans défense, pourra-t-il lui résister? Mardochée a-t-il donc une ressource pour éviter la mort? Rien n’est plus facile, dira-t-on. Qu’il accepte l’édit du roi et rende hommage à Haman. Mais non; Mardochée se souvient qu’il y aura toujours guerre avec Amalek. Il ne se prosternera pas plus devant l’Agaguite, que Daniel, devant Darius. La seule différence est qu’il était défendu à Daniel de se prosterner devant Dieu, tandis qu’il est ordonné à Mardochée de se courber et de se prosterner devant Haman. Vraie figure de Christ par anticipation, Mardochée s’y refuse; il peut dire comme son Maître: «Va arrière de moi, Satan!», il a guerre perpétuelle avec Amalek. Il n’a pas d’autre raison de sa résistance à donner à son entourage, que le fait qu’il est Juif (v. 4). Il ne peut pas, comme Daniel, déclarer ouvertement, par son attitude, qu’il est serviteur de Dieu, car tous peuvent lui dire: «Où est ton Dieu?» Cela explique que, tout en défendant à Esther de déclarer son origine, lui est tenu de déclarer la sienne (C’est une belle confession, le seul témoignage qu’il puisse rendre à sa relation avec le Dieu d’Israël, mais un témoignage suffisant pour déchaîner contre lui la colère de l’ennemi).

Cette déclaration nous fait penser à la belle parole du Seigneur, en Gethsémané: «C’est moi»; seulement cette dernière attire le jugement sur Christ seul, pour que les siens soient délivrés, tandis que la confession de Mardochée attire la vengeance sur tout son peuple. Cette attitude n’est aucunement de l’orgueil chez Mardochée: il reconnaît pleinement les droits du chef des nations sur lui et son peuple, droits ordonnés de Dieu comme châtiment, mais nullement les droits d’Amalek. Quoique placé sous le jugement, quoique apparenté à la race royale rejetée, à cause de la chair, et que Dieu ne reconnaît plus, il obéit néanmoins à la parole de Dieu, gardée dans son cœur, en ne se courbant pas devant Amalek.

Il y a une grande beauté dans ce caractère de Mardochée. Nous avons déjà vu ses soins, tendres et délicats pour la fille d’Israël captive; nous voyons maintenant sa courageuse détermination d’obéir au commandement de Dieu, restant ferme, inébranlable, quoiqu’il puisse lui en coûter, marchant dans la dignité d’un Israélite, tombé sans doute au plus bas, mais objet, malgré tout, des promesses sans repentance et de l’élection de Dieu. Pareille à la fureur de l’Antichrist contre ceux qui ne reconnaissent pas sa puissance et son autorité, et ne veulent pas porter sa marque sur leur front et sur leur main, la fureur d’Haman contre un homme qui méprise sa personne et n’accepte pas son joug, ne connaît plus de bornes. Haman jette le pur (le sort), dans le but de savoir quand cette extermination aura lieu. Il a foi dans cette pratique superstitieuse, comme l’Antichrist plus tard consultera le «dieu des forces», car il faut une religion à l’homme le plus incrédule, à la fois athée et superstitieux, fait que l’on peut constater chaque jour.

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

Conflit avec Haman et Mardochée :

-Pr 1.16 Car leurs pieds courent au mal, Et ils ont hâte de répandre le sang.

-Pr 4.16 Car ils ne dormiraient pas s’ils n’avaient fait le mal, Le sommeil leur serait ravi s’ils n’avaient fait tomber personne;

-Es 59.7 Leurs pieds courent au mal, Et ils ont hâte de répandre le sang innocent; Leurs pensées sont des pensées d’iniquité, Le ravage et la ruine sont sur leur route.

-Mi 2.1 Malheur à ceux qui méditent l’iniquité et qui forgent le mal Sur leur couche! Au point du jour ils l’exécutent, Quand ils ont le pouvoir en main.

De tout ce qui précède, nous notons que Vasthi s’était révoltée en la troisième année d’Assuérus. Esther devient épouse du roi en la septième, et le sort est jeté au début de la douzième année du règne de ce dernier. Le pur indique le douzième mois pour le massacre des Juifs; pourquoi pas le troisième ou le quatrième, afin d’ôter au peuple opprimé toute chance d’échapper? N’est-ce pas encore et toujours la Providence cachée qui dirige tout? Que peut faire «l’oppresseur des Juifs» devant les conseils secrets de la Providence? Il est obligé d’obéir au sort qu’il a consulté, et là commence sa course rapide à la mort et au jugement. Il n’a pas de peine à convaincre le roi de la nécessité d’anéantir les Juifs: «Il y a un peuple dispersé et répandu parmi les peuples, dans toutes les provinces de ton royaume, et leurs lois sont différentes de celles de tous les peuples; ils ne pratiquent pas les lois du roi, et il ne convient pas au roi de les laisser faire». Haman propose d’enrichir le roi par cette destruction: «Je pèserai dix mille talents d’argent entre les mains de ceux qui font les affaires, pour qu’on les porte dans le trésor du roi». Assuérus refuse l’argent et livre le peuple à Haman, «pour en faire ce qui sera bon à ses yeux». Quelle indifférence, quel endurcissement de cœur chez ce roi! Le nom d’Israël n’a pour lui aucune signification: il fait la guerre à l’Éternel que ses pères avaient connu, que lui ne connaît pas, mais le sort d’une multitude de ses sujets ne lui importe aucunement. Un favori, un homme inique, chose affreuse, a plus d’importance aux yeux d’un souverain qui devrait s’intéresser à ses peuples, que l’existence de toute une nation. L’Antichrist se fera le serviteur de la Bête romaine (Apoc. 13:14-16), pour accomplir ses propres desseins. Le plan satanique d’Haman a pour point de départ l’orgueil et l’ambition de l’homme qui préfère écraser toutes choses sous ses pieds que de les voir assujetties à Christ. Le décret se répand promptement dans les provinces de l’immense empire, grâce à un système de transmission qui ferait l’admiration du monde, s’il n’avait été mille fois dépassé par la génération actuelle. Pendant ce temps, «le roi et Haman étaient assis à boire!» D’une part inconscience, de l’autre joie satanique dans le mal. Le vin dans lequel l’homme puise l’oubli, qui l’entretient dans son indifférence, qui engendre la violence, qui provoque la joie de l’abrutissement au milieu des ruines qu’il accumule, le vin scelle cette alliance intime entre le prince des ténèbres et le souverain déifié des nations! La ville de Suse, habituée à tout autre chose qu’à ces boucheries, capitale du faste, des jouissances, d’une civilisation raffinée, était dans la consternation; tandis que le grand nombre des Juifs qui y habitaient était littéralement écrasé par ces nouvelles imprévues. Plus que douze mois, et l’immolation sera accomplie. Toutes les dépouilles du peuple appartiendront à l’Amalécite. Plus que douze mois… Mais le Dieu caché aux yeux de tous veille, et son jugement est proche. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de demain « Mardochée avertit Esther et lui demande d’intervenir auprès du roi. » Est 4.1

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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