Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 32.1 et suivants. En effet, Héb 1.8-14 nous apprend que les croyants bénéficient du service des anges. Le plus souvent c’est à leur insu. Mais à son départ de Canaan, Dieu avait voulu en quelque sorte présenter à Jacob ceux qu’il allait employer pour prendre soin de lui pendant son exil (Gn 28.10-22). À présent, au moment de son retour, les anges de Mahanaïm souhaitent la bienvenue au patriarche dans le pays de la promesse. Mais Jacob n’est pas en état de se réjouir de la bonté du Dieu qui exauçait son vœu de jadis (Gn 28.10-22). En effet son cœur n’est pas affranchi de la crainte de l’homme. S’il n’a plus derrière lui Laban, il a encore devant lui Ésaü et il tremble à la perspective de le rencontrer. Il a bien recours à la prière (v. 9 à 12), mais aussitôt après il prend toutes les précautions imaginables, comme s’il ne croyait pas vraiment Dieu capable de le délivrer. Ne lui ressemblons-nous pas quelquefois? Voyons aussi l’attitude servile de Jacob (v. 18 et 20), alors que la bénédiction de son père avait fait de lui le maître de ses frères. Enfin soyons convaincus qu’au lieu de toute cette mise en scène, de tous ces arrangements prudents, Jacob aurait mieux fait de passer en tête de sa troupe, et, se confiant en Dieu, de demander avec courage pardon à son frère offensé.

Une seconde nuit mémorable s’inscrit dans l’histoire de Jacob. Ce combat avec l’Ange est comme le résumé de toute sa vie antérieure. Il a toujours cherché la bénédiction par ses propres efforts: il s’est en cela opposé à Dieu. Il constate à présent que l’énergie de l’homme ne peut pas vaincre et prévaloir. Un geste de Dieu (v. 26) et elle est anéantie. Jacob est bien obligé alors de cesser d’avoir confiance en lui-même. Il apprend cette vérité de base de la vie du croyant: « Lorsque je suis faible, alors le suis fort » (2 Co 12.1-10). Et c’est à ce moment-là qu’il triomphe en déclarant par la foi: « Je ne te laisserai pas partir sans que tu m’aies béni » (v. 27; Osée 12.4-6). Victoire de la prière! Il obtient la bénédiction sous la forme de ce nom d’Israël si grand dans les conseils de Dieu, dans l’Écriture et dans l’histoire, ce nom qui nous parle de Christ, le Vainqueur, le Prince, le vrai Israël de Dieu.

Chers chrétiens, Dieu veut faire de nous des vainqueurs. S’il nous arrête dans notre marche de propre volonté et nous enlève notre énergie charnelle, c’est afin de nous donner sa puissance. Jacob se souviendra de Peniel. Son bâton le lui rappellera continuellement. Sa hanche a été luxée mais son âme a été délivrée (Rm 7.20-25). « Et Jacob alla son chemin. Et les anges de Dieu le rencontrèrent. » En dépit de tout, la grâce de Dieu accompagne Jacob. Rien ne saurait changer l’amour de Dieu; il aime d’un amour invariable. Celui qu’il aime, il l’aime jusqu’à la fin; son amour est semblable à lui-même, « le même hier, aujourd’hui et éternellement » (Héb 13:8). Mais combien peu d’effet « l’armée de Dieu » eut sur Jacob, nous pouvons l’apprendre par ce que ce chapitre nous rapporte ici de lui. « Et Jacob envoya devant lui des messagers à Ésaü, son frère, au pays de Séhir, dans la campagne d’Édom. » Jacob, évidemment, se sent mal à l’aise en pensant à sa rencontre avec Ésaü, et il y avait de quoi: il avait très mal agi envers son frère et sa conscience n’était pas tranquille; mais, au lieu de se jeter dans les bras de Dieu, sans réserve, il a de nouveau recours, pour détourner la colère d’Ésaü, à ses moyens habituels. Il essaie de faire façon d’Ésaü, au lieu de s’appuyer sur Dieu.

« Il leur commanda, disant: Vous parlerez ainsi à mon seigneur Ésaü: Ainsi a dit ton serviteur Jacob: j’ai séjourné chez Laban, et je m’y suis arrêté jusqu’à présent » (v. 4). Tout ceci annonce une âme éloignée de son centre en Dieu. « Mon seigneur » et « ton serviteur » n’est pas le langage d’un frère à son frère, ni de quelqu’un qui a le sentiment de la dignité que donne la présence de Dieu. C’est le langage de Jacob, et de Jacob avec une mauvaise conscience. « Et les messagers revinrent vers Jacob, disant: Nous sommes allés vers ton frère, vers Ésaü, et même il vient à ta rencontre, et quatre cents hommes avec lui. Et Jacob craignit beaucoup » (v. 6-7). Que va-t-il faire? S’abandonnera-t-il à Dieu? – Non, il commence par combiner des arrangements. « Et il partagea le peuple qui était avec lui, et le menu bétail et le gros bétail, et les chameaux, en deux bandes; et il dit: Si Ésaü vient à l’une des bandes et la frappe, la bande qui restera pourra échapper. » La première pensée de Jacob est toujours un plan, et en cela il n’est que la trop véritable image du pauvre cœur humain. Il est vrai qu’après avoir formé son plan, il se tourne vers l’Éternel et crie à lui pour qu’il le délivre, mais il n’a pas plus tôt cessé de prier qu’il revient à ses arrangements.

Or, prier et faire des plans sont deux choses qui ne vont pas ensemble: quand je fais des combinaisons, je me repose plus ou moins sur elles; quand je prie, je dois me reposer exclusivement sur Dieu. Quand mon regard est absorbé par mes propres opérations, je ne suis pas préparé à voir Dieu intervenir en ma faveur; et alors, la prière n’est pas l’expression du besoin dans lequel je me trouve, mais l’aveugle accomplissement de quelque chose que je crois devoir être fait, ou, peut-être, la demande à Dieu de sanctifier mes propres desseins.

Quoique Jacob ait demandé à Dieu de le délivrer de son frère Ésaü, il est évident qu’il n’avait pas confiance en son intervention, car il essaie d’« apaiser Ésaü par un présent ». Sa confiance repose dans « son présent » et non en Dieu seul. « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable » (Jér. 17:9). Il est souvent difficile de découvrir quel est le vrai fondement de notre confiance. Nous nous imaginons, ou nous voudrions nous persuader à nous-mêmes, que nous nous appuyons sur Dieu, alors que, de fait, nous avons placé notre confiance en quelque arrangement de notre invention. Celui qui aurait entendu Jacob faire à Dieu cette prière: « Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d’Ésaü, car je le crains, de peur qu’il ne vienne et ne me frappe la mère avec les fils », aurait-il imaginé que Jacob pût dire encore: « Je l’apaiserai avec un présent »? Jacob avait-il oublié sa prière? Se faisait-il un dieu de son présent? Mettait-il plus de confiance en ses bestiaux, qu’en ce Dieu entre les mains duquel il venait de remettre son sort?

Ces questions découlent naturellement de tout ce qui nous est rapporté ici de Jacob, et nous pouvons en lire les réponses dans le miroir de notre propre cœur. Ce cœur nous apprend aussi bien que l’histoire de Jacob, combien nous sommes plus disposés à nous appuyer sur les combinaisons de notre propre sagesse que sur Dieu; mais on n’arrive ainsi à rien de bon. Nous sommes souvent très contents de nous-mêmes, lorsque nos arrangements ont été accompagnés de prière, ou que nous avons employé tous les moyens permis et demandé à Dieu de les bénir; mais, en pareil cas, nos prières ne valent guère mieux que nos plans, attendu que nous nous reposons sur elles, plutôt que sur Dieu.

Jacob est amené là, dans le chapitre qui nous occupe. Après qu’il eut pris toutes ses prudentes dispositions, la Parole nous dit: « Et Jacob resta seul; et un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore » (v. 24). Ici commence une nouvelle phase de l’histoire de cet homme remarquable. Peu importe ce que nous pensons de nous-mêmes ou ce que les hommes peuvent en penser, l’important est de savoir ce que Dieu en pense; et, pour l’apprendre, il faut que nous soyons laissés « seuls », loin du monde, loin du moi, loin de toutes les pensées, de tous les raisonnements et de toutes les émotions de la nature, « seuls » avec Dieu.

« Jacob resta seul, et un homme lutta avec lui. » L’Écriture ne nous dit pas, il faut le remarquer, que Jacob lutta avec un homme, mais qu’un homme lutta avec Jacob. On a souvent, et bien à tort, présenté ce fait comme un exemple de l’énergie avec laquelle Jacob priait. Nous cachons l’incrédulité positive de nos cœurs rusés sous la formule plausible et en apparence pieuse qu’il faut employer des moyens, et nous croyons nous attendre à Dieu pour bénir ces moyens; tandis que, en réalité, nous nous appuyons, non sur Dieu, mais sur les moyens. Puissions-nous comprendre combien est mauvaise une pareille voie et apprendre à nous attacher à Dieu seul avec plus de simplicité, afin que notre vie soit caractérisée davantage par cette sainte élévation qui nous tient au-dessus des circonstances par lesquelles nous passons. Ce n’est pas chose facile que d’en venir à reconnaître le néant de la créature, au point de pouvoir dire: « Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni » (v. 26). Or, puisque la manifestation de la gloire de Dieu et du nom ou du caractère de Dieu est liée à l’annulation de la nature, il est évident que l’âme ne peut jouir de cette manifestation avant que la nature ne soit réellement mise de côté. C’est pourquoi, bien que Jacob soit appelé à déclarer son nom: « Jacob » ou « celui qui supplante », il n’obtient aucune révélation du nom de celui qui a lutté avec lui et qui l’a abattu jusque dans la poussière.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Jacob se prépare à rencontrer Ésaü :

  • Baiser, expression d’affection

Gn 27.27 Jacob s’approcha, et le baisa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements; puis il le bénit, et dit: Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que l’Éternel a béni. Gn 45.15 Il embrassa aussi tous ses frères, en pleurant. Après quoi, ses frères s’entretinrent avec lui. Lc 7.38 et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. Ac 20.37 Et tous fondirent en larmes, et, se jetant au cou de Paul,

  • Habitants des cieux, une grande multitude

Neh 9.6 C’est toi, Éternel, toi seul, qui as fait les cieux, les cieux des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qui est sur elle, les mers et tout ce qu’elles renferment. Tu donnes la vie à toutes ces choses, et l’armée des cieux se prosterne devant toi. Dn 7.10 Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s’assirent, et les livres furent ouverts. Ap 14.1 Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. Ap 19.6 Et j’entendis comme une voix d’une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout puissant est entré dans son règne.

  • Implorer Dieu, exemples

Ex 2.23 Longtemps après, le roi d’Égypte mourut, et les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu’à Dieu. Jg 3.9 Les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel, et l’Éternel leur suscita un libérateur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb. 1 Rois 17.20 Puis il invoqua l’Éternel, et dit: Éternel, mon Dieu, est-ce que tu affligerais, au point de faire mourir son fils, même cette veuve chez qui j’ai été reçu comme un hôte? Ps 34.6 Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte.

  • Voir Dieu

Gn 32.31 Le soleil se levait, lorsqu’il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche. Jb 42.5 Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon oeil t’a vu. Ps 141.8 C’est vers toi, Éternel, Seigneur! que se tournent mes yeux, C’est auprès de toi que je cherche un refuge: N’abandonne pas mon âme! Jn 14.9 Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père?

De tout ce qui précède, nous notons que Jacob reçut le nom nouveau d’« Israël » lorsque l’emboîture de sa hanche eut été atteinte. Il devint un prince puissant quand il eut appris et reconnu qu’il n’était qu’un homme faible. Cependant l’Éternel dut lui dire: « Pourquoi demandes-tu mon nom? » et il ne lui révéla pas le nom de celui qui avait mis à découvert le vrai nom et la vraie condition de Jacob. Ceci nous apprend qu’être béni de Dieu est tout autre chose que de recevoir par l’Esprit la révélation du caractère de Dieu. « Il le bénit là », mais il ne lui révéla pas son nom. Il y a toujours une bénédiction à être amené à se connaître soi-même en quelque mesure; nous sommes ainsi conduits sur un chemin dans lequel nous sommes rendus capables de discerner plus clairement ce que Dieu est pour nous dans tous les détails. Ainsi en fut-il de Jacob; dès que l’emboîture de sa hanche eut été touchée, il se trouva dans une condition à laquelle Dieu seul pouvait suffire. Un pauvre boiteux ne pouvait faire grand-chose; il lui était donc avantageux de s’attacher à Celui qui était tout-puissant. Pour terminer ce chapitre, nous remarquerons que le livre de Job est, dans un certain sens, un commentaire de cette scène de l’histoire de Jacob que nous venons de considérer. D’un bout à l’autre des trente et un premiers chapitres, Job lutte avec ses amis et soutient sa thèse contre tous leurs arguments; mais au chapitre 32, Dieu, se servant d’Élihu, entre en lutte avec lui; et au chapitre 38, il l’attaque directement dans toute la manifestation de sa grandeur et de sa gloire, et fait sortir de sa bouche ces paroles bien connues: « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu: c’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (Job 42:5-6). Dieu avait touché l’emboîture de sa hanche! Et, remarquez l’expression: « mon œil t’a vu ». Job ne dit pas seulement: « Je me vois moi-même », mais: « je t’ai vu, toi! » Il n’y a que la vue de ce que Dieu est qui puisse produire une véritable repentance et l’horreur de soi-même. Il en arrivera ainsi au peuple d’Israël, dont l’histoire a une grande analogie avec celle de Job. Quand « ils regarderont vers celui qu’ils ont percé, ils se lamenteront »; alors Dieu les bénira et les restaurera pleinement et entièrement. Ils apprendront tout ce que signifient ces paroles: « C’est ta destruction, Israël, que tu aies été contre moi, contre ton secours » (Osée 13:9). Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Jacob rencontre Ésaü. » (Gn 33)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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