Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de 1 Co 3. 2 et suivants. En effet, absorbés par leurs divisions, les Corinthiens n’avaient fait aucun progrès. Ils ressemblaient à de mauvais écoliers se disputant à qui a le maître le plus savant ou la plus belle salle de classe. Paul leur déclare que s’occuper du serviteur plutôt que de son enseignement c’était de l’enfantillage, c’était être encore charnels (1 Co 3.3). Que de fois nous confondons la vérité avec celui qui la présente: Si par exemple nous écoutons tel serviteur de Dieu avec le parti-pris qu’il n’a rien à nous apporter, nous recevons exactement ce que nous avons attendu.

Puis l’apôtre évoque la responsabilité de celui qui édifie. Car dans l’œuvre de Dieu, vue comme un champ de culture ou comme un édifice, chaque ouvrier a une activité propre. Il peut apporter des matériaux (c’est-à-dire divers aspects de la vérité): édifier les âmes en leur présentant la justice de Dieu (l’or), la rédemption (l’argent), les gloires variées de Christ (les pierres précieuses). Mais sous l’apparence de beaucoup de volume, il peut aussi construire avec du bois, du foin, du chaume… travail qui ne résistera pas au feu. Oui, “que chacun considère comment” (non pas combien) il édifie sur ce fondement unique et impérissable: Jésus Christ.

À côté de vrais ouvriers qui peuvent faire un mauvais travail (1 Co 3.11-15), il existe de faux serviteurs qui corrompent le temple de Dieu, ce temple qui est saint comme celui qui l’habite. Et nous aussi nous sommes saints, rappelle l’apôtre. Que personne ne se fasse illusion ni sur ce qu’il est, ni sur ce qu’il fait. La sagesse du monde est folie pour Dieu, la sagesse de Dieu folie pour le monde. L’une et l’autre s’apprécient en fonction du but poursuivi. L’homme naturel considère avec pitié le chrétien qui, estime-t-il, sacrifie à un avenir vague et incertain les avantages et les plaisirs du moment présent. Puissions-nous tous être atteints de ce genre de folie. Que sont d’ailleurs les misérables vanités dont nous pourrions faire étalage à côté de ce que nous possédons? Car toutes choses sont à nous, affirme Paul; et elles sont à nous parce que nous-mêmes sommes à Christ à qui tout appartient.

Ainsi, en contraste avec la description merveilleuse qu’il a faite d’un chrétien, l’apôtre apprécie maintenant en détail l’état de ceux auxquels il écrit. Deux choses caractérisaient les Corinthiens: Premièrement, ils étaient charnels. Cela ne veut pas dire qu’ils ne fussent pas des enfants de Dieu. L’homme étranger aux pensées de Dieu n’est pas appelé un homme charnel, mais un homme animal (1 Co 2.14), un homme actionné seulement par son âme créée et dirigé par sa volonté naturelle, mais auquel manque la vie divine et l’Esprit de Dieu. Un homme charnel peut être un croyant, mais avec les traits de la chair(Rm 7.14) qui caractérise le vieil homme. C’est le nom dont les croyants sont constamment appelés dans le Nouveau Testament. Mais, les Corinthiens auraient dû être profondément humiliés, en pensant que, comme rachetés, ils avaient reçu toutes les bénédictions spirituelles sans réserve, et qu’ils se conduisaient, non pas comme des saints, mais comme des hommes. Dans leur marche, ils étaient “de petits enfants en Christ”.

Car un pécheur, au moment où il arrive à la connaissance de Dieu le Père par la conversion, est un petit enfant: c’est son état normal. Il connaît le Père, il est désormais en rapport avec Lui; mais ce petit enfant est appelé à grandir et à se développer; les Corinthiens en revanche, étaient restés à une connaissance élémentaire de Christ. Ils pensaient, agissaient, parlaient comme des enfants. Était-ce un état désirable? Nous pouvons apprécier cela dans l’ordre de la nature. Une personne, arrivée à un âge respectable, dont les goûts, les occupations, le langage et la manière d’agir seraient ceux d’un petit enfant, et qui ferait à cinquante ans ce qu’elle faisait à trois ans, serait justement considérée comme atteinte d’idiotie. Il en est de même pour les enfants de Dieu qui ne font pas de progrès spirituels et se contentent toute leur vie d’un christianisme élémentaire, caractérisé par le pardon de leurs péchés.

Il avait donc fallu que l’apôtre donne une nourriture très simple à ces Corinthiens, qu’il ne leur parla que de Jésus Christ crucifié. Il ne pouvait leur parler de tout ce qui a suivi la croix, de la gloire céleste dans laquelle le Seigneur se trouvait, et eux en Lui. Il était donc obligé de leur présenter des notions élémentaires, sans lesquelles leur condition enfantine ne pouvait prendre fin.

En effet, l’état charnel se montrait dans leurs divisions, leurs sectes, leurs partis et leurs querelles. L’un disait: Moi, je suis de Paul; l’autre, d’Apollos, choses qui se rencontrent bien plus souvent encore parmi nous, chrétiens d’aujourd’hui. Que signifient les préférences pour tel prédicateur plus instruit, plus éloquent, plus littéraire, si ce n’est qu’on est “des hommes”? Nous jugeons dans ces matières comme les hommes, comme le monde étranger à l’Esprit de Dieu. Car nous  avons oublié que Dieu choisit ses instruments, et que nous avons à les recevoir comme venant de Lui. Ainsi l’apôtre cite comme exemple le caractère qu’Apollos et lui avaient au milieu des Corinthiens(1 Co 3.5-8). Ils étaient des serviteurs. Dans son champ, Dieu avait confié à l’un le travail de planter, à l’autre celui d’arroser; la fonction de tous deux concourait au même but. Car un seul pouvait faire prospérer leur travail; ni Apollos, ni Paul, n’étaient rien; c’était Dieu qui donnait l’accroissement.

Alors, après avoir présenté les caractères des serviteurs de Dieu, Paul dit: “Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu.” Il met l’accent sur le mot Dieu, car tout dépend de Lui. L’apôtre passe immédiatement de l’image d’un champ à celle d’un édifice, à la maison de Dieu. Ici, nous entrons dans ce qui fait le grand sujet de cette épître: l’ordre et l’organisation de la maison de Dieu. Paul l’avait posé comme un sage architecte; mais ensuite, Dieu appelle ses ouvriers à continuer sur ce fondement l’édification de sa maison. Vous trouverez ici deux classes d’ouvriers. La première édifie sur le fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses. Ce sont autant de doctrines apportées à l’édification de la maison de Dieu, mais, en même temps, autant de personnes formées par ces doctrines et ajoutées par le ministère des ouvriers du Seigneur.

Les uns apportent de l’or. Dans la Parole, l’or est toujours l’emblème de la justice divine. C’est un sujet d’une immense importance à présenter aux âmes, qu’il n’y a point de justice dans l’homme pécheur, et que Dieu seul justifie de sa propre justice. En effet, d’autres apportent de l’argent. L’argent représente toujours, d’une part la Parole, de l’autre la sagesse de Dieu, deux choses inséparables. Si vous édifiez les hommes sur la parole de Dieu, quel bon ouvrage vous accomplirez!

Malheureusement, il y a d’autres matériaux, du bois, du foin, du chaume. Tous peuvent être détruits par le feu, les uns un peu plus, les autres un peu moins rapidement, mais, en fin de compte, tout devient la proie de l’incendie. Alors, quand un serviteur de Dieu, au lieu de mettre les âmes en rapport avec Dieu, les asservit à son autorité, ou les place sous le joug de la loi, comme moyen de se concilier la faveur divine; quand il leur promet la perfection dans la chair, ou fait appel à leur volonté pour acquérir le salut et la sainteté(doctrines largement répandues aujourd’hui), c’est autant de bois, de foin, de chaume, qu’il ajoute à l’édifice. Combien d’âmes introduites par ces doctrines dans la maison de Dieu, n’ont pas même une étincelle de vie divine!

Car au jour où le jugement tombera sur cette maison, tout ce qui est précieux résistera au feu, et toute autre chose sera consumée sans qu’il en reste rien. Car nous trouvons ici de bons ouvriers qui font du bon ouvrage; de vrais ouvriers, et l’on en rencontre partout un grand nombre, qui font du mauvais ouvrage, pensant obtenir de bons résultats avec de mauvais matériaux. Ils ne seront pas perdus, pour ce travail-là; mais du moment que leur maison brûlera, il ne leur restera d’autre alternative que la fuite. Semblables au juste Lot, ils seront sauvés comme à travers le feu.

Alors, nous tous qui sommes appelés à travailler pour le Seigneur, gardons-nous d’introduire dans la maison de Dieu autre chose que des âmes, établies sur des principes divins, non sur les principes des hommes. Imitons les chefs des tribus d’Israël qui, pour bâtir le temple, offrirent volontairement cinq mille talents d’or, dix mille talents d’argent, et autant de pierres précieuses qu’ils en purent rassembler (1 Ch 29.6-9).

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

  • Immaturité spirituelle   

-Incapacité à recevoir une doctrine solide 1 Co 3.1-2 Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. 3 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels.

-Nécessité d’être enseigné   Ga 4.1-3 Or, aussi longtemps que l’héritier est enfant, je dis qu’il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout; 2 mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le père. 3 Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments du monde;

-Instabilité de la foi  Ep 4.14 afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction,

-Continuer dans les principes élémentaires  He 5.12 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide.

  • Manque de vision

Mt 16.11 Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet de pains que je vous ai parlé? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens. Lc 24.21 Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées. Jn 3.4 Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? Jn 6.60 Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l’écouter? Jn 20.2 Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. Jn 21.4 Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage; mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus.

  • Faiblesse humaine, manifestée par tous les hommes

Nb 11.14 Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. Mt 26.40 Et il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi! Jn 16.12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 1 Co 3.2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels.

  • Ouvriers de Christ

-Prière pour l’accroissement de leur nombre  Mt 9.37-38 Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. 38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.

-Une grande occasion offerte aux ouvriers de Christ.  Jn 4.35-36 Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 1 Co 3.9 Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu.

-Dignes de leur salaire  1 Tim 5.17-18 Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement.18 Car l’Écriture dit: Tu n’emmuselleras point le boeuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire.

De tout ce qui précède, nous notons que s’occuper du serviteur plutôt que de son enseignement c’était de l’enfantillage, c’était être encore charnels. Car dans l’œuvre de Dieu, vue comme un champ de culture ou comme un édifice, chaque ouvrier a une activité propre. Il peut apporter des matériaux (c’est-à-dire divers aspects de la vérité): édifier les âmes en leur présentant la justice de Dieu (l’or), la rédemption (l’argent), les gloires variées de Christ (les pierres précieuses). Mais sous l’apparence de beaucoup de volume, il peut aussi construire avec du bois, du foin, du chaume… travail qui ne résistera pas au feu. Oui, “que chacun considère comment” (non pas combien) il édifie sur ce fondement unique et impérissable: Jésus Christ. Nous trouvons une troisième catégorie d’ouvriers qui courent au-devant d’un sort terrible. Il y a dans l’édifice, devenu la chrétienté, des hommes qui introduisent des doctrines délétères, attaquent l’inspiration des Saintes Écritures, la sainteté et la divinité de la personne de Christ, nient l’existence de Satan, prêchent l’universalisme qui renverse la croix du Sauveur. “Ne savez-vous pas, dit l’apôtre, que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes”. Ces doctrines, largement répandues de nos jours, sont des signes de la fin, la preuve que nous avançons rapidement vers l’apostasie finale. Quand le jour du jugement se lèvera, il détruira tout ce mal et, du même coup, ceux qui ont travaillé, par leur enseignement, à corrompre le temple de Dieu. Car Dieu «prend les sages dans leurs ruses». Leur sagesse est un piège dans lequel ils se prennent et où Dieu les confond. En effet, ils ont la prétention d’avoir la lumière, et cette lumière n’est que ténèbres; d’êtres sages, et leur sagesse n’est que folie, tandis que les pauvres, les chétifs, les humbles sont sauvés, élevés et assis à toujours. L’apôtre cite encore le Ps 94.11, pour montrer que Dieu “connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains”. Contredirons-nous ce que Dieu sait et nous déclare? Plaçons-nous donc du côté de Dieu et ne nous glorifions pas dans les hommes, pas même en un Paul, ou un Apollos, ou un Céphas. Car Dieu nous les a donnés pour maintenir conjointement la sagesse et la vérité de Dieu. Ils ne sont qu’un moyen de nous faire dépendre de Christ seul, et Christ nous conduit à Dieu. Toute autre chose, monde, vie, mort, choses présentes, ou choses à venir, nous appartient, parce que nous sommes à Christ, auquel toutes choses sont assujetties. Nos prières vous soutiennent dans vos efforts de rester à Christ.

PRIERE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain sur ” l’orgueil des Corinthiens, les épreuves endurées par les apôtres. » 

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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