Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Jg 13.1 et suivants. En effet, une fois de plus Israël s’abandonne à la méchanceté, une fois de plus l’Éternel le discipline par la main des Philistins. Une fois de plus… l’épreuve a-t-elle porté ses fruits? Malheureusement non! 40 longues années s’écoulent. En vain Dieu attend… prête l’oreille… Aucun cri ne monte cette fois vers Lui! Le peuple s’est habitué à son misérable état de servitude. Pourtant ici ou là quelques témoins sont fidèles et craignent l’Éternel. Parmi eux Dieu nous présente Manoah et sa femme, un ménage pieux de la tribu de Dan, qui n’a pas d’enfant. Et voilà qu’un jour un visiteur céleste apparaît à la femme. Il a pour elle un heureux message: elle sera mère de celui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins. Cette scène nous transporte au début de l’Évangile de Luc où l’ange Gabriel annonce à Marie la venue glorieuse du Sauveur ici-bas (Luc 1:24-38 lc 1.24-38).
Seulement il y a des conditions à remplir pour la mère comme pour l’enfant. Naziréen selon Nombres 6 nb 6.1-8, il devra être séparé pour Dieu et s’abstenir d’une forme de joies qui sont la part des autres hommes, représentées par le fruit de la vigne. Caractère de famille pas toujours facile, ni agréable à réaliser, mais… c’est celui que Dieu souhaite voir dans les maisons des siens (comp. Jér. 35:6… jr 35.3-10).
Ce n’est pas aux puissants en Israël que l’Éternel fait connaître Ses pensées pour la délivrance de Son peuple; c’est à deux pauvres Israélites de Dan, la plus faible des tribus (ch. 1 v. 34 jg 1.34). À qui Dieu révèle-t-il aujourd’hui Son plan de salut et le Sauveur qu’Il a donné? Aux petits enfants et à ceux qui leur ressemblent en simplicité de foi (Matthieu 11:25 mt 11.25-27). Lors de cette seconde visite de l’Ange, nous remarquons l’holocauste, l’offrande de gâteau, le rocher. Autant d’images de Christ qui nous sont familières. Mais l’Ange lui-même, qui est-il, quel est Son nom? Manoah qui avait ardemment désiré le connaître personnellement et pas seulement par l’intermédiaire de sa femme, obtient cette seule réponse: «Mon nom? Il est merveilleux» (verset 18). Pour que nous le reconnaissions, il n’a pas besoin d’en dire davantage. Ouvrons nos bibles en Ésaïe 9:5 es 9.5-6: «On l’appellera du nom de: Merveilleux»! Et parce qu’Il est merveilleux, Il ne peut que faire «une chose merveilleuse» par laquelle nous Le reconnaissons aussi. L’Ange qui monte ici dans la flamme de l’holocauste, et Jésus qui, Son œuvre achevée, «après leur avoir parlé fut enlevé au ciel» (Marc 16:19 mc 16.19-20), sont une seule et même Personne.
Nous avons vu, du chap. 3 au 12°, une série de délivrances opérées par des instruments suscités de Dieu. C’est la période des réveils. La division qui va nous occuper a un caractère spécial.
Israël retombe encore: «Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et l’Éternel les livra en la main des Philistins pendant 40 ans» (13:1). Dieu ne nous donne aucun détail sur cette nouvelle décadence, mais nous reconnaissons ce qu’il en pense à la pesanteur de sa verge sur son peuple. Ce châtiment, ce sont les Philistins; rien ne dépeint mieux l’état d’Israël que ce fait. Jusqu’ici l’asservissement était venu soit des ennemis du dehors, soit de Jabin, chef des anciens possesseurs du pays, soit enfin des nations sorties d’Israël selon la chair et qui l’attaquaient sur ses confins. Ici, nous trouvons l’ennemi lui-même établi dans les limites d’Israël et le ravageant. Le Philistin domine sur le peuple et l’asservit. Nos jours ne diffèrent guère moralement de ce temps-là. L’infidélité de l’Église a produit depuis longtemps cette dernière manifestation du mal. Ce qui était autrefois hors de la maison de Dieu y domine; les hommes décrits au chap. 1° des Romains en sont devenus les habitants et impriment leur caractère au peuple de Dieu (cf. Rom. 1; 2 Tim. 3:1-5). Ce mélange est ce que l’on appelle la chrétienté.
Or, en un temps pareil, quelle est la ressource du peuple de l’Éternel? Un mot répond à cette question: le Nazaréat. Ce qui doit nous caractériser aujourd’hui, c’est une séparation entière et complète, une consécration réelle et générale pour Dieu.
Avant d’aborder l’histoire de Samson, touchons ce point important. Sous la loi, tout étant extérieurement en ordre, le nazaréat était temporaire (Nomb. 6); en un temps de ruine, il devient perpétuel, à commencer par l’exemple que nous avons sous les yeux. Samson est un Nazaréen dès le ventre de sa mère. Ce caractère de perpétuité du naziréat se retrouve en Samuel juge et prophète (1 Sam. 1:11), puis cesse avec David, type de la grâce royale, et Salomon, type de la gloire royale de Christ. Alors vient la ruine du peuple sous la royauté responsable de l’homme, comme on l’avait eue dans les Juges sous le gouvernement plus direct de Dieu. Cette ruine du peuple et de la royauté consommée, Israël est livré entre les mains des gentils; un résidu de Juda est restauré pour attendre le Messie.
La maison est nettoyée, sans doute, mais le peuple est sans vie. Jean Baptiste est suscité avec un naziréat permanent (Luc 1:15), quand la ruine est pleinement manifestée, non encore consommée par le rejet de Christ, et que le jugement, mais aussi le Sauveur, est à la porte. Annoncé par Jean Baptiste, Jésus paraît, lui, vrai Joseph, Nazaréen entre ses frères, mais sans les signes du naziréat terrestre, parce qu’il est lui-même la réalité de ce type. Cette qualité seule proclame hautement la ruine du peuple. À la fin de sa carrière, le Seigneur entre dans une seconde phase céleste de son naziréat. Il se sanctifie lui-même pour ses disciples, dans le ciel, vrai Nazaréen, séparé des pécheurs et assis à la droite de Dieu, laissant les siens ici-bas pour y représenter son naziréat. Le monde étant, par la croix, convaincu de péché, ruiné et jugé, les disciples, puis l’Église, deviennent des Nazaréens célestes à perpétuité au milieu du monde. Nous verrons, en parcourant l’histoire de Samson, comment l’Église elle-même a répondu à cette vocation.
Il est une autre remarque importante. Ce qui, sous la loi, était l’apanage du petit nombre, est la portion de tous sous la grâce. La sacrificature qui ne comprenait qu’une seule famille en opposition avec la tribu des Lévites, est devenue le privilège universel de tous les enfants de Dieu. (1 Pierre 2:5, 9). Une classe moins nombreuse encore au milieu d’Israël, celle des Nazaréens, composée de quelques hommes ou femmes isolés (sans parler des Récabites (Jér. 35) aux jours des prophètes), caractérise maintenant tous les fidèles. Nous en avons donné la raison, c’est que la séparation pour Dieu est nécessairement la marque des témoins en contact avec l’homme ruiné, avec le monde à la veille du jugement. Cette vérité du naziréat universel et permanent remplit le Nouveau Testament, et resplendit à chaque page du saint livre pour qui a des yeux pour voir. Elle est d’une immense importance pratique.
Ces vérités ont le sacrifice pour point de départ. Manoah, plus intelligent que Gédéon (conf. 6:19), prend le chevreau et le gâteau et les offre à l’Éternel sur le rocher. La croix est le fondement de toute notre connaissance comme enfants de Dieu. Manoah désirait connaître beaucoup de choses que l’Éternel ne peut lui révéler avant le sacrifice. Mais ce fondement posé, l’Ange fait une chose merveilleuse, révélée, sans doute, d’une manière encore obscure et symbolique aux yeux de ce pauvre résidu qui attendait un Sauveur. «Il arriva que, comme la flamme montait de dessus l’autel vers les cieux, l’Ange de l’Éternel monta dans la flamme de l’autel, Manoah et sa femme regardant» (v. 20). Ils trouvent dans le feu du sacrifice un chemin nouveau, non frayé jusque-là, chemin du représentant de l’Éternel pour remonter vers lui, et leurs regards, attachés sur l’Ange, voient une personne glorieuse dont ils connaissent la demeure, maintenant qu’elle a disparu de devant leurs yeux. Alors seulement, «Manoah connut que c’était l’Ange de l’Éternel» (v. 21). Le cœur, les intérêts de ce pauvre résidu, sont en ce moment sortis de ce monde et prennent le chemin de l’Ange pour monter avec lui dans les cieux. Ces simples croyants pourront parler désormais d’un chemin qui conduit dans le ciel, et d’une personne qui s’y trouve, devenue leur objet, tandis qu’ils sont encore ici-bas.
Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.
Naissance de Samson :
Ceux qui font le mal, exemples
-Jg 4.1 Les enfants d’Israël firent encore ce qui déplaît à l’Éternel, après qu’Éhud fut mort.
-Jg 6.4 Ils campaient en face de lui, détruisaient les productions du pays jusque vers Gaza, et ne laissaient en Israël ni vivres, ni brebis, ni boeufs, ni ânes.
-Jg 10.6 Les enfants d’Israël firent encore ce qui déplaît à l’Éternel; ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de Syrie, les dieux de Sidon, les dieux de Moab, les dieux des fils d’Ammon, et les dieux des Philistins, et ils abandonnèrent l’Éternel et ne le servirent plus.
-Jg 13.1 Les enfants d’Israël firent encore ce qui déplaît à l’Éternel; et l’Éternel les livra entre les mains des Philistins, pendant quarante ans.
De tout ce qui précède, nous notons qu’une chose encore était révélée, non pour Manoah, mais pour nous: le caractère futur de ce naziréat dont l’Ange leur avait parlé. Il est maintenant céleste, comme nous l’avons dit. L’Ange en se séparant d’eux, se sépare dans le ciel. Le Seigneur Jésus, rejeté du monde, a dit: «Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité» (Jean 17:19). Séparé dans les cieux, il nous attire à sa suite, et fixe nos yeux sur lui-même, afin que nous reproduisions ici-bas le caractère céleste de Celui que le monde a rejeté. Devant cette révélation, à peine entrevue par eux, mais qui nous sert d’instruction, les époux «tombèrent sur leurs faces contre terre». Et nous, n’adorerons-nous pas bien plus, au milieu des ténèbres grandissantes, le Dieu qui nous a révélé, avec un Christ céleste et glorieux, notre place en lui, et nous l’a donné comme objet, afin que nous puissions le reproduire dans ce monde? De telles bénédictions sont faites pour remplir nos cœurs de joie et de reconnaissance. Que des chrétiens, cherchant leur place avec le monde, marchent ici-bas la tête penchée, en voyant l’état de choses qui les entoure, qu’ils affligent chaque jour leurs âmes, comme faisait jadis le juste Lot – telle n’est point notre part; nous ne sommes pas appelés à jouer le rôle de Lot ici-bas. Notre part est avec Abraham, l’ami de Dieu. La ruine n’abattait pas son âme. Comme un Nazaréen, il se tenait sur sa haute montagne, les yeux fixés non sur Sodome, mais sur la cité qui a des fondements. Jésus a dit de lui: «Abraham… a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour; et il l’a vu, et s’est réjoui» (Jean 8:56). Ah! plutôt que de nous décourager, bénissons Dieu; rendons-lui grâce du trésor céleste qu’il nous a donné en Christ. Comme tant de cœurs chrétiens aujourd’hui, celui de Manoah est rempli de crainte quand il se trouve devant Dieu. «Il dit à sa femme: Nous mourrons certainement, car nous avons vu Dieu». Sa compagne lui est vraiment une aide. Y a-t-il lieu de craindre, dit-elle, quand Dieu a accepté notre offrande? L’amour de Dieu, montré pour nous à la croix, nous est le sûr garant de tout le reste. «Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui?» (Rom. 8:32). Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Mariage de Samson avec une Philistine – Premiers exploits de Samson. Jg 14
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.