Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de 3 Jn 1.1 et suivants. En effet, la 2e épître défendait de recevoir ceux qui n’apportaient pas «la doctrine du Christ». La 3e exhorte les croyants à recevoir et à aider ceux qui l’enseignent (Jean 13.18-20). Sous certains aspects cette épître ressemble beaucoup à la deuxième, mais quant au thème principal, elle en est l’inverse, tout en en formant un complément, comme nous allons le voir. Car, comme la deuxième épître, elle est une lettre d’ordre privé, mais contenant, malgré sa brièveté, une instruction d’une telle importance que l’Esprit de Dieu lui a donné une place à demeurer dans la Parole inspirée, même si c’est une petite place. Ce Gaïus peut très bien avoir vécu jusqu’à être très âgé, et exercer encore l’hospitalité quand Jean écrivait. S’il en était ainsi, il nous présente un tableau très heureux de quelqu’un qui ne s’est pas lassé à faire le bien.

Quoi qu’il en soit, il nous est présenté comme un saint caractérisé par la prospérité spirituelle. Jean rend témoignage  de ce que son âme avait prospéré au point qu’il ne pouvait que désirer que sa santé physique soit égale à sa santé spirituelle. Il y a des périodes de l’année où nous exprimons nos vœux et désirs l’un pour l’autre. Faisons-nous souvent, en vérité, de pareils vœux? Pas souvent, il est à craindre! Nous nous rencontrons et nous enquérons: «comment allez-vous?», et considérant qu’il va de soi que la question concerne notre corps, nous répondons gaiement: «très bien, merci». Si la question était: «Comment va votre âme?», que répondrions-nous?

L’assurance que Jean avait quant à la prospérité spirituelle de Gaïus ne provenait pas de contacts personnels, car ils étaient éloignés l’un de l’autre et communiquaient par lettre. Elle provenait du témoignage d’autrui. Certains frères étaient arrivés dans la localité de Jean, et lui avaient parlé de Gaïus. Ce qu’ils en avaient dit rendait témoignage au fait que la vérité demeurait en lui, et qu’elle s’exprimait dans sa vie, car il marchait dans la vérité. Ce qui est en nous se manifeste extérieurement dans nos activités. Le Seigneur Lui-même avait posé le principe que «de l’abondance du cœur, la bouche parle» (Mat 12.34). Nous trouvons ici un autre principe de vie qui va avec: ce qui demeure en nous caractérise notre marche. Si le mensonge de Satan demeure en nous, nous ne pouvons que marcher de manière fausse et malhonnête vis-à-vis de Dieu. Quand la vérité est en nous par l’Esprit de Dieu, nous marchons dans la vérité, même si nous marchons au milieu de ce monde malhonnête. La marche d’un chrétien doit être lumière au milieu des ténèbres, et vérité au milieu de l’erreur.

Or, dans la seconde épître, Jean nous dit qu’il s’était fort réjoui de trouver des enfants de la dame élue marchant dans la vérité. Ici il va même un stade plus loin en disant qu’il n’y a pas de plus grande joie que ceci. Gaïus semble être inclus dans l’expression «ses enfants». Si cela signifie qu’il a été converti par le moyen de Jean, cela voudrait dire qu’il n’est pas un des autres Gaïus mentionnés dans l’Écriture. Cependant ici, Jean utilise probablement ce terme de manière pastorale, comme il le fait de toute évidence dans sa première épître. Il avait un intérêt paternel à l’égard de tous les saints entrant dans la sphère de son ministère. Pierre avertit les anciens de ne pas agir «comme dominant sur des héritages» (1 P 5.3). Par son exemple, Jean nous montre que la vraie attitude d’un ancien est celle d’un père rempli d’amour et de sollicitude pour ses enfants. Cela aurait été bien si ceux qui ont exercé des responsabilités parmi les croyants avaient suivi ses pas.

Ensuite, nous découvrons ce qui avait poussé l’apôtre à écrire ainsi : Les frères qui étaient venus et avaient témoigné de la vérité qui était en Gaïus, étaient à l’évidence d’humbles ouvriers au service du Seigneur, envers lesquels il avait exercé l’hospitalité et qu’il avait aidé à poursuivre leur voyage. L’amour qu’il leur avait montré, et le service qu’il leur avait rendu, simplement parce qu’ils servaient le Seigneur et étaient sortis en Son Nom, étaient une preuve claire de la vérité qui était en lui, d’autant plus qu’ils lui étaient étrangers. Il était question de deux classes de personnes: 1) les frères, et 2) les étrangers. La meilleure lecture attestée apparaît être cependant: «envers les frères, et cela [envers ceux-là même qui sont] étrangers». C’était juste de servir les frères qui lui étaient bien connus; mais servir des frères qui lui étaient complètement inconnus, simplement parce qu’ils servaient le même Maître, c’était vraiment agir «fidèlement». La vérité, c’est que les saints sont un, et que le Nom du Seigneur Jésus lie entre eux tous ceux qui servent ensemble en Son Nom, et cet amour est la puissance qui cimente dans le cercle chrétien. Gaïus était fidèle à cette vérité. Elle était en lui, et il marchait en elle. Non seulement ces frères étaient sortis pour le Nom, mais ils prenaient aussi une place de dépendance de leur Maître. Ils ne prenaient rien des Gentils (ou: des nations), bien qu’ils circulaient parmi eux et leur prêchaient la parole. Ils montraient clairement qu’ils ne cherchaient aucun profit d’ordre matériel pour eux-mêmes, mais qu’ils cherchaient à donner à leurs auditeurs ce qui serait un gain spirituel pour eux. En ceci, ils étaient imitateurs de l’apôtre Paul, qui lui-même était imitateur du Seigneur qui a dit: «Il est plus heureux de donner que de recevoir» (Actes 20.33-35).

Ces frères étaient donc ceux que Gaïus avait reçus chez lui, leur offrant une hospitalité d’amour, bien qu’à leur arrivée ils lui étaient inconnus. Non seulement il avait pourvu à leur entretien, mais il leur a fait la conduite dans leur voyage «d’une manière digne de Dieu». Il parait donc qu’il avait dû les traiter avec une bonté supérieure! S’il leur avait fait la conduite d’une manière digne d’un prince, cela aurait été magnifique, mais il l’avait fait d’une manière digne de Dieu! Il les considérait évidemment selon la vraie lumière. Même s’ils paraissaient être insignifiants en eux-mêmes, ils étaient serviteurs de Christ, identifiés au Nom qui est au-dessus de tout nom. Gaïus les recevait comme tels. Il les voyait, non à la lumière de quelque appréciation personnelle, ou défaut d’appréciation personnelle, mais à la lumière de ce qu’ils étaient comme petits serviteurs d’un illustre Maître; et Gaïus marchait ainsi dans la vérité, et prouvait que la vérité demeurait en lui. Notre petite épître se termine de manière très similaire à la deuxième épître. Avec Gaïus comme avec la dame élue, les conversations en tête à tête étaient bien préférables à une communication par lettre. Mais de même qu’il y avait urgence à fortifier la dame élue contre les approches subtiles du mal, et cela ne souffrait aucun délai, il était tout aussi urgent de confirmer Gaïus dans son œuvre d’hospitalité et de soutien de ceux qui étaient dans le bien et dans la vérité, justement quand d’autres les rejetaient. Par contre, l’action de Diotrèphe ne manquait pas d’énergie : Il ne recevait pas ces frères étrangers, et empêchait les autres de le faire. Il ne les voulait pas dans l’assemblée. Et de plus il ne voulait pas recevoir l’apôtre, au moins quant à son autorité, et parlait contre lui avec malveillance. Il est très possible qu’il considérait que sa vigueur était une preuve de fidélité à l’ordre et à la dignité. Mais cela n’avait pour racine que le vieux pharisaïsme de l’amour de la position et de la prééminence. Le fidèle, c’était Gaïus, non pas lui. 

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Gaïus et les missionnaires itinérants :

  • Prospérité des justes

Gn 39.3 Son maître vit que l’Éternel était avec lui, et que l’Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu’il entreprenait. Dt 29.9 Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez. 2 Ch 31.21 Il agit de tout son coeur, et il réussit dans tout ce qu’il entreprit, en recherchant son Dieu, pour le service de la maison de Dieu, pour la loi et pour les commandements. Neh 2.20 Et je leur fis cette réponse: Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem. Ps 1.3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit.

  • Les membres de la Famille de Dieu sont appelés frères

Mt 23.8 Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Lc 8.21 Mais il répondit: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. Jn 21.23 Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait point; mais: Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe? Rm 8.29 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Ap 12.10 Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.

  • La folie de l’Exaltation de soi

Pr 17.19 Celui qui aime les querelles aime le péché; Celui qui élève sa porte cherche la ruine. Pr 25.27 Il n’est pas bon de manger beaucoup de miel, Mais rechercher la gloire des autres est un honneur. Es 14.13-14 Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, A l’extrémité du septentrion; 14 Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très Haut. Mt 23.12 Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. Mc 10.37 Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire.

  • Dire la vérité

Pr 12.19 La lèvre véridique est affermie pour toujours, Mais la langue fausse ne subsiste qu’un instant. Za 8.16 Voici ce que vous devez faire: dites la vérité chacun à son prochain; jugez dans vos portes selon la vérité et en vue de la paix; Ep 4.25 C’est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres. Ep 6.14 Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice;

De tout ce qui précède, nous notons que l’apôtre parle des frères qui étaient avec lui, et de ceux qui étaient avec Gaïus, en les qualifiant d’«amis». Ceci nous renvoie à Jean 15 où nous trouvons le Seigneur disant: «Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande» (Jean 15.14); et encore: «Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père» (Jean 15.15). Le saint obéissant est introduit dans cette merveilleuse intimité, et il peut donc être reconnu comme un ami de Christ. En contraste avec Diotrèphe volontaire et désobéissant, il y avait ceux qui étaient effectivement les amis de Christ, et ceux-là étaient reconnus comme amis par l’apôtre et par tous ceux qui marchaient dans la vérité. En terminant, chacun de nous fera bien de se poser la question: Si l’apôtre Jean était parmi nous aujourd’hui, me reconnaîtrait-il comme AMI? Plusieurs personnes nous sont présentées dans cette courte lettre. Gaïus, son destinataire, était un bien-aimé dont l’âme prospérait, qui marchait dans la vérité, qui agissait fidèlement et dont l’amour était publiquement reconnu. Démétrius, nommé plus loin, avait lui aussi un bon témoignage (1 Tim 3.7). En revanche, dans la même assemblée, Diotrèphe aimait à être le premier (1 P 5.3), débitait de méchantes paroles contre l’apôtre, ne recevait pas les frères et en chassait d’autres de l’Assemblée. Jean mentionne aussi des frères évangélistes qui étaient «sortis pour le Nom» (Ac 5.41). Le Nom par excellence est celui de Jésus; il leur suffisait comme message et ordre de mission. «N’imite pas le mal, mais le bien», recommande l’apôtre. Des exemples de bien comme de mal, nous en trouvons dans cette épître et autour de nous. Lesquels imitons-nous? Suivons avant tout le Seigneur Jésus, en qui ne s’est jamais trouvé que le bien (Marc 7.37). Veiller au bien des serviteurs du Seigneur, c’est prendre part à l’Évangile. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIERE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin  que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « but de la lettre : exhortation à combattre pour la foi. »

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment. David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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