Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème tiré de Nb 21.1 et suivants. En effet, la victoire de Horma est remportée 40 ans après la défaite du même nom (Nb 14.36-45). Il est triste de constater que sitôt après, le découragement survient: « il n’y a pas de pain… il n’y a pas d’eau » (v. 5). La manne ne manque pas, mais elle est méprisée. Le rocher a été frappé, mais on oublie de lui parler. Image de ce qui se produit quand nous négligeons la Parole et la prière! Perdre conscience de ces ressources, c’est sombrer dans le découragement et les plaintes, c’est s’exposer aux attaques de Satan. La morsure des serpents amène Israël à sentir et à confesser ses péchés. Alors Moïse intercède – une fois de plus – et l’Éternel ordonne un remède: ce serpent de bronze placé sur une perche. Un seul regard vers lui apportait la guérison. Le Seigneur Jésus, dans son entretien avec Nicodème, explique la portée spirituelle de cet épisode du désert. Le serpent de bronze élevé par Moïse, c’est lui, le Fils de l’homme élevé sur la croix, c’est Christ « fait péché pour nous » (2 Co 5.21), assimilé à la puissance même du mal pour en subir la condamnation. Telle est la mesure de l’amour de Dieu pour le monde! (Jn 3.13-17). Cher ami qui lisez ces lignes, avez-vous dirigé le regard de la foi vers le Sauveur élevé sur la croix? Avez-vous la vie éternelle?

Au commandement de l’Éternel, le peuple se rassemble autour du puits (Beër). Princes et nobles ont creusé et l’eau jaillit des sources profondes pour le rafraîchissement de tous. Figure des trésors de la Parole mis au jour par des serviteurs de Dieu pour notre enrichissement. Nous nous sentons responsables de profiter du ministère écrit que nous ont laissé ces conducteurs. Princes au labeur fécond (ceux qui travaillent sont ceux qui sont à la tête selon 1 Th 5.12-13), ces « hommes nobles du peuple », tels les Béréens – plus nobles que ceux de Thessalonique (Ac 17.10-11) – se sont appliqués à l’étude de l’Écriture. Voilà la noblesse que la Bible reconnaît et nous propose, car chaque enfant de Dieu est invité à sonder les Écritures (Jn 5.31-40). Le rafraîchissement spirituel goûté autour du puits a réjoui le cœur du peuple. « Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques » (Jc 5:13). Et Israël chante. Depuis la mer Rouge, 40 ans plus tôt, nous ne voyons pas qu’il l’ait fait – à part les chants et les danses profanes autour du veau d’or. À présent les murmures, ont enfin fait place à la louange. Avec la joie, Israël a aussi trouvé de la force (Néh 8.9-12). Il la déploie en livrant ses premières batailles contre Sihon et Og et en remportant des victoires éclatantes.

Ce chapitre nous présente d’une manière toute particulière la belle et familière institution du serpent d’airain – ce grand type évangélique. « Et ils partirent de la montagne de Hor, par le chemin de la mer Rouge, pour faire le tour du pays d’Édom; et le cœur du peuple se découragea en chemin. Et le peuple parla contre Dieu et contre Moïse: Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour mourir dans le désert? car il n’y a pas de pain, et il n’y a pas d’eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. » (vv.4-5).

Hélas! c’est toujours la même triste histoire, « les murmures du désert ». Il était expédient de s’enfuir hors d’Égypte, lorsque les terribles jugements successifs de Dieu tombaient rapidement sur ce pays. Mais maintenant les plaies sont oubliées, et l’on ne se souvient que des potées de chair: « Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour mourir dans le désert? car il n’y a pas de pain, et il n’y a pas d’eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. » Quel langage! L’homme aime mieux s’asseoir auprès des potées de chair, dans un pays de mort et de ténèbres, que de marcher avec Dieu dans le désert, et d’y manger le pain du ciel. L’Éternel avait associé sa gloire aux sables mêmes du désert, parce que là étaient ses rachetés. Il était descendu, prévoyant toutes leurs provocations, afin de « prendre soin d’eux au désert ». Tant de grâce aurait dû produire en eux un esprit de soumission humble et reconnaissante. Mais non; la première apparence d’épreuve a suffi pour leur faire pousser ce cri: « Ah! si nous étions morts dans le pays d’Égypte ».

Cependant ils durent promptement goûter les fruits amers de leur esprit de murmure. « Et l’Éternel envoya parmi le peuple des serpents brûlants, et ils mordaient le peuple; et, de ceux d’Israël, il mourut un grand peuple. » (v.6). Le serpent était la source de leur mécontentement; leur état, après qu’ils eurent été mordus par les serpents, était bien propre à leur révéler le vrai caractère de leur mécontentement. Si le peuple de Dieu ne veut pas marcher joyeux et content avec Dieu, il apprendra à connaître la puissance du serpent – puissance terrible, hélas! de quelque manière qu’on en fasse l’expérience.

La morsure du serpent amena Israël à sentir son péché: Et le peuple vint à Moïse, et dit: Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi; prie l’Éternel qu’il retire de dessus nous les serpents. (v.7). C’est alors, pour la grâce divine, le moment de se déployer. Chaque besoin de l’homme est une occasion pour le déploiement de la grâce et de la miséricorde de Dieu. Du moment où Israël pouvait dire: « Nous avons péché », la grâce pouvait se répandre; Dieu pouvait agir, et cela suffisait. Quand Israël murmura, il eut pour réponse la morsure des serpents. Dès qu’Israël confessa ses péchés, la grâce de Dieu lui répondit. Dans le premier cas, le serpent était l’instrument de leur souffrance dans l’autre, il était celui de leur rétablissement et de leur bénédiction. « Et l’Éternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, vivra. » (v.8). L’image même de ce qui avait fait le mal, devenait le canal par lequel la grâce divine pouvait couler librement sur les pauvres pécheurs blessés. Type admirable de Christ sur la croix!

Ainsi en est-il encore aujourd’hui. Il nous faut avoir affaire à Jésus, pour nous-mêmes. L’Église ne peut pas nous sauver – aucun ordre de prêtres ou de ministres ne peut nous sauver. Il faut le lien personnel avec le Sauveur; sans cela il n’y a pas de vie. « Il arrivait que, lorsqu’un serpent avait mordu un homme, et qu’il regardait le serpent d’airain, il vivait. » Tel était l’ordre de Dieu alors; telle est encore son ordonnance de nos jours, car « comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé ». Rappelons-nous ces deux petits mots « comme » et « ainsi »; ils s’appliquent à chaque détail du type et de l’antitype.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Victoire des Israélites sur les Cananéens :

  • Adversaires, exemples

Esd 4.4 Alors les gens du pays découragèrent le peuple de Juda; ils l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir, Neh 4.2 Il se moqua des Juifs, et dit devant ses frères et devant les soldats de Samarie: A quoi travaillent ces Juifs impuissants? Les laissera-t-on faire? Sacrifieront-ils? Vont-ils achever? Redonneront-ils vie à des pierres ensevelies sous des monceaux de poussière et consumées par le feu? Za 3.1 Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. Ac 13.8 Mais Élymas, le magicien, – car c’est ce que signifie son nom, – leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le proconsul.

  • Vengeance de Dieu

Ps 94.1 Dieu des vengeances, Éternel! Dieu des vengeances, parais! Ez 25.17 J’exercerai sur eux de grandes vengeances, En les châtiant avec fureur. Et ils sauront que je suis l’Éternel, Quand j’exercerai sur eux ma vengeance. 2 Th 1.8 au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Hb 10.30 Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple.   

  • Encouragement, « Sois sans crainte », sept raisons de reprendre courage

-Bénédictions sur le chemin de la vie Gn 26.24 L’Éternel lui apparut dans la nuit, et dit: Je suis le Dieu d’Abraham, ton père; ne crains point, car je suis avec toi; je te bénirai, et je multiplierai ta postérité, à cause d’Abraham, mon serviteur.

-Nourriture au jour de la famine 1 Rois 17.13 Élie lui dit: Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi d’abord avec cela un petit gâteau, et tu me l’apporteras; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils.

-Protection dans le danger 2 Rois 6.16 Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux.

-Force dans la faiblesse Esa 41.10 Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante.

-Compagnie dans les épreuves Esa 43.1-3 Ainsi parle maintenant l’Éternel, qui t’a créé, ô Jacob! Celui qui t’a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, Je t’appelle par ton nom: tu es à moi! 2 Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; Et les fleuves, ils ne te submergeront point; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne t’embrasera pas. 3 Car je suis l’Éternel, ton Dieu, Le Saint d’Israël, ton sauveur; Je donne l’Égypte pour ta rançon, L’Éthiopie et Saba à ta place.

-Protection totale Mt 10.30 Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés.

-Vie après la mort Ap 1.18 Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.

  • Conquêtes des païens par Israël  

Jos 6.20 Le peuple poussa des cris, et les sacrificateurs sonnèrent des trompettes. Lorsque le peuple entendit le son de la trompette, il poussa de grands cris, et la muraille s’écroula; le peuple monta dans la ville, chacun devant soi. Ils s’emparèrent de la ville, Jos 8.24 Lorsqu’Israël eut achevé de tuer tous les habitants d’Aï dans la campagne, dans le désert, où ils l’avaient poursuivi, et que tous furent entièrement passés au fil de l’épée, tout Israël revint vers Aï et la frappa du tranchant de l’épée. Jos 12.7 Voici les rois que Josué et les enfants d’Israël battirent de ce côté-ci du Jourdain, à l’occident, depuis Baal Gad dans la vallée du Liban jusqu’à la montagne nue qui s’élève vers Séir. Josué donna leur pays en possession aux tribus d’Israël, à chacune sa portion, Jg 3.30 En ce jour, Moab fut humilié sous la main d’Israël. Et le pays fut en repos pendant quatre-vingts ans.

De tout ce qui précède, nous notons que la foi est une chose individuelle; la repentance est une chose individuelle; le salut est une chose individuelle. Il est vrai qu’il y a, dans le christianisme, union et communion; mais nous devons avoir affaire avec Christ pour nous-mêmes, et nous devons marcher avec Dieu pour nous-mêmes. Nous ne pouvons ni avoir la vie, ni vivre par la foi d’un autre. Il y a, nous insistons là-dessus, un fort principe d’individualisme dans chaque phase de la vie et de la carrière pratiques du chrétien. Que Dieu donne au lecteur de méditer sur ce type, pour lui-même; et de se faire une application personnelle de la vérité renfermée dans l’une des figures les plus frappantes de l’Ancien Testament, afin d’être ainsi conduit à contempler la croix avec une foi plus profonde et vivante et à se pénétrer du précieux mystère qui y est présenté. Nous terminerons nos remarques sur ce chapitre, en attirant l’attention du lecteur sur les versets 16 à 18. « Et de là ils vinrent à Beër. C’est là le puits au sujet duquel l’Éternel dit à Moïse: Assemble le peuple, et je leur donnerai de l’eau. Alors Israël chanta ce cantique: Monte, puits! chantez-lui: Puits, que des princes ont creusé, que les hommes nobles du peuple, avec le législateur, ont creusé avec leurs bâtons! » Ce passage, présenté dans un pareil moment et en rapport avec ce qui précède, est bien remarquable. Les murmures ne se font plus entendre, le peuple s’approche des frontières de la terre promise, les effets de la morsure du serpent ont disparu; et maintenant, sans aucune verge, sans avoir frappé quoi que ce soit, le peuple est pourvu de rafraîchissement. Quoique les Moabites et les Ammonites soient autour d’eux, – quoique la puissance de Sihon leur barre le chemin, Dieu peut ouvrir un puits à son peuple et lui donner un chant de triomphe en dépit de tout. Oh! quel Dieu que notre Dieu! Qu’il est doux de méditer sur ses actes et ses voies envers son peuple dans toutes ces scènes du désert! Puissions-nous apprendre à nous confier en lui plus implicitement, et à marcher avec lui de jour en jour, dans une sujétion sainte et heureuse! C’est là le vrai sentier de la paix et de la bénédiction. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Balak, roi de Moab, fait appel au devin Balaam pour maudire Israël. » Nb 22

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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