Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 31.1 et suivants. En effet, à côté de tout ce qu’a de fâcheux la manière de faire de Jacob, reconnaissons sa patience. Il supporte sans se plaindre les fatigues et les privations ainsi que toutes les injustices don’t il est l’objet de la part de Laban. Ce qui le soutient, c’est le souvenir du pays donné par l’Éternel à Abraham et à sa descendance. Il n’a pas oublié la promesse que Dieu lui a faite à Béthel de le ramener au « pays de ses pères » (Gn 28.10-22). Cette espérance est restée vivante dans son cœur, et le moment où elle va s’accomplir arrive enfin. Chrétiens, étrangers sur la terre, n’avons-nous pas, nous aussi, une promesse de la part du Seigneur concernant la Patrie céleste dans laquelle il nous fera bientôt entrer? Cette espérance devrait nous donner toute la patience et tout le courage nécessaire pour endurer les difficultés et même les injustices. Tout en obéissant au commandement de l’Éternel (v. 3), Jacob reste tristement fidèle à son caractère rusé: il trompe Laban en fuyant à son insu. N’est-ce pas en même temps un manque de confiance envers Dieu? Celui qui lui donnait l’ordre de se mettre en route ne pouvait permettre à Laban de le retenir (Gn 31.22-29). Et ce dernier n’aurait pu que s’incliner, en reconnaissant comme jadis: « la chose vient de l’Éternel… » (Gn 24,49-53).

Prévenu de la fuite de Jacob, Laban se lance à sa poursuite et le rejoint. En homme du monde rusé et hypocrite, il emploie des paroles flatteuses alors que son cœur est plein d’envie et de jalousie. Il feint une grande affection pour ses filles et ses petits-enfants alors qu’il n’a toujours été guidé que par le souci de ses propres intérêts (Gn 31.14-16). Il fait semblant de craindre l’Éternel (v. 29, 53) tout en recherchant activement ses faux dieux. Il est triste de voir Rachel attacher de la valeur à ces idoles. Ces théraphim correspondent pour nous aux choses du monde que nous ne nous décidons pas à abandonner et que nous croyons pouvoir emporter avec nous dans le chemin vers notre Patrie. Il nous est possible de les cacher pendant un certain temps aux yeux de tous dans le plus profond de notre cœur. Que Dieu, lui qui voit tout, nous donne de savoir discerner et rejeter résolument tout ce qui, dans nos affections, prend la place du Seigneur Jésus! Ce sont des idoles! Jacob et Laban se séparent enfin. Le monceau de pierres constituera une frontière entre eux. Il n’y a pas de terrain commun au croyant et à l’homme du monde, même quand ils appartiennent à la même famille. Jacob offre un sacrifice (v. 54): il connaissait sa place et sa dignité devant Dieu.

Quant à Jacob, toute sa peine et tout son travail, ainsi que son misérable marché du chapitre précédent, ne sont que le résultat de son ignorance de la grâce et de son incapacité à se confier implicitement en la promesse de Dieu. Celui qui, après avoir reçu de Dieu la promesse sans réserve qu’il lui donnerait la terre de Canaan, pouvait dire: « Si Dieu me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir », ne devait avoir qu’une bien faible idée de Dieu et de ce qu’était sa promesse. Aussi le voyons-nous s’efforcer de faire ses propres affaires de la manière la plus avantageuse pour lui. Il en est toujours ainsi quand la grâce n’est pas comprise. La profession que nous pouvons faire des principes de la grâce n’est pas la mesure de l’expérience que nous avons de la puissance de la grâce. Qui n’aurait cru que la vision aurait révélé à Jacob ce qu’était la grâce? Mais la révélation de Dieu à Béthel et la conduite de Jacob à Charan sont bien différentes! Cependant celle-ci n’était que l’expression de l’intelligence qu’il avait de la première. Le caractère et la conduite d’un homme sont la mesure réelle de l’expérience et de la conviction de son âme, quelque profession qu’il fasse d’ailleurs. Jacob n’avait pas encore été amené à se voir tel qu’il était devant Dieu, par conséquent, il ignorait ce que c’était que la grâce; et il montra son ignorance en se mesurant avec Laban, et en adoptant ses maximes et ses voies.

On ne peut qu’être frappé du fait que ce fut parce qu’il n’avait pas appris à connaître et à juger devant Dieu le caractère inhérent à sa chair, que Jacob fut conduit par la providence de Dieu au milieu d’une sphère spécialement propre à manifester ce caractère en plein dans ses traits les plus saillants. Il fut conduit à Charan, le pays de Laban et de Rebecca, à l’école même d’où les principes qu’il mettait si habilement en pratique étaient sortis, et où ils étaient enseignés, appliqués et maintenus. Pour savoir ce que Dieu est, il fallait aller à Béthel; pour savoir ce qu’était l’homme, il fallait aller à Charan: or Jacob n’ayant pas pu saisir la révélation que Dieu lui fit de lui-même à Béthel, il dut aller à Charan pour que ce qu’il était fût manifesté; et là, hélas! que d’efforts pour réussir! que de subterfuges! que de ruses! que d’artifices! Point de sainte et glorieuse confiance en Dieu! point de simplicité, ni de patience de foi! Dieu était avec Jacob, cela est vrai, car rien ne peut empêcher la grâce de resplendir.

De plus, Jacob, en quelque mesure, reconnaissait la présence et la fidélité de Dieu; cependant, il ne sait rien faire sans plan et sans projet. Il ne peut pas laisser à Dieu le soin de décider pour lui ce qui regarde ses femmes et ses gages; il essaie de tout arranger par sa ruse et ses artifices. En un mot, du commencement à la fin, Jacob est « celui qui supplante ». Où trouver un exemple de ruse plus consommée que celui qui nous est rapporté au chapitre 30:37-42? C’est un portrait parfait de Jacob. Au lieu de laisser à Dieu le soin de multiplier les brebis marquetées et tachetées et les agneaux foncés, ainsi que Dieu l’eût certainement fait si Jacob se fût confié en lui, Jacob, pour arriver à ses fins, se sert d’un moyen que l’esprit seul d’un Jacob aurait pu imaginer. Il agit de la même manière pendant les vingt années de son séjour chez Laban; et, à la fin, « il s’enfuit », restant ainsi en toutes choses, conséquent avec lui-même.

Or, c’est en suivant Jacob et en observant son caractère, d’une période à l’autre de son histoire extraordinaire, que nous pouvons contempler les merveilles de la grâce de Dieu. Nul autre que Dieu n’aurait pu supporter un Jacob, comme aussi nul autre que Dieu n’eût voulu s’intéresser à lui. La grâce vient à nous dans notre plus bas état. Elle prend l’homme tel qu’il est, et agit envers lui dans la pleine intelligence de ce qu’il est. Il est de la plus haute importance de bien comprendre, dès le début, ce caractère de la grâce, afin d’être en état de supporter d’un cœur ferme les découvertes subséquentes que nous faisons de notre propre indignité, ces découvertes qui, si souvent, ébranlent la confiance et troublent la paix des enfants de Dieu.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Jacob s’enfuit de chez Laban :

  • Calomnie, fausses accusations, références générales

1 S 1.14 et il lui dit: Jusques à quand seras-tu dans l’ivresse? Fais passer ton vin. Neh 6.7 tu as même établi des prophètes pour te proclamer à Jérusalem roi de Juda. Et maintenant ces choses arriveront à la connaissance du roi. Viens donc, et consultons-nous ensemble. Mt 5.11 Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Mt 27.12 Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens.

  • Appel à Dieu, apparences trompeuses, références générales

1 S 9.2 Il avait un fils du nom de Saül, jeune et beau, plus beau qu’aucun des enfants d’Israël, et les dépassant tous de la tête. 1 S 16.6 Lorsqu’ils entrèrent, il se dit, en voyant Éliab: Certainement, l’oint de l’Éternel est ici devant lui. 2 S 14.25 Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. Mc 11.13 Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.   

  • Employeurs, exemples de mauvais employeurs

Gn 16.6 Abram répondit à Saraï: Voici, ta servante est en ton pouvoir, agis à son égard comme tu le trouveras bon. Alors Saraï la maltraita; et Agar s’enfuit loin d’elle. Gn 31.7 Et votre père s’est joué de moi, et a changé dix fois mon salaire; mais Dieu ne lui a pas permis de me faire du mal. Gn 39.20 Il prit Joseph, et le mit dans la prison, dans le lieu où les prisonniers du roi étaient enfermés: il fut là, en prison. Ex 1.13 Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude.

  • Tromperie, croyants coupables de

Gn 12.13 Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que mon âme vive grâce à toi. Gn 20.2 Abraham disait de Sara, sa femme: C’est ma soeur. Abimélec, roi de Guérar, fit enlever Sara. Gn 27.19 Jacob répondit à son père: Je suis Ésaü, ton fils aîné; j’ai fait ce que tu m’as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse. 1 S 21.3 Maintenant qu’as-tu sous la main? Donne-moi cinq pains, ou ce qui se trouvera.

De tout ce qui précède, nous notons que bon nombre de personnes ne comprennent pas d’abord la ruine complète de la nature, telle qu’elle apparaît à la lumière de la présence de Dieu, bien que leurs cœurs aient été réellement attirés par la grâce et que leurs consciences aient été tranquillisées en quelque degré par l’application du sang de Christ. Il en résulte que, à mesure qu’elles avancent dans la vie chrétienne, et qu’elles font des découvertes plus profondes du mal qui est en elles, cette connaissance de la grâce de Dieu et de la valeur du sang de Christ leur faisant défaut, elles – doutent qu’elles soient réellement des enfants de Dieu. Elles sont ainsi détachées de Christ et repliées sur elles-mêmes; alors elles ont recours aux ordonnances pour maintenir le ton de leur piété; ou bien elles retombent dans un état complet de mondanité. Tel est le sort de celui dont le cœur n’a pas été « affermi par la grâce » (Héb. 13:9). Ce même fait donne à l’étude de l’histoire de Jacob un intérêt profond et une grande utilité. Nul ne peut lire les trois chapitres que nous méditons, sans être frappé de la grâce merveilleuse qui a pu s’intéresser à un être tel que Jacob, et qui a pu dire encore, après avoir découvert tout ce qui était en lui: « Il n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni n’a vu d’injustice en Israël » (comp. Nombres 23:21). Dieu ne dit pas qu’il n’y a pas en Jacob d’iniquité, ni d’injustice en Israël; une pareille assertion ne serait pas vraie et ne donnerait pas au cœur cette assurance que Dieu a par-dessus tout en vue de communiquer. Dire à un pauvre pécheur qu’il n’y a point de péché en lui, ne lui donnera jamais d’assurance il sait trop bien qu’il y a en lui du péché mais si Dieu lui dit qu’il ne voit pas de péché en lui, à cause du parfait sacrifice de Christ, la paix entrera infailliblement dans son cœur et sa conscience. Si Dieu eût pris à lui Ésaü, nous n’aurions pas vu le même déploiement de la grâce, par la raison qu’Ésaü ne nous apparaît pas sous un jour aussi défavorable que Jacob. Plus l’homme descend à ses propres yeux, plus la grâce de Dieu s’élève et est magnifiée. Car à mesure que dans mon appréciation, ma dette s’accroît de cinquante à cinq cents deniers, mon appréciation de la grâce s’élève en proportion, ainsi que l’expérience que j’ai de cet amour qui, alors que nous n’avions pas de quoi payer », Il nous « remit notre dette » (Luc 7:42). C’est donc avec raison que l’apôtre dit « Il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché » (Héb. 13:9). Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Vision de Jacob; Ses préparatifs pour rencontrer Ésaü. » (Gn 32)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *