Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de 2 S 3.1 et suivants. En effet, durant ces événements, David a attendu avec patience à Hébron que l’Éternel Lui-même l’établisse roi sur tout Israël. Ainsi Jésus, maintenant au ciel, attend que Dieu Lui donne Son royaume universel.
Pour Israël, le début du chapitre 5 marque une grande date de son histoire. Elle est soulignée par le transfert du trône de David à Jérusalem, cette ville qui occupera dorénavant une place si importante dans l’histoire du peuple et dans les conseils de Dieu. Mais il subsistait à l’intérieur de l’enceinte de la cité, sur la montagne de Sion, une citadelle quasi-imprenable où les Jébusiens s’étaient maintenus depuis le temps de Josué. Malgré leurs vanteries, David s’en empare. Toutefois il oublie ici la grâce qui l’a si souvent caractérisé, et exprime sa haine contre les infirmes en leur fermant l’accès de la maison de Dieu. Quelle différence avec le Seigneur recevant dans le temple pour les guérir, précisément les aveugles et les boiteux (Matthieu 21:14 mt 21.12-17), ou encore avec tel homme «faisant un grand dîner» (Dieu Lui-même), qui, pour remplir Sa maison contraint ces malheureux (qui nous représentent, vous et moi) de prendre place au festin de la grâce (Luc 14:21 à 23 lc 14.16-24).
Au commencement du chap. 2, nous avons vu l’heureuse dépendance de David, au moment d’être nommé roi sur Juda. L’établissement graduel de sa royauté a porté nos pensées vers les temps futurs, où le règne de Christ sera établi en puissance. Mais ce chap. 2 contient un fait non encore mentionné et bien digne de remarque. À peine la royauté est-elle instituée, que le récit change de ton et vient nous occuper de tristes et humiliantes circonstances.
Cela tient à ce que David n’est pas seulement un type de Christ, mais – nous le verrons maintes fois dans la suite de ce livre – le représentant de la royauté confiée aux mains d’un homme, responsable de la maintenir. Comme roi, David possède la puissance (non pas encore la toute-puissance) de la part de Dieu. Il est libre d’en faire ce qu’il veut, en vue du bien; libre d’abaisser ou d’élever à son gré les hommes qui l’entourent, et de les employer à ses desseins; libre enfin de promulguer ordonnances et décrets pour le bien de son peuple et pour la gloire de son Dieu. Mais, hélas! c’est à l’homme que sont confiées cette responsabilité redoutable et cette puissance quasi illimitée. En effet, la royauté n’était pas, à l’origine, restreinte comme de nos jours par toutes sortes de lois et plus ou moins sous le contrôle de la volonté du peuple. Le roi selon la Parole n’était responsable que vis-à-vis de Dieu. Il répondait de la conduite du peuple, et si ce dernier tombait en faute, le roi devait en porter le jugement. Nous allons voir ce que devient cette autorité entre les mains de David.
Le chap. 2 (v. 8-32) nous montre déjà le commencement de cette histoire. David est entouré de ses parents, hommes vaillants qui prétendent au premier rang parmi les chefs. Les fils de Tseruïa possèdent ce rang selon la chair, mais, selon Dieu, ils ne l’ont pas à un plus haut degré que les autres; au contraire. Abishaï n’était pas des «trois premiers»; Asçaël était «des trente» (chap. 23). Joab, nous l’avons vu, n’est pas même nommé parmi les hommes forts, mais, courageux et habile autant qu’ambitieux, fourbe, cruel et sanguinaire quand il trouve un obstacle à la réalisation de ses desseins, très avisé pour agir sur l’esprit du roi, en flattant ses faiblesses (chap. 14), cet homme arrive à conduire, en apparence du moins, les événements à son gré.
Dans toute la seconde partie du chap. 2, le roi disparaît devant ces hommes. Son entourage s’agite, décide, combat les adversaires appartenant à la maison de Saül, sans songer à consulter celui qui, seul, a le droit de prendre l’initiative. Triste accompagnement du pouvoir! David, au temps de ses tribulations, insufflait, pour ainsi dire, son caractère à ses compagnons, ou bien, devant leurs révoltes, se réfugiait auprès de l’Éternel, pour l’interroger (1 Sam. 30:6-8). Ici, possédant l’autorité dont il est responsable, elle lui échappe et ses compagnons, avec l’apparence d’en user pour sa cause, s’en servent en réalité pour compromettre le caractère de l’Éternel et de son oint. Les visées de ceux qui entourent le trône créent au roi, pendant tout son règne, des difficultés multiples, et il avoue être trop faible pour diriger leurs sentiments et réprimer leurs actes.
Le chap. 3 continue la même histoire. En présence de ces difficultés, la seule sauvegarde pour David était de vivre dans la dépendance du Seigneur. La discipline la lui fera retrouver, mais l’esprit de Dieu nous enseigne ici que le fidèle, ayant reçu de Dieu une place d’autorité, perd bientôt, à cause de la chair qui habite en lui, le sentiment de sa dépendance. Exerçant le pouvoir, il prend confiance en lui-même, sans éprouver le besoin du secours de l’Éternel, comme quand il errait, pareil à la perdrix chassée sur les montagnes. Avant que la couronne fût sur sa tête, sauf en de rares occasions, il interrogeait Dieu, ne faisait pas un seul pas sans Lui; dès qu’il l’a reçue il oublie sa sauvegarde. Il la retrouvera un peu plus tard après avoir fait d’amères expériences, car il faut se souvenir que chez David, et c’est un des traits principaux de son caractère, la discipline porte toujours des fruits admirables, et cela jusqu’aux derniers moments de sa vie, jusque dans ses dernières paroles.
David prend plusieurs femmes à Hébron, outre Achinoam et Abigaïl, compagnes de sa vie errante. S’il avait consulté l’Éternel avant de le faire, qu’est-ce que ce dernier lui eût répondu? Lis ma Parole. La dépendance de Dieu et celle de sa Parole sont une seule et même chose. David avait entre ses mains les livres de la loi et n’avait qu’à les méditer pour connaître son chemin. N’était-il pas dit au Deutéronome (17:17, 18), à propos du roi: «Il n’aura pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne pas …»? Si David n’avait eu que la pieuse Abigaïl pour compagne, aurait-il vu un Amnon couvrir sa maison de honte et de déshonneur, un Absalom se révolter contre son propre père, un Adonija essayer de s’emparer du royaume et demander la Sunamite pour femme?
Non content de ces alliances, cet homme de Dieu qui peut faire sa volonté – combien cette liberté est dangereuse! – réclame d’Ish-Bosheth (3:13-16) Mical sa femme, devenue adultère en prenant un autre mari, Mical, fille de Saül, qui après avoir autrefois aimé David d’un amour selon la nature charnelle, montrera plus tard son mépris pour la semence de Dieu, dont elle ne pouvait comprendre ni la piété, ni le dévouement aux intérêts de l’Éternel (6:20-23). Cette femme adultère, il l’arrache à son foyer, au lieu de la laisser à son nouveau mari, brisant ainsi le cœur de cet homme, honnête après tout, profondément affectionné à sa compagne et qui la suit en pleurant, sans songer à se rebeller contre l’autorité établie. Tel est, hélas! ce roi pieux, faisant usage de l’autorité limitée encore, bientôt illimitée, que Dieu a placée entre ses mains.
Qu’Abner, le sachant et le voulant, s’oppose à l’Éternel en soutenant Ish-Bosheth, cela n’a pas lieu de nous étonner. Abner sait que David est l’oint de l’Éternel: «Que Dieu fasse ainsi à Abner, et ainsi y ajoute, si je ne fais pas à David comme l’Éternel lui a juré …» (v. 9) et plus loin (v. 18); «L’Éternel a parlé touchant David, disant: Par la main de David, mon serviteur, je délivrerai mon peuple Israël de la main des Philistins et de la main de tous ses ennemis».
Nous assistons à ces événements sans attendre rien pour Dieu, de la part de ceux qui, comme Abner, ne lui appartiennent pas. Mais que penser de David? Pourquoi ne consulte-t-il pas l’Éternel quand cette alliance lui est proposée? Lui qui avait refusé la couronne de la main de l’Amalékite, qui va la refuser de celle des meurtriers d’Ish-Bosheth, l’accepterait-il de la main d’Abner? Oui, parce qu’il se sent libre, parce qu’il a toute sorte de raisons d’agir ainsi pour le bien de son royaume. Cette alliance aplanira les difficultés; la guerre a assez duré… Tout cela est fort raisonnable selon l’homme, mais n’est pas selon la pensée de Dieu.
Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.
Abner se brouille avec Ish-Bosheth :
-1 S 18.8 Saül fut très irrité, et cela lui déplut. Il dit: On en donne dix mille à David, et c’est à moi que l’on donne les mille! Il ne lui manque plus que la royauté.
-2 R 5.12 Les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël? Ne pourrais-je pas m’y laver et devenir pur? Et il s’en retournait et partait avec fureur.
-Lc 6.11 Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent pour savoir ce qu’ils feraient à Jésus.
-Jc 1.20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu.
De tout ce qui précède, nous notons que David avait commencé dans ici par l’usage de sa puissance et, agissant de son propre chef, il n’avait pas consulté l’Éternel. Les événements qui l’accablent, l’amènent à la conscience de son incapacité et, comme tout de nouveau, il ne tardera pas à apprendre la dépendance si vite oubliée. Au milieu de tous ces événements, Ish-Bosheth perd son royaume. Il dépendait entièrement d’Abner qui lui assurait la victoire et le maintien de son trône. Cet homme enlevé, il ne lui reste rien. Quand il a cherché à s’opposer au manque de respect envers la mémoire de son père, il est abandonné de celui qui le soutenait. C’est ce qui anéantit toute force dans la chrétienté professante qui cherche plus ou moins à se fonder sur la succession d’une religion selon l’homme. Alliée pour se maintenir avec les gouvernements et les puissances d’un monde ennemi de Christ, elle devient leur esclave et n’a aucune force pour s’opposer à leur désordre ou pour le réprimer. Il s’agit ici du romanisme qui, comme la grande prostituée, a la prétention d’être « assis sur la Bête » et de la gouverner, que de la Réforme qui dégénéra bien vite en abandonnant le principe de la foi et en cherchant son appui auprès des grands de ce monde. La ruine en fut la conséquence nécessaire. Contentons-nous de nous tenir à part de toute intervention de l’homme dans les choses religieuses, et disons comme David, dans le sentiment de notre incapacité pour remédier au mal: « Ces hommes-là, les fils de Tseruja, sont trop puissants pour moi». Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Meurtre d’Ish-Bosheth. » 2 S 4
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.