Bien-aimés, j’ai la joie de partager avec vous aujourd’hui le thème ci-dessus tiré de Gn 19.1 et suivants. En effet, quel contraste entre l’heureuse visite que les anges ont rendue à Abraham sur l’heure de midi et leur pénible mission à Sodome le soir du même jour! Et quelles réticences pour accepter l’invitation de Lot, si empressée soit-elle (v. 2)! Comment auraient-ils communion avec ce croyant dans une position fausse? Ils n’entrent chez lui que pour le protéger et le délivrer. D’ailleurs Lot lui-même n’a jamais été à l’aise dans cette ville dépravée. Nous ne l’aurions pas su si le Nouveau Testament ne nous l’avait pas révélé. Mais Dieu qui connaît les cœurs tient à nous dire que Lot était un juste et que, loin de prendre son parti du mal, il était de jour en jour « accablé par la conduite débauchée de ces hommes sans loi » (2 P 2.4-9). Perversité que les hommes de Sodome n’ont pas honte d’étaler au cours de cette nuit dramatique (Ésa 3.9). De sorte que l’Éternel qui avait dit « sinon – si ce n’est pas vrai – je le saurai » (Gn 18.20-21), n’a plus besoin d’autre preuve puisque ces hommes témoignent contre eux-mêmes. Lot n’est pas pris au sérieux même par ses gendres. Quand un croyant a, pendant un temps, marché avec le monde, il n’a plus aucune autorité ensuite pour lui parler de jugement. On ne l’écoute pas. La délivrance de Lot vient répondre à la prière d’Abraham au chapitre précédent. Celui-ci avait cru que pour sauver son frère il était nécessaire que Sodome soit épargnée de la destruction. Or Dieu ne répond pas toujours de la manière que nous avions pensé. Mais il répond.

Hélas! le cœur de Lot s’est profondément attaché à tout ce qu’il doit maintenant laisser derrière lui; il tarde à partir. Les anges sont obligés de l’entraîner de force avec sa femme et ses deux filles. Chers rachetés du Seigneur, posons-nous la question: S’il nous fallait partir aujourd’hui pour le ciel, serait-ce avec joie? Ou bien aurions-nous comme Lot du regret à quitter toutes les choses d’ici-bas auxquelles nos cœurs sont attachés? Sodome et Gomorrhe sont « réduites en cendres », solennel exemple de ce qui attend les impies (2 P 2.4-9; Jude 5-7). Quant à la femme de Lot, elle aussi demeure dans la Parole comme un monument, un signal, pour nous avertir de ce qu’il en coûte de lier son sort à un monde condamné. Cette femme avait longtemps partagé extérieurement la vie du peuple de Dieu. Mais elle n’en faisait pas partie. Le monde était dans son cœur et elle a péri avec lui. Quant à Lot lui-même, sa fin sera honteuse et sa descendance maudite.

Le Seigneur, dans sa grâce, use de deux méthodes pour détourner le cœur de l’homme des choses de ce monde: d’abord, il révèle le prix et l’immutabilité des choses qui sont en haut; ensuite il fait connaître la vanité et la nature périssable des choses qui sont sur la terre (Col 3.1-4). La fin du chapitre 12 de l’épître aux Hébreux nous offre un magnifique exemple de chacune de ces deux méthodes. Après avoir établi cette vérité, que nous sommes venus à la montagne de Sion, à toutes les joies et à tous les privilèges qui s’y rattachent, l’apôtre poursuit en disant: « Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle: car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle ainsi des cieux, duquel la voix ébranla alors la terre; mais maintenant il a promis, disant: « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent ». Or, il vaut mieux être attirés par les joies du ciel, qu’être poussé en haut par les chagrins de la terre. Le croyant ne devrait pas attendre que le monde l’abandonne pour abandonner le monde; il devrait laisser les choses de la terre, par la puissance de la communion des choses qui sont en haut. Quand, par la foi, on a saisi Christ, il n’est pas difficile de laisser le monde; la difficulté alors serait plutôt de rester attaché au monde.

Portons maintenant notre attention sur la partie solennelle de l’histoire sacrée à laquelle nous sommes arrivés. Lot est « assis à la porte de Sodome », la place d’autorité. Il a fait des progrès; il a « fait son chemin dans le monde », il a eu du succès, au point de vue humain. Au commencement, il avait « dressé ses tentes jusqu’à Sodome »; plus tard, il pénétra jusque dans la ville et y habita; et maintenant nous le trouvons « assis à la porte », dans ce lieu où se tenaient les hommes influents. Combien tout ceci diffère de la scène par laquelle s’ouvre le chapitre précédent! La cause, cher lecteur, en est hélas! évidente: « Par la foi, Abraham demeura dans la terre de la promesse, comme dans une terre étrangère, demeurant sous des tentes ». On ne pourrait dire: Par la foi, Lot s’assit à la porte de Sodome.

La différence entre ces deux hommes était immense et, bien qu’ils eussent commencé leur carrière ensemble, ils arrivèrent à un résultat différent, du moins pour ce qui touche à leur témoignage. Sans doute Lot fut sauvé, mais ce fut « comme à travers le feu » (1 Co 3.11-15), car son œuvre fut brûlée. Abraham, au contraire, obtint une riche entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur Jésus Christ (2 P 1.3-11). En outre, nous ne voyons nulle part qu’il soit accordé à Lot de jouir des honneurs et des privilèges dont jouit not Abraham. Au lieu de recevoir sous sa tente la visite du Seigneur, il « tourmentait de jour en jour son âme juste » (2 P 2.7-8); au lieu de jouir de la communion du Seigneur, il est à une distance désolante de lui; au lieu, enfin, d’intercéder pour les autres, c’est tout ce qu’il peut faire que d’intercéder pour lui-même. Dieu reste avec Abraham pour lui communiquer ses pensées, tandis qu’il n’envoie à Sodome que ses anges, et encore ceux-ci ne consentent-ils qu’avec peine à entrer dans la maison de Lot et à accepter son hospitalité: « Non, disent-ils; mais nous passerons la nuit sur la place ». Quel reproche! combien cette réponse est différente de celle que le Seigneur adresse à Abraham, en lui disant: « Fais ainsi, comme tu l’as dit! »

Recevoir l’hospitalité chez quelqu’un est un acte très significatif et l’expression d’une entière communion avec celui duquel on la reçoit. « J’entrerai chez lui, et je souperai avec lui et lui avec moi. » « Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et demeurez-y » (Ap 3.20 et Actes 16.14-15). La réponse que les anges font à Lot renferme donc une condamnation positive de la position que celui-ci occupait à Sodome: ils aiment mieux passer la nuit dans la rue que d’entrer sous le toit de quelqu’un qui se trouve dans une fausse position. De fait, leur unique but en allant à Sodome était, semble-t-il, de délivrer Lot, et cela à cause d’Abraham, ainsi qu’il est écrit. « Et il arriva, lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, que Dieu se souvint d’Abraham et renvoya Lot hors de la destruction, quand il détruisit les villes dans lesquelles Lot habitait » (v. 29).

Cette déclaration prouve que ce fut pour l’amour d’Abraham que Lot fut épargné. Le Seigneur ne sympathise pas avec un cœur mondain: et c’est cet amour du monde qui entraîna Lot à s’établir au milieu de la corruption de la criminelle Sodome. Ce ne fut ni la foi, ni l’esprit du ciel, ni « son âme juste », mais bien l’amour de ce présent siècle mauvais, qui entraîna Lot, d’abord à « choisir », ensuite à « dresser ses tentes jusqu’à Sodome », et finalement à s’asseoir « à la porte de Sodome ». Quel choix, hélas! Une « citerne crevassée », qui ne pouvait point contenir d’eau; « un roseau cassé », qui lui perça la main (Jér 2.13; Ésa 36.4-6). C’est une chose amère que de vouloir, en quelque manière, se gouverner soi-même; on ne peut ainsi que commettre les fautes les plus graves. Il vaut infiniment mieux laisser à Dieu le soin de nous tracer notre route; lui remettant, comme de petits enfants, tout ce qui nous concerne, parce qu’il est celui qui peut et qui veut prendre soin de nous selon sa sagesse et son amour infinis.

Nul doute que Lot croyait bien faire ses affaires et celles de sa famille en allant à Sodome; mais la suite prouva combien il s’était trompé, et la fin de son histoire fait retentir à nos oreilles un avertissement solennel de prendre garde aux premiers mouvements de l’esprit du monde en nous, pour ne pas lui céder. Soyez « contents de ce que vous avez présentement » (Héb 13.5-6). Lot, évidemment, regrettait le lieu que la main des anges le forçait à abandonner; car non seulement il fallut que ceux-ci le prissent par la main et le pressassent de fuir de devant le jugement suspendu, et prêt à éclater, mais encore, quand l’un d’eux l’exhorta à sauver sa vie (la seule chose qu’il pût sauver du désastre), et à s’enfuir sur la montagne, il répondit: « Non, Seigneur, je te prie! Voici, ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux, et la bonté dont tu as usé à mon égard en conservant mon âme en vie a été grande; et je ne puis me sauver vers la montagne, de peur que le mal ne m’atteigne, et que je ne meure. Voici, je te prie, cette ville-là est proche pour y fuir, et elle est petite; que je m’y sauve donc (n’est-elle pas petite?) et mon âme vivra » (v. 19-20). Quel tableau! Ne dirait-on pas un homme qui se noie et qui tend la main vers une plume flottante pour s’y cramponner? Bien que l’ange lui ordonne de se sauver sur la montagne, il refuse, et s’attache encore à une « petite ville », à un petit lambeau du monde. Il craint de rencontrer la mort dans un lieu que la miséricorde de Dieu lui indique; il appréhende toute sorte de mal et ne voit d’espérance de salut que dans une « petite ville », dans un lieu de son propre choix. « Que je m’y sauve et mon âme vivra! » Voilà ce que fait Lot au lieu de s’abandonner entièrement à Dieu! Ah! c’est qu’il a marché trop longtemps loin de Dieu, et a trop longtemps respiré l’épaisse atmosphère d’une « ville », pour pouvoir apprécier l’air pur de la présence de Dieu, ou s’appuyer sur le bras du Tout-Puissant.

Les versets ci-après ont été compilés pour votre édification et regroupés pour votre meilleure compréhension.

Lot échappe à la destruction de Sodome :

  • Hospitalité, exemples

Gn 18.4 Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour vous laver les pieds; et reposez-vous sous cet arbre. Jg 13.15 Manoach dit à l’ange de l’Éternel: Permets-nous de te retenir, et de t’apprêter un chevreau. Ac 21.8 Nous partîmes le lendemain, et nous arrivâmes à Césarée. Étant entrés dans la maison de Philippe l’évangéliste, qui était l’un des sept, nous logeâmes chez lui. Ac 28.2, 7 Les barbares nous témoignèrent une bienveillance peu commune; ils nous recueillirent tous auprès d’un grand feu, qu’ils avaient allumé parce que la pluie tombait et qu’il faisait grand froid. 7 Il y avait, dans les environs, des terres appartenant au principal personnage de l’île, nommé Publius, qui nous reçut et nous logea pendant trois jours de la manière la plus amicale.

  • Invités, lavage des pieds de

Gn 19.2 Puis il dit: Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur, et passez-y la nuit; lavez-vous les pieds; vous vous lèverez de bon matin, et vous poursuivrez votre route. Non, répondirent-ils, nous passerons la nuit dans la rue. Gn 43.24 Cet homme les fit entrer dans la maison de Joseph; il leur donna de l’eau et ils se lavèrent les pieds; il donna aussi du fourrage à leurs ânes. Lc 7.41 Un créancier avait deux débiteurs: l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Jn 13.5 Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.

  • Fonctions sociales, références générales

1 Rois 8.65 Salomon célébra la fête en ce temps-là, et tout Israël avec lui. Une grande multitude, venue depuis les environs de Hamath jusqu’au torrent d’Égypte, s’assembla devant l’Éternel, notre Dieu, pendant sept jours, et sept autres jours, soit quatorze jours. Dn 5.1 Le roi Belschatsar donna un grand festin à ses grands au nombre de mille, et il but du vin en leur présence. Lc 5.29 Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d’autres personnes étaient à table avec eux. Jn 2.8 Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l’ordonnateur du repas. Et ils en portèrent.

  • Corruption, la prédominance de la violence

Gn 6.13 Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre. Ps 55.10 Réduis à néant, Seigneur, divise leurs langues! Car je vois dans la ville la violence et les querelles; Esa 59.6 Leurs toiles ne servent point à faire un vêtement, Et ils ne peuvent se couvrir de leur ouvrage; Leurs oeuvres sont des oeuvres d’iniquité, Et les actes de violence sont dans leurs mains. Ez 8.17 Et il me dit: Vois-tu, fils de l’homme? Est-ce trop peu pour la maison de Juda de commettre les abominations qu’ils commettent ici? Faut-il encore qu’ils remplissent le pays de violence, et qu’ils ne cessent de m’irriter? Voici, ils approchent le rameau de leur nez.

De tout ce qui précède, nous notons que le jugement de Dieu est suspendu sur la scène tout entière; et Dieu seul, dans sa longue et miséricordieuse patience, retient encore l’épée du jugement, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance (2 P 3.8-10). Efforçons-nous donc de poursuivre une voie sainte, en dehors du monde et de tout ce qui s’y tient, nourrissant et chérissant l’espérance du retour de notre Maître. Que les plaines bien arrosées de la terre n’aient aucun attrait pour nos cœurs; que nous envisagions ses honneurs, ses distinctions et ses richesses à la lumière de la gloire à venir de Christ; et que, comme Abraham, nous sachions nous élever dans la présence du Seigneur et, d’auprès de lui, voir cette terre comme un vaste champ de ruines et de désolation, afin que, par le regard de la foi, elle soit pour nous une ruine fumante; car telle elle sera! « La terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » (2 P 3.8-10). Toutes les choses pour lesquelles les enfants de ce monde se tourmentent et qu’ils recherchent avec tant d’ardeur, pour lesquelles ils combattent avec tant d’acharnement, toutes ces choses seront brûlées. Et qui peut dire dans combien peu de temps? Où sont Sodome et Gomorrhe? Où sont les villes de la plaine jadis remplies de vie, d’animation et de mouvement? Elles ont passé! Elles ont été balayées par le jugement de Dieu, consumées par le feu et le soufre du ciel! Eh bien, maintenant, les jugements de Dieu sont suspendus sur ce monde coupable; le jour est proche; en attendant, la bonne nouvelle de la grâce est annoncée à plusieurs. Heureux ceux qui entendent et qui croient ce message! Heureux ceux qui se sauvent sur le rocher inébranlable du salut de Dieu, qui se réfugient sous la croix du Fils de Dieu et y trouvent le pardon et la paix! Que le Seigneur donne à ceux qui liront ces lignes de faire l’expérience de ce que c’est que d’attendre le Fils du ciel, avec une conscience purifiée du péché et des affections délivrées de l’influence corruptrice de ce monde! Nos prières vous y accompagnent tous.

PRIÈRE D’ACCEPTATION DE JESUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL

J’invite à présent toute personne qui veut devenir une nouvelle création en marchant dans la vérité, à faire avec moi la prière suivante :  

Seigneur Jésus, j’ai longtemps marché dans les convoitises du monde en ignorant ton amour pour les humains. Je reconnais avoir péché contre toi et te demande pardon pour tous mes péchés, car aujourd’hui j’ai décidé de te donner ma vie en te prenant comme Seigneur et Sauveur personnel. Je reconnais que tu es mort à la croix du Calvaire et que tu es ressuscité des morts pour moi. 

Je suis maintenant sauvé(e) et né(e) de nouveau par la puissance du Saint-Esprit. Conduis-moi chaque jour vers la vie éternelle que tu donnes à tous ceux qui obéissent à ta Parole. Révèle-toi à moi et fortifie mon coeur et ma foi, afin que ta lumière luise dans ma vie dès maintenant.

Merci, Seigneur Jésus de m’accepter dans ta famille divine, afin que je puisse aussi contempler les merveilles de ton royaume en marchant selon tes voies.

Je vais choisir maintenant un point d’eau tout proche où me baptiser par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A toi toute l’adoration, la puissance et la gloire, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! 

Je serais content de réagir à vos questions et commentaires éventuels, avant de partager avec vous demain « Abraham séjourne chez les Philistins à Guérar. » (Gn 20)

Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse abondamment.

David Feze, Serviteur de l’Éternel des armées.

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