Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ps 39.1-2 et suivants. En effet, pour réfréner la volonté propre d’un croyant, Dieu doit parfois se servir de la bride et du mors (Ps 32.8-11). L’Esprit impose silence à la nature pour faire porter des fruits à la vie nouvelle et la faire parler (v. 2). Nous qui avons tant de peine à nous taire, en particulier quand il nous est fait du tort, pensons à l’exemple parfait de l’Agneau qui n’a pas ouvert sa bouche (v. 10; Ps 38.13-15; Esa 53.7-9; 1 P 2.20-25). « Tu m’as donné des jours comme la largeur d’une main…» (v. 6). Brève existence… et cependant si follement gaspillée par tant de personnes en vaine agitation pour amasser des biens terrestres! (v. 7; Ec 2.21-23). Prêtons attention aux quatre « oui » des v. 6, 7 et 12. Non seulement l’homme n’est que vanité (v. 6 et 12), mais encore « il se promène parmi ce qui n’a que l’apparence…» Sur la scène de ce monde où le drame humain achève de se jouer, les personnages et le décor seront bientôt mis de côté. « La forme actuelle de ce monde passe » (1 Cor. 7:31). Ce qui est vrai, ferme, impérissable, c’est ce qui appartient au domaine invisible et céleste (1 P 1.3-5). Comprenant qu’il ne peut rien attendre d’un tel monde, le fidèle se pose la question: « qu’est-ce que j’attends, Seigneur? » et donne lui-même la réponse: « Mon attente est en toi » (v. 8). On peut voir également dans ce psaume la conduite de David à l’égard de Shimhi. Muet pendant que le méchant était devant lui, il acceptait le châtiment de son péché, se courbant en silence sous la puissante main de Dieu. C’est un chemin béni que suit l’âme dans ce psaume, et il est à la portée des saints de tous les temps d’en faire l’expérience.

En voici les étapes: Devant la provocation, le croyant, par la force que Dieu lui donne, est résolu à garder le silence, bien qu’au début la douleur ait été éveillée et excitée au dedans de lui (v. 2-3). Mais, au moment convenable, l’Esprit apporte le soulagement, ranime et entretient la flamme des affections spirituelles. Car c’est ainsi qu’Il agit – si la nature est contenue, la nouvelle création prévaut. Ainsi en est-il ici. Pendant que le silence est imposé à la nature cette ferveur du cœur renouvelé est accrue et fait porter des fruits bénis à ce silence et à cette mortification. Le fidèle ouvre la bouche, non point pour rendre l’outrage ni pour menacer ceux par la main desquels il souffre, mais pour se remettre à Dieu en reconnaissant sa propre indignité, et en acceptant toutes ces souffrances de la main de Dieu en grâce, pour son bien (v. 4-12). Par ce saint exercice, il est enseigné à se voir ici-bas en communion avec Dieu lui-même dans le ciel, et il ne demande plus que la force de parcourir ce qui reste de son pèlerinage d’un pas plus vif et plus alerte (v. 13-14). Ceci est pour nous tous. Bienheureuse l’âme du croyant, quel qu’il soit, qui passe par ces exercices salutaires! Nous devrions mieux connaître ce sentier que l’Esprit nous trace. C’est ainsi qu’aux derniers jours, le peuple d’Israël repentant acceptera le châtiment de son péché (Lév. 26:40). De même Jésus a subi, sans une parole, le châtiment de notre paix (Ésaïe 53:7; Matthieu 26:63; Ps. 38). Shimhi joue le rôle de la multitude qui environnait et couvrait d’opprobre la sainte victime devant le gouverneur et sur le Calvaire, l’outrageant de leurs lèvres et grinçant des dents contre lui. Akhitophel est le Judas de ces scènes en 2 Samuel (Ps. 109).

Car les Ps. 38 et 39 ont un caractère particulier : Celui qui est droit de cœur a recherché et attendu la délivrance, et le pardon des péchés lui a été accordé comme bénédiction ; mais dans ces deux Psaumes, le résidu gémit sous le poids du châtiment gouvernemental des péchés, et il a le sentiment du pourquoi il souffre de la part de Dieu. Au Ps. 6 (v. 1), le fidèle suppliait l’Éternel de l’épargner dans sa colère, mais ici il est sous le poids tout entier de la discipline pour le péché : la verge a atteint le troupeau au-dehors, l’âme au-dedans. Il s’agit de chacun d’eux individuellement, mais c’est pourtant le résidu qui est en vue. Ceux qui aiment l’homme pieux et ses compagnons se tiennent loin de sa plaie ; des ennemis sans pitié complotent contre lui et cherchent sa vie. Toutefois il est devant Dieu avec tout son désir et tous ses soupirs. Il est droit de cœur envers Dieu, et il reconnaît Dieu, mais il est comme un muet à l’égard des hommes. Les flèches qui l’ont percé sont pour son âme les flèches de l’Éternel – et c’est à Lui qu’il a recours (versets 13-16). Le saint courbe la tête et se soumet. Ses ennemis sont actifs et puissants, mais quoique l’Éternel le frappe, il se confie en lui, parce que l’âme qui est humble reconnaît que le châtiment est juste. Elle peut attendre d’être délivrée de tous ses ennemis. Ils seraient heureux que le pied du fidèle glissât, pour triompher de lui ; mais ce dernier déclare son iniquité et est en peine de son péché qu’il reconnaît. Il ne s’excuse, ni ne cache son âme devant Dieu : c’est à Dieu qu’il crie, afin qu’Il se hâte de le secourir.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Écarte de moi tes coups! La vie est si courte :

  • Langue, mauvaises conversations, la langue doit être réfrénée

Ps 34.14 Préserve ta langue du mal, Et tes lèvres des paroles trompeuses; Pr 21.23 Celui qui veille sur sa bouche et sur sa langue Préserve son âme des angoisses. Jc 1.26 Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine. 1 P 3.10 Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie Et voir des jours heureux, Qu’il préserve sa langue du mal Et ses lèvres des paroles trompeuses,

  • Pression du devoir

-Il brule comme un feu intérieur Jr 20.9 Si je dis: Je ne ferai plus mention de lui, Je ne parlerai plus en son nom, Il y a dans mon coeur comme un feu dévorant Qui est renfermé dans mes os. Je m’efforce de le contenir, et je ne le puis.

-Il appelle avec force comme un lion Am 3.8 Le lion rugit: qui ne serait effrayé? Le Seigneur, l’Éternel, parle: qui ne prophétiserait?

-Il lie l’âme à sa tâche Lc 12.50 Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu’il soit accompli!

-Il pousse à se hâter Jn 9.4 Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les oeuvres de celui qui m’a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler.

-Il rend le message impératif Ac 4.20 car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.

-Il résonne d’une manière sinistre aux oreilles de celui qui hésite 1 Co 9.16 Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile!

  • La gloire des hommes, transitoire

Ps 49.18 Car il n’emporte rien en mourant, Ses trésors ne descendent point après lui. Esa 5.14 C’est pourquoi le séjour de morts ouvre sa bouche, Élargit sa gueule outre mesure; Alors descendent la magnificence et la richesse de Sion, Et sa foule bruyante et joyeuse. Ez 24.25 Et toi, fils de l’homme, le jour où je leur enlèverai ce qui fait leur force, leur joie et leur gloire, les délices de leurs yeux et l’objet de leur amour, leurs fils et leurs filles, 1 P 1.24 Car Toute chair est comme l’herbe, Et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe;

  • Pèlerinage, la vie considérée comme un

Gn 47.9 Jacob répondit à Pharaon: Les jours des années de mon pèlerinage sont de cent trente ans. Les jours des années de ma vie ont été peu nombreux et mauvais, et ils n’ont point atteint les jours des années de la vie de mes pères durant leur pèlerinage. Ps 119.19 Je suis un étranger sur la terre: Ne me cache pas tes commandements! Hb 11.13 C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 1 P 2.11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme.

De tout ce qui précède, nous notons qu’au Ps. 39, l’homme pieux est encore sous le châtiment de Dieu, mais plutôt avec le sentiment du néant de toute chair sous la main de Dieu, qu’avec celui de la défaveur, de la honte et de la crainte. Le fidèle courbe la tête devant Dieu, il se tait plutôt que de laisser son cœur déborder et sa langue parler follement. Il eût pu répliquer ; il eût pu être irrité pour mal faire, mais il lui faut savoir se contenir et se taire quand Dieu fait peser sa main sur lui : il en est de même en tout temps. Le fidèle s’est tu, même quant au bien, et sa douleur a été excitée ; il nous le dit dans l’admirable langage de notre Psaume. À la fin, son cœur déborde, mais c’est pour présenter à Dieu le néant dont le sentiment a mûri dans son âme. Il désire connaître sa fin et la mesure de ses jours, combien fragile il est : Il voit que tout est vanité, mais il voit sa propre transgression et son péché dans la présence de Celui dont la correction consume la beauté de l’homme comme la teigne. Il s’attend au Seigneur pour sa délivrance : ce dont il s’inquiète, c’est de son châtiment. Il a confiance en lui, qu’il ne le laissera pas devenir en opprobre à l’insensé. Cette expression de la vanité, trouvant son niveau dans l’anéantissement de soi-même, est d’une grande beauté, de même que la confiance en Dieu pour être délivré de l’orgueil des hommes, mais ce qui domine c’est que Dieu a affaire avec nos transgressions. Ici se termine l’histoire morale du résidu au point de vue de sa relation d’alliance avec l’Éternel : le résidu invoque son nom, parce qu’il est en relation avec lui. C’est pourquoi nous trouvons tant de Christ lui-même dans les Psaumes de ce premier livre. Le Psaume suivant nous montre Christ prenant la place dans laquelle il devait être associé aux fidèles selon les conseils de Dieu, puis nous apprenons que cette position est la position réellement bénie. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain “ le fidèle, en butte à la méchanceté de ses ennemis, demande à être délivré par l’Éternel (Ps 41).”

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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