Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ps 109.1-2 et suivants. En effet, Ce psaume terrible s’ouvre en invoquant le «Dieu de ma louange» (verset 1er). Aucune menace, aucun sujet d’accablement n’empêchait Jésus de lever les yeux vers son Père et de le louer. Au contraire, c’étaient autant de raisons pour le faire. Comment se défendait-Il quand Il était «entouré de paroles de haine» (verset 3)? «Mais moi, dit-Il, je suis en prière» (verset 4). Telle devrait être, chrétiens, notre seule «riposte» lorsqu’il nous arrive de rencontrer une hostilité injuste. Si nous nous taisons — ou plutôt si nous ne parlons qu’à Dieu – Lui ne se taira pas et se chargera de répondre à notre place (verset 1; Rm 12.9-21). Toutefois Christ a été seul à endurer «une telle opposition…» (Hb 12.1-3). Ses adversaires (qui, dans l’original hébreu, portent le même nom que leur maître Satan) non seulement Lui ont fait la guerre sans cause; mais, s’écrie Jésus, «ils m’ont rendu le mal pour le bien, et la haine pour mon amour» (verset 5). Or parmi eux s’était rangé Judas, coupable d’une ingratitude d’autant plus affreuse qu’il avait été l’objet d’une affection plus intime. Actes 1.15-22 lui applique le verset 8 (et, pour l’avenir, ce passage se rapporte à l’Antichrist). Certes il y avait bien là de quoi briser le cœur du Sauveur (verset 16).

«Agis pour moi à cause de ton nom», demande celui qui a déjà été appelé au v. 16 l’Affligé et le Pauvre (Ps 109. 21, 22; Jean 12.27-33). «Qu’on sache que c’est ici ta main…» (verset 27). Dieu devait à sa propre gloire de délivrer Celui qui l’invoquait. C’est ce que montre le Psaume 110! Quel relief il prend après le tableau de l’abaissement de l’Homme de douleurs. L’Éternel s’était tenu à la droite du Pauvre pour le sauver (Ps 109:31); c’est le passé. Pour le présent, Il l’a fait asseoir à Sa droite proclamant toute sa satisfaction dans l’œuvre achevée (Ps 110.1; il s’agit de Christ; Éph 1.15-23). Et plus tard encore, promet le versets 5, «le Seigneur, à ta droite, brisera les rois au jour de sa colère». Ses adversaires du Ps 109 seront mis pour marchepied de ses pieds: leur asservissement fera partie de sa gloire.

Car ce psaume 110 n’est cité pas moins de huit fois dans le Nouveau Testament : Il sert pratiquement de fil conducteur à toute l’épître aux Hébreux (Hb 1.13-14; Hb 7.15-17; Hb 10.11-14). Enfin, à ces promesses faites au Messie, s’en ajoute une qui se rapporte à son chemin sur la terre (verset 7). D’un point de vue moral, dans ce psaume, Judas et le peuple d’Israël ne font qu’un, de même qu’Ismaël ne fait qu’un avec ce peuple en Gal. 4. Leur pays n’est qu’un vaste Aceldama (Ésaïe 4:4; Joël 3:21; Matt. 27). Le juge les réunit aussi dans les paroles mêmes qu’il prononce, employant tout à la fois le singulier et le pluriel pour parler de ses adversaires. La différence est marquée de manière frappante entre le sort de Judas et de la nation apostate, et celui du résidu d’Israël selon l’élection, de la Jérusalem de l’Éternel. Car dans ce psaume, le grand juge demande que Satan (v. 6) se tienne à la droite de Judas. En Zach. 3, Lui-même tance Satan alors que celui-ci voulait tenir cette même place contre Jérusalem – le vrai Israël. C’est sur une des parties en présence que, dans ce psaume, le justicier appelle le jugement, demandant que tout ce qui est au méchant – honneurs, famille, biens – soit pillé, et qu’il n’y ait personne qui ait compassion; et dans le second passage, c’est en faveur de la partie adverse qu’il parle, demandant que le grand sacrificateur soit revêtu de gloire, de la tiare et de la robe, que toute iniquité soit ôtée et toute souillure effacée. De la même manière toute l’Écriture établit clairement la distinction entre le jugement de la nation apostate, et la rédemption, la bénédiction des élus et du vrai Israël.

Car l’opprobre de l’homme «affligé et pauvre», le meurtre de Celui qui eut «le cœur brisé» sont le motif du jugement qui est demandé ici; il s’agit du rejet de Jésus. Le même motif sert d’argument au même justicier pour appeler le jugement sur le peuple juif, au Ps. 69. C’est aussi ce qu’enseigne le Nouveau Testament; car si Israël a péri misérablement, et si la vigne lui a été enlevée, c’est qu’il a été le meurtrier de l’héritier de la vigne. Et comment le pays sera-t-il purifié et le nom d’Israël rétabli? Il faudra que les fidèles du résidu reviennent avec foi à Celui qui a été rejeté, regardent à «Celui qu’ils ont percé» et apprennent à dire: «Il a été blessé pour nos transgressions». Cette foi reconnaîtra en Lui une source ouverte pour le péché et pour l’impureté, et dira dans une allégresse d’esprit plus grande encore: «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur».

Il est certain que ce Psaume-ci s’applique à Judas ; toutefois nous verrons en le lisant qu’il ne peut s’appliquer exclusivement à lui, et cette remarque nous aide à comprendre de quelle manière les Psaumes sont écrits : On y trouve la condition générale des saints aux derniers jours, et cela même d’une manière qui ne peut absolument pas s’appliquer à Christ personnellement, comme par exemple le Ps. 118:10-11 ; ces passages s’appliquent aux justes en général ; il y en a d’autres qui peuvent s’appliquer, et quelques-uns avec toute leur portée et leur exactitude prophétique, à Christ personnellement et aux circonstances dans lesquelles il s’est trouvé.

Ô Dieu de ma louange! ne pas se taire. Dans ces mots, qui peuvent être considérés comme une introduction au psaume, David déclare qu’il ne pouvait trouver ni ne désirerait que Dieu prenne la défense de l’intégrité de son cœur. Car en le dénommant Dieu de sa louange, il lui confie la justification de son innocence, face aux calomnies par lesquelles il a été presque universellement assailli. Certains sont d’avis que cette clause doit être comprise comme faisant référence au fait que David a effectivement déclaré qu’il était lui-même l’éditeur des louanges de Dieu; mais la portée du passage s’oppose à une telle interprétation; car nous trouvons David en appel au jugement de Dieu contre la haine injuste et cruelle à laquelle il a été soumis dans le monde. Il y a dans les mots un contraste implicite, car, lorsque la calomnie est endémique, l’innocence n’est dûment et correctement estimée par personne d’autre que Dieu seulement.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Un accusé fait appel à l’intervention de Dieu :

  • Mauvaises conversations, références générales

Ps 36.4 Les paroles de sa bouche sont fausses et trompeuses; Il renonce à agir avec sagesse, à faire le bien. Ps 55.22 Sa bouche est plus douce que la crème, Mais la guerre est dans son coeur; Ses paroles sont plus onctueuses que l’huile, Mais ce sont des épées nues. Mt 12.34 Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l’êtes? Car c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle. Rm 3.13 Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic;

  • Ennemis spirituels

Ps 71.10 Car mes ennemis parlent de moi, Et ceux qui guettent ma vie se consultent entre eux, Ps 109.20 Tel soit, de la part de l’Éternel, le salaire de mes ennemis, Et de ceux qui parlent méchamment de moi! Ep 6.12 Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. 1 P 5.8 Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.

  • Condamnation, références générales

Jn 3.19 Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises. Rm 5.18 Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. 1 Co 11.34 Si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. 1 Tim 3.16 Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire.

  • Promesses divines aux pauvres

-Protection divine Ps 12.6 Parce que les malheureux sont opprimés et que les pauvres gémissent, Maintenant, dit l’Éternel, je me lève, J’apporte le salut à ceux contre qui l’on souffle.

-Providence protectrice Esa 25.4 Tu as été un refuge pour le faible, Un refuge pour le malheureux dans la détresse, Un abri contre la tempête, Un ombrage contre la chaleur; Car le souffle des tyrans Est comme l’ouragan qui frappe une muraille.

-Héritage céleste Jc 2.5 Écoutez, mes frères bien-aimés: Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment?

De tout ce qui précède, nous notons que Christ, homme, devait trouver ici-bas quelques rares instants de rafraîchissement, propres à encourager et à fortifier son âme (par exemple Luc 7.1-50; Lc 9.18-22; Lc 10.21-42; Lc 23.39-43). Sous le sentiment de la trahison de Judas – trahison dans laquelle celui-ci fut le guide et le représentant du peuple d’Israël incrédule (Actes 1:16) – et à la pensée de la mort vers laquelle cette trahison l’entraînait, Jésus invoque ici Celui qui pouvait à la fois le sauver de la mort et le venger de ses adversaires. Car la communion de Jésus avec Dieu nous est présentée sous deux caractères, que ce psaume et le psaume 69 nous rappellent de manière évidente. Je veux parler de celui dont il est question en Héb. 5:7, et de celui sur lequel l’attention est attirée en 1 Pierre 2:23. Le premier passage est un appel à la délivrance, le second présente l’attente à celui qui juge justement. Il y a aussi dans ce psaume une allusion à «l’épreuve de jalousie» de Nombres 5:14-18. Et d’autres passages de l’Écriture nous enseignent que c’est selon ce caractère d’épouse infidèle qu’Israël sera traité et même pardonné (voir Osée 1-3). Quand on lit les Psaumes, il faut avoir tout cela devant l’esprit, et rechercher l’enseignement de Dieu. Car le Ps. 109 ne s’applique pas exclusivement à Judas. Il parle, pour la plus grande partie, plutôt « des méchants » que « du méchant ». Les cinq premiers versets parlent de la haine des méchants qui sont de la troupe des Juifs, hostiles à Christ et au résidu fidèle ; – Judas est un cas spécial de cette haine des méchants contre Christ ; – mais je n’ai aucun doute que même cette partie du Psaume ne soit d’une application générale, c’est-à-dire que les jugements demandés sont des jugements généraux, et qu’il ne faut point y voir une révélation prophétique que Judas avait femme et enfant (Ps 109:9), ou quoi que ce soit de ce genre. Le verset 20 prouve incontestablement le caractère général de l’application de ces imprécations. Toutefois, nous ne saurions douter que notre bien-aimé Seigneur ait été dans cette position de souffrance, mais on ne doute pas davantage qu’il s’y soit trouvé simplement en grâce, comme prenant la position du résidu, et que le Psaume s’applique au résidu qui traverse des afflictions semblables : les versets 30 et 31 le font voir clairement. Néanmoins c’est une chose très certaine que Christ est pleinement entré dans tout cela, ce qui est, pour nous, du plus profond intérêt, car le fait qu’il y est entré donne précisément à ce que nous trouvons ici son véritable caractère. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain “ Prière du fidèle accusé injustement. Ps 120”

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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