Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Ps 74.1 et suivants. En effet, le « pourquoi » qui commence le psaume ressemble à la grande question sur laquelle s’ouvre le Ps 22.1-4. Mais le rejet, pour un temps, d’Israël a une raison que ce peuple finira par comprendre: ce sont ses propres péchés (Zacharie 12.9-14), alors que l’abandon de Christ a eu pour cause nos iniquités. Dans ce 3ème Livre des Psaumes, il ne s’agit plus seulement du restant de Juda, mais aussi des fidèles des douze tribus. Contre celles-ci aussi fumera la colère, qui toutefois ne sera pas « pour toujours » (verset 1; Ps 30.1-6). Ces pauvres croyants considèrent les ruines du sanctuaire, la cessation du culte public… et mesurent la puissance des adversaires. Ils n’ont aucun signe de la part de Dieu pour les encourager; au contraire, ils comprennent que c’est Lui qui a permis une telle désolation. Mais ils se confient dans le « Dieu d’ancienneté » et rappellent tout ce qu’Il a accompli autrefois pour délivrer son peuple. « Souviens-toi », répètent-ils (versets 2, 18, 22). Ils savent qu’ils sont ses rachetés et que par conséquent l’ennemi, quand il s’est attaqué à Israël et à son culte, a en réalité méprisé et outragé Dieu Lui-même (versets 10, 18). C’est Lui que cette affaire concerne; Il ne manquera pas de plaider Sa propre cause (verset 22).

Nous avons dans ce psaume l’exemple d’une âme plaidant avec Dieu, du fond de sa tristesse et de son affection pour son peuple. Il est clair qu’il s’agit là des sentiments du résidu contemplant la désolation de Sion. L’ennemi est vu triomphant, enivré de sa victoire sur la maison et le peuple de Dieu; l’assemblée de l’Éternel est livrée à l’opprobre; il n’y a plus de signes ni de prophète. Le fidèle désire que l’Éternel se manifeste comme le proche parent vengeur d’Israël. Sous la loi, en effet, il incombait au proche parent de racheter, de venger et de bâtir la maison de son frère. Et dans ce psaume le fidèle crie à Dieu pour qu’il agisse comme ce vengeur. C’est ainsi qu’il avait agi lors de la sortie d’Égypte, et le fidèle plaide avec Dieu en rappelant cette délivrance. Dieu, agissant alors comme Celui qui avait le droit de rachat, avait à la fois racheté Israël d’Égypte et vengé Israël de l’Égypte, ouvrant un chemin à son peuple au travers des eaux et brisant les têtes du Léviathan. C’est comme vengeur que Debora célèbre l’Éternel en Juges 5, et c’est sous le même caractère que les cieux célèbrent le Seigneur Dieu en Ap 19:2.

Car la prière du prophète a le même accent que celle d’Ésaïe, dont le cœur était profondément affligé quand il contemplait en esprit la même scène de ruine: « Jusques à quand » cette désolation? demande-t-il (v. 10; Ésaïe 6:11). En outre le suppliant invoque les promesses qui sont la sûreté d’Israël et de la terre (v.17 et Gen 8:22; et Jér. 33:20). Il invoque aussi l’alliance: cette cause est la cause de Dieu lui-même. En cela il imite Moïse, le médiateur du peuple qui, en son jour, pria Dieu de se souvenir des pères, de l’alliance de la promesse, et de l’honneur du nom de Celui qui les avait rachetés d’Égypte (Ex. 32:12-13). Et l’Éternel lui-même déclare que c’est par égard à son propre nom qu’il veille présentement à la sauvegarde d’Israël et qu’il l’établira à la fin (Deut. 32:27). La même pensée revient sans cesse dans le rappel de ses voies envers Israël, en Ézéchiel 20.

La vision de Sion désolée que nous avons ici se rapporte soit aux jours de Nebucadnetsar, ou au temps des Romains, soit au temps du roi inique du dernier jour. De fait, selon le jugement de Dieu, la Judée est une seule et même scène de désolation depuis les jours des Chaldéens jusqu’au jour où l’ennemi viendra à la fin, sur la montagne de sainte beauté, et où le royaume sera à l’Éternel. Le verset 7 évoque peut-être l’invasion des Chaldéens (2 Rois 25:9); le v.4 peut nous faire penser à l’abomination de la désolation (Dan. 9:27; Matt. 24:15).

Car le Ps. 74 se plaint de la désolation du sanctuaire par les ennemis, après qu’il a été reconstruit dans le pays. Les adversaires de Dieu, comme la foi les appelle ici, rugissent dans les synagogues. Les signes de l’homme, et non ceux de Dieu, caractérisent leur autorité. Le culte public juif est renversé. Mais il y a plus : ce qui dans un temps pareil aurait pu être une consolation, fait complètement défaut ; il n’y a point de signes de la part de Dieu pour encourager les fidèles dans leurs difficultés, point de prophètes, personne qui sache jusques à quand, — qui sache, par la direction de Dieu, quand Dieu interviendra en puissance.

 Ô Dieu! pourquoi es-tu parti pour toujours? Si cette plainte a été écrite alors que les gens étaient captifs à Babylone, alors que Jérémie avait assigné la 70e année de leur captivité comme période de leur délivrance, il n’est pas merveilleux qu’une attente aussi longue soit pour eux une affliction très amère, qu’ils gémissaient tous les jours sous lui, et qu’une période si prolongée leur paraissait comme une éternité. Quant à ceux qui étaient persécutés par la cruauté d’Antiochus, ils pouvaient, non sans raison, se plaindre de la colère de Dieu perpétuelle, faute d’informations sur un moment précis où cette persécution prendrait fin; et surtout quand ils voyaient la cruauté de leurs ennemis s’accroître chaque jour sans aucun espoir de soulagement, et que leur condition allait constamment de mal en pis. Ayant été auparavant considérablement réduits par les nombreuses guerres désastreuses que leurs voisins les uns après les autres avaient menées contre eux, ils étaient maintenant presque au bord de la destruction totale. 

Il est à remarquer que les fidèles, persécutés par les nations païennes, levaient les yeux vers Dieu, comme si tous les maux qu’ils avaient subis avaient été infligés par sa seule main. Ils étaient convaincus que si Dieu n’avait pas été en colère contre eux, les nations païennes n’auraient pas été autorisées à accepter une telle licence en les blessant. Alors persuadés qu’ils ne rencontraient pas simplement l’opposition de la chair et du sang, mais qu’ils étaient affligés par le juste jugement de Dieu, ils dirigent leurs pensées vers la vraie cause de toutes leurs calamités, qui était, ce Dieu, sous dont ils avaient jadis vécu prospère et heureux, les avaient rejetés et ne daignaient plus les rendre compte de son troupeau. Nous pouvons considérer la quantité de ce qui est énoncé comme simplement ceci, que chaque fois que nous sommes visités d’adversités, ce ne sont pas les flèches de la fortune lancées contre nous dans une entreprise, mais les fléaux ou les bâtons de Dieu qui, dans sa providence secrète et mystérieuse, il prépare et utilise pour châtier nos péchés. Le rejet et colère doit ici se référer à l’appréhension ou au jugement de la chair. 

A proprement parler, Dieu n’est pas en colère contre ses élus, dont il guérit les maladies par des afflictions comme par des médicaments; mais comme les châtiments que nous éprouvons tendent puissamment à produire dans notre esprit des appréhensions de sa colère, le Saint-Esprit, par le mot colère, exhorte les fidèles à reconnaître leur culpabilité en présence d’une pureté infinie. Lorsque, par conséquent, Dieu exécute sa vengeance sur nous, il est de notre devoir de réfléchir sérieusement à ce que nous avons mérité et de considérer que, bien qu’Il ne soit pas soumis aux émotions de la colère, ce n’est pourtant pas dû à nous, qui avons gravement offensé par nos péchés, que sa colère ne s’enflamme pas contre nous.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Appel à Dieu devant les ruines du temple :

  • Rédemption, Dieu, auteur de la

Ps 31.6 Je remets mon esprit entre tes mains; Tu me délivreras, Éternel, Dieu de vérité! Ps 111.9 Il a envoyé la délivrance à son peuple, Il a établi pour toujours son alliance; Son nom est saint et redoutable. Ps 130.7 Israël, mets ton espoir en l’Éternel! Car la miséricorde est auprès de l’Éternel, Et la rédemption est auprès de lui en abondance. Ep 4.30 N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.

  • Contaminations de la maison de Dieu

Jr 7.30 Car les enfants de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux, Dit l’Éternel; Ils ont placé leurs abominations Dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué, Afin de la souiller. Ez 8.16 Et il me conduisit dans le parvis intérieur de la maison de l’Éternel. Et voici, à l’entrée du temple de l’Éternel, entre le portique et l’autel, il y avait environ vingt-cinq hommes, tournant le dos au temple de l’Éternel et le visage vers l’orient; et ils se prosternaient à l’orient devant le soleil. Ez 44.7 Vous avez introduit dans mon sanctuaire des étrangers incirconcis de coeur et incirconcis de chair, pour profaner ma maison; vous avez offert mon pain, la graisse et le sang à toutes vos abominations, vous avez rompu mon alliance. So 3.4 Ses prophètes sont téméraires, infidèles; Ses sacrificateurs profanent les choses saintes, violent la loi. Jn 2.14 Il trouva dans le temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis.

  • Blasphème, références générales

Esa 65.7 De vos crimes, dit l’Éternel, et des crimes de vos pères, Qui ont brûlé de l’encens sur les montagnes, Et qui m’ont outragé sur les collines; Je leur mesurerai le salaire de leurs actions passées. Dn 7.25 Il prononcera des paroles contre le Très Haut, il opprimera les saints du Très- Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps. Ac 13.45 Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s’opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l’injuriant. Ap 16.11 et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs oeuvres.

  • Pauvres et malheureux, aide divine pour les

Ps 35.10 Tous mes os diront: Éternel! qui peut, comme toi, Délivrer le malheureux d’un plus fort que lui, Le malheureux et le pauvre de celui qui le dépouille? Ps 40.18 Moi, je suis pauvre et indigent; Mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur: Mon Dieu, ne tarde pas! Ps 70.6 Moi, je suis pauvre et indigent: O Dieu, hâte-toi en ma faveur! Tu es mon aide et mon libérateur: Éternel, ne tarde pas! Ps 82.4 Sauvez le misérable et l’indigent, Délivrez-les de la main des méchants.

De tout ce qui précède, nous notons que la confiance que Dieu n’abandonnera pas son peuple, se trouve ici ; et cette parole : « jusques à quand », s’il n’y a pas de réponse pour elle, se change en requête : Dieu ne laissera pas les siens pour toujours ; ils se confient en Sa fidélité. Dieu avait jadis frappé l’Égypte et délivré son peuple en le faisant passer à sec à travers la mer ; à lui seul est toute puissance dans la création. L’ennemi avait outragé le nom de l’Éternel. Israël doit être encore considéré, dans le résidu, comme la tourterelle de Dieu ; il supplie Dieu de regarder à l’alliance, car les lieux ténébreux de la terre (ou du pays) sont pleins d’habitations de violence. Les opprimés, les pauvres, les affligés, sont, comme toujours, présentés aux yeux et au cœur de Dieu. Nous les retrouvons partout, comme ceux auxquels Dieu pense, auxquels Christ prend son plaisir dans le pays. Il en est ainsi, même quant à l’esprit qui doit nous animer. Le psalmiste supplie Dieu de se lever et de défendre sa propre cause : le tumulte de ceux qui s’élevaient contre lui montait continuellement. C’est une chose remarquable de voir comment la foi identifie les intérêts du résidu pieux, envisagé dans sa pauvreté et son oppression, avec les intérêts de Dieu, et plaide sa cause auprès de Dieu. Sa requête s’élève à Dieu comme venant de dehors ; c’est à lui que l’on s’adresse, seulement on lui rappelle que le nom qu’il a pris en Israël a été blasphémé. Ce nom rappelle (vers. 19, 20) la relation de l’Éternel avec son peuple et le tendre amour qu’il lui porte en vertu de l’alliance. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain “ le résidu persécuté par les nations implore la délivrance de Dieu.”

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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