Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 17.1 et suivants. En effet, l’Éternel apparaît de nouveau à Abram, renouvelle sa promesse d’une innombrable descendance, et change son nom en Abraham. Un changement de nom dans la Bible est le signe d’une nouvelle relation avec celui qui le donne. Ici notre patriarche n’est plus seulement l’homme de foi, mais le père de tous les hommes de foi (Rom 4.7-12). En lui donnant ce nom: « père d’une multitude », Dieu pensait déjà avec intérêt et amour à cette multitude de croyants dont Abraham serait considéré comme le chef de race et dont nous espérons que font partie tous nos lecteurs. Et à travers les rois qui descendront d’Abraham (v. 6), Dieu voyait par avance le « Fils de David », le Roi qu’il destinait à Israël et au monde. C’est par la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham que commence le Nouveau Testament.

En même temps qu’un nom, Dieu donne à Abraham un autre signe: celui de la circoncision, qui correspond dans une certaine mesure au baptême aujourd’hui et représente à la fois la mise à part pour Dieu et l’absence de confiance dans la chair (Phil. 3.1-3). La fin du chapitre nous montre Sara recevant elle aussi son nouveau nom, Isaac annoncé, puis Abraham obéissant à l’ordre que Dieu lui a donné. Ce chapitre nous fait voir comment Dieu remédie à la faute d’Abram. «Et Abram était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans; et l’Éternel apparut à Abram, et lui dit: Je suis le Dieu Tout-puissant; marche devant ma face, et sois parfait». Ce passage a une signification d’une grande portée. Il est évident que, lorsque Abram accepta l’expédient de Saraï, il ne marchait pas devant la face du Dieu Tout-puissant. La foi seule nous rend capables de vivre librement devant la face du Tout-puissant; au lieu que l’incrédulité introduit toujours plus ou moins le moi, les circonstances, les causes secondaires, et autres choses de cette nature, et nous prive ainsi de cette joie et de cette paix, de cette sérénité et de cette sainte indépendance, qui sont le partage de celui qui s’appuie sur le bras du Tout-puissant. Pensons-y bien: Dieu n’est pas pour nos âmes cette constante réalité, qu’il devrait être ou qu’il serait pour nous, si nous marchions avec une foi plus simple et dans une dépendance plus entière de lui.

Quand Abraham est appelé à être « parfait », cela ne signifie pas qu’il dut être parfait en lui-même, ce qui est et a toujours été impossible, mais simplement parfait quant à l’objet de ses affections, c’est-à-dire que son espérance et son attente devaient être parfaitement et sans partage concentrées sur le « Dieu Tout-puissant ». Le mot « parfait » est employé au moins dans quatre sens différents dans le Nouveau Testament. Nous lisons en Matt. 5:48: « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Le contexte ici nous apprend que le mot « parfait » se rapporte au principe de notre marche, car un peu plus haut, dans le même chapitre, au verset 44, nous lisons: « Aimez vos ennemis… en sorte que vous soyez les fils de votre père qui est dans cieux: car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes ». Être « parfait » dans le sens du verset 48, signifie donc: agir d’après un principe de grâce envers tous, même envers ceux qui nous injurient et nous font du mal. Un chrétien, qui entre en procès et en contestation pour soutenir ses droits, n’est pas « parfait comme son Père »; car son Père agit en grâce, tandis qu’il agit en justice.

Il n’est pas question de savoir s’il est juste ou injuste d’entrer en procès avec les gens du monde (pour ce qui regarde les frères, 1 Cor. 6 est concluant), mais tout ce que nous voulons établir, c’est que tout chrétien qui entre en procès agit d’une manière entièrement opposée au caractère de son Père; car son Père n’entre pas en procès avec le monde. Il ne siège pas maintenant sur un trône de jugement, mais sur un trône de miséricorde et de grâce. Il répand ses bénédictions sur ceux qui, s’il entrait en procès avec eux, seraient déjà condamnés. Il est donc évident qu’un chrétien qui fait comparaître un homme en justice n’est pas « parfait, comme son Père qui est dans les cieux est parfait ».

La parabole, à la fin de Matt. 18, nous apprend que celui qui veut maintenir ses droits ne connaît ni le vrai caractère, ni les effets de la grâce. Le serviteur n’était pas injuste, en réclamant ce qui lui était dû, mais il était impitoyable. Il différait complètement de son maître. Dix mille talents lui avaient été remis, et il pouvait néanmoins étrangler son compagnon de service pour cent misérables deniers Quelle en fut la conséquence? Il fut livré aux bourreaux il perdit le sentiment béni de la grâce, et dut recueillir les fruits amers de son insistance à soutenir ses droits, alors qu’il était lui-même un objet de la grâce. Remarquez, en outre, qu’il est appelé « un méchant serviteur », non parce qu’il devait « dix mille talents », mais parce qu’il n’avait pas remis les « deniers ». Il y avait suffisamment de grâce chez le maître pour acquitter les dix mille talents; mais le serviteur n’en avait pas assez pour acquitter les cent deniers. Cette parabole a une voix solennelle pour tous les chrétiens qui entrent en procès; car bien que dans l’application il soit dit: « Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère »; cependant le principe est d’une application générale, et nous démontre que celui qui a recours à la justice perd le sentiment de la grâce.

Le chapitre 9 aux Hébreux nous présente un autre sens du mot « parfait », et ici encore c’est le contexte qui détermine ce sens. Il s’agit de perfection « quant à la conscience » (v. 9), et cet emploi du mot « parfait » est d’une haute importance. L’adorateur sous la loi ne pouvait jamais avoir une conscience parfaite, par la raison bien simple qu’il n’avait jamais un sacrifice parfait. Le sang d’un taureau ou d’un bouc ne pouvait pas « ôter les péchés », et la valeur qu’il pouvait avoir n’était jamais que pour un temps, mais non pas pour toujours; en sorte qu’il ne pouvait rendre la conscience parfaite. Maintenant le plus faible croyant a le privilège d’avoir une conscience parfaite. Pourquoi? Est-il meilleur que l’adorateur sous la loi? Nullement, mais il a un meilleur sacrifice.

Il est nécessaire de bien distinguer entre la perfection dans la chair et la perfection quant à la conscience. Prétendre à la première, c’est exalter le moi; rejeter la dernière c’est déshonorer Christ. L’enfant en Christ devrait avoir une conscience parfaite; tandis que Paul n’avait ni ne pouvait avoir une chair parfaite. La chair n’est pas présentée dans l’Écriture comme une chose qui doive être perfectionnée, mais crucifiée. La différence est immense. Le chrétien a du péché en lui, mais non sur lui. Pourquoi? Parce que Christ, qui n’eut jamais de péché en lui, avait du péché sur lui, lorsqu’il fut cloué à la croix.

« Marche devant ma face. » La vraie puissance consiste à marcher devant la face du Dieu fort; pour cela, il faut que le cœur ne soit occupé d’aucun autre objet que de Dieu lui-même. Si nous nous reposons sur la créature, nous ne marchons pas devant Dieu, mais devant la créature. Il est de la dernière importance pour nous que nous sachions devant qui nous marchons et quel est l’objet que nous poursuivons. Qu’avons-nous en vue et sur qui nous reposons-nous, dans ce moment même? Dieu remplit-il notre avenir tout entier; les hommes et les circonstances n’y entrent-ils pour rien? La créature n’y a-t-elle point de place? Le seul moyen de s’élever au-dessus du monde, c’est de marcher par la foi, parce que la foi remplit la scène si complètement de Dieu, qu’il ne reste plus de place pour la créature et pour le monde. Si Dieu remplit tout le champ de ma vue, tout autre objet disparaît, et je puis dire avec le Psalmiste: « Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu; car mon attente est en lui. Dès que Dieu lui eut positivement dit: Abandonne-moi tout, et je pourvoirai à tout, au-delà de tes plus ambitieux désirs et de tes plus chères espérances: la semence, l’héritage et tout ce qui en découle, sont parfaitement et éternellement assurés selon l’alliance du Dieu Tout-puissant, – alors « Abram tomba sur sa face » (v. 3). Bienheureuse position! la seule qui, devant le Dieu vivant, créateur du ciel et de la terre, possesseur de toutes choses, « le Dieu Tout-puissant », convienne à un pécheur faible, dénué et inutile.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Abram devient Abraham :

  • Apparitions de Dieu à l’homme

Gn 12.7 L’Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. Gn 17.1 Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel apparut à Abram, et lui dit: Je suis le Dieu tout puissant. Marche devant ma face, et sois intègre. Gn 18.1 L’Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. Gn 26.2 L’Éternel lui apparut, et dit: Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai.

  • Puissance de Dieu, est infinie

Jb 42.2 Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées. Ps 115.3 Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’il veut. Esa 43.13 Je le suis dès le commencement, Et nul ne délivre de ma main; J’agirai: qui s’y opposera? Mt 19.26 Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.

  • Noms changés, exemples de

Gn 17.5, 15 On ne t’appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations. 15 Dieu dit à Abraham: Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son nom sera Sara. Gn 32.29 Jacob l’interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. Gn 41.45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Égypte. Ac 13.9 Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint Esprit, fixa les regards sur lui, et dit:

  • Perfection, le devoir de la recherche de la

Gn 17.1 Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel apparut à Abram, et lui dit: Je suis le Dieu tout puissant. Marche devant ma face, et sois intègre. Mt 5.48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. 2 Co 13.11 Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. 1 P 1.19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache,

De tout ce qui précède, nous notons que tout croyant est de « la circoncision » en vertu de son association vivante avec celui qui, par sa croix, a pour toujours aboli tout ce qui s’opposait à la parfaite justification de son Église. Il n’y a pas eu une seule tache de péché sur la conscience des siens, ni un principe de péché dans leur nature, dont Christ n’ait porté le jugement sur la croix; et maintenant, les croyants sont envisagés comme étant morts avec Christ, comme ayant été couchés dans la tombe avec lui et ayant été ressuscités avec lui, et rendus agréables en lui; leurs péchés, leurs iniquités, leurs transgressions, leur inimitié, leur incirconcision, ayant été complètement ôtés par la croix. La sentence de mort est inscrite sur la chair; mais le croyant possède une vie nouvelle unie au Chef ressuscité dans la gloire. Dans le passage que nous venons de citer, l’apôtre nous apprend que l’Église est sortie vivifiée de la tombe de Christ; et de plus, que le pardon des péchés de l’Église est aussi complet et aussi entièrement l’œuvre de Dieu que l’a été la résurrection de Christ d’entre les morts. Or nous savons que la résurrection de Christ a été le résultat de l’intervention de l’excellente grandeur de la force de Dieu, ou selon l’opération de la puissance de sa force (voyez Éph 1.15-23). Quelle expression énergique pour dire la grandeur et la gloire de la rédemption, aussi bien que le solide fondement sur lequel elle repose. Quel repos, quel parfait repos le cœur et la conscience trouvent ici! Quelle délivrance complète pour une âme fatiguée et chargée! Tous nos péchés sont ensevelis dans la tombe de Christ; pas un seul, même le plus petit, n’est resté en dehors! Dieu a fait cela pour nous. Tout ce que son œil pénétrant a pu découvrir en nous, il l’a placé sur la tête de Christ lorsqu’il était attaché à la croix! Ce fut alors, et sur cette croix, que Dieu jugea Christ, au lieu de nous juger pour toujours en nous plongeant dans les peines de l’enfer! Tels sont les précieux fruits des conseils merveilleux, insondables et éternels de l’amour rédempteur. Nous sommes « scellés », non pas d’un sceau extérieur, en la chair, mais du Saint Esprit. Toute la famille de la foi est scellée de ce sceau. La valeur et l’invariable efficacité du sang de Christ sont telles que le Saint Esprit, la troisième personne de la Trinité éternelle, peut venir faire sa demeure dans chacun de ceux qui ont mis en elles leur confiance. Que reste-t-il donc à faire à ceux qui savent ces choses, sinon de « demeurer fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur »? O Seigneur, qu’il en soit ainsi par la grâce de ton Saint Esprit! Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Des anges viennent annoncer à Abraham que Sara aura un fils. » (Gn 18)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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