Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré d’Est.2.1 et suivants. Ce chapitre nous fait sortir du palais d’Assuérus. Et c’est pour apprendre l’existence, à Suse et dans l’Empire, d’un peuple abaissé, souffrant, dont l’humiliation contraste avec les fastes de la cour, un peu comme celle du pauvre Lazare était soulignée par la table du riche (Luc 16:19-21 lc 16.19-31). Ce sont les Juifs de la déportation. Ils sont là, loin de leur patrie, n’ayant plus ni temple, ni sacrifices, ni roi, ni unité nationale. Ils n’avaient pas pris à cœur la remontée au pays de leurs pères (Esdras 1:3 ed 1.1-4). De sorte qu’ils paraissent totalement délaissés de l’Éternel dont le nom, détail remarquable, n’est pas mentionné une seule fois dans tout ce livre.

Il peut y avoir dans notre vie des périodes où, par notre faute, nous avons perdu la jouissance de Christ; nous cessons de réaliser la valeur de Son sacrifice. Ce n’est pas Lui, mais le monde qui domine sur notre cœur. Triste état! Le Seigneur nous a-t-Il oubliés pour autant? Ce livre d’Esther, par analogie, va nous montrer qu’il n’en est rien.

À la porte du palais se tient Mardochée, un Israélite de la tribu de Benjamin. Il a recueilli sa jeune cousine Esther qui est orpheline et veille sur elle avec dévouement, même après qu’elle a été choisie parmi les candidates à la succession de Vasthi (verset 11).

La main invisible de Dieu a conduit les événements et disposé les cœurs. Sans que ni Mardochée ni elle-même n’aient rien fait pour cela, Esther, la jeune juive, devient la reine du puissant Empire médo-perse. Elle nous est apparue comme une jeune fille réservée, modeste, respectueuse de l’autorité (en contraste avec Vasthi), prête ainsi au rôle extraordinaire qu’elle va être appelée à jouer. Ces qualités peu courantes ont contribué à la faire remarquer au milieu des autres candidates au trône. Ne pensez pas, jeunes filles de familles chrétiennes, que c’est en imitant les manières, les toilettes et les allures libres des jeunes filles du monde que vous préparez votre avenir et votre bonheur sur la terre. Bien au contraire! Toute la question est de savoir à qui vous désirez plaire.

Sous l’angle prophétique, ce récit nous apprend que Christ, après avoir renié toute relation avec la chrétienté de nom (Vasthi, l’épouse d’entre les «gentils»), élèvera à sa place Israël – Esther – à la tête des nations. Mais cela n’aura pas lieu, sans que d’abord le peuple juif ne traverse de profondes afflictions dont les prochains chapitres vont nous donner une préfiguration terrifiante.

Le chapitre 1 était un préambule, destiné surtout à nous montrer la répudiation de l’épouse gentile, qui avait refusé de montrer sa beauté aux nations. Le chapitre 2 introduit sur la scène les deux personnages principaux du livre, et nous fait connaître comment la Providence prépare secrètement les voies qui élèveront publiquement l’épouse juive à la royauté sur les nations. Le premier de ces personnages est Mardochée.

Mardochée était l’arrière-petit-fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, emmené captif de Jérusalem à Babylone, sous Jojakim (Jéconias). Ce Kis était sans doute de la race de Saül, comme son nom l’indique, car en 1 Chr. 9:36, nous rencontrons déjà un Kis, oncle de Kis, père de Saül. Il est vrai que ce nom est aussi mentionné comme appartenant à des membres de la famille lévitique, mais probablement établis sur le territoire de Benjamin. Quoiqu’il en soit, le nom de Kis était célèbre par sa liaison avec la royauté, jadis établie de Dieu en Israël, mais rejetée par lui à cause de son infidélité, et nous pouvons penser que l’arrière-grand-père de Mardochée appartenait à cette race royale détrônée. Tandis que, lors de l’édit de Cyrus, le dernier représentant de la famille de David, Zorobabel, était remonté à Jérusalem avec la partie fidèle de Juda, un représentant de la famille de Saül, était resté avec le peuple ruiné et rejeté, comme l’avait été jadis son roi infidèle. (Jérusalem était le domaine commun de Juda et de Benjamin (1 Chr. 82:8, 32; 2 Chr. 15:17; 6:44; 23:21, 22; 24:28, 29; 2 Chr. 29:12)). Mardochée était lui-même en servitude. Il n’avait pas profité de l’édit de Cyrus pour remonter à Jérusalem3, non par indifférence, mais parce que, comme Daniel et Néhémie, il avait une charge à la cour, et ne pouvait s’absenter sans une autorisation spéciale que, probablement, la position qu’il occupait lui interdisait de demander. Il était «assis à la porte du roi» (2:19, 21; 6:12). On voit Daniel lui-même occuper cette place (Dan. 2:49), au moment où il était élevé en dignité, gouverneur de la province de Babylone et grand intendant de tous les sages de Babylone. C’était sans doute une place subalterne, mais de confiance, impliquant, comme on le voit dans la suite de notre récit, une surveillance spéciale de la personne du souverain. Tel était cet homme et sa fonction; nous apprendrons plus tard à connaître son caractère. 

Mardochée élevait chez lui, comme sa fille, sa cousine Esther1, fille de son oncle, orpheline de père et de mère (Esther avait nom Hadassa, qui signifie Myrte. Les noms de l’Ancien Testament sont si souvent symboliques, qu’on n’hésite pas à voir dans celui-ci le gage de la restauration du peuple). Il y avait entre ces deux êtres, le père adoptif et la fille adoptive, une relation de cœur très étroite. Esther était caractérisée avant tout par son obéissance aux ordres de Mardochée, qu’elle en comprît ou n’en comprît pas la portée. Il lui avait défendu de faire connaître son peuple et sa naissance: Esther obéit, car «elle faisait ce que Mardochée disait, comme lorsqu’elle était élevée chez lui» (v. 20). Le temps n’était pas venu pour déclarer son origine.

Assuérus, revenu de son expédition, car quelques années s’étaient passées depuis les événements rapportés au chapitre 1 (voyez 1:3; 2:16), se souvient de ce qu’avait fait Vasthi. Mais Esther est une épouse cachée, mais sa grâce et sa beauté lui attirent les sympathies et l’amour de tous. Elle plaît à Hégaï, gardien des femmes, et trouve faveur devant lui, et de même auprès de tous ceux qui la voient; elle plaît au roi, «plus que toutes les femmes», et est élevée, dans son caractère encore secret, à la dignité de reine des nations, en place de Vasthi.

En toutes ces choses, nous voyons une Providence qui dirige selon sa volonté les pensées et les cœurs des hommes, les pensées et le cœur du roi, afin de faire aboutir ses desseins de grâce à l’égard de son peuple. La seule épouse qui puisse remplacer l’épouse gentile est l’épouse juive, membre d’un peuple répudié, et le Seigneur manifestera cela quand les temps seront révolus. Esther se montre soumise aux ordres de son conseiller. Elle témoigne la crainte vis-à-vis d’Assuérus, mais envers Mardochée la soumission, la dépendance – «elle faisait ce que Mardochée disait, comme lorsqu’elle était élevée chez lui» – unies à la sagesse qui discerne en toutes choses ce qui convient; à la prudence qui ne compromet ni son père adoptif, ni son peuple; à la patience qui sait attendre le moment; à la décision qui saisit l’occasion; à la confiance qui s’en remet en tout point aux instructions de Mardochée, dont la parole est pour Esther comme la parole de Dieu.

Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.

Esther devient reine(relations sociales) :

-Est 1.9 La reine Vasthi fit aussi un festin pour les femmes dans la maison royale du roi Assuérus.

-Lc 10.7 Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison.

-Jn 12.2 Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui.

-1 Co 10.27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu’on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience.

De tout ce qui précède, nous notons qu’en un temps où les Écritures étaient connues et enseignées parmi les Juifs, ce livre n’en fasse pas mention une seule fois. Cependant, chez Esther, la foi à la Parole existe, à la parole prononcée par un homme, qui n’aurait eu que des droits éloignés à se faire écouter, mais qui, pour le cœur d’Esther, personnifie l’autorité divine. Mardochée lui-même veille en secret sur Esther avec une sollicitude touchante (v. 11), ce qui ne l’empêche pas de veiller sur le roi, que Dieu, par la faute du peuple, lui a donné pour maître. Tout cela est fort beau, et dénote chez Mardochée une grande intelligence des pensées de Dieu, une rare soumission à sa volonté. Quand le complot des deux eunuques vient à sa connaissance, tandis qu’il «est assis à la porte du roi», il n’hésite pas un instant à se servir d’Esther pour le dévoiler et mettre ainsi les jours d’Assuérus à l’abri. Car le beau caractère de cet homme de Dieu commence à se montrer. Il se substitue aux parents qu’Esther avait perdus, et la recueille chez lui. C’est, dans un sens, un rôle divin: «Quand mon père et ma mère m’auraient abandonné, l’Éternel me recueillera» (Ps. 27:10). Il l’élève avec soin, veille sur elle avec une sollicitude maternelle; puis, dans ses rapports avec la cour, veille ouvertement sur le roi, assis à sa porte, pour écarter tout danger de sa personne. Le sort d’Esther étant lié à l’existence d’Assuérus, Mardochée devient le sauveur de ce dernier, puis rentre dans le silence, ne demandant rien pour lui-même, et se laissant diriger par la Providence, la seule chose qui reste à sa nation opprimée. C’était elle, qui avait amené les gardiens du seuil à dévoiler leurs projets en présence de Mardochée; elle, qui avait préparé l’oreille d’Esther à recevoir cette communication; elle, qui avait fait consigner ces choses dans le livre des Chroniques, en présence du roi. De plus en plus, le courant caché poursuit sa course souterraine pour nous amener enfin à la délivrance finale sous un règne de paix et de justice. Esther, la Juive, devenue l’épouse de celui qui exerce le pouvoir suprême, est reconnue en public par le roi qui met la couronne sur sa tête, et fait en son honneur un grand festin, «le festin d’Esther». Mais si elle est reconnue comme reine, ce qu’elle est réellement n’est pas encore manifesté. Mardochée qui, de fait, avait toute autorité sur elle, lui avait commandé de ne pas faire connaître sa naissance. Il en sera de même à la fin des temps. Avant que le Seigneur reconnaisse publiquement l’origine de son épouse juive, objet des promesses et des conseils de Dieu, pour avoir la royauté sur les nations, il aura cette épouse, mais pas encore publiquement manifestée, sous la forme d’un résidu méprisé, puis persécuté, qui trouvera néanmoins grâce auprès de plusieurs, mais dont la beauté sera connue de son Époux, avant qu’il puisse la présenter au monde. Alors l’épouse juive ne sera pas désobéissante, comme le fut l’épouse gentile; elle sera, sur la terre, le pur reflet de la gloire de son Époux, comme la vraie Église glorifiée, le sera dans le ciel. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de demain « Mardochée ne se prosterne pas devant Haman. » Est 3.1

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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