Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de 1 Co 13.1 et suivants. En effet, après les différents membres du corps de Christ: pied, main, oreille, œil…, c’est comme si nous trouvions le cœur ici. Car son rôle est d’animer et de réchauffer tous les autres organes. Remarquons que l’amour n’est pas un don parmi ceux du chapitre précédent, mais le mobile nécessaire à l’exercice de tous les dons. C’est un “chemin” ouvert à tous et qui conduit vers tous(1 Co 12.27-31). De même qu’un chemin est fait pour y marcher, l’amour ne se connaît vraiment que par l’expérience. C’est pourquoi ce chapitre merveilleux ne nous en donne aucune définition. Il dresse une liste(non limitative mais suffisante pour nous humilier profondément) de tout ce que l’amour fait et surtout de ce qu’il ne fait pas. Ce chemin a été celui de Christ ici-bas; et remarquons que son Nom peut être substitué au mot amour dans ce chapitre sans en changer le sens (1 Jn 4.7-10).
Car dans notre connaissance des choses encore invisibles, tout est partiel, indistinct, précaire. Mais bientôt nous verrons “face à face”. Alors notre Sauveur, qui Lui nous a connus à fond, nous fera entrer dans l’entière connaissance de Lui-même(Ps 139.1-6). Et l’amour impérissable sera parfaitement et éternellement satisfait dans notre cœur et dans le Sien. L’apôtre exhorte ensuite les saints de Corinthe à «désirer avec ardeur les dons spirituels». J’entends souvent ces paroles dans la bouche des chrétiens, mais je me demande si elles expriment un désir réel sortant du fond de nos cœurs et de nos consciences. Désirer avec ardeur, n’est pas un simple désir, mais un besoin brûlant. Nous pouvons ne pas manquer de dons, sous forme de services divers, mais il s’agit ici des dons de grâce plus grands.
Que des chrétiens, habitués à suivre un homme, institué par les hommes, n’aient aucun désir ardent de dons spirituels pour eux-mêmes, cela n’a rien d’étonnant, car ils ont ce qu’ils souhaitent; mais ceux qui possèdent mieux que cela, et que la grâce a sortis d’un milieu où les dons sont méconnus, les désirent-ils réellement? Laissons cette pensée agir sur nos cœurs. Nous n’obtiendrons les dons plus grands que si, sortant de notre apathie spirituelle, nous les désirons avec ardeur. Jamais les dons qui mettent l’homme en vue ne sont les plus grands. Même la connaissance enfle: un homme qui a beaucoup étudié la Parole et qui en a l’intelligence, est en danger de se croire quelque chose. Seule la connaissance de Christ nous humilie.
Mettant un peu à part les apôtres, comme revêtus d’une mission qui n’était pas confiée à d’autres, il dit: “En second lieu des prophètes”. Ce n’est pas comme dans Ep 2.20, où il parle du don de prophétie comme appartenant aux apôtres; ici, il sépare d’eux les prophètes, comme dans Ep 4.11, et ajoute en troisième lieu des docteurs. Ce sont donc deux classes d’hommes, dont les premiers, les prophètes, étaient appelés à révéler aux autres les pensées de Dieu, et les seconds à leur enseigner la vérité. N’avez-vous jamais rencontré ce don-là? N’avez-vous pas dit, quand il s’est exercé dans l’assemblée: “Cet homme est un prophète; il nous a révélé les choses de Dieu, et nous a placés en Sa présence d’une manière toute nouvelle et inattendue”?
Car sans l’amour, retenons-le bien, ils sont absolument inutiles. On peut posséder les dons les plus éminents; ils n’ont aucune valeur, si l’amour ne les met pas en activité. Cela nous juge. Car si notre action dans l’assemblée provient du désir de plaire aux hommes, ou de nous faire valoir, elle est moins que nulle, elle est malfaisante et n’a aucun rapport avec le service du Seigneur. “Est-ce”, dit l’apôtre, “que je cherche à complaire à des hommes? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ”(Ga 1.10).
Ainsi, le “chemin bien plus excellent” est donc l’amour. Nous verrons plus loin que tout en découle, quoique le mot “amour” n’y soit pas prononcé. Ici, l’apôtre revient toujours à l’édification, mais il est impossible d’édifier l’assemblée sans l’amour. “La connaissance enfle, mais l’amour édifie”(1 Co 8.1). Je pourrais communiquer aux auditeurs des choses très intéressantes, mais si elles attirent les regards sur moi, elles n’auront servi qu’à m’exalter et à détourner les âmes de Christ. Et l’apôtre commence par montrer qu’on peut posséder tous les avantages spirituels sans aucun résultat: “Si je parle dans les langues”(choses que les Corinthiens recherchaient avant tout) “des hommes et des anges, mais que je n’aie pas l’amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante”. Si l’on frappe sur une cloche d’airain, cela produit un son qui se prolonge un peu, puis tout rentre dans le silence. Le son a pu être très harmonieux ou retentissant, comme celui de la cymbale, mais n’a pas produit d’autre effet que de s’envoler dans les airs. “Si j’ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance…”
Il parle ici de la révélation des choses futures et de la connaissance des mystères contenus dans la Parole. “… Et que j’aie toute la foi de manière à transporter des montagnes…” Il fait allusion à la puissance dont le Seigneur entretenait ses disciples: «Si vous avez de la foi et que… vous disiez à cette montagne: Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait”(Mt 21.21). Si je possède cette puissance sans l’amour je ne suis rien. On peut exercer une grande influence, être doué d’une manière spéciale pour accomplir des faits extraordinaires, et cependant être réduit à rien, car ces dons sont le néant pour Dieu.
De telles paroles nous font mieux comprendre l’importance de l’amour dans l’exercice des dons. S’il est absent de nos cœurs, cela doit être un sujet d’humiliation profonde. Comment, sans l’amour, être utile à nos frères? Comment sans lui, annoncer l’Évangile au monde? À cet égard, l’apôtre disait de lui-même: “L’amour du Christ nous étreint”. L’amour donnait de la puissance à sa prédication; sans lui, les dons les plus éminents n’avaient pas de valeur. Il peut arriver d’autre part qu’un don sans apparence ni valeur à nos yeux, produise les résultats les plus bénis, parce qu’il a l’amour pour mobile.
Toutes ces choses amènent l’apôtre à la description de l’amour. Il n’en donne pas une définition proprement dite, car l’amour est l’essence même et la nature de Dieu, mais plutôt la description de l’amour en action, et c’est ce que nous avons besoin de savoir. Le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux nous donne au sujet de la foi, une description analogue, en nous présentant l’activité de la foi, tandis que la foi est proprement la réception du témoignage que Dieu nous a donné au sujet de son Fils.
En considérant l’ensemble des versets de 1 Co 13.4-7, nous pouvons nous convaincre qu’un seul homme, Jésus, a réalisé l’amour d’une manière parfaite. Car ces versets sont donc une description de l’activité de l’amour de Christ dans ce monde. Vous trouvez ici, et non sans raison, quatorze caractères de l’amour. En effet, le nombre 7 est celui de la plénitude, le nombre 14 est pour ainsi dire, la plénitude de la plénitude; car le nombre 7 est parfait, et le nombre 14, plus que parfait.
Quand il s’agit de notre propre état, nous pouvons nous demander si, même imparfaitement, nous réalisons l’activité de l’amour, telle qu’elle nous est présentée dans ce passage. Arrivés au bout de cette liste, nous devrons avouer, avec une profonde humiliation, que telle n’a pas été notre conduite. Et, nous arrêtant sur chacun de ses caractères, nous dirons: J’ai manqué d’amour. Mais par cet examen de nous-mêmes devant un modèle parfait, nous gagnons en expérience, et nous sommes encouragés à montrer plus d’amour dans notre activité chrétienne.
Remarquons dans ces versets, les diverses qualités de l’amour: Le caractère général de toutes est le renoncement à soi-même. Car l’envie, la vantardise, et l’orgueil, sont autant de traits de l’égoïsme humain: “Il n’agit pas avec inconvenance”. Un chrétien qui manque de tact, pour parler le langage du monde, n’agit certainement pas dans l’amour. Vous trouverez souvent en conséquence, beaucoup plus de tact chez des chrétiens sans éducation, que chez d’autres qui en ont reçu. Par la seule raison qu’ils agissent en amour, ils ne disent pas une parole, ni ne font un acte inconvenant. “Il ne s’irrite pas; il n’impute pas le mal; il ne se réjouit pas de l’injustice”. Combien cela nous juge? Ne sommes-nous pas plus prompts à faire ressortir les défauts de nos frères que leurs qualités et, quand nous parlons d’eux, le dénigrement n’est-il pas notre première pensée? L’amour ne fait rien de semblable. Car l’amour “se réjouit avec la vérité”. On rencontre souvent la vérité sans l’amour; alors, au lieu d’attirer les âmes, elle les blesse, les détourne et les repousse. L’apôtre pouvait ne blesser personne, parce qu’il avait de l’amour. — On rencontre souvent aussi l’amour sans la vérité. Dans ce cas, c’est un amour sans objet qui ne mérite pas le nom d’amour car la vérité, c’est Christ, sa Parole, et son Esprit.
Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.
- Amour fraternel
Pr 10.12 La haine excite des querelles, Mais l’amour couvre toutes les fautes. 1 Co 13.1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Ga 5.13 Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Ph 1.9 Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence; 1 Th 4.9 Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres; 1 P 4.8 Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car La charité couvre une multitude de péchés. 1 Jn 2.10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. 1 Jn 4.21 Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.
- Fausse profession
Ps 78.35-36 Ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, Que le Dieu Très Haut était leur libérateur. 36 Mais ils le trompaient de la bouche, Et ils lui mentaient de la langue; Pr 26.23 Comme des scories d’argent appliquées sur un vase de terre, Ainsi sont des lèvres brûlantes et un coeur mauvais. Es 48.1 Écoutez ceci, maison de Jacob, Vous qui portez le nom d’Israël, Et qui êtes sortis des eaux de Juda; Vous qui jurez par le nom de l’Éternel, Et qui invoquez le Dieu d’Israël, Mais sans vérité ni droiture! Ez 33.31-32 Et ils se rendent en foule auprès de toi, et mon peuple s’assied devant toi; ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique, car leur bouche en fait un sujet de moquerie, et leur coeur se livre à la cupidité. 32 Voici, tu es pour eux comme un chanteur agréable, possédant une belle voix, et habile dans la musique. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique. Mt 7.21 Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Mc 7.6 Jésus leur répondit: Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son coeur est éloigné de moi. Tt 1.16 Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs oeuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d’aucune bonne oeuvre. 1 Jn 3.18 Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité.
- Amour spirituel : la prééminence de l’amour
1 Co 13.13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité. Ga 5.6,22 Car, en Jésus Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. 22 Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; Ep 3.17 en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour ;19 et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. Ep 5.2 et marchez dans la charité, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. Col 3.14 Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. 1 Jn 4.16 Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
- Discernement spirituel
1 Rois 3.9 Accorde donc à ton serviteur un coeur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux? Es 11.3 Il respirera la crainte de l’Éternel; Il ne jugera point sur l’apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. 1 Co 2.14 Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. He 5.14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.
De tout ce qui précède, nous notons l’apôtre Paul termine par ces mots: “Il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout”. On trouve, dans l’amour, non seulement les caractères négatifs dont nous venons de parler, mais une énergie positive qui nous rend capables de tout supporter, travaux, fatigues, souffrances; de tout croire. Tout croire n’est pas la crédulité qui croit des mensonges, mais la promptitude à accepter le bien chez d’autres, au lieu de le mettre en doute. “Tout espérer”, c’est regarder avec confiance en avant, comptant voir pour d’autres la réalisation du bien, au lieu de nous défier d’eux, ce qui n’est pas autre chose que nous défier de la grâce. “Tout endurer”, c’est traverser, sans se plaindre, la calomnie, les outrages, la mauvaise réputation. L’apôtre termine en disant: “L’amour ne périt jamais”. Il montre ensuite que tous les dons, langues, connaissances, prophétie, cesseront pour faire place à ce qui est parfait. Alors nous en aurons fini avec ce qui appartient à l’enfant. Ce dernier parle (langues), pense (prophétie), raisonne (connaissance), comme un enfant; mais tout cela aura sa fin, quand nous verrons face à face et connaîtrons comme nous avons été connus. Trois choses, ajoute l’apôtre, caractérisent le chrétien et demeurent maintenant, au milieu de tant de choses qui ne durent pas: la foi, l’espérance et l’amour. Mais la foi aussi prendra fin et sera remplacée par la vue; l’espérance prendra fin pour être remplacée par la possession de Christ, son objet. Une seule ne finira pas, celle dont il est dit: “L’amour ne périt jamais”. Elle est plus grande que les dons de grâce “plus grands”; plus grande encore que la foi et l’espérance, choses qui demeurent maintenant. Si l’amour est l’Être même de Dieu, il est aussi son activité suprême; une mer de délices sur laquelle nous voguerons éternellement sans jamais en atteindre les rivages, car elle n’en a pas. Nous allons le voir, comme nous avons été vus, le connaître comme nous avons été connus, l’aimer, enfin, comme il nous aime, d’un amour inexprimable. Que cette pensée remplisse nos cœurs et en déborde. Nos prières vous y accompagnent tous.
PRIERE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL
J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :
Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi.
Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.
Merci Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.
Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain sur ” l’exercice des dons dans l’assemblée, l’ordre dans l’assemblée. »
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.
David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.