Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de 2 S 19.1 et suivants. En effet, tous ceux qui ont suivi David ne l’ont pas fait par la foi. Joab en est un exemple. Pour cet homme il n’y a que son intérêt qui compte. Il est sans scrupules et ne recule pas devant un crime si quelqu’un fait obstacle à ses plans. Les reproches qu’il adresse à David sont d’autant plus déplacés que c’est lui-même, par le meurtre d’Absalom, qui est responsable de la douleur du pauvre roi. Pourtant ils aident celui-ci à se ressaisir pour penser à l’intérêt du peuple plutôt qu’à son propre chagrin.
Les malheurs de David ont maintenant produit leurs fruits. L’épreuve lui a permis de connaître son Dieu d’une manière plus réelle, plus intime. Il a rencontré la tribulation, la détresse, la persécution… le péril, l’épée. Mais toutes ces choses n’ont été qu’autant d’occasions de mieux comprendre les ressources inépuisables de l’amour divin (voir Romains 8:35 rm 8.33-39). Au milieu du peuple, on discute à présent (verset 10); chez Juda on remarque un fâcheux manque d’empressement. Mais David agit avec un esprit de grâce. Et les cœurs s’inclinent vers lui, comme plus tard ils se soumettront au Seigneur Jésus quand, après Sa victoire définitive sur Ses ennemis, Il apparaîtra pour régner en gloire.
Nous apprenons comment David vainqueur se comporte vis-à-vis de ceux qui ne l’ont pas suivi. Shimhi l’accusateur vient implorer le pardon du roi. Celui-ci le lui accorde, bien qu’il puisse douter de la sincérité de ce repentir. Puis c’est le tour de Mephibosheth. Tsiba l’avait accusé avec malveillance auprès de David (chapitre 16 v. 3 2s 16.1-4). Ne nous arrive-t-il jamais, pour nous donner de l’importance, de prêter aux autres de mauvaises intentions et de les accuser injustement? Cela porte le nom de calomnie (v. 27).
Mephibosheth a montré son attachement pour le vrai roi en menant deuil publiquement pendant son absence (verset 24). Comment aurait-il pu se réjouir tandis que son seigneur et bienfaiteur était méconnu et rejeté? Nous pensons à ce que Jésus disait à Ses disciples au moment de les quitter: «Un peu de temps et vous ne me verrez pas… vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie» (Jean 16:19, 20 j 16.16-22 – voir aussi Marc 2:20 mc 2.18-22). La joie de Mephibosheth le fait passer maintenant par-dessus toutes les injustices. Il peut abandonner sans regret tous ses biens. La présence du roi lui suffit (verset 30). De quoi a-t-il besoin d’ailleurs puisqu’il mange à sa table?
Joab reprend David de sa faiblesse; Joab exhortant David! Mais qui donc avait amené ce mal et arraché les entrailles de ce père, sinon lui seul? Sans doute, c’était selon les voies de Dieu qui donnait cours au châtiment annoncé (12:10, 11), et David devait y reconnaître Sa main; mais malheur à l’instrument inique par lequel s’accomplissaient ces voies. Seulement ce n’était pas encore le moment de la rétribution. Dieu ne permet pas même que Joab soit remplacé par Amasa, comme David, froissé, en avait l’intention (v. 13). David obtempère au conseil de Joab. C’est, je n’en doute pas, parce qu’il reconnaît la justice des voies de Dieu à son égard. Lorsque, plus tard, il remet le jugement de Joab à Salomon, ce n’est pas de la mort d’Absalom qu’il l’accuse proprement, mais surtout du meurtre d’Abner et d’Amasa en temps de paix (1 Rois 2:5). David donc s’assied à la porte de la ville, où tout le peuple se présente devant lui.
Aux v. 10-16, c’est la grâce. Les dix tribus avaient trahi et abandonné David pour suivre l’inique Absalom; elles reviennent les premières et parlent de ramener le roi. David en a connaissance, et ouvre ses bras à Juda, si lent, si paresseux jusqu’ici à reconnaître le trône de son roi et qui aurait dû en porter la peine. «Vous êtes mon os et ma chair», lui dit-il (v. 13). Amasa avait été le chef de l’armée qui poursuivait David, d’autant plus coupable qu’il était, comme Joab, cousin du roi. «N’es-tu pas mon os et ma chair!» lui fait-il dire (Iv. 14). Sa grâce ne demande rien; bien au contraire, elle trouve son bonheur à faire du bien à ses ennemis.
Aux v. 17-24, nous trouvons le pardon. Le roi l’accorde à Shimhi qui, pour éviter le sort qui l’attend, vient faire sa soumission: «Ne m’impute pas d’iniquité… ne te souviens pas de l’iniquité commise par ton serviteur… Je sais que j’ai péché» (v. 20, 21). Abishaï, toujours le même (conf. 16:9), voudrait tirer vengeance de Shimhi. David l’arrête: «Qu’ai-je à faire avec vous, fils de Tseruïa? car vous êtes aujourd’hui des adversaires pour moi. Ferait-on mourir aujourd’hui un homme en Israël?» Non, c’est le jour de grâce et de pardon.
Aux v. 25-31, nous avons une scène de paix (v. 25, 31). Mephibosheth descend à la rencontre de son bienfaiteur; il avait mené deuil depuis le départ de David. Tsiba l’avait trompé et calomnié. Ici, l’on découvre un nouveau trait du caractère de Tsiba. C’était en compagnie du méchant Shimhi qu’il avait passé le Jourdain pour aller à la rencontre du roi (v. 17, 18). Le silence de David à son égard est caractéristique, mais, en apparence, c’est Mephibosheth que David reprend. Peut-être que, pour suivre David fugitif, son infirmité n’était pas un obstacle aussi insurmontable qu’il l’avait pensé. Peut-être avait-il, comme Jonathan, son père, un certain manque de courage moral pour s’associer aux dangers que courait son bienfaiteur. La chose ne nous est pas révélée, et nous en sommes réduits à des conjectures. Mais ce qui est certain, c’est qu’en l’absence de son roi, sa vie avait été une vie d’affliction, de deuil, de vœux et d’ardents désirs pour son retour (v. 25). Comment donc David peut-il le traiter si rudement? «Pourquoi me parles-tu encore de tes affaires?» (v. 30). Ces paroles rappellent un peu celles, en apparence si dures, de Jésus à la Syrophénicienne. Le Seigneur les prononçait pour mettre la foi de cette femme à l’épreuve. Quand un ingénieur a construit un pont, il y fait passer des fardeaux très lourds pour l’éprouver. Il en est ainsi des paroles de David. La précieuse foi de Mephibosheth est mise à l’épreuve, et il n’en sort qu’un parfum de dépendance et de renoncement à lui-même.
Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.
David pleure son fils :
-2 S 3.3 le second, Kileab, d’Abigaïl de Carmel, femme de Nabal; le troisième, Absalom, fils de Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur;
-2 S 13.29 Les serviteurs d’Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l’avait ordonné. Et tous les fils du roi se levèrent, montèrent chacun sur son mulet, et s’enfuirent.
-2 S 15.13-14 Quelqu’un vint informer David, et lui dit: Le coeur des hommes d’Israël s’est tourné vers Absalom. 14 Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem: Levez-vous, fuyons, car il n’y aura point de salut pour nous devant Absalom. Hâtez-vous de partir; sinon, il ne tarderait pas à nous atteindre, et il nous précipiterait dans le malheur et frapperait la ville du tranchant de l’épée.
De tout ce qui précède, nous notons que cette foi a trois caractères: Mephibosheth accepte la volonté de David comme étant la volonté de Dieu: «Le roi, mon seigneur, est comme un ange de Dieu: fais donc ce qui est bon à tes yeux» (v. 28). Cette volonté, quelle qu’elle soit, est bonne aux yeux de Mephibosheth, parce qu’elle l’est aux yeux de David (conf. Rom. 12:2). Il reconnaît, en second lieu, qu’il n’a aucun droit à la faveur du roi par sa descendance ou sa valeur personnelle: «Car toute la maison de mon père n’était que des hommes morts devant le roi, mon seigneur; et tu as mis ton serviteur parmi ceux qui mangent à ta table; et quel droit ai-je encore? et pour quel sujet crierai-je encore au roi?» (v. 29). Enfin, lorsque David reprend: «Je l’ai dit: Toi et Tsiba partagez les champs», Mephibosheth répond: «Qu’il prenne même le tout, puisque le roi mon seigneur, est revenu en paix dans sa maison» (v. 30). Il renonce à tous ses avantages temporels; il lui suffit que son seigneur ait retrouvé la place qui lui est due. Car David ne l’avait pas dit (conf. 16:4), ce qui semble indiquer qu’il reconnaissait avoir erré en quelque mesure. Ah! puisse notre foi, mise à l’épreuve, produire toujours de tels fruits! À l’opposé de Mephibosheth, Barzillaï (v. 32-41) est éprouvé par l’offre de bénédictions temporelles. Il était très riche, mais bien différent du jeune homme que «Jésus aima», il avait mis sa fortune à la disposition du roi pendant son séjour à Mahanaïm (v. 33). Son grand âge ne l’avait pas empêché de se donner, corps et biens, au service de David. Celui-ci lui offre une récompense proportionnée à son dévouement: «Passe avec moi, et je t’entretiendrai auprès de moi à Jérusalem» (v. 34). Mais Barzillaï n’avait pas travaillé pour une récompense et, ne s’en jugeant pas digne, la refuse. «Combien seront les jours des années de ma vie, pour que je monte avec le roi à Jérusalem? Je suis aujourd’hui âgé de quatre-vingts ans; puis-je distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais? Ton serviteur peut-il savourer ce que je mange et ce que je bois?… Et pourquoi ton serviteur serait-il encore à charge au roi, mon seigneur? » (v.35-36). Que son fils Kimham profite du fruit de son travail, loin de s’y opposer, il s’en réjouit (v. 37, 38). Plus tard, comme Mephibosheth à la table de David, les fils de Barzillaï mangeront à la table de Salomon (1 Rois 2:7). Trois choses suffisent à cet homme de Dieu, outre le bonheur de voir les droits du roi reconnus au-delà du Jourdain et de le voir réintégré dans son royaume. La première est la belle promesse du v. 39. «Kimham passera avec moi, et je lui ferai ce qui sera bon à tes yeux; et tout ce que tu voudras de moi, je te le ferai». La seconde est qu’au moment de prendre congé de lui David lui laisse le gage de son amour: «Le roi baisa Barzillaï». Comme Énoch, il reçoit (par un baiser) le témoignage d’avoir été agréable à Dieu, dans la personne de son oint. La troisième est que le roi «le bénit» (v. 39). Jésus aussi, quittant ses disciples bien-aimés, étend ses mains pour les bénir et garde encore aujourd’hui la même attitude vis-à-vis de nous. Ses mains, quoiqu’invisibles, restent étendues sur nous, laissant dans nos cœurs la certitude de toute l’efficacité de son œuvre. Barzillaï retourne en son lieu avec la chaleur de l’amour, la joie des bénédictions, la promesse de David: «Tout ce que tu voudras de moi, je le ferai», et cette autre promesse glorieuse que son fils, que ses fils même, passeront avec le roi pour ne plus jamais le quitter et être assis à toujours à la table du roi de gloire!
Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Shéba, chef de bande, se révolte contre David. » 2 S 20
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.