Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 35.1 et suivants. En effet, après les honteux événements survenus dans sa famille, Jacob est troublé, découragé (Gn 34.25-31). Dieu ne veut pas le laisser dans cet état et une fois de plus s’adresse à lui: « Lève-toi, monte à Béthel, habite là, fais-y un autel ». Béthel, maison de Dieu, est le lieu de sa présence. La même voix divine invite le chrétien chaque premier jour de la semaine à cesser de s’occuper des affaires de la terre pour se rendre au lieu où le Seigneur a promis sa présence et l’adorer en esprit et en vérité. Mais avant de pouvoir obéir, Jacob le sent bien, une chose est indispensable. Ses tentes cachent des objets qui ne conviennent pas à la sainte présence de Dieu – ne seraient-ce que les théraphim de Laban dans la tente de Rachel. Longtemps tolérés ces « dieux étrangers » doivent être rejetés au moment où l’on va paraître devant l’Éternel. Ensuite seulement, Jacob peut monter à Béthel, un lieu qu’il a cessé de trouver « terrible »: il y bâtit un autel, s’y souvient avec reconnaissance des bénédictions reçues, et y entend de la part de Dieu la confirmation de toutes ses promesses. Ayant jugé et abandonné ce qui était incompatible avec son service élevé, l’adorateur est comblé en la présence de Dieu de bénédictions multiples et de grand prix (Osée 14.8-9).

Nouvelle étape dans la vie de Jacob! Pendant qu’il est en route surviennent simultanément la naissance de Benjamin et la mort de Rachel. Le chemin du chrétien est lui aussi semé de joies et de chagrins. Comme Jacob, il peut « dresser des stèles » (Gn 35.9-15, 20). Les deux noms donnés à l’enfant nous parlent chacun du Seigneur Jésus. Ben-oni, le fils de ma peine, est le nom de celui sur qui Israël se lamentera « comme on se lamente sur un fils unique » (Zac 12.9-14), de celui qui lui-même a été un affligé sur la terre, un homme de douleurs, soumis à la souffrance. Mais il est en même temps le vrai Benjamin, le Fils de la droite du Père, auquel Dieu a dit: « Assieds-toi à ma droite… » (Ps 110.1-4, plusieurs fois cité dans le Nouveau Testament).

Les deux noms sont inséparables, portés par la même personne. Ils nous rappellent que les souffrances et les gloires de Christ ne peuvent être dissociées (1 P 1.8-12). Un autre nom dans notre lecture nous fait penser à Jésus: Bethléhem (v. 19) où le Sauveur naîtra. La tombe de Rachel s’élève là, lieu de larmes qui sera mentionné au début de l’Évangile (Mt 2.16-18), mais lieu aussi où devait être annoncé le plus grand sujet de joie de tous les temps (Lc 2.8-14). « Et Dieu dit à Jacob: Lève-toi, monte à Béthel, et habite là. » Ces paroles confirment le principe dont nous venons de nous occuper. Lorsqu’il y a chute ou déclin spirituel, le Seigneur appelle l’âme à revenir à lui: « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières œuvres » (Ap 2:5). Il faut que l’âme revienne à sa position la plus élevée, qu’elle soit ramenée à la mesure divine.

Le Seigneur ne dit pas: « Souviens-toi où tu es », mais: « Souviens-toi de la haute position d’où tu es déchu ». De cette manière seulement on apprend combien on s’est égaré, combien l’on est tombé bas, et comment on peut revenir sur ses pas; et quand nous sommes ainsi ramenés à la glorieuse et sainte mesure de Dieu, alors seulement nous pouvons juger de la gravité du mal de notre condition déchue. Quelle somme effrayante de mal s’était accumulée autour de la famille de Jacob, sans que ce mal eût été jugé, avant que l’âme de Jacob fût réveillée par cet appel: « Monte à Béthel! » Ce n’était pas à Sichem et au milieu de son atmosphère imprégnée d’éléments impurs, que Jacob pouvait découvrir tout ce mal et en discerner le vrai caractère. Mais du moment que Dieu l’appelle à se rendre à Béthel, « Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui: ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements; et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché » (v. 2-3). La seule mention de la maison de Dieu fait vibrer une corde dans l’âme du patriarche, et lui fait repasser en un clin d’œil l’histoire de vingt années pleines de vicissitudes. C’était à Béthel, non à Sichem, qu’il avait appris ce que Dieu était; c’est pourquoi il faut qu’il retourne à Béthel et qu’il y dresse un autel sur un principe tout différent et sous un tout autre nom que son autel de Sichem. Ce dernier était lié à toute sorte d’impuretés et d’idolâtrie.

Jacob pouvait parler de « Dieu, le Dieu d’Israël », au milieu de toute sorte de choses incompatibles avec la sainteté de la maison de Dieu. Il est important de bien saisir ceci. Il n’y a rien qui puisse nous maintenir dans une voie de séparation du mal, ferme et intelligente, si ce n’est la conscience de ce qu’est « la maison de Dieu » et de ce qui convient à cette maison. Si je ne regarde à Dieu qu’en vue de moi-même, je n’aurai jamais une pleine et divine intelligence de tout ce qui découle d’une juste appréciation de la relation qui existe entre Dieu et sa maison. Il y a des personnes qui ne tiennent pas grand compte de se trouver associées à ce qui est impur dans le culte qu’elles rendent à Dieu pourvu qu’elles-mêmes soient sincères et droites de cœur. En d’autres termes, elles croient pouvoir adorer à Sichem et pensent qu’un autel appelé « Dieu, le Dieu d’Israël », est tout aussi élevé et tout aussi bien selon Dieu, qu’un autel appelé du nom du « Dieu de Béthel ». Mais c’est là une erreur déplorable, et le lecteur spirituel découvrira dès l’abord l’immense différence morale qui existe entre la condition de Jacob à Sichem et sa condition à Béthel; or, la même différence existe entre les deux autels. Nos idées à l’égard du culte se ressentiront nécessairement de notre état spirituel, et ce culte sera pauvre et étroit ou intelligent et élevé, en proportion de la manière dont nous aurons su comprendre le caractère de Dieu et la relation dans laquelle nous nous trouvons avec lui.

Le nom de notre autel et le caractère de notre culte expriment l’un et l’autre la même idée. Le culte rendu au Dieu de Béthel est plus élevé que le culte rendu au Dieu d’Israël; car le premier est lié à une idée de Dieu plus élevée que le second, où Dieu, au lieu d’être connu comme le Dieu de sa maison, n’apparaît que comme le Dieu d’un seul individu. Sans doute, ce titre de « Dieu d’Israël » est l’expression d’une grâce merveilleuse, et l’âme ne peut que se sentir heureuse quand elle considère le caractère de ce Dieu qui se met en relation avec chacune des pierres de sa maison et chacun des membres de son corps, séparément. Toute pierre dans l’édifice de Dieu est une « pierre vivante », en tant que liée « au Dieu vivant » et ayant communion avec le « Dieu vivant » par la puissance de « l’Esprit de vie ». Mais quelque vrai que soit tout ceci, Dieu n’en est pas moins le Dieu de sa maison; et quand, par une intelligence spirituelle plus développée, nous sommes rendus capables de le considérer comme tel, notre culte tout entier en reçoit un caractère plus élevé.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Jacob quitte Sichem pour Bethel :

  • Préparation spirituelle, les étapes de

-Abandon des idoles 1 S 7.3 Samuel dit à toute la maison d’Israël: Si c’est de tout votre coeur que vous revenez à l’Éternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers et les Astartés, dirigez votre coeur vers l’Éternel, et servez-le lui seul; et il vous délivrera de la main des Philistins. 2 Ch 19.3 Mais il s’est trouvé de bonnes choses en toi, car tu as fait disparaître du pays les idoles, et tu as appliqué ton coeur à chercher Dieu.

-Purification du temple de Dieu 2 Ch 29.15 Ils réunirent leurs frères, et, après s’être sanctifiés, ils vinrent pour purifier la maison de l’Éternel, selon l’ordre du roi et d’après les paroles de l’Éternel.

-Revenir vers le Seigneur Lc 1.17 il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.

-Purification personnelle 2 Tim 2.21 Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre.

  • Réformes religieuses, disparition des idoles

Gn 35.2 Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui: Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez-vous, et changez de vêtements. Jos 24.14 Maintenant, craignez l’Éternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu’ont servis vos pères de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. 2 Rois 23.24 De plus, Josias fit disparaître ceux qui évoquaient les esprits et ceux qui prédisaient l’avenir, et les théraphim, et les idoles, et toutes les abominations qui se voyaient dans le pays de Juda et à Jérusalem, afin de mettre en pratique les paroles de la loi, écrites dans le livre que le sacrificateur Hilkija avait trouvé dans la maison de l’Éternel. 2 Ch 15.8 Après avoir entendu ces paroles et la prophétie d’Obed le prophète, Asa se fortifia et fit disparaître les abominations de tout le pays de Juda et de Benjamin et des villes qu’il avait prises dans la montagne d’Éphraïm, et il restaura l’autel de l’Éternel qui était devant le portique de l’Éternel.

  • Protection divine, exemples

Gn 35.5 Ensuite ils partirent. La terreur de Dieu se répandit sur les villes qui les entouraient, et l’on ne poursuivit point les fils de Jacob. Ex 14.20 Elle se plaça entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était ténébreuse d’un côté, et de l’autre elle éclairait la nuit. Et les deux camps n’approchèrent point l’un de l’autre pendant toute la nuit. 2 Rois 6.17 Élisée pria, et dit: Éternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. Ap 7.3 Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.

  • Apparitions de Dieu à l’homme

Gn 12.7 L’Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. Gn 26.2  L’Éternel lui apparut, et dit: Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai. 1 Rois 9.2 l’Éternel apparut à Salomon une seconde fois, comme il lui était apparu à Gabaon. 2 Ch 3.1 Salomon commença à bâtir la maison de l’Éternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David sur l’aire d’Ornan, le Jébusien.

De tout ce qui précède, nous notons que l’appel adressé à Jacob pour qu’il retourne à Béthel, renferme autre chose encore. Dieu lui dit: « Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère » (v. 1). Il nous est souvent bon d’être ramenés au souvenir de ce que nous étions à l’époque de notre vie où nous nous trouvions rejetés au dernier degré de l’échelle. C’est ainsi que Samuel rappelle à Saül le temps où il était « petit à ses yeux » (1 S 15.10-19); et, chacun, nous avons besoin souvent que le temps où nous étions « petits à nos yeux », nous soit remis en mémoire. C’est quand nous sommes « petits à nos yeux », que le cœur s’appuie réellement sur Dieu. Plus tard, nous croyons être quelque chose et il faut que le Seigneur nous fasse de nouveau sentir notre néant. Au début d’une carrière de service ou de témoignage, quel sentiment l’âme n’a-t-elle pas de sa propre faiblesse et de son incapacité! – et en conséquence quel besoin n’éprouve-t-elle pas de s’appuyer sur Dieu! quelles prières ferventes elle fait monter vers lui pour obtenir force et secours! Plus tard, après que nous avons été à l’œuvre assez longtemps, nous prenons meilleure opinion de nous-mêmes: nous pensons que nous pouvons cheminer tout seuls; ou tout au moins, nous n’avons plus le même sentiment de notre faiblesse, et nous ne nous tenons plus dans la même dépendance de Dieu: notre service devient alors pauvre, léger, verbeux, dénué d’onction et de puissance; il ne découle plus de la source intarissable de l’Esprit, mais de nos propres misérables pensées. Dans les versets 9-15, Dieu renouvelle la promesse à Jacob, et lui confirme le nouveau nom de « prince » qu’il lui a donné, au lieu de celui de « supplanteur », et Jacob appelle encore une fois ce lieu-là du nom de « Béthel ». Le verset 18 nous fournit un exemple intéressant de la différence qui existe entre le jugement de la foi et celui de la nature. La nature voit les choses à travers le nuage brumeux dont elle est entourée; la foi les envisage à la lumière de la présence et des conseils de Dieu. Et Rachel, « comme son âme s’en allait (car elle mourut), appela le nom du fils Benoni; et son père l’appela Benjamin ». La nature l’appelle: « le fils de ma douleur »; la foi l’appelle: « le fils de ma droite. » Il en est toujours ainsi: les pensées de la nature diffèrent en tout temps de celles de la foi, et nous devrions désirer avec ardeur que nos cœurs fussent gouvernés par celles-ci seulement et non par celles-là. Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Générations d’Ésaü – Installation de sa famille en Édom. » (Gn 36)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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