Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ex 33.1 et suivants. En effet, animé d’une sainte colère, Moïse a détruit le veau d’or et ordonné le châtiment. Il a ensuite informé le peuple que l’Éternel ne monterait pas avec lui. Maintenant le voici qui fait une chose inattendue; il dresse pour lui une tente, hors du camp, loin du camp. A-t-il cessé d’aimer ce peuple? Au contraire, il vient d’en donner la preuve la plus grande et la plus touchante en demandant d’être à sa place effacé du livre de l’Éternel. Non, son motif est bien différent. En raison du péché commis, la nuée ne peut plus se poser dans le camp. Aussi est-ce pour retrouver cette précieuse colonne, figure de Christ, que Moïse et d’autres avec lui quittent le camp d’Israël. Héb. 13.10-16 en allusion à ce passage, fait entendre l’appel: «Sortons vers lui, hors du camp». C’est pour obéir à cette injonction que beaucoup de rachetés se sont séparés des religions formalistes, et des églises organisées de la chrétienté pour chercher seulement et simplement la présence du Seigneur Jésus (Mat 18.18-20). Voyez Josué! Bien qu’encore un jeune homme, il comprend que le bonheur pour lui consiste à ne pas quitter la présence de Dieu. Image d’une communion continuelle, mais aussi des joies qui nous attendent au lieu où le Seigneur a promis sa présence!
Hors du camp, Moïse peut avoir des entretiens face à face avec l’Éternel (Ex 33.7-11). Quel en est le sujet? Encore et toujours le pauvre peuple. Moïse est la figure d’un plus grand que lui: le Fils parlant au Père de ceux qui lui ont été «donnés du monde» (Jean 17.9-10). «Fais-moi connaître, je te prie, tes voies», demande l’homme de Dieu. Puis il sollicite la présence de l’Éternel pour marcher avec eux. Rapprochons de ces demandes la double prière du psalmiste: «Fais-moi connaître le chemin où j’ai à marcher… Que ton bon Esprit me conduise dans un pays aplani» (Ps. 143.8-11). Oui, monte toi-même avec nous, réclame le fidèle intercesseur. Nous ne pouvons pas nous passer de toi. Et Dieu se laisse fléchir. On l’a remarqué: il ne trouve jamais la foi trop hardie. Nous réjouissons son cœur en lui demandant des choses difficiles. À petite foi, petite réponse, mais à grande foi, grande réponse.
Enfin Moïse fait à l’Éternel une troisième demande, plus audacieuse encore: celle de contempler sa gloire. Il ne la verra que «par derrière» (autrement dit dans les traces laissées par son amour). Nous pensons à la demande de Jésus au Père, que là où il est lui-même, les siens soient aussi avec lui, afin qu’ils voient sa gloire… (Jean 17.24-26). Tel est son plus cher désir. Est-ce aussi le notre? L’Éternel refuse d’accompagner Israël au pays de la promesse. «Je ne monterai pas au milieu de toi, car tu es un peuple de cou roide; de peur que je ne te consume en chemin». (Vers. 3). Au commencement de ce livre, l’Éternel avait pu dire: «J’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu le cri qu’il a jeté à cause de ses exacteurs; car je connais ses douleurs». (Chap. 3:7). Mais maintenant il doit dire: «J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide». Un peuple affligé est un objet de grâce, mais il faut qu’un peuple de cou roide soit humilié. Le cri d’Israël opprimé avait eu pour réponse la manifestation de la grâce; mais il faut que le chant d’Israël idolâtre rencontre une voix sévère de réprobation.
«Vous êtes un peuple de cou roide; je monterai en un instant au milieu de toi, et je te consumerai; et maintenant, ôte tes ornements de dessus toi, et je saurai ce que je ferai». (Vers. 5). Ce n’est que lorsque nous sommes réellement dépouillés de tous les ornements de la nature, que Dieu peut intervenir en notre faveur. Un pécheur nu peut être revêtu; mais un pécheur couvert d’ornements doit être dépouillé. Il faut que nous soyons dépouillés de tout ce qui appartient au moi, avant que nous puissions être revêtus de ce qui appartient à Dieu.
«Et les fils d’Israël se dépouillèrent de leurs ornements, à la montagne de Horeb». (Vers. 6). Ils étaient là, au pied de cette mémorable montagne; leurs fêtes et leurs chants avaient fait place à d’amères lamentations; ils étaient dépouillés de leurs ornements, et les tables du témoignage étaient réduites en pièces. Telle était leur condition, et Moïse se met immédiatement en devoir d’agir en conséquence. Il ne pouvait plus reconnaître le peuple comme un corps. L’assemblée s’était entièrement souillée, en élevant à la place de Dieu une idole de sa propre fabrication; un veau, au lieu de l’Éternel. «Et Moïse prit une tente, et la tendit pour lui hors du camp, loin du camp, et il l’appela la tente d’assignation». Le camp n’est donc plus reconnu comme le lien de la présence de Dieu. Dieu n’était plus là, et ne pouvait plus s’y trouver, car il avait été déplacé par une invention humaine. En conséquence, un nouveau centre de rassemblement fut formé. «Et tous ceux qui cherchaient l’Éternel sortirent vers la tente d’assignation qui était hors du camp». (Vers. 7).
Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.
Dieu donne l’ordre de partir :
- Serments divins
Gn 22.16 et dit: Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, Ps 89.36 J’ai juré une fois par ma sainteté: Mentirai-je à David? Hb 3.11 Je jurai donc dans ma colère: Ils n’entreront pas dans mon repos! Hb 6.17 C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment,
- Gloire du Seigneur
Ex 24.17 L’aspect de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des enfants d’Israël. Ex 40.34 Alors la nuée couvrit la tente d’assignation, et la gloire de l’Éternel remplit le tabernacle. Lc 2.9 Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. 2 Co 3.18 Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.
- Châtiment du péché, séparation de Dieu
Ex 33.3 Monte vers ce pays où coulent le lait et le miel. Mais je ne monterai point au milieu de toi, de peur que je ne te consume en chemin, car tu es un peuple au cou roide. Jos 7.11-12 Israël a péché; ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées parmi leurs bagages. 12 Aussi les enfants d’Israël ne peuvent-ils résister à leurs ennemis; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont sous l’interdit; je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l’interdit du milieu de vous. Ps 66.18 Si j’avais conçu l’iniquité dans mon coeur, Le Seigneur ne m’aurait pas exaucé. Esa 59.2 Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation Entre vous et votre Dieu; Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face Et l’empêchent de vous écouter.
- Amitié de Dieu
Ex 33.11 L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp; mais son jeune serviteur, Josué, fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente. Nb 12.8 Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l’Éternel. Pourquoi donc n’avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse? Dt 34.10 Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l’Éternel connaissait face à face. Jc 2.23 Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu.
De tout ce qui précède, nous notons une précieuse vérité, que saisira promptement l’homme spirituel : La place que Christ occupe maintenant est « hors du camp » (Héb. 13:13). Il faut une grande soumission à la parole de Dieu pour savoir exactement ce qu’est réellement « le camp », et beaucoup d’énergie spirituelle pour en sortir, et plus encore, pour pouvoir, quand « on en est éloigné », agir envers ceux qui sont dans le camp, dans la puissance combinée de la sainteté et de la grâce: sainteté, qui sépare de la souillure du camp; grâce, qui nous rend capables d’agir en faveur de ceux qui sont dedans. «Et l’Éternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami; et Moïse retournait au camp; et son serviteur Josué, fils de Nun, jeune homme, ne sortait pas de l’intérieur de la tente». (Vers. 11). Moïse fait preuve d’un plus haut degré d’énergie spirituelle que Josué. Il est bien plus facile de se séparer, que d’agir comme il convient envers ceux qui sont dans le camp. «Et Moïse dit à l’Éternel: Regarde, tu me dis: fais monter ce peuple; et tu ne m’as pas fait connaître celui que tu enverras avec moi; et tu as dis: je te connais par nom, et tu as aussi trouvé grâce à mes yeux». (Vers. 12). Moïse supplie que la face de Dieu l’accompagne, comme preuve qu’il a trouvé grâce devant ses yeux. S’il était question de justice seulement, l’Éternel ne pourrait que consumer le peuple, car c’est «un peuple de cou roide». Mais dès qu’il s’agit de grâce, en rapport avec le médiateur, le fait même que c’est un peuple de cou roide devient un motif d’intercession pour demander la présence de l’Éternel. «Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, Seigneur, que le Seigneur marche, je te prie, au milieu de nous; car c’est un peuple de cou roide; et pardonne nos iniquités et nos péchés, et prends-nous pour héritage». (34:9). Ceci est d’une touchante beauté. «Un peuple de cou roide» avait besoin de la grâce illimitée et de l’inépuisable patience de Dieu. Lui seul pouvait le supporter. «Et l’Éternel dit: Ma face ira, et je te donnerai du repos». (33:14). Quelle part précieuse! Quelle espérance bénie! La présence de Dieu avec nous, pendant toute la traversée du désert, et le repos éternel à la fin! La grâce qui répond à nos besoins présents, et la gloire pour notre part à venir! Oui, nos cœurs peuvent s’écrier: «Seigneur, c’est assez!». Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Moïse monte de nouveau sur le mont Sinaï. » (Ex 34)
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.