Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Jos 7.1 et suivants. En effet, après Jéricho, voilà Aï, une ville de petite apparence; il semble vraiment facile d’en venir à bout sans déranger tous les hommes de guerre, 3 000 suffiront. Contre toute attente Israël est battu. C’est au tour du cœur du peuple de se fondre comme s’était fondu peu avant le cœur de ses ennemis (ch. 5 v. 1 js 5.1). Josué, découragé, tombe sur sa face et se lamente. Mais l’Éternel l’invite à se lever et à comprendre la raison de la défaite. L’anathème, autrement dit le péché, empêche Dieu de combattre en faveur des siens. Grande leçon pour chacun de nous! Notre conscience est comme le camp d’Israël. Une faute que nous cachons, que nous refusons de confesser aux hommes et à Dieu, nous prive de sa communion sans laquelle un chrétien est battu d’avance. Chose plus grave encore: il s’agit du grand nom que nous portons (v. 9), celui de Christ, qui sera déshonoré par notre défaillance. «Que feras-tu pour ton grand nom?» est une prière intelligente. Celui qui parle ainsi sait faire passer la gloire de Dieu avant ses propres intérêts. «Aide-nous, ô Dieu de notre salut, à cause de la gloire de ton nom! Et délivre-nous, et pardonne nos péchés à cause de ton nom», demandera Asaph au Ps. 79:9 ps 79.8-10.
Pour le jugement comme pour le combat, Josué se lève de bonne heure. L’affaire doit être réglée sans retard. Quand Dieu a éclairé notre conscience, il ne faut pas laisser traîner les choses. On procède au tirage au sort et le filet se resserre autour du malheureux coupable. Enfin le doigt de Dieu se dirige vers lui. «Acan… fut désigné» (v. 18). Quoi de plus terrible que d’être démasqué ainsi par Dieu lui-même? Lors du dernier souper avec ses disciples, Jésus leur désigna le traître en tendant à Judas le morceau après l’avoir trempé (Jean 13:26 j 13.21-30).
«Mon fils – dit Josué – donne gloire à l’Éternel». La gloire de Dieu exige toujours la vérité entière. Alors Acan raconte sa triste histoire. C’est celle de toutes les convoitises, telles que Jacques nous en montre l’engrenage funeste (Jacq. 1:14:15 jq 1.13-18): les yeux, puis le cœur, enfin les mains pour saisir et cacher. «J’ai péché… – avoue Acan – j’ai vu tel et tel objet… je les ai convoités et je les ai pris; et voilà…» Le beau manteau de Shinhar (Babylone), l’argent, l’or étaient bien cachés dans la tente où Dieu seul les avait vus. Mais n’oublions pas la conclusion: «le péché étant parvenu à son terme produit la mort». Pénible devoir: le méchant doit être ôté du milieu de l’assemblée d’Israël! (comp. 1 Cor. 5:13 1cr 5.1-13).
Nous venons de considérer le brillant tableau d’une victoire divine remportée sur Satan par la foi. Après une telle conquête, Israël va, sans doute, marcher de victoire en victoire. Point du tout, le chap. 7 s’ouvre en enregistrant une défaite. Une petite ville, un obstacle insignifiant comparé à Jéricho, et «peu de gens» suffisent pour mettre en fuite trois mille hommes d’Israël et pour faire fondre comme de l’eau le cœur du peuple tout entier.
Il y a des secrets de la défaite, comme il y a des secrets de la victoire. Et d’abord, le premier danger pour le croyant se trouve dans la victoire elle-même. Après l’avoir remportée, dans une véritable dépendance de Dieu, l’âme, en présence des résultats, s’en attribue volontiers quelque chose, et dès lors le combat prochain est déjà perdu d’avance. Voyez ici le cas de Josué: «Josué envoya de Jéricho des hommes vers Aï» (v. 2). Il répète ce qu’il avait fait au chap. 2:1, à l’égard du pays et de Jéricho. Alors c’était le chemin de Dieu, maintenant le même acte devient le chemin de l’homme et de la chair. Les espions étaient rentrés de leur reconnaissance à Jéricho, en disant: «Oui, l’Éternel a livré tout le pays en nos mains». Pourquoi alors envoyer de nouveaux émissaires? Il y avait, en quelque mesure, oubli de la dépendance de Dieu et confiance dans les moyens de l’homme. De plus, Josué les envoya «de Jéricho», qui n’est pas le vrai point de départ; il oublie Guilgal où l’on apprenait ce qu’est la chair, ou peut-être ne sait-il pas encore que c’est le lieu où il faut retourner? Josué a trouvé dans la victoire une occasion d’avoir confiance en la chair. Lui qui avait été jusqu’ici le type de Christ en Esprit, agissant dans le croyant pour le mettre en possession de ses privilèges, descend au niveau d’un homme du peuple. Josué type disparaît pour faire place à Josué homme. N’en est-il pas souvent ainsi de nous? Dans sa mesure, chaque croyant est une image de Christ, une lettre destinée à le faire connaître. Dès que nous oublions Guilgal, cette image disparaît, pour faire place au vieil homme que nous avons négligé de juger.
Mais le peuple? Hélas! il suit l’exemple de son chef. Les hommes envoyés par Josué, «retournèrent vers lui, et lui dirent: Que tout le peuple ne monte point; que deux mille ou trois mille hommes environ montent, et ils frapperont Aï. Ne fatigue pas tout le peuple en l’envoyant là, car ils sont peu nombreux» (v. 3). Ils ont la plus entière confiance en eux-mêmes. «Ils frapperont Aï». Qu’est-ce pour nous, pour nos gens de guerre? N’avons-nous pas montré à Jéricho ce que nous sommes? Dangereuse confiance! Mais il n’y a pas seulement ce manque de dépendance de Dieu, cette confiance en soi, fruit d’une chair non jugée; il y a autre chose: des objets du butin, cachés à tous les yeux, sont enfouis dans la terre, au fond d’une tente; il y a de l’interdit.
Dieu avait maudit la ville de Jéricho; tout ce qui lui appartenait était sous la malédiction; nul n’osait en retenir, de peur de devenir interdit lui-même, et de mettre le camp d’Israël en interdit (6:18). Un seul homme avait désobéi. Cet homme, écoutant la convoitise, avait détourné des choses maudites. Lequel d’entre nous, chers lecteurs, n’a pas cela dans son cœur? Mais cet homme avait suivi la pente naturelle; il avait commencé où nous commençons tous, où le premier homme a commencé: «J’ai vu» (v. 21). «Et la femme vit…» est-il dit en Gen. 3:6. Il avait des yeux qui savaient discerner les belles choses parmi le butin. Ses yeux étaient l’avenue de son cœur; mais point de sentinelle pour veiller, nul «qui vive» qui pût retentir en cas d’attaque. Par les yeux, l’interdit s’empare du cœur et y excite la convoitise: «Je les ai convoités». La convoitise ayant conçu engendre le pêché: «Je les ai pris». Le beau manteau du pays de Babylone qui pouvait parer l’orgueil de la vie, l’argent et l’or qui pouvaient satisfaire toutes les convoitises, deviennent la proie d’Acan; ah! mais plutôt, ces choses ont fait de lui leur proie! – Chaîne fatale et satanique, reliant le monde au cœur naturel de l’homme, afin de faire de lui la proie du prince du monde!
En 2 Cor. 6:16 à 7:1, nous trouvons la liaison intime entre ces deux faces de la sainteté. Dieu commence par la sainteté collective. «Vous êtes le temple du Dieu vivant» (v. 16). «Le temple de Dieu est saint», est-il dit en 1 Cor. 3:17; c’est la sainteté de position. Quelle convenance entre lui et les idoles? «C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et soyez séparés» (v. 17); c’est la sainteté pratique collective. Puis il ajoute (7:1): «Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu». C’est la sainteté individuelle, inséparable de la sainteté collective et des promesses qui lui sont faites.
Versets compilés pour votre édification et votre meilleure compréhension.
Faute et châtiment d’Akan :
-Jos 7.1 Les enfants d’Israël commirent une infidélité au sujet des choses dévouées par interdit. Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérach, de la tribu de Juda, prit des choses dévouées. Et la colère de l’Éternel s’enflamma contre les enfants d’Israël.
-Jg 2.14 La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains de pillards qui les pillèrent, il les vendit entre les mains de leurs ennemis d’alentour, et ils ne purent plus résister à leurs ennemis.
-2 Ch 28.25 et il établit des hauts lieux dans chacune des villes de Juda pour offrir des parfums à d’autres dieux. Il irrita ainsi l’Éternel, le Dieu de ses pères.
-Ps 7.12 Dieu est un juste juge, Dieu s’irrite en tout temps.
De tout ce qui précède, nous notons que la sainteté collective n’est pas comprise parmi les enfants de Dieu, qui voudraient, hélas! traverser le monde en ne s’inquiétant pas des autres chrétiens. La solidarité du peuple de Dieu leur est une chose inconnue. On entend souvent dire: «Oh! moi, je ne me préoccupe pas des autres; je me trouve seul avec mon Dieu; je prends la cène pour moi», etc. Ah! ce n’est pas ainsi que Dieu nous considère. Je le répète: il nous voit tous ensemble comme formant un seul corps, uni par le Saint Esprit à son Fils glorifié. Le péché, la souffrance d’un membre, est le péché, la souffrance du corps. Un mot en passant sur cette parole que l’on trouve si souvent dans la bouche des chrétiens: «Je prends la cène pour moi». Que répond l’Écriture? «Nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain» (1 Cor. 10:17). Remarquez encore un point. Dieu dit: «Sanctifiez-vous pour demain» (v. 13). Ce n’est pas au moment de l’action qu’il faut se sanctifier, mais nous sommes appelés à le faire d’avance. D’où vient si souvent notre incapacité de juger le mal, d’agir pour Dieu? De ce que nous ne nous sommes pas sanctifiés le jour précédent. D’où vient qu’au culte les cœurs, si souvent, sont froids, les lèvres muettes pour la louange? De ce que nous n’avons pas obéi à la Parole: «Sanctifiez-vous pour demain». Il en est de même en 1 Cor. 5. L’apôtre avait bien la puissance, mais non pas les Corinthiens. Eux devaient simplement obéir, en ôtant le vieux levain pour être une nouvelle pâte; il leur fallait ôter le méchant du milieu d’eux. – Acan avait participé à ce qui était sous la malédiction divine; il devait être simplement retranché, et il le fut dans la vallée d’Acor. Mais, chose merveilleuse, nous lisons en Osée 2:15, cette parole consolante touchant Israël: «Je lui donnerai… la vallée d’Acor pour une porte d’espérance». Or, bien-aimés, il en est toujours ainsi. La bénédiction nous est donnée sur le seuil même du jugement. C’est en ce lieu que l’âme, lors de sa conversion, trouve la porte d’espérance, c’est là qu’elle rencontre Christ. C’est ensuite dans la discipline que le croyant trouve le lieu d’espérance et de joie. Ce sera là, dans cette vallée, où le jugement de Dieu a été prononcé contre lui, que le peuple d’Israël trouvera la bénédiction de Dieu; ce fut là que Josué trouva le relèvement de son âme, pour marcher désormais avec Dieu et conduire le peuple à la victoire. Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « La prise d’Aï ». Jos 8
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.