Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Pr 30.1 et suivants. En effet, jusqu’ici Dieu a parlé par Salomon, le plus sage parmi les sages. Mais, comme pour montrer que Son Livre ne doit rien à l’intelligence humaine, Il se sert à présent d’Agur, un homme qui se reconnaît lui-même plus stupide que personne. S’étant ainsi présenté (v.2) et ayant confessé sa profonde ignorance, Agur commence par poser des questions fondamentales: qui est le Créateur; qui est son Fils; comment accéder au ciel? Pour y répondre, il a fallu que Dieu se révèle, descende Lui-même de ce ciel où l’homme ne pouvait monter et communique ses glorieux conseils dans sa Parole affinée (v.5; v.4 avec Jean 3.5-16; Éphésiens 4.4-16; Marc 4.35-41; Luc 1.26-33). Agur connaît son esprit limité, mais il sait aussi que son cœur est pervers et il adresse à Dieu une double prière: (1) Que la vanité (la recherche de soi, de la bonne opinion des hommes) et la parole de mensonge soient éloignées de lui. (2) Qu’il reste dépendant, car il mesure les dangers et de la richesse et de la pauvreté. Sages requêtes, dont nous pouvons nous inspirer! Sans illusion sur lui-même, Agur connaît aussi les principes du monde: révolte, propre justice, orgueil, oppression (v.11-14). Notre «génération» s’est-elle améliorée par rapport à la sienne?

Agur a observé et regroupé pour notre instruction des choses dangereuses ou odieuses, d’autres au contraire qui sont sages ou belles. La convoitise des yeux et celle de la chair réclament l’une et l’autre leur satisfaction: «Donne, donne»! Elles ont la même mère insatiable: la sangsue, c’est-à-dire cette soif de jouissance attachée à chaque homme pour dévorer sa vie (v.15-16). À ces convoitises s’ajoute l’orgueil (1 Jean 2.15-17). Il se manifeste de beaucoup de manières, mais le v.17, bien sérieux à considérer par tous les jeunes, met spécialement l’accent sur le mépris de l’autorité et l’esprit d’indépendance. Parallèlement à ces principes du monde, les v. 18 et 19 évoquent les voies mystérieuses de Dieu en jugement ainsi qu’en amour. Les v. 21 à 23 énumèrent quatre choses détestables parce qu’elles renversent l’ordre établi par Dieu. Puis nous apprenons que la sagesse va de pair avec le sentiment de sa propre faiblesse, avec la prudence, la confiance, la communion, la petitesse (v.24-28); tandis que la beauté est liée à la marche (v.29-31). Que de leçons nous pouvons apprendre dans la compagnie d’un homme qui se déclare stupide mais que son humilité place précisément au rang des sages selon Dieu! (1 Co 1.26-29; 1 Co 2.11-16; 1 Co 8.1-4).

Il était un homme plus stupide qu’aucun autre; l’intelligence même d’un homme ordinaire lui faisait défaut; il n’avait été à aucune école de sagesse; il n’avait pas reçu, comme d’autres, un ensemble de connaissances communiqué directement par le Très-Saint; bien différent en cela, comme en toutes choses, du glorieux prédicateur et roi Salomon, auquel l’Éternel était apparu, lui disant: «Je t’ai donné un cœur sage et intelligent, en sorte qu’il n’y aura eu personne comme toi avant toi, et qu’après toi il ne se lèvera personne comme toi» (1 Rois 3:12). Ce qui caractérisait donc Agur, l’homme inspiré, c’est qu’en lui-même il était le contraire d’un sage, qu’il en avait conscience et se plaisait à le proclamer hautement. Se condamner ainsi n’est pas chose commune, même chez des hommes enseignés de Dieu. Un autre prophète, Asaph, n’y était pas arrivé de prime abord, et nous apprend par quel chemin il dut passer pour se juger ainsi. Après maint combat il était entré «dans les sanctuaires de Dieu» et, placé dans la lumière de Sa présence, il avait dit comme Agur: «J’étais stupide et je n’avais pas de connaissance; j’étais avec toi comme une brute» (Ps. 73:17, 22).

Quatre choses, affreuses devant Dieu, la caractérisent: 1° la révolte contre l’autorité et le mépris des liens que Dieu a établis dès le commencement pour les hommes; 2° la propre justice étalant son manteau sur le péché et sur la souillure; 3° l’orgueil, ou la haute opinion que les hommes ont d’eux-mêmes; 4° enfin la méchanceté qui opprime les faibles et les misérables. Tels sont les caractères généraux du cœur de l’homme, ses caractères publics, pour ainsi dire. En voici un autre: La sangsue a deux filles: Donne! donne! Il y a trois choses qui sont insatiables, quatre qui ne disent pas: C’est assez!… le shéol, et le sein maternel, la terre qui n’est pas rassasiée d’eau, et le feu, qui ne dit pas: C’est assez! Cet autre caractère se loge au plus profond du cœur: c’est la «convoitise», le désir insatiable d’acquérir, n’importe quoi, aux dépens du prochain. Les deux filles de la sangsue n’ont qu’un nom. Elles peuvent avoir des traits, une apparence, des recherches et un but divers.

Quand on sonde leur caractère intime, on trouve chez elles un principe unique: Donne! donne! Cette soif de jouissance égoïste qui régit le monde est comparable 1° au sépulcre qui engloutit sans rien rendre à jamais; 2° à la femme stérile qui reçoit sans produire jamais de fruit; 3° à la terre aride qui boit toujours de l’eau sans être jamais rassasiée; 4° au feu qui dévore sans jamais s’éteindre, tant qu’il a un aliment à engloutir. Quel tableau effrayant des principes du monde et de l’état de l’homme! Et n’est-il pas naturel qu’il soit suivi de cette sentence: L’œil qui se moque d’un père et qui méprise l’obéissance envers la mère, les corbeaux du torrent le crèveront et les petits du vautour le dévoreront»? Le mépris de l’autorité et la désobéissance, déjà mentionnés au v. 11, se résument en un seul mot, l’indépendance qui est à la base de tout mal chez l’homme. C’est elle que la parole de Dieu qualifie du nom d’iniquité, quand elle nous dit: «Le péché est l’iniquité» (1 Jean 3:4). Or ces choses attireront sur les hommes le terrible jugement de Dieu qui suit la mort.

Le développement effrayant du mal et les caractères de l’homme sans frein ne sont que trop visibles sur la terre, mais s’il s’agit des «voies de Dieu», l’esprit de l’homme est incapable de les reconnaître; elles sont trop merveilleuses pour lui. Trois choses sont trop merveilleuses pour moi, et il en est quatre que je ne puis connaître: le chemin de l’aigle dans les cieux, le chemin du serpent sur le rocher, le chemin d’un navire au cœur de la mer, et le chemin de l’homme vers la jeune fille. Il y a:

1° La voie du «jugement de Dieu». Ce n’est pas que le jugement lui-même ne puisse être distingué au moment où il s’abat sur son objet, mais ce qui l’a préparé, ce qui l’a longtemps suspendu, ce qui l’amène, ce qui le décide, est aussi invisible à l’homme que les traces des ailes de l’aigle (Mat 24:28; Job 39:33) dans le ciel.

2° La voie de «la sagesse et de la prudence» qui pareille au serpent(Matt. 10:16), se sert du dur rocher comme du chemin qui la conduit à son but. Nul ne peut le voir, ce chemin. L’incrédulité, l’endurcissement de l’homme, l’empire de Satan sur son cœur, sa haine contre Dieu, la Sagesse les fait servir à l’accomplissement de ses desseins. «Ô profondeur des richesses, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller?… À lui soit la gloire éternellement! Amen» (Rom. 11:33-36). Tout la proclamera cette sagesse et cette connaissance, mais maintenant il faut nous contenter de savoir qu’elle atteindra son but, sans que l’œil humain puisse suivre sa trace.

3° La voie du «gouvernement de Dieu». Il y a un gouvernement divin; l’homme en sent chaque jour les effets quand il lui faut subir les conséquences de ses actes. Certains faits entraînent fatalement certains résultats; ainsi «celui qui sème pour la chair moissonnera la corruption»; «celui qui garde sa langue de mal verra d’heureux jours» ici-bas. Mais, comment le gouvernement de Dieu arrive à ses fins et nous fait atteindre au port désiré, tandis qu’en apparence le mal triomphe et que le bien est méconnu et opprimé, cela est aussi obscur aux yeux de l’homme que le chemin du navire au cœur de la mer. On croit un instant en suivre le sillage et voici qu’il a déjà disparu (Ps. 77:20).

4° La voie merveilleuse de «l’amour», celle «de l’homme vers la jeune fille». Par quel chemin l’amour arrive-t-il à conquérir, à posséder l’objet de son désir? Qu’est-ce qui l’a donc attiré vers nous? Qu’a-t-il vu en nous qui ait éveillé ses sympathies? Par quels moyens a-t-il réussi à se révéler et à faire naître une affection réciproque? Autant d’énigmes que l’esprit de l’homme ne pourra jamais sonder.

Il en est de toutes ces choses comme d’un dessin très simple sur lequel la main d’un enfant a entrecroisé une infinité de lignes sans motif et sans ordre, en sorte qu’il est impossible à l’œil de retrouver le trait primitif. L’auteur du dessin saura seul ce que recouvre l’inextricable dédale des voies de l’homme. Il en est ainsi de l’œil de Dieu; il discerne Ses voies, et celles de l’homme ne peuvent les entraver. Toutes les voies de Dieu aboutissent. Et cependant le croyant peut les connaître, mais non pas d’après ce qu’il en voit sur la terre. Il lui faut entrer pour cela dans le sanctuaire: «Ta voie est dans le lieu saint» (Ps. 77:14).

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Les sentences d’Agur :

  • Abaissement de soi, du juste

Gn 18.27 Abraham reprit, et dit: Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre. 1 S 9.21 Saül répondit: Ne suis-je pas Benjamite, de l’une des plus petites tribus d’Israël? et ma famille n’est-elle pas la moindre de toutes les familles de la tribu de Benjamin? Pourquoi donc me parles-tu de la sorte? Mc 1.7 Il prêchait, disant: Il vient après moi celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie de ses souliers. 1 Co 15.9 car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu.

  • Calomnie, références générales

Ps 31.14 J’apprends les mauvais propos de plusieurs, L’épouvante qui règne à l’entour, Quand ils se concertent ensemble contre moi: Ils complotent de m’ôter la vie. Ps 101.5 Celui qui calomnie en secret son prochain, je l’anéantirai; Celui qui a des regards hautains et un coeur enflé, je ne le supporterai pas. Pr 11.9 Par sa bouche l’impie perd son prochain, Mais les justes sont délivrés par la science. Jr 9.3 Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge; Ce n’est pas par la vérité qu’ils sont puissants dans le pays; Car ils vont de méchanceté en méchanceté, Et ils ne me connaissent pas, dit l’Éternel.

  • Les pauvres, négligence et oppression des  

2 S 12.4 Un voyageur arriva chez l’homme riche. Et le riche n’a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses boeufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui; il a pris la brebis du pauvre, et l’a apprêtée pour l’homme qui était venu chez lui. Ps 10.2 Le méchant dans son orgueil poursuit les malheureux, Ils sont victimes des trames qu’il a conçues. Esa 3.15 De quel droit foulez-vous mon peuple, Et écrasez-vous la face des pauvres? Dit le Seigneur, l’Éternel des armées. Ez 18.11 si ce fils n’imite en rien la conduite de son père, s’il mange sur les montagnes, s’il déshonore la femme de son prochain,

  • Se tromper soi-même, conséquences naturelles du fait de

-Présomption Ps 36.3 Car il se flatte à ses propres yeux, Pour consommer son iniquité, pour assouvir sa haine.

-Esclavage spirituel Esa 44.20 Il se repaît de cendres, Son coeur abusé l’égare, Et il ne sauvera point son âme, et ne dira point: N’est-ce pas du mensonge que j’ai dans ma main?

-Suffisance Ga 6.3 Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même.

-Audition inattentive Jc 1.22 Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements.

-Une langue sans frein Jc 1.26 Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine.

-Bigoterie 1 Jn 1.8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.

-Pauvreté spirituelle Ap 3.17 Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,

De tout ce qui précède, nous notons que s’il y a dans ce monde des choses sages auxquelles nous devons être attentifs, il y a aussi des choses «belles» au milieu de toutes les choses repoussantes produites par le péché: Il y a trois choses qui ont une belle allure, et quatre qui ont une belle démarche: le lion, le fort parmi les bêtes, et qui ne se détourne devant qui que ce soit; le coursier qui a les reins ceints; ou le bouc; et le roi, contre qui personne ne peut se lever. Si nous ne trouvons la sagesse que dans la petitesse, nous ne trouvons la «beauté» que dans la «marche». Oui, elle est belle l’allure du lion, la force dans la marche, qui va droit son chemin, «dédaignant les obstacles». – Elle est belle, l’allure du coursier, aux reins ceints à la fois pour «servir autrui» et pour «fournir une course rapide». – Elle est belle, l’allure du bouc(Jér. 50:8) qui va devant le troupeau, «lui donnant l’exemple» de la marche, amenant toutes les brebis au bercail). Elle est belle enfin, l’allure du roi, une marche «d’autorité divine», à laquelle aucune puissance ne peut résister. Ah! qu’il nous soit donné, les yeux fixés sur Christ, parfait modèle de toutes ces allures, d’en reproduire la beauté dans notre marche ici-bas! Donne-nous, ô Dieu, de connaître la sagesse dans l’humilité, de réaliser la puissance dans la marche! Mais si tu as agi follement en t’élevant, et si tu as pensé à mal, mets la main sur ta bouche. Au cas où la folie de notre cœur naturel, nous élevant à nos propres yeux, nous ait fait sortir du chemin de l’humilité et de la puissance, pour nous exposer aux mauvais principes qui agissent dans le monde, que nous reste-t-il à faire, sinon à nous humilier, à dire comme Job: «Voici, je suis une créature de rien… Je mettrai ma main sur ma bouche… J’ai horreur de moi et je me repens dans la poussière et dans la cendre» (Job 39:37; 42:6). Car la pression du lait produit le beurre, et la pression du nez fait sortir le sang, et la pression de la colère excite la querelle. N’oublions pas que ce qui est bon devient «excellent» sous la pression de la main de Dieu. Si l’humiliation n’est pas produite par les voies naturelles, ce sera le «châtiment» qui la produira; tandis que toute pression exercée sur la chair ne peut produire que des résultats «en rapport avec la chair». Et quand nous aurons dûment pesé cette parole d’Agur, nous pourrons en venir à voir que parmi tous les problèmes religieux et spirituels pressants de notre époque, celui-ci doit également être diverti et résolu : Cherchons à assurer une distribution plus équitable des richesses, afin que les extrêmes de richesse et de pauvreté puissent disparaître, et pour que tous soient nourris avec la nourriture qui leur est nécessaire. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Exhortations adressées à Lemuel par sa mère » (Pr 31).

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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