Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Jg 9.1 et suivants. En effet, ce triste chapitre décrit les progrès rapides et effrayants du déclin. Gédéon avait autrefois sagement refusé pour lui et son fils la domination qui lui était proposée, mais ensuite, la chair reprenant le dessus, il a donné au fils de sa concubine le nom d’Abimélec (mon père est roi – ch. 8 v. 31 jg 8.30-32). Ce dernier, par ruse et par violence s’empare du pouvoir. En contraste, voyez Jotham, le plus jeune des fils de Gédéon, seul réchappé de l’affreux massacre de Sichem. Il n’a pas peur de dire la vérité et rend témoignage aux oreilles de toute une ville, un peu comme son père l’avait fait autrefois en construisant son autel et en renversant celui de Baal.
La parabole du roi des arbres est instructive pour nous. Elle souligne trois choses à ne pas laisser, à garder avec soin (a) l’huile ou la graisse de l’olivier, figure du Saint Esprit, seule puissance du chrétien; (b) la douceur et le bon fruit (du figuier) autrement dit les œuvres de la foi; (c) le vin nouveau réjouissant Dieu et les hommes, image des joies de la communion avec Dieu et les uns avec les autres. Accepter de régner ici-bas, autrement dit d’y occuper une place éminente, et de nous agiter pour le monde, ce serait nécessairement abandonner ces trois précieux privilèges. Que le Seigneur nous en garde tous!
Notre chapitre confirme la déclaration d’Ésaïe à propos de tels hommes: «Leurs pieds courent au mal et se hâtent pour verser le sang innocent. Leurs pensées sont des pensées d’iniquité. La destruction et la ruine sont sur leurs sentiers…» (Ésaïe 59:7 cité en Romains 3:15-16 rm 3.15-18). Les choses ont-elles changé aujourd’hui dans le monde? Absolument pas! La politique des hommes reste dominée par la violence, le mensonge et l’agitation. «Irai-je m’agiter» parmi eux? C’était la question posée par Jotham dans sa parabole (versets 9, 11, 13 jg 9.6-15). Il aurait pu prendre parti contre Abimélec, pour venger ses frères assassinés. Mais il s’en garde bien! Loin du trouble et des intrigues, il est à Beër (verset 21 jg 9.21; voir Nombres 21:16 nb 21.16-18), attendant paisiblement la délivrance de l’Éternel. Et de la même manière que nous avons vu dans le camp de Madian les ennemis s’entre-tuer, à présent Abimélec et les hommes de Sichem travaillent à se détruire mutuellement. Ils sont l’un pour l’autre un feu dévorant. Ainsi se réalise ce que Jotham avait prédit (verset 20 jg 9.19-20), et en même temps s’accomplit la parole toujours vérifiée dans l’histoire des hommes: «Ce qu’un homme sème, c’est aussi cela qu’il moissonnera» (Galates 6:7 gl 6.7-8; voir aussi Galates 5:15 gl 5.15-16).
Ce chapitre nous fait entrer dans une phase si attristante du déclin qu’elle semble, au premier abord, ne plus contenir même un lieu de refuge pour la foi. Nous avons vu, au chap. 8, l’assemblée d’Israël, désirant conférer l’autorité à son conducteur; ici, un loup usurpe la place du Berger et s’empare du troupeau pour le dévorer.
C’est l’autorité arbitraire du méchant esclave qui se met à battre, en l’absence du maître, ceux qui sont esclaves avec lui, et qui mange et boit avec les ivrognes (Matt. 24:48-49). Cela rappelle, en un mot, le principe du clergé dans la maison de Dieu et ses funestes envahissements. Le misérable Abimélec n’est point un juge; il cherche une position plus élevée encore: il se fait proclamer roi (v. 6) et prend, au milieu du peuple, le titre des gouverneurs des nations. Se posant ouvertement en dominateur (v. 2), il agit à l’opposé d’un juge suscité de Dieu (cf. 8:23). Pour usurper cette place, il met en jeu des ressorts purement humains. Par les frères de sa mère, concubine de Gédéon, il séduit les hommes de Sichem au nom de la fraternité. Ceux-ci prennent confiance en ce traître; leur état moral est si bas, qu’ils oublient jusqu’au lien qui les unit à tout Israël et disent d’Abimélec: «Il est notre frère». La fraternité a perdu pour eux son vrai sens et n’est plus qu’un nom destiné à caractériser un parti.
L’influence de cet homme s’étaye du trésor tiré de la maison des faux dieux. L’usurpateur fait appel à la bourse du peuple et ne méprise pas l’origine impure de ses biens. Cet argent sert à accomplir l’œuvre du diable. Le trésor de Baal a remplacé la force de l’Éternel et fournit à l’usurpateur le moyen de persécuter et de retrancher la postérité de la foi, la famille de Dieu (v. 5). Un seul, Jotham, le plus jeune de tous les fils de Gédéon, pauvre être sans conséquence, s’échappe et réussit à se cacher.
Abimélec a gain de cause; le mauvais esprit triomphe, mais ne sera jamais un esprit de paix entre les hommes. Déchirures intestines, perfidies, luttes d’influence, vendanges qui produisent la joie de l’ivresse, ivresse qui profère des malédictions, ambition de Gaal, conseils d’Ébed, astuce de Zebul, violence d’Abimélec, voilà ce qui s’agite dans le camp d’Israël, quand le témoignage de Dieu l’a quitté. C’est une scène de deuil, de carnage et de haine. Mais l’Éternel, dans sa grâce, jette un rayon de lumière au milieu de ces ténèbres. Il ne se laisse pas sans témoignage; nous pouvons le répéter avec confiance en traversant des temps difficiles. Et quand il ne resterait plus, comme ici, qu’un seul témoin de Dieu dans ce monde, soyons ce seul témoin, ce Jotham méprisé, le dernier de tous, mais qui tient ferme pour Dieu. Préservé par la bonté providentielle de l’Éternel, il «se tient sur le sommet de la montagne de Garizim» (v. 7). Moïse avait ordonné jadis que six tribus se tinssent sur le mont Ébal pour maudire, et six, pour bénir, sur Garizim. Josué, lorsque le peuple fut entré en Canaan, s’était souvenu de cette ordonnance, mais dès lors Israël avait moralement choisi Ébal, l’endroit de la malédiction. Jotham a choisi Garizim, l’endroit de la bénédiction, et s’y tient seul. Témoin de Dieu vis-à-vis d’un peuple tout entier, il élève sa voix, prononce son apologue à leurs oreilles, et proclame la bénédiction de la foi et les suites de l’infidélité du peuple. Jotham est, dans sa personne, le représentant des bénédictions du vrai Israël de Dieu, lui, faible et persécuté, mais qui pouvait jouir de la faveur de Dieu et lui rendre témoignage, en portant du fruit à sa gloire.
Dans son récit, trois arbres refusent d’aller s’agiter pour les autres arbres. Ils représentent, selon la Parole, les divers caractères d’Israël sous la bénédiction de l’Éternel.
L’olivier dit: «Laisserais-je ma graisse, par laquelle on honore par moi Dieu et les hommes, et irais-je m’agiter pour les arbres?» (v. 9). L’huile correspond à l’onction et à la puissance de l’Esprit Saint par laquelle Dieu et les hommes sont honorés. L’Israël de Dieu ne pouvait réaliser cette puissance spirituelle qu’en se séparant entièrement des nations et de leurs principes. Ces dernières établissaient des rois sur elles (1 Sam. 8:5), tandis que l’Éternel était le seul dominateur du peuple fidèle. Le figuier dit: «Laisserais-je ma douceur et mon bon fruit, et irais-je m’agiter pour les arbres?» (v. 11) car Israël ne pouvait porter du fruit que dans la séparation des nations. La vigne dit: «Laisserais-je mon moût, qui réjouit Dieu et les hommes, et irais-je m’agiter pour les arbres?» (v. 13). Le moût, c’est la joie qui se trouve dans la communion mutuelle des hommes avec Dieu. Cette jouissance, la plus haute qui se pût désirer, était perdue pour Israël, quand il s’accommodait à l’esprit et aux mœurs des nations. Quelle leçon pour nous, chrétiens!
Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.
Complot :
-Jg 9.1 Abimélec, fils de Jerubbaal, se rendit à Sichem vers les frères de sa mère, et voici comment il leur parla, ainsi qu’à toute la famille de la maison du père de sa mère:
-2 R 12.20 Ses serviteurs se soulevèrent et formèrent une conspiration; ils frappèrent Joas dans la maison de Millo, qui est à la descente de Silla.
-2 R 14.19 On forma contre lui une conspiration à Jérusalem, et il s’enfuit à Lakis; mais on le poursuivit à Lakis, où on le fit mourir.
-Dn 6.4 Alors les chefs et les satrapes cherchèrent une occasion d’accuser Daniel en ce qui concernait les affaires du royaume. Mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu’il était fidèle, et qu’on apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais.
De tout ce qui précède, nous notons que le monde, pour l’Église, correspond aux nations d’autrefois. Si nous obéissons à ses appels, nous abandonnons notre huile, notre fruit, notre moût, c‘est-à-dire notre puissance spirituelle, les œuvres que Dieu nous a préparées, et la joie de la communion. Oh! puissions-nous répondre à toutes les invitations du monde: Laisserais-je ce qui fait mon bonheur et ma force, pour des agitations stériles, ou pour satisfaire les convoitises et les ambitions du cœur des hommes? Jotham apprécie, comme son père Gédéon (8:23), ces trésors de l’Israël de Dieu, et il se met à part sur Garizim. Il garde sa position bénie; en présence de tout ce peuple apostat, il est le vrai, le dernier rejeton de la foi, le seul témoin de Dieu. Quel honneur pour le jeune et faible fils de Jerubbaal! Repoussé de tous, son sort est le seul digne d’envie, car seul il glorifie Dieu dans ce triste monde. Soyons comme lui, séparés du mal. Nous y goûterons tous les produits des arbres de Dieu. Celui qui a joui de ces choses s’écrie: Les laisserais-je? Le moment arrive où Jotham, ayant montré au peuple sa folie et prédit son jugement, s’échappe et s’enfuit (v. 21). Il quitte l’assemblée d’Israël et l’abandonne au châtiment qui déjà se tient à la porte. Jotham alla à Beër et y habita. «C’est là le puits au sujet duquel l’Éternel dit à Moïse: Assemble le peuple, et je leur donnerai de l’eau», et que célébra le cantique d’Israël (Nomb. 21:16-18). C’est ainsi qu’au milieu de la chrétienté déjà mûre pour le jugement, les témoins fidèles se retirent à Beër, lieu du vrai rassemblement et des sources d’eau vive, lieu des cantiques et des louanges. Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Thola et Jaïr, juges en Israël. » Jg 10
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.