Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 21.1 et suivants. En effet, la promesse de Dieu s’accomplit. « Au temps fixé » naît Isaac qui représente Christ sous ses caractères de Fils et d’Héritier (Ga 4.1-7). Après le rire incrédule d’Abraham (Gn 17.15-19) et de Sara (Gn 18.9-14), puis le rire joyeux et reconnaissant de cette dernière, qui devient le nom même d’Isaac (v. 3 et 6), nous entendons le rire moqueur d’Ismaël (v. 9), figure de l’homme « selon la chair » qui ne peut rien comprendre aux desseins de Dieu accomplis en Christ. Ismaël, le fils de la servante, représente l’homme sous la servitude de la Loi, n’ayant aucun droit aux promesses ni à l’héritage. Ce que fait Sara paraît dur: Abraham trouve cela mauvais. Mais Dieu l’approuve, voulant montrer ainsi en figure que l’héritage appartient à Christ seul et que, sur le principe des œuvres, l’homme n’y possède aucune part. Comme l’explique l’épître aux Galates, les croyants sont « enfants de la promesse ». Ayant reçu l’adoption, ils ne sont plus esclaves mais fils, et par conséquent héritiers (Ga 4.6-29). La grâce agit pourtant envers Agar et son fils. Quand l’eau de l’outre, symbole des ressources humaines, est épuisée, le Vivant qui s’était révélé à elle en Gn 16.7-14 renouvelle sa délivrance. Il est celui qui entend même la voix d’un enfant (v. 17). « Et l’Éternel visita Sara comme il avait dit, et l’Éternel fit à Sara comme il en avait parlé »: c’est ici l’accomplissement de la promesse, le fruit bienheureux de l’attente patiente. Nul ne s’est jamais attendu à Dieu en vain. L’âme qui, par la foi, saisit la promesse de Dieu, est en possession d’une ferme réalité qui ne lui fera jamais défaut. Il en fut ainsi d’Abraham et de tous les fidèles, de siècle en siècle; et il en sera de même de tous ceux qui, en quelque mesure, se confient au Dieu vivant. Quel bonheur que d’avoir Dieu lui-même pour partage et pour lieu de repos, au milieu des ombres trompeuses et illusoires que nous traversons; quelle consolation, quelle tranquillité pour nos âmes que de pouvoir nous appuyer sur cette « ancre qui pénètre jusqu’au-dedans du voile », et d’avoir pour soutenir ces deux choses immuables: la Parole et le serment de Dieu!

Lorsque Abraham eut devant lui la promesse de Dieu accomplie, il put apprendre la futilité de ses propres efforts pour en amener l’accomplissement. Ismaël était absolument inutile pour ce qui concernait la promesse de Dieu. Il put être et fut en effet un objet d’attachement pour les affections naturelles du cœur d’Abraham, rendant la tâche de celui-ci d’autant plus difficile, par la suite; mais il ne servit en rien à l’accomplissement du dessein de Dieu ou à l’affermissement de la foi d’Abraham, bien au contraire. La nature ne peut faire quoi que ce soit pour Dieu. Il faut que Dieu « visite », que Dieu « fasse » et il faut que la foi attende et que la nature se tienne tranquille; bien plus, qu’elle soit mise entièrement de côté comme une chose morte et inutile: alors la gloire divine peut resplendir, et la foi peut trouver dans cette manifestation sa riche et excellente récompense. « Sara conçut, et enfanta à Abraham un fils dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. » Il existe un « temps fixé » de Dieu, un « temps convenable » de Dieu, et il faut que le fidèle sache l’attendre patiemment. Le temps peut paraître long, et l’espoir différé faire languir le cœur; mais l’homme spirituel sera toujours soulagé par l’assurance que tout a pour but la manifestation finale de la gloire de Dieu. « Car la vision est encore pour un temps déterminé, et elle parle de la fin, et ne mentira pas.

Si elle tarde, attends-la, car elle viendra sûrement, elle ne sera pas différée… mais le juste vivra par sa foi » (Hab. 2:3-4). C’est une chose merveilleuse que la foi! Elle introduit dans notre présent toute la puissance de l’avenir de Dieu, et se nourrit des promesses de Dieu comme d’une réalité présente. Par sa puissance, l’âme reste attachée à Dieu, alors que tout ce qui est extérieur semble être contre elle, et « au temps fixé » Dieu remplit sa bouche de rire. « Et Abraham était âgé de cent ans lorsque Isaac, son fils, lui naquit. » La nature n’avait donc rien là pour se glorifier. Quand l’homme était absolument sans ressources, le temps de Dieu était venu; et Sara dit: « Dieu m’a donné lieu de rire ». Tout est joie, joie triomphante, quand Dieu peut se montrer. Mais si la naissance d’Isaac remplit de joie la bouche de Sara, elle introduit aussi un élément tout nouveau dans la maison d’Abraham. Le fils de la femme libre accéléra le développement du vrai caractère du fils de l’esclave. De fait, Isaac fut en principe, pour la maison d’Abraham, ce qu’est l’implantation de la nouvelle nature dans l’âme d’un pécheur. Ismaël n’était pas changé, mais Isaac était né. Le fils de l’esclave ne pouvait jamais être autre chose que ce qu’il était. « Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3:6).

La régénération n’est pas un changement de la vieille nature, mais l’introduction d’une nouvelle nature; c’est l’implantation de la nature ou de la vie du second Adam, par l’opération du Saint Esprit, fondée sur la rédemption accomplie de Christ en parfait accord avec la volonté et le conseil souverains de Dieu. L’introduction de cette nouvelle nature ne change pas en quoi que ce soit le caractère essentiel de la vieille nature. Celle-ci demeure ce qu’elle était, sans amélioration à aucun égard: bien plus, son mauvais caractère se manifeste pleinement en opposition avec l’élément nouveau. « La chair a des désirs opposés à ceux de l’Esprit, et l’Esprit a des désirs opposés à ceux de la chair, et ces choses sont opposées l’une et l’autre » (Gal. 5:17). Ces deux éléments sont parfaitement distincts, et l’un n’est que mis en relief par l’autre.

Il est facile de démontrer, par divers passages du Nouveau Testament, que cette opinion est erronée. Ainsi nous lisons: « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu » (Rom. 8:7). Ce qui est ainsi « inimitié contre Dieu » serait-il susceptible d’amélioration? C’est pourquoi l’apôtre continue en disant: « Car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas ». Si elle ne peut pas se soumettre à la loi de Dieu, comment pourrait-elle être améliorée? Et ailleurs il est écrit: « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3:6). Traitez la chair comme vous voudrez, elle n’en reste pas moins toujours chair. « Quand tu broierais le fou dans un mortier, au milieu du grain, avec un pilon, sa folie ne se retirerait pas de lui », dit Salomon (Proverbes 27:22).

La naissance d’Isaac n’améliora pas Ismaël, elle ne fit que mettre en évidence son opposition réelle contre l’enfant de la promesse. Il avait pu avoir une conduite très paisible et réglée jusqu’à l’arrivée d’Isaac; mais, alors, il montra ce qu’il était en se moquant de l’enfant de la résurrection, et en le persécutant. Ou était le remède à ce mal? Était-il peut-être dans l’amélioration d’Ismaël? Non, en aucune manière; mais: « Chasse cette servante et son fils; car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac » (v. 8-10). Tel est l’unique remède. « Ce qui est tordu ne peut être redressé » (Ec 1:15), et par conséquent il faut se débarrasser de ce qui est tordu pour s’occuper de ce qui est divinement droit. Tout effort, tendant à améliorer la nature, est vain pour ce qui regarde Dieu. Les hommes peuvent trouver un avantage à cultiver et à améliorer ce qui leur est utile à eux-mêmes; mais Dieu a donné à ses enfants quelque chose d’infiniment meilleur à faire, à savoir de cultiver ce qui est sa propre création; et les fruits de cette création, – tandis qu’ils n’élèvent jamais la chair, – sont entièrement à la louange et à la gloire de Dieu.

L’erreur dans laquelle les églises de Galatie tombèrent était de vouloir faire dépendre le salut de quelque chose que l’homme pouvait être, ou faire, ou garder: « Si vous n’avez pas été circoncis selon l’usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés » (Actes 15:1). On renversait ainsi le glorieux édifice de la rédemption, qui repose exclusivement sur ce que Christ est et sur ce qu’il a fait; car faire dépendre le salut, dans la plus petite mesure, de quoi que ce soit dans l’homme ou qui soit fait par l’homme, c’est anéantir le salut. En d’autres termes: il faut qu’Ismaël soit chassé et que les espérances d’Abraham reposent sur ce que Dieu a fait et donné dans la personne d’Isaac. Ce salut, il va sans dire, ne laisse rien à l’homme de quoi il puisse se glorifier. Si le bonheur présent ou futur dépendait d’un changement, même divin, opéré dans la nature, la chair, – le moi pourrait se glorifier, et Dieu n’aurait pas toute la gloire.

Mais si je suis introduit dans une nouvelle création, je vois que tout est de Dieu, le dessein, l’œuvre et son accomplissement. C’est Dieu qui agit, et moi j’adore; c’est lui qui bénit, et moi je suis béni; il est « le plus excellent », et moi « le moindre » (Héb 7.4-7). Il est le donateur, et moi celui qui reçoit. Voilà ce qui fait du christianisme ce qu’il est, et ce qui, en même temps, le distingue de tout système religieux humain, existant sous le soleil, romanisme, puseyisme, etc. La religion de l’homme donne toujours, plus ou moins, une place à la créature; elle garde dans la maison l’esclave et son fils, et laisse à l’homme de quoi se glorifier. Le christianisme, au contraire, exclut la vieille nature et ne lui accorde aucune part dans l’œuvre du salut; il chasse l’esclave et son fils, et rend toute gloire à Celui seul auquel elle appartient. Voyons maintenant ce que sont, en réalité, cette esclave et son fils, et ce qu’ils préfigurent.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Naissance d’Isaac :

  • Fidélité de Dieu

Dt 7.9 Sache donc que c’est l’Éternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu’à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements. 1 Rois 8.56 Béni soit l’Éternel, qui a donné du repos à son peuple d’Israël, selon toutes ses promesses! De toutes les bonnes paroles qu’il avait prononcées par Moïse, son serviteur, aucune n’est restée sans effet. 1 Co 1.9 Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus Christ notre Seigneur. Hb 6.18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. 1 P 4.19 Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien.

  • Enfants, noms des

Gn 4.25 Adam connut encore sa femme; elle enfanta un fils, et l’appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m’a donnée un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué. Gn 21.3 Abraham donna le nom d’Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. Gn 30.8 Rachel dit: J’ai lutté divinement contre ma soeur, et j’ai vaincu. Et elle l’appela du nom de Nephthali. Gn 41.51 Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père.

  • Héritiers naturels, références générales

Gn 15.3 Et Abram dit: Voici, tu ne m’as pas donné de postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. Gn 21.10 et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Gn 25.5 Abraham donna tous ses biens à Isaac. Dt 21.16 il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils, reconnaître comme premier-né le fils de celle qu’il aime, à la place du fils de celle qu’il n’aime pas, et qui est le premier-né.

  • Amour paternel, exemples d’

-Laban Gn 31.28 Tu ne m’as pas permis d’embrasser mes fils et mes filles! C’est en insensé que tu as agi.

-Jacob Gn 37.35 Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait: C’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts! Et il pleurait son fils.

-David 2 S 12.16 David pria Dieu pour l’enfant, et jeûna; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre.

-Jaïrus Mc 5.23 et lui adressa cette instante prière: Ma petite fille est à l’extrémité, viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.

-Le père du fils prodigue Lc 15.20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.

De tout ce qui précède, nous notons que le chapitre 4 de l’épître aux Galates nous instruit amplement sur cette esclave et son fils, et nous trouverons du profit à l’étudier avec soin : car l’esclave représente l’alliance de la loi; et son fils, tous ceux qui sont « des œuvres de loi » ou sur ce principe de loi. L’esclave n’enfante que pour la servitude, et ne peut mettre au monde un homme libre. La loi n’a jamais pu donner la liberté, car elle avait autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il était en vie (Rm 7.1). Tant que je suis sous la domination d’un autre, quel qu’il soit, je ne suis pas libre; or, pendant que je suis en vie, la loi a domination sur moi, et la mort seule peut me soustraire à son empire, comme nous le savons par la bienheureuse doctrine du chapitre 7 de l’épître aux Romains. « C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. » Voilà la liberté, car « si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8.36). « Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de la servante, mais de la femme libre » (Ga 4.31). Or, c’est dans la puissance de cette liberté que nous pouvons obéir au commandement: « Chasse la servante et son fils ». Si je ne sais pas que je suis libre, je chercherai à parvenir à la liberté par la voie la plus étrange, savoir en conservant l’esclave dans la maison; en d’autres termes, je m’efforcerai d’obtenir la vie en gardant la loi, en cherchant à établir ainsi ma propre justice. Sans doute, pour rejeter cet élément de servitude, il faudra une lutte, car le légalisme est naturel au cœur de l’homme: « Et cela fut très mauvais aux yeux d’Abraham, à cause de son fils » (v. 11). Cependant, quelque douloureux que puisse être cet acte, dont nous parlons, il est selon la volonté de Dieu que nous nous tenions fermes dans la liberté dans laquelle Christ nous a placés en nous affranchissant, et que nous ne soyons pas de nouveau retenus sous un joug de servitude (Ga 5.1-2). Puissions-nous, bien-aimés, entrer expérimentalement dans la pleine possession des bénédictions que Dieu a renfermées pour nous en Christ, afin que nous en ayons fini avec la chair et tout ce qu’elle peut être, opérer ou produire : Il y a en Christ une plénitude qui rend absolument superflu et vain tout appel à la nature. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon cœur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Abraham offre Isaac en sacrifice. » (Gn 22)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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