Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 12.1 et suivants. En effet, dans ces temps d’après le déluge, l’idolâtrie a fait d’effrayants progrès (Jos. 24.2-5). Dieu laisse cette fois le mal suivre son cours, mais il appelle un homme à s’en séparer. « Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit… et il partit sans savoir où il allait » (Héb. 11.8-10). « Abraham partait les yeux fermés, mais le Dieu de gloire le conduisait par la main ». (Act. 7.2-5). L’ordre de Dieu, accompagné d’une septuple promesse (v. 2, 3), lui suffit pour se mettre en route. L’obéissance nous est naturellement contraire, même quand nous connaissons la raison de ce qui nous est demandé. Mais pour obéir sans comprendre, partir sans connaître sa destination, il faut la foi, autrement dit une entière confiance en celui qui a donné l’ordre. Abraham est dans l’Écriture le modèle de la foi. Ce qui caractérise celle-ci, c’est l’abandon de choses visibles pour un but invisible (2 Co 4.17-18). En contraste avec les bâtisseurs de villes sur la terre (Caïn, les hommes de Babel…), Abraham porte ses regards vers la Cité céleste « dont Dieu est l’architecte et celui qui construit » (Héb. 11.8-10). Et cette attente fait de lui un étranger sur la terre. Il n’aura dorénavant que sa tente et son autel (v. 8), témoignant de ce double caractère de pèlerin et d’adorateur qui est celui de l’homme de foi dans tous les temps.

Abram est entré au pays de Canaan avec Lot son neveu. Mais la famine survient et, sans attendre cette fois les instructions divines, le patriarche descend en Égypte. Voyez à quoi aboutit ce manque de dépendance: il renie sa femme et se place par son mensonge dans une situation critique. Par cette triste page de son histoire, nous apprenons de quoi est capable le croyant le plus pieux quand il quitte la place où Dieu l’a mis. Il peut être amené à renier sa relation avec le Seigneur. Pierre en fit la pénible expérience. Ayant recherché la compagnie des ennemis de son Maître, il avait perdu tout courage pour confesser son nom (Matt. 26.69-75). Et nous, rachetés du Seigneur, n’avons-nous pas quelquefois honte de dire que nous lui appartenons? (2 Tim. 2.8-13). Désastreuse pour l’homme de Dieu, son attitude équivoque est-elle au moins profitable au monde? Même pas! La présence de Saraï dans le palais du Pharaon n’attire que des fléaux sur ce dernier et sur son peuple. Après que le monde lui a jeté un « va-t’en » bien différent de celui que lui avait commandé l’Éternel en Gn 12.1-3, Abram revient en Canaan à son point de départ; il retrouve l’autel, autrement dit les relations avec Dieu dont il n’avait pas pu jouir pendant son séjour en Égypte.

« L’Éternel avait dit à Abram: Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai » (v. 1). Telle est la communication que Dieu fit à Abram, communication parfaitement définie, et par laquelle Dieu voulait agir sur le cœur et la conscience de celui à qui elle était adressée. « Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il habitât en Charan… et de là, après que son père fut mort, Dieu le fit passer dans ce pays où vous habitez maintenant » (Actes 7:2-4).

Le résultat de cette communication se trouve au verset 31 du chapitre 11 de la Genèse: « Et Térach prit Abram son fils et Lot, fils de Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils; et ils sortirent ensemble d’Ur des Chaldéens, pour aller au pays de Canaan; et ils vinrent jusqu’à Charan, et habitèrent là… et Térach mourut à Charan. » De tous ces passages, pris collectivement, nous apprenons que les liens de la nature empêchèrent que le cœur d’Abram répondît entièrement à l’appel de Dieu. Bien qu’appelé à se rendre en Canaan, il s’arrêta à Charan jusqu’à ce que la mort eût rompu le lien de la nature qui le retenait auprès de son père; et ensuite, sans se laisser arrêter davantage dans sa route, il se rendit au lieu où « le Dieu de gloire l’avait appelé». Tout ceci est significatif. Les influences de la nature sont toujours contraires à la pleine réalisation et à la puissance pratique de «l’appel de Dieu». Nous sommes, malheureusement, enclins à nous contenter d’une portion moindre que celle que cette vocation place devant nous. Il faut une foi bien simple et bien intègre pour que l’âme puisse s’élever à la hauteur des pensées de Dieu, et s’approprier les choses qu’il nous révèle.

La prière de Paul, que nous trouvons en Éph. 1:15-23 ep 1.15-23, nous apprend à quel degré il avait compris les difficultés contre lesquelles l’Église aurait à lutter en cherchant à saisir quelles sont « l’espérance de l’appel de Dieu et les richesses de la gloire de son héritage dans les saints ». Il y a plus; nous sommes souvent portés à croire que telle voie est droite, parce qu’elle est exempte d’épreuves et vice versa. C’est une grande erreur. Le sentier de l’obéissance est souvent tout ce qu’il y a de plus éprouvant pour la chair et le sang. Ainsi Abram fut non seulement appelé à rencontrer les Cananéens au lieu où Dieu lui avait dit aller, mais encore « il y eut une famine dans le pays » (v. 10). Abram devait-il en conclure qu’il n’était pas à sa place? Non, certainement, car il aurait jugé alors « sur la vue de ses yeux », ce que ne fait jamais la foi.

Or, Abram aurait dû penser à l’égard de la famine, comme Paul à l’égard de sa prison. Il se trouvait dans la position même où Dieu l’avait placé, et il ne reçut aucun ordre d’en sortir. La famine était là, il est vrai; de plus, l’Égypte était à sa portée, lui offrant la délivrance; mais le sentier du serviteur de Dieu était clair. Mieux vaut mourir de faim en Canaan, s’il le faut, que de vivre dans l’abondance en Égypte. Il vaut mieux souffrir dans la voie de Dieu, que d’être à l’aise dans celle de Satan. Mieux vaut être pauvre avec Christ, que riche sans lui. Abram en Égypte « eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux », preuve évidente, dira le cœur naturel, qu’Abram fit bien de descendre en Égypte; mais, hélas! il n’eut en Égypte ni autel, ni communion avec Dieu.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Dieu appelle Abram à quitter son pays :

  • Appel divin, appel à la direction spirituelle, exemples

-Abraham Gn 12.1 L’Éternel dit à Abram: Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.

-Moïse Ex 3.10 Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël.

-Gédéon Jg 6.14 L’Éternel se tourna vers lui, et dit: Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian; n’est-ce pas moi qui t’envoie?

-Élisée 1 Rois 19.19 Élie partit de là, et il trouva Élisée, fils de Schaphath, qui labourait. Il y avait devant lui douze paires de boeufs, et il était avec la douzième. Élie s’approcha de lui, et il jeta sur lui son manteau.

-Ésaïe Esa 6.8 J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi.

-Paul Ac 26.16 Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car je te suis apparu pour t’établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai.

  • Directives précises données à des personnes

-Quitter les anciennes amitiés Gn 12.1 L’Éternel dit à Abram: Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.

-Rentrer à la maison Gn 31.3 Alors l’Éternel dit à Jacob: Retourne au pays de tes pères et dans ton lieu de naissance, et je serai avec toi.

-Assumer le commandement Ex 3.10 Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël.

-Aller de l’avant Jos 1.2 Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël.

-Livrer la guerre Jg 6.14 L’Éternel se tourna vers lui, et dit: Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian; n’est-ce pas moi qui t’envoie? 2 S 5.19 David consulta l’Éternel, en disant: Monterai-je contre les Philistins? Les livreras-tu entre mes mains? Et l’Éternel dit à David: Monte, car je livrerai les Philistins entre tes mains.

-Trouver de la nourriture 1 Rois 17.3, 4. 9 Pars d’ici, dirige-toi vers l’orient, et cache-toi près du torrent de Kerith, qui est en face du Jourdain. 4 Tu boiras de l’eau du torrent, et j’ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là. 9 Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient à Sidon, et demeure là. Voici, j’y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir.

-Quitter sa retraite 1 Rois 18.1 Bien des jours s’écoulèrent, et la parole de l’Éternel fut ainsi adressée à Élie, dans la troisième année: Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol.

-Oindre les chefs 1 Rois 19.15 L’Éternel lui dit: Va, reprends ton chemin par le désert jusqu’à Damas; et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour roi de Syrie.

-Prononcer les jugements 1 Rois 21.18-19 Lève-toi, descends au-devant d’Achab, roi d’Israël à Samarie; le voilà dans la vigne de Naboth, où il est descendu pour en prendre possession. 19 Tu lui diras: Ainsi parle l’Éternel: N’es-tu pas un assassin et un voleur? Et tu lui diras: Ainsi parle l’Éternel: Au lieu même où les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront aussi ton propre sang. 2 Rois 1.3 Mais l’ange de l’Éternel dit à Élie, le Thischbite: Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur: Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal Zebub, dieu d’Ékron?  

  • Vraie Grandeur, références générales

Mt 5.19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Mt 20.26 Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; Mt 23.11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Lc 1.15 Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère;

  • Alliance divine, références générales

Gn 17.2 J’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l’infini. Ex 6.4 J’ai aussi établi mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays de leurs pèlerinages, dans lequel ils ont séjourné. Jg 2.1 Un envoyé de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim, et dit: Je vous ai fait monter hors d’Égypte, et je vous ai amenés dans le pays que j’ai juré à vos pères de vous donner. J’ai dit: Jamais je ne romprai mon alliance avec vous; Ps 89.28 Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la terre.  Esa 59.21 Voici mon alliance avec eux, dit l’Éternel: Mon esprit, qui repose sur toi, Et mes paroles, que j’ai mises dans ta bouche, Ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, Ni de la bouche des enfants de tes enfants, Dit l’Éternel, dès maintenant et à jamais.

De tout ce qui précède, nous notons combien n’y en a-t-il pas qui, pour échapper à l’épreuve et au travail inséparables de la voie de Dieu, se sont détournés pour suivre le courant du présent siècle mauvais, et sont ainsi tombés dans un état de stérilité, de sécheresse, de tristesse et de ténèbres spirituelles! Il est possible que, selon l’expression vulgaire, ils aient « fait fortune », qu’ils aient accumulé des richesses, gagné la faveur du monde, aient été « bien traités » par ses Pharaons; mais toutes ces choses peuvent-elles compenser la joie en Dieu, la communion avec Dieu, un cœur à l’aise, une conscience pure et sans reproche, un esprit d’adoration et de reconnaissance, un témoignage vivant et un service efficace? Malheur à quiconque pourrait penser ainsi! et cependant on a vu souvent toutes ces bénédictions vendues pour un peu de bien-être, un peu d’influence, un peu d’argent. Veillons contre cette tendance à nous détourner du chemin de l’obéissance simple et complète; chemin étroit, mais toujours sûr, quelquefois rude, mais toujours heureux et béni. Soyons vigilants à garder « la foi et une bonne conscience », que rien ne saurait remplacer. Si l’épreuve survient, au lieu de nous détourner pour aller en Égypte, attendons-nous à Dieu; alors l’épreuve, au lieu d’être pour nous une occasion de chute, sera une occasion de montrer notre obéissance. Et lorsque nous sommes tentés de suivre le courant du monde, souvenons-nous de celui « qui s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père » (Gal, 1:4). Si tel a été son amour pour nous et tel son jugement du caractère de ce présent siècle, qu’il se soit donné lui-même pour nous, afin de nous en délivrer, le renierons-nous en allant nous replonger de nouveau dans ce monde dont il nous a pour jamais délivrés par sa croix? À Dieu ne plaise! Que le Tout-Puissant nous garde dans le creux de sa main et à l’ombre de ses ailes, jusqu’à ce que nous voyions Jésus tel qu’il est, et que nous soyons comme lui et avec lui pour toujours! Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Abram et Lot se séparent. » (Gn 13)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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