Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ex 32.1 et suivants. En effet, on souhaiterait pouvoir passer d’emblée de la description du Tabernacle au ch. 31 à sa construction au ch. 35. Hélas! entre les deux s’intercale un sombre épisode de l’histoire de ce pauvre peuple. Pendant que, sur la montagne, Dieu donnait la Loi à Moïse, dans la plaine, le peuple transgressait déjà les deux premiers commandements. Et pendant que l’Éternel donnait à son serviteur les instructions relatives à son culte, Israël établissait un culte idolâtre. Combien grande est la perversité de l’homme, son ingratitude, sa promptitude à oublier les bontés de Dieu! (Ps. 78.9-11 et 106.19-23). « L’idolâtrie » n’est pas seulement le péché d’Israël ou des païens. En rappelant cette scène, l’apôtre Paul est obligé de mettre en garde les chrétiens (1 Cor. 10.7-14). Une idole, c’est tout ce qui prend dans le cœur une place qui n’appartient qu’à Jésus. Elle peut être comme le veau d’or: (1) à l’image des dieux du monde (les Égyptiens adoraient le bœuf Apis); (2) fondue au moule, autrement dit porter l’empreinte des conceptions de l’esprit humain; (3) retouchée au ciseau: être le fruit de nos propres efforts (Ésa 44.9-17). Tout cela quand a été perdu de vue le retour de notre Médiateur, Christ, présentement absent, dans le ciel, comme Moïse était sur la montagne.
« Ton peuple, que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est perverti », a annoncé l’Éternel à Moïse (Ex 32.7-10). Non, répond celui-ci. Ce peuple est le tien, que toi tu as fait sortir… (v. 11). Par conséquent, il ne t’est pas possible de le détruire. Dans le ch. 17 de Jean, Jésus priant en faveur des siens dit de même au Père: « Ils sont à toi » (Jean 17.9-10). Moïse est ici un habile avocat. Il avait jadis protesté qu’il n’était pas un homme éloquent, qu’il avait la « bouche pesante » (Ex 4.10-12). Mais maintenant son cœur est ému pour Israël, et de l’abondance de ce cœur, comme il sait bien, par l’Esprit, plaider en faveur du peuple de Dieu! Cependant toute la ferveur de Moïse ne pouvait empêcher l’Éternel de détruire Israël si la Loi qui le condamnait lui était maintenant présentée. De ces deux choses: la Loi, ou le peuple coupable, l’une devait disparaître. Dans sa grâce, Dieu permet que ce soit la Loi qui soit retirée, de sorte que Moïse, avec la pensée de Dieu, brise les deux tables de pierre au pied de la montagne.
Quand le Seigneur Jésus est venu dans un monde coupable, cela n’a pas été pour abolir la Loi. Il l’a au contraire parfaitement accomplie avant de subir sur la croix sa malédiction (Matt. 5.17-20; Gal. 3.13-14). L’indignation a saisi Moïse. Précédemment zélé pour le peuple auprès de l’Éternel, il est maintenant zélé pour l’Éternel auprès du peuple. Il prend à partie Aaron, lequel s’excuse au lieu de s’humilier. Puis un terrible devoir est imposé aux fils de Lévi pour nous montrer que la gloire de Dieu doit toujours passer avant les liens de famille ou d’amitié. Les fils de Lévi sont fidèles, et l’Éternel en tiendra compte en leur confiant plus tard le service du Tabernacle (Dt 33.8-10; Ml. 2.4-6). Dieu ne nous emploiera pas pour lui sans avoir d’abord mis à l’épreuve notre fidélité.
Enfin nous retrouvons Moïse à la brèche dans la position d’intercesseur. Il expose les faits, contrairement à Aaron, sans rien cacher. Mais il espère pouvoir faire propitiation pour le peuple et se présente pour être puni à sa place. Il ressemble en cela à l’apôtre Paul qui souhaitait être « séparé du Christ pour ses frères, ses parents selon la chair » (Rom. 9.1-5). Mais un tel sacrifice n’est pas possible. L’Écriture déclare qu’un homme « ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon » (Ps. 49.7-10) et que « chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu » (Rom. 14.10-13). Seul Christ pouvait faire propitiation pour le pécheur, parce qu’il était lui-même sans péché. Une scène bien différente de ce qui nous a occupés jusqu’ici, s’ouvre maintenant devant nous. « Les images des choses qui sont aux cieux » ont passé sous nos yeux, – Christ dans sa Personne glorieuse, dans ses offices de miséricorde et dans son œuvre parfaite, tel qu’il est représenté dans le tabernacle et dans ses ustensiles mystiques. Nous avons été en esprit sur la montagne, entendre les propres paroles de Dieu, les douces déclarations des pensées, des affections et des conseils divins, dont Jésus est « l’alpha et l’oméga », le commencement et la fin, le premier et le dernier.
Maintenant, nous sommes appelés à redescendre sur la terre, pour y contempler l’état de ruine à laquelle l’homme réduit tout ce qui lui est confié. « Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent: Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé ». (Vers. 1). Quelle dégradation se manifeste ici! « Fais-nous un dieu! » Ils abandonnaient l’Éternel et se plaçaient sous la conduite de dieux faits de mains d’hommes. De sombres nuages et d’épais brouillards s’étaient assemblés autour de la montagne; et les Israélites étaient fatigués d’attendre celui qui était absent, et de s’appuyer sur un bras invisible, mais réel. Ils s’imaginaient qu’un dieu formé avec un « ciseau » valait mieux que l’Éternel; qu’un veau qu’ils pouvaient voir valait mieux qu’un Dieu invisible mais présent partout; une contrefaçon visible mieux qu’une invisible réalité.
« Fais-nous un dieu! » Quelle pensée! L’homme appelé à faire des dieux, et le peuple disposé à mettre en eux sa confiance. Lecteur, regardons au-dedans de nous et autour de nous, et voyons si nous n’y découvrons pas quelque chose de semblable. Nous lisons au sujet de l’histoire d’Israël, que toutes ces choses leur arrivaient en types, et qu’elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints (1 Cor. 10:11). Tâchons donc de profiter de l’avertissement. Souvenons-nous que, bien que nous ne fassions pas précisément « un veau d’or » pour nous prosterner devant lui, le péché d’Israël est néanmoins un « type » de quelque chose, en quoi nous sommes en danger de tomber. Toutes les fois que dans notre cœur nous cessons de nous appuyer exclusivement sur Dieu lui-même, soit pour ce qui concerne le salut, soit pour ce qui concerne les besoins de la route, nous disons, en principe: « Lève-toi, fais-nous un dieu ».
Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.
La faute du peuple : le veau d’or
- Rechute, causes à l’origine de la
-L’absence de conducteurs spirituels Ex 32.1,8 Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s’assembla autour d’Aaron, et lui dit: Allons! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. 8 Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit: Israël! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte.
-Mauvaises fréquentations 1 Rois 11.4 A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son coeur vers d’autres dieux; et son coeur ne fut point tout entier à l’Éternel, son Dieu, comme l’avait été le coeur de David, son père.
-Succès dans le monde 2 Ch 25.2,14 Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, mais avec un coeur qui n’était pas entièrement dévoué. 14 Lorsqu’Amatsia fut de retour après la défaite des Édomites, il fit venir les dieux des fils de Séir, et se les établit pour dieux; il se prosterna devant eux, et leur offrit des parfums.
-Superficialité Lc 8.13 Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie; mais ils n’ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation.
-Vanité de la vie Lc 11.24-26 Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N’en trouvant point, il dit: Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti; 25 et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. 26 Alors il s’en va, et il prend sept autres esprits plus méchants que lui; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première.
-Manque de vision spirituelle Jn 6.63,64,66 C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. 64 Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. 66 Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui.
-Amour du monde 2 Tim 4.10 car Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique; Crescens est allé en Galatie, Tite en Dalmatie.
- Apostasie, exemples
Ex 32.1 Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s’assembla autour d’Aaron, et lui dit: Allons! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. Dt 13.13 Des gens pervers sont sortis du milieu de toi, et ont séduit les habitants de leur ville en disant: Allons, et servons d’autres dieux! des dieux que tu ne connais point Jg 2.17 Mais ils n’écoutèrent pas même leurs juges, car ils se prostituèrent à d’autres dieux, se prosternèrent devant eux. Ils se détournèrent promptement de la voie qu’avaient suivie leurs pères, et ils n’obéirent point comme eux aux commandements de l’Éternel. Ez 36.20 Ils sont arrivés chez les nations où ils allaient, et ils ont profané mon saint nom, en sorte qu’on disait d’eux: C’est le peuple de l’Éternel, c’est de son pays qu’ils sont sortis. 1 Jn 2.19 Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu’il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres.
- Veau d’or, fabriqué par Aaron
Ex 32.4 Il les reçut de leurs mains, jeta l’or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent: Israël! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte. Dt 9.16 Je regardai, et voici, vous aviez péché contre l’Éternel, votre Dieu, vous vous étiez fait un veau de fonte, vous vous étiez promptement écartés de la voie que vous avait prescrite l’Éternel. Neh 9.18 même quand ils se firent un veau en fonte et dirent: Voici ton Dieu qui t’a fait sortir d’Égypte, et qu’ils se livrèrent envers toi à de grands outrages. Ps 106.19 Ils firent un veau en Horeb, Ils se prosternèrent devant une image de fonte,
- Vengeance de Dieu
Dt 32.35 A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera! Car le jour de leur malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas. Ps 94.1 Dieu des vengeances, Éternel! Dieu des vengeances, parais! Ez 25.17 J’exercerai sur eux de grandes vengeances, En les châtiant avec fureur. Et ils sauront que je suis l’Éternel, Quand j’exercerai sur eux ma vengeance. 2 Th 1.8 au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus.
De tout ce qui précède, nous notons combien ce chemin du veau d’or est différent de ce que nous voyons en Christ! Il descendit du sein du Père, non avec les tables de la loi dans sa main, mais avec, la loi dans son cœur. Il descendit, non pour prendre connaissance de la condition du peuple, mais avec une connaissance parfaite de sa condition. En outre, au lieu de détruire les témoignages de l’alliance et d’exécuter le jugement, il magnifia la loi et la rendit honorable, et il porta dans sa propre personne bénie, sur la croix, le jugement de son peuple; puis, ayant tout accompli, il remonta au ciel, non avec un « peut-être ferai-je propitiation pour votre péché », mais pour déposer sur le trône de la majesté, dans les lieux très hauts, les témoignages impérissables d’une expiation déjà accomplie. Cela fait une différence immense et vraiment glorieuse! Béni soit Dieu! nous n’avons pas besoin de suivre avec anxiété notre Médiateur, pour savoir si peut-être il accomplira la rédemption pour nous, et apaisera la justice offensée. Non, il a tout accompli: sa présence dans les cieux déclare que toute l’œuvre est achevée. Sur les limites de ce monde, prêt à le quitter, il a pu dire avec tout le calme d’un vainqueur, conscient de la victoire, – bien qu’il eût encore à passer par la scène de toutes la plus sombre -: « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ». (Jean 17:4). Bienheureux Sauveur! Oui, nous pouvons t’adorer, et triompher de l’honneur et de la gloire dont l’a revêtu la justice éternelle! La place la plus élevée dans les cieux t’appartient, et tes saints ne font qu’attendre le temps auquel « tout genou se ploiera et toute langue confessera que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Ph. 2:10-11). Puisse ce temps arriver promptement! À la fin de ce chapitre, l’Éternel proclame ses droits, en gouvernement moral, par les paroles suivantes: « Celui qui aura péché contre moi, je l’effacerai de mon livre. Et maintenant, va, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon Ange ira devant toi: et le jour où je visiterai, je visiterai sur eux leur péché ». (vv. 33-34). C’est là Dieu en gouvernement, non Dieu dans l’évangile. Ici il parle d’effacer le pécheur; dans l’évangile, on le voit effaçant le péché. La différence est grande! Le peuple doit être conduit, sous la médiation de Moïse, par la main d’un ange. Cet état de choses était bien différent de celui qui avait existé entre l’Égypte et Sinaï. Israël avait perdu tout droit fondé sur la loi; et ainsi il ne restait plus à Dieu que de rentrer dans sa propre souveraineté et de dire: « Je ferai grâce à qui je ferai grâce, et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde ». (Chap. 33:19). Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.
Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « L’Éternel donne l’ordre de partir. » (Ex 33)
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.